Sujet: Médicament et poison || Aiken Brooks Mar 8 Oct - 21:39
Médicament et poison || feat Aiken
Tu venais de sortie de cours, mais tu étais d’humeur aventurière Delen. Attrapant ton cartable que tu remis pressement, tu dévalas les escaliers deux à deux. Où irais-tu cette fois ? Plouf plouf, et le parc gagna toute ton attention. Le sourire aux lèvres, tu sautillais gaiement pour rejoindre cette nature artificielle. Tu chantonnais distraitement, sans te doutait que tu finirais par te perdre à force de suivre les papillons.
Tu étais un petit chaton selon ton humeur Delen.
Quand tu te redemandas où tu étais, il n’y avait que de majestueux sages sylvestres pour te conseiller. Tu te rapprochas de l’un deux, le frôlant du bout des doigts. Tu te concentrais encore et encore, mais en vain. Tu n’avais pas gagné l’Alice de la communication aux plantes par un heureux hasard. Tu gonflas les joues et te retournas. Connaissais-tu ce banc, ou bien cette fleur ? Pas le moins du monde. Mais tu ne t’inquiétais pas Delen.
En suivant le chemin tu rencontrais probablement une autre âme.
T’enfonçant davantage, tu marchais pendant plusieurs minutes, jusqu’à apercevoir une tignasse vertes autre les herbes environnantes. Ce visage te disait quelque chose, alors tu t’approchas. Le jeune homme semblait tellement concentré sur son carnet qu’il ne te remarqua pas ta présence. Tu restais planter là à quelques mètres de lui quelques instants avant de lui sourire. « Euh bonjour Monsieur, je suis Delen et je crois que je me perdue. Tu fais quoi ? »
Finalement le fait de ne pas savoir où tu étais était le cadet de tes soucis. Tu penchais la tête, les yeux pétillant de curiosité. Est-ce que le garçon de la forêt était un enfant des arbres ? Pouvais-tu avoir les mêmes cheveux que lui ? Tu te retenais de lui sauter dessus et de le questionner de mille et une façons, tu savais que beaucoup de tes camarades pouvaient être mal à l’aise aux contacts et tu ne voulais pas tomber et te faire mal.
Balançant les lanières de ton sac et tu attendais. Peut-être gagnerais-tu un ami ?
Sujet: Re: Médicament et poison || Aiken Brooks Mer 9 Oct - 19:36
Aiken Brooks
Delen O'Donnell
Médicament et Poison
Aiken s’était posé dans le parc aujourd’hui, ayant cherché un endroit bien vide pour ça, et ayant ensuite sorti son carnet et un crayon, son matériel qu’il emmenait lorsqu’il voulait dessiner dehors. Il avait beaucoup de carnets de dessins, vides ou pleins, il a tendance à en faire une collection d’ailleurs, mais il finirait bien par les utiliser à un moment. En tout cas celui qu’il avait dans ses mains actuellement était à moitié plein. Et puis c’était toujours bien d’en avoir en avance. Il avait trouvé un banc un peu isolé dans le parc, éloigné des groupes de gens beaucoup trop bruyants pour Aiken, ce qui fit qu’il n’avait pas besoin de mettre de la musique. Il s’était installé, tranquille, regardant autour de lui et humant l’air. Il adorait cette période de l’année, qu’on appelait l’automne. Il ne s’en lassait absolument pas. Ces couleurs étaient magnifiques, et il dessinait beaucoup les paysages a cette époque de l’année.
Il sourit discrètement en observant les arbres de couleur orangée, soufflant et commença à dessiner ce qu’il voyait. Vu qu’il était à distance de la population du parc, il était assez tranquille, et ce bruit n’était qu’un bruit de fond lointain, qu’il n’écoutait absolument pas, complètement concentré sur son dessin et le paysage. Il espérait que ce moment dure le plus longtemps possible.
Ce qui, forcément, n’arriva pas. Il entendait des pas sur les feuilles tombées. Des pas qui s’approchaient peu à peu, mais Aiken réussit à faire abstraction tout de même. Pour un moment, qui, lui aussi, n’était pas si long que ça. Car soudainement, il entendit une voix proche de lui, ce qui le fit sursauter. Il fronça les sourcils et leva le regarde de son carnet, fixant l’individu. Une enfant. Super. Ce genre d’être qui parlait beaucoup trop à ses yeux. Cet être qui lui avait d’ailleurs dit qu’elle s’était perdue. Pourquoi elle restait là alors si elle s’était perdue ? Il soupira, répondant malgré tout.
« Je dessine. Si tu t’es perdue, pourquoi tu ne cherches pas ton chemin ? »
Il voyait bien que la fillette était curieuse de savoir ce qu’il faisait, mais lui, il était venu ici pour être seul. Et il n’était définitivement pas un babysitter. Mais bien sûr, vu qu’il était le plus vieux des deux, et du coup le plus responsable d’après le regard…des gens… Il lâcha un léger grognement, sachant qu’il devait réellement servir de babysitter actuellement.
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Sujet: Re: Médicament et poison || Aiken Brooks Lun 28 Oct - 9:55
Médicament et poison || feat Aiken
Ton sourire s’agrandissait en entendant sa voix. Même s’il était un peu acide, il t’avait quand même répondu avec sincérité. Ce fut ce qu’il te manquait pour penser que tu étais la bienvenue pour papoter avec lui. Et puis s’il dessinait, c’était qu’il ne devait pas être une mauvaise personne.
Tu n’avais vraiment pas conscience du danger Delen.
Tu trépignais d’impatience, et tu ne pus retenir ton exaltation plus longtemps. Tu brisas le calme de cet endroit en t’exclamant :
« Trop cool ! Je veux voir ! »
Tu ignoras totalement que tu n’avais aucune idée d’où tu te trouvais, puisqu’il semblait que l’adolescent le savait à ta place. Tu ne demandas pas ton reste et tu posas ton sac au sol pour te mettre à côté de l’homme vert, gardant cependant une certaine distance entre lui et toi pour ne pas trop l’oppresser. Il ne semblait pas être ce genre de personnes trop sociable, donc tu ne voulais pas lui faire trop peur tout de suite. Tu te redressais, tentant de voir l’esquisse qui glissait sous son crayon :
« Waaaah, tu dessines trop bien. »
Tu tentas de te calmer en décibel, mais c’était peut-être un effort un peu trop soutenu pour ta personne. Tu te laissas tomber sur le banc, les yeux le perdirent dans la masse sylvestre. Tes jambes de balançaient au gré du vent, et la brise te faisait ronronner de bonheur. Surtout que tu avais de la chance à être avec un être des bois. « Moi, je suis dans le club de dessin, mais je ne suis pas aussi douée que toi, regarde. »
Tu te courbas pour attraper ton sac et tu trifouillas à l’intérieur pour récupérer ton petit carnet rose bonbon. Tu fronças les sourcils, tournant les pages une à une pour décider du dessin que tu lui montrerais. Après une consultation intérieure, tu désignas une petite grenouille d’un style enfantin que l’on pourrait trouver comme mascotte de céréales. Tu fixais intensément ton interlocuteur, attendant n’importe quelle réaction de sa part. Ce n’était pas important qu’il trouve ça beau ou pas, mais qu’il reconnaisse que tu dessines.
Sujet: Re: Médicament et poison || Aiken Brooks Lun 28 Oct - 21:19
Aiken Brooks
Delen O'Donnell
Médicament et Poison
Aiken regardait l’enfant devant lui, se disant que vu la façon dont il avait parlé elle aurait compris qu’il n’avait pas envie de parler, ou qu’elle aurait eu peu, ou peu importe, mais qu’elle aurait au moins continué son chemin mais pas du tout, non, elle était visiblement convaincue que ça voulait dire qu’elle pouvait continuer à parler. Sauf que lui, il ne voulait pas parler, surtout pas avec un enfant. Il voulait juste être tranquille, à dessiner, seul, sur un banc. Il maintenait son idée de ne pas du tout vouloir jouer le babysitter.
Et ce fut pire quand il vit sa réaction alors qu’il venait de dire qu’il dessinait, justement. Elle s’était mise à trépigner, à dire qu’elle voulait voir, et tout le bordel. Sauf que lui, il ne voulait pas qu’on regarde ses dessins, surtout pas sans demander avant. Il l’observa monter sur le banc et, malgré le fait qu’elle avait laissé une bonne distance entre eux, heureusement, il s’éloigna quand même, étant actuellement d’encore moins bonne humeur qu’avant.
Sans déconner pourquoi elle ne pouvait pas s’être perdue ailleurs ? Loin de lui de préférence. Enfant ou pas, ce n’était pas son problème. Elle trouvait donc qu’il dessinait trop bien. Aiken devait se sentir flatté ou pas là ? Non parce qu’en réalité, il ne ressentait rien, absolument rien, à part de la colère, comme d’habitude on dira.
En plus cette enfant avait une voix absolument dérangeante, si on oubliait le fait qu’il trouvait tout le monde dérangeant, et lui-même avec. Au moins elle avait pensé à parler moins fort qu’au départ. C’était déjà mieux que rien. Mais pas réellement suffisant.
Il voulut lui dire qu’il ne l’avait pas autorisée à regarder ses dessins, ou, plus largement, à s’approcher de lui, mais il ne put le faire, cette enfant étant déjà partie chercher dans son sac un carnet de dessin probablement, tout en lui disant qu’elle était dans le club de dessin. Bon, il ne quitterait pas le club en question aussi facilement, mais il n’était pas ravi de savoir qu’ils étaient dans le même club… Lorsqu’il vit le dessin, il ne fut pas surpris, ce n’était qu’un dessin d’enfant. Bien que lui-même ne se prenait clairement pas pour un artiste, pour plusieurs raisons, la première étant qu’il n’avait aucune estime de lui-même en général, il n’allait tout de même pas donner un avis positif juste pour faire plaisir.
Beaucoup trop de gens mentaient aux enfants pour leur donner de l’espoir, mais lui n’aimait pas faire ça. Surtout que l’espoir qu’il avait durant son enfance s’est vite cassé la gueule. Il ne ferait donc jamais ça. Il fixa le dessin d’enfant un moment puis haussa les épaules, ne sachant pas trop quoi répondre.
« D’accord. »
Après ça, il reprit son dessin, tentant d’oublier la présence de l’individu beaucoup trop bruyant à côté de lui.
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Sujet: Re: Médicament et poison || Aiken Brooks Mar 5 Nov - 20:43
Médicament et poison || feat Aiken
Ce n'était pas exactement ce que tu espérais Delen, mais au moins il t'avait répondu. Tu existais bien et rien que pour cela, tu te sentais soulagée. Tu souris davantage. Sortant un autre carnet, celui-ci vert, tu te décidas d'être humeur dessinatrice. Tu avais trois mille carnets à dessin pour chacun un thème particulier. Celui-ci était pour la nature en général. Quoi de mieux que d'apprendre d'un garçon arbre? Tu fronças les sourire bien trop déterminée pour une réponse si tiède.
« Bon je dois m'inspirer des arbres !»
Méticuleusement, tu sortis le gel bactéricide que tu frictionnas une fois, deux fois, trois fois. Qu'il ne reste plus rien sur tes mains d'enfant. Tu sortis un crayon de ta trousse aux trois compartiments et tu commenças à chantonner.
Devant toi se dressais un petit bosquet que tu pris pour modèle. De petites branches naissaient sur la feuille, suivie du feuillage monochrome. Tu pris beaucoup d’énergie pour représenter comme tu le voyais, toi qui ne tenais que quelques minutes en place. Tes jambes balançaient avec ton effort, pour tenter de capter cet instant.
Ta vie ne serait qu’un instant pour d’autres.
Tu chassas cette pensée en fronçant les sourcils et tu soupiras presque aussi fort que ton nouvel ami, ou du moins comment tu le percevais. Tu restas encore concentré quelques instants, le temps que ton esquisse ressemblait à quelque chose et déjà ton esprit d’enfant était ailleurs. Tu te laissas tomber sur le dossier et tu demandas, le regard perdu dans les rares nuages. « Dis, les arbres ça vit longtemps, genre plus de 100 ans c’est ça ? Toi aussi tu vas vivre aussi longtemps ? Vu que t’es un être des bois.»
Impliquant que tu ne pourrais pas t’attendre à frôler cette espérance. Tu étais un peu envieuse, les arbres avaient sans doute beaucoup à raconter. Les rencontres d’âmes diverses, les secrets inavoués, tant de choses gravé à l’intérieur de leur écorce. Tu souriais malgré tout. Se rappellerait de la créature éphémère que tu étais, des jeux et de l’énergie que tu dégageais avant de partir loin de la nature ? Tu le souhaitais sincèrement
« Ca doit être bien de devenir vieux, tu dois tout savoir ! »
Pleins de choses floues, mais tu ne savais pas si tu aurais le temps de voir. Les vieux pouvaient aller voir la mer quand ils voulaient, ils pouvaient ronchonner sur leur temps de travail et d’avoir des rêves lointains. Etait-ce le cas de l’homme vert ? Tu le fixais avec intérêt, sans un mot, tu attendais juste une réaction.
Pouvait-il apercevoir plus loin que les murs de l’Académie ?
Sujet: Re: Médicament et poison || Aiken Brooks Ven 15 Nov - 21:46
Aiken Brooks
Delen O'Donnell
Médicament et Poison
Aiken fixa l’enfant un instant, se demandant pourquoi elle n’était pas déjà partie. En quoi elle s’intéressait à lui. En plus elle n’avait pas l’air décidée à partir, malheureusement. Cela l’énerva un peu mais il ne décida de rien en faire, du moins pour l’instant. Il se dit que s’il gueulait sur un gosse, on le prendrait pour un monstre. Il souffla à cette idée. Qui ne pensait pas encore qu’il était un monstre ? Déjà plein de gens sûrement, des gens qu’il ne connaissait pas, et son frère qu’il adorait tant, bien sûr. Mais lui se voyait comme un monstre. Donc peu importait qu’il gueule sur un gosse ou non au final.
La gosse en question avait d’ailleurs parlé. Il n’avait pas vraiment écouté, mais elle parlait tellement fort, beaucoup trop fort, pour lui donc il avait au final tout de même entendu ce qu’elle avait dit. S’inspirer des arbres hein ? Il n’osait pas se l’admettre, il ne l’admettrait jamais à l’oral, les gens pouvaient toujours rêver, mais elle n’avait pas totalement une mauvaise idée. Lui-même qui dessinait assez souvent des paysages, comme actuellement, ne pouvait pas lui reprocher son idée. Mais comme il pensait, il ne le dirait jamais.
Il la vit soudainement sortir du gel hydroalcoolique ou quelque chose du type qui nettoie. Cela le fit lever un sourcil mais il ne dit rien, se reconcentrant sur son dessin. Il continua de dessiner un moment, ignorant le machin installé à côté de lui, jusqu’à ce que la voix qu’il trouvait tonitruante malgré que ce soit un enfant, bon du coup peut-être pas tonitruante, mais beaucoup trop bruyante encore une fois, retentisse de nouveau, alors qu’elle lui parlait.
Vivre longtemps ? Il savait que les arbres vivaient très longtemps, et il trouvait ça très intéressant d’ailleurs. Mais est-ce que lui vivrait longtemps ? Il n’en savait rien. Il ne vivrait clairement pas plus vieux qu’un arbre, mais est ce qu’il pourrait vivre jusqu’à 100 ans ? Ça l’étonnerait. Il ne pouvait pas voir le futur, et donc il n’en savait rien. Et l’état actuel des choses n’aidaient pas non plus. Sa condition ne l’aidait pas. Ses pensées non plus d’ailleurs. Enfin bon. Le fait qu’il était maintenant surnommé un être des bois était presque drôle, mais ce n’était pas son genre de rire en public, ou du moins pas gentiment, donc il ne rirait pas. Il soupira brièvement.
Aussi, il venait de se faire traiter de vieux. Enfin, ça ne l’avait pas vexé, à 18 ans, ça lui faisait exactement zéro effet, mais il fixa Delen. Il avait un peu zappé qu’elle s’appelait Delen, vu qu’il n’avait absolument pas l’intention de devenir ami avec elle, mais elle s’appelait Delen.
« Je n’en sais rien. Et je ne suis pas vieux. »
Il était sûrement vieux pour elle, mais bon. Et d’habitude les gens répondaient positivement aux idées des enfants, afin de ne pas briser leurs rêves il supposait, mais lui ne ferait pas ça. Il ne savait pas ce que c’était d’avoir des rêves d’enfants, il avait oublié ce que c’était, depuis longtemps, tout ça avait été remplacé par des cauchemars qu’il préférait oublier.
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Sujet: Re: Médicament et poison || Aiken Brooks Mar 3 Déc - 22:49
Médicament et poison || feat Aiken
Tu regardais le garçon sylvestre, interdite. Surprise, tu n’irais pas jusque-là. Intriguée serait sans doute le sentiment qui te correspondrait le mieux en cet instant. Là où le temps était suspendu, où ta présence n’était pas désirée probablement, l’adolescent t’avait laissé sur ta faim. Une indécision et un rappel qu’il n’était pas vieux. Les chiffres étaient vraiment subjectifs à ce qu’il paraissait. Au-dessus, c’était immense pour toi Delen du haut de tes neuf ans et demi. Chaque jour devrait te rendre plus forte, mais tu n’avais pas cette sensation.
Dans ton cœur, tu avais l’impression que des portes commençaient à se refermer.
Voir plus loin que le bosquet, que la forêt, que l’Académie, c’était au-delà que ce que tu pouvais entrevoir. Si tu te posais à écouter à te donner aux autres, tu ne pourrais peut-être jamais voir plus loin et ton aiguille s’affolerait. Mais le dessinateur n’était pas comme toi, il ne cherchait ni à être gentil avec toi, ni à être méchant. Il était juste désintéressé pas ta présence. Cela te blessait, mais plus que tout, cela t’intriguait.
Peut-être que tu pourrais apprendre de lui, c’était ce que tu pensais Delen.
Tu penchas la tête comme pour lire dans ses yeux clairs. Mais tu n’étais pas télépathe, l’esprit était insondable et tu avais autant de questions. Alors tu demandas avec une naïveté crue :
« Tu as l’air de ne penser qu’à toi. Dis c’est simple penser qu’à soi ? Y’a-t-il une formule magique pour devenir égoïste? »
On pourrait croire que tu te moquais de lui, mais pourtant tu n’avais jamais été aussi sérieuse qu’à cet instant. Si cela pouvait t’aider à avancer, alors tu te poserais un instant pour l’écouter afin de ne plus donner. Car toutes tes cellules étaient toujours prêtes à sauver, même quand tu dormais paraît-il. Tu ne savais pas être autrement, peut-être même que tu étais ainsi depuis ta naissance. Tu repensais à l’embrun des souvenirs flous, à ta mère fantomatique, à l’avant de ta promesse.
Si les arbres étaient si sages, peut-être que leur enfant était tout autant.
Refermant ton carnet, tu renchéris une nouvelle fois, l’espoir naissant d’illusions :
«Dis-moi Comment on fait pour ne plus penser aux autres ? »
Même si au fond tu n’attendais plus à un miracle, tu espérais qu’il serait la rencontre qui te permettrait de changer. Une chance si faible que tu aurais plus de chance de trouver la réponse sur l’une de ses feuilles orangées. Mais sur ce banc, c’était bien à cet élève que tu donnais tes clés que tu se savaient pas utiliser.
Aiken ne comprenait absolument pas ce qui pouvait attiser chez lui la curiosité de cet enfant insupportable, âgée d’il ne savait combien d’années. Peu importait son âge, à vrai dire, il n’était pas trop volontaire pour participer à cette discussion, mais cette sale gosse ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire. Tant pis pour elle, il finirait bien par ne plus répondre à un moment, pour une raison, peu importe laquelle, probablement qu’il serait encore plus concentré sur son dessin et qu’il ignorerait la pollution sonore qui ne cessait de parler à côté de lui.
Pourquoi les enfants désiraient-ils toujours partager chaque geste fait avec des personnes pas forcément connues ? Les adultes étaient-ils vraiment intéressés par ça ? Aiken en doutait grandement. Les seules réponses données par les adultes étaient simplement des réponses pré-créées, pré-écrites, prémâchées, peu importait. Enfin ça, c’était quand ils ne décidaient pas de vendre leurs enfants à une école bizarre. Peut-être que certains ici avaient connu ces réponses pourries durant leur enfance, lui ne s’en rappelait pas et il préférait ça comme ça. Ses parents, à lui et à son frère, n’avaient jamais servi à rien de leur courte vie avec eux, à part dire des mensonges pour les réconforter, et leur faire du mal.
Il soupira face à ses pensées qui l’envahissaient une nouvelle fois. Il ne devait plus y penser. Mais cette gosse avait décidé de le faire penser à autre chose, quelque chose de douloureux. Cette insupportable fillette venait de lui demander comment il faisait pour être égoïste. Lorsqu’il avait entendu ça, il ne put se retenir de lui lancer un regard à moitié en colère et à moitié blessé.
Il aimerait tellement être égoïste comme elle lui demandait. Sa vie serait tellement plus facile comme ça. Mais non, ce n’était pas possible, son foutu alice lui interdisait chaque jour de ne penser qu’à lui. S’il faisait ça, un incident était si vite arrivé, c’était déjà arrivé, son alice était venu comme ça, c’était arrivé ici dans cette école nulle, une fois et ça ne l’avait jamais quitté. Ses souvenirs l’assaillaient maintenant, sa main tremblante, mais ne lâchant pas son crayon pour autant. Il souffla, tentant de se calmer. C’était juste une question d’enfant un peu idiote, pour rester poli, il n’avait pas à y répondre.
Du moins c’est ce qu’il croyait, parce qu’elle se mit à insister. Il fronça les sourcils et la fixa, répondant donc.
« Arrête de poser des questions comme ça, j’en sais rien ! »
Il lui tourna le dos le temps de se calmer, posant sa main sur le haut de son bras, ce haut de bras qui lui servait de défouloir dans ses moments de solitude et de détresse. Il voulait le faire maintenant, mais ne pouvait pas. Il se replaça donc dans sa position précédente, reprenant son dessin, malgré le fait qu’il tremblait toujours.
« Y’a pas de réponses à ces questions. »
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Sujet: Re: Médicament et poison || Aiken Brooks Dim 5 Jan - 19:20
Médicament et poison || feat Aiken
Il semblait que tu t’étais trompée, Delen. Tu n’aurais pas ta réponse et il semblait de l’homme des arbres a été blessé. Enfin il n’allait pas bien. Tu ne pétillais plus, tu avais cette boule au ventre comme à chaque fois que tu espérais trop trouver une solution pour ton corps. Une piste qui disparaissait, encore. Tant pis il y aurait d’autre personnes, d’autres réponses qui pourraient t’être données. Mais là tu ne savais plus quoi dire.
Surtout que le dessinateur était de dos maintenant. Comme ça, il avait l’air moins glorieux, plus… Fragile. Tu pensais à ta maman Delen, ressemblait-elle à cela quand elle ne savait pas ? Personne ne pourrait te répondre, pas même ton oncle. Le garçon te refit face, mais il tremblait comme une feuille. Il n’y avait pas de réponse, mais tu t’y refusais, du haut de ton jeune âge.
« C’est pas grave, désolée de t’avoir demandé ça… »
Tu avais beau papillonner, tu sentais qu’il n’allait pas bien. Tu ne faisais pas forcément le lien avec ce que tu venais de lui demander. Tu étais égocentrique, dans ton petit monde, mais tu te réveillais quand les autres avaient mal, parce que ton corps était doué uniquement pour soigner les maux d’autrui.
Si tu ne parlais plus, ce n’était que pour chercher un sachet dans ton sac. Tu sortis des ongles fraichement coupé de la semaine. Peut-être que ça pourrait l’aider, ainsi tu pourrais tenir la promesse à ton oncle. Tu tendis le plastique avec quelques explications :
« Mon Alice fait que mon corps peut soigner les autres. Mes ongles peuvent aider les ongles, mais aussi un peu le stress quand le cœur est lourd. Tu vas pas bien non ? »
Tu baissais les yeux, le sourire timide. Tu posais le paquet à côté de lui et tu te laissais retomber sur le banc. Dans cette forêt, tu ne savais pas comment te sauver, mais le vent était agréable. Tu t’étais trompée, ton cœur pesait une tonne mais tu soupirais de soulagement.
« Tu n’es pas égoïste, j’avais tort… Sinon tu n’aurais pas essayé je crois. »
Qu’il accepte ou pas ton aide était un détail. Tu faisais ce que tu pensais juste. Tu repris ton crayon et tu dessinais de nouveau. Un dessin et tu t’en irais, c’était ce que tu décidas, si tu n’oubliais pas d’ici là. Tu désirais surtout que cet homme ne soit plus mal. Même si c’était de ta faute et que tu l’ignorais.
Aiken se détendait lentement, ayant bien remarqué que son état n’était pas tellement invisible, et que l’enfant l’avait remarqué. Mais il décida d’ignorer ça, alors qu’il continuait de dessiner. Car actuellement, rien ne pouvait le calmer à part le dessin. Le dessin n’était pas un défouloir mais bien un moyen pour lui de se détendre. Donc il continuait, tout en écoutant l’enfant d’une oreille.
Il l’entendit s’excuser et la regarda un instant. Actuellement, il n’avait pas envie de lui crier dessus, mais il ne voulait pas le montrer. Donc, sa réaction fut de hausser les épaules simplement, plutôt que de dire que ce n’était pas grave comme toute personne à l’aise avec les interactions sociales. Mais il ne l’était pas, à l’aise, donc il ne disait pas ça.
Puis avoir de la gentillesse pour une inconnue, enfant ou non ? Impossible. Du moins, pas actuellement. Il était retourné dans son dessin après ça, et remarqua soudainement qu’il y avait un grand silence à côté de lui, sans compter les bruits de la nature, et de potentiels autres individus.
Il tourna la tête vers l’enfant, pour voir qu’elle s’était mise à fouiller dans son sac à la recherche d’un truc. Il pencha la tête en se demandant ce qu’elle cherchait de façon aussi pressée. Un autre truc qu’elle voulait lui montrer, et pour lequel il n’avait pas grand intérêt ? Sûrement. Il se préparait à retourner à son dessin et l’ignorer à moitié, mais celle-ci sortit de son sac un truc qui le surprit.
Elle venait de sortir un sac d’ongles coupés. Pendant un moment, Aiken fut surpris, levant un sourcil, en fixant le sac en question. Pendant un instant, il eut l’impression de faire partie d’un film d’horreur et que cette enfant collectionnait…bref.
Mais non, c’était bien la réalité. Et puis, s’il devait y avoir un monstre ici, c’était sûrement pas elle, mais bien lui-même. Il écouta ce qu’elle avait à dire sur ce geste étrange et comprit enfin pourquoi elle avait faire ça.
Lui aussi aimerait bien avoir un alice qui, au lieu de faire du mal aux gens, les aidaient à aller mieux. Mais c’était impossible. Il paraît que ça aidait les ongles aussi, mais c’était sûrement aussi impossible avec les siens. Enfin, peu importait. Il ne toucha pas au paquet, un peu perdu, continuant de dessiner alors que l’enfant parlait. Il soupira à ces paroles puis dit simplement.
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Sujet: Médicament et poison || Aiken Brooks 
