Dans les bras d’Elior. On s’abandonne. Pour n’abandonner personne. Désolé Chef. Elle va peut être faire n’importe quoi. Tu vois, encore une fois, elle prend exemple sur toi. Elle a rien compris à tes messages. Mais elle n’a pas le temps d’y penser. Dans la tête on place l’ordre de priorité. On fait des choix. On place Jasmin et Chandra, en haut de la liste. Les bras autour du cou d’Elior, c’est l’esprit qui se fait la malle. Vers eux. Sans savoir ou on va. Sans savoir ou ils sont.Sans savoir si ça à un sens. Elle se persuade que si. Parce qu’actuellement, c’est tout ce qui lui reste. L’espoir est grand. Autant que la détresse quand le fantôme traverse les murs, avec hâte. On prend pas le temps de faire marche arrière. On enchaîne. Le corps sera fatigué, c’est pas grave. Pour le moment, on ne ressent rien de tout ça. Alors elle va vite Cosmos. Mais c’est encore pas assez.

Les premiers visages. Pas ceux qu’elle voudrait. L'incompréhension générale. Les groupes formés. Les réponses que l’on cherche. Qu’on ne trouve pas. Personne n’est plus avancer. Pourtant, elle a l’impression d’avoir toutes les cartes en main. Ça n’a jamais pesé aussi lourd sur les épaules. Elle espère ne pas peser trop lourd, sur celle d’Elior. Promis, promis elle te revaudra ça. Tout ce qu’elle s’est faire. C’est promettre.

Il y a le cœur qui s’affole. Ca doit pulser dans la carcasse qu’on a laissé la bas.
Chandra.
Il a l’air d’aller bien.
Bien pour la situation.
Elle localise l’emplacement.
Note la position.
Essaie de retracer le chemin à faire, pour qu’il emprunte ses pas.
Jasmin maintenant.
Il faut trouver Jasmin.
Pour l’emmener au dehors.
Tous les emmener dehors.
Tenir les promesses.
En boucle dans la tête, répéter les directions.
Elle ne doit rien oublier, pour le moment où elle regagnera son corps.

Spoiler:

Le temps qui manque. Le visage défait, l’esprit affolé. La course folle.Travers les murs sans se stopper, encore et encore, regard rapide. La peur de ne pas réussir. La peur que tout se brise. De n’avoir plus jamais une occasion pareil. C’est ce soir ou rien, c’est ce que ça hurle dans le coeur. C’est ce soir. Enfin. C’est ce soir. Pas de place encore pour l’euphorie. Il n’y a que des craintes. Des craintes qui poussent dans les derniers retranchements.
Le corps qui s’enfonce dans la matière comme si elle n’existait pas.
La silhouette à peine éclairé que l’on reconnaît à l’instant.
Ton nom crié que tu n’entends pas.
Les larmes que l’on ne sait faire couler et qui s’accumulent sur le coeur, de t’avoir enfin trouvé.
Jasmin. Jasmin. Jasmin.
Enlace ton corps de son esprit.
Soudain, c’est comme revenir dans le monde des vivants.
C’est l’air qui change.
Le froid qui fait frissonner la peau.
Pas la sienne.
On ne te voit plus.
Tu as disparu.
On ne comprend pas.
Regarde les mains.
Quand on les reconnaît, ce n’est que des questions supplémentaire auquel on n’a pas le temps de répondre.
Le noir de nouveau.
Le temps qui se coupe.
La violence dans les poumons.
Le ciel couvert, les bras d’Elior.
Le retour de force dont on connaît la source.
Les cris pour finir de ramener à la réalité.
Comme si tout ça n’avait été qu’un mauvais rêve.
C’est d’elle qu’on parle ?
Elle commence a comprendre pourquoi le retour est si précipité.
Pose les pieds sur le sol. Décharge Elior du poid qu’on lui a imposé.
On est pas sûr de tenir comme il faut sur les jambes. Mais on a pas le choix, pas vrai ?

« C’est bon j’vais bien m’ssieu, alors vous pouvez retourner prendre un café tranquille. Y’a pas de raison de s'inquiéter! »

Elle n’est pas vraiment d’accord pour que vous la rameniez au bercail Monsieur Valente.
Elle est décidé a utilisé toutes les forces qu’il lui reste si courir est leur dernier moyen de s’échapper. Un regard à Eulalie, pour signaler qu’on est bien de retour. Que l’on est déterminé. Les pas que l’on fait en arrière, pour qu’il n’approche pas plus des rêves.

Elle n’attend que le signale. Peut importe celui qui lancera la fuite en premier.

Spoiler:

Elle est là Cosmos. Au milieu des autres. Et pourtant, même sans utilisé l’alice, l’esprit est ailleurs. Les yeux qui ne se fixent que quelques secondes sur leur opposant, c’est sur le chemin que l’on vient d’emprunter que l’on pose le regard, un peu dans le vague. En attente de silhouette connues. De silhouette qui n’arrivent pas.
Et si il n’arrivent pas jusqu'ici.
Et si il ne veulent pas venir.
Qu’est ce qu’elle fera, dehors.
A quoi cela rimera alors.

La voix d’Elyas qui ramène à la réalité. C’est comprimé dans la poitrine. Le corps tangue. Mais il y a encore un peu d’espoir, pas vrai ? Que tout se déroule d’une façon utopique.
Il y a encore un peu de place, pour les rêves d’enfants.
Ceux où  l’on se voit dehors.
Ensemble.

« Oui, ça va aller. »

Les discours des autres, les volontés fortes, pour essayer de maintenir la flamme qui vacille dans son coeur.

Il faut peut être seulement un peu de temps pour que les mauvaises graines puissent commencer à pousser hors des pavés.

Il n’ y a pas trente milles solutions.
Elle n’a pas trente mille chemin à emprunter.
Si ils arrivent enfin, alors eut aussi devront passer leur professeur.
Si ils n’arrivent jamais, alors cette nuit. Elle n’a plus rien à perdre.

Les mots qu’il adresse à chacun, on ne les entend pas bien.
Parce que l’on ferme les yeux. On respire une seconde.
Alors on va devoir se battre Monsieur Valente ? Très bien.
Ca lui a jamais fait peur d’avoir les jambes brisés.
Un séjour de plus à l’infirmerie. Elle n’est plus à ça près.
Elle n’a toujours été que le pion à sacrifier.

Pose la main sur l'épaule de Lalie qui s'était dressée entre lui et vous.
S'élance.
Elle pourra pas faire grand chose Cosmos.
Pas contre un professeur.
Surtout pas dans cette état là.
Mais c’est la colère qui gronde une dernière fois qui pousse le corps à tenir droit.
Fonce et percute le corps. Rien qu'à l’impacte elle sait tres bien qu’elle ne pourra rien faire.
Pas besoin de lui briser les os, elle sait le faire toute seule.
Barrez vous.
C’est du suicide pur et dur.
Que cela serve au moins à faire diversion.
Et si Samuel tu comptais faire quoi que se soit, alors c’est peut être l'occasion.

Ca avait l’air jolie, dehors.

Spoiler: