a star like you // colline (bal)

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c'est une bonne soirée, oui ce le sera jusqu'au bout

Le bal. Pétillant, en couleurs. Ça brille de partout et le costard cravate et au rendez-vous. Les filles ont de belles robes, bien que ressemblantes. Tout comme les garçons. Chrome avait la tête qui tournait, parce que son bi-radar trouvait tout le monde magnifique. Mais on va pas se mentir, le deux étoiles avait ses préférences… Because, yeah, u know, bi people don’t love everyone.
Ce fut une guerre capillaire, rien que ça. Il avait fait de son mieux, voulait faire bonne impression pour Olivia qui l’avait accompagné. Tout deux avaient trouvés quelqu’un pour au moins ne pas arriver seul… Puis il fallait se lâcher, voir les amis, le buffet, voir même un peu d’air (bien que ça se passe dehors). Les cheveux en arrière, les mèches rouges qui se mélangent aux blancs et vice-versa. Il y a quelques annés, Chrome aurait tout fait pour essayer de cacher sa cicatrice mais là, aucun soucis. Il ne s’en occupe pu, sait même que ça plait à certains ( bien qu’il ne soit pas dragueur du tout, Chrome aime bien qu’on le regarde différemment que comme un monstre)

Une paire d’écouteurs dans sa petite poche. On ne sait jamais. Si la musique n’est pas assez fort. S’il pique une crise, s’il doit se calmer. Toujours avoir ça près de soi.
Un geste de la main à Olivia quand ils se sont dit qu’ils allaient partir chacun de leurs côtés. C’était agréable d’être venu avec elle, se sent utile. Et elle était jolie. Alors tout allait bien. Ce soir il aimerait éviter les mauvaises rencontres, les mauvaises vibes qui gâcheraient la soirée. Pas besoin de ça. L’année précédente s’était déroulée bizarrement. Bien, mais bien trop bizarre dans la tête et le cœur de Chrome.
Observe chaque personne, se pose des questions inutiles. Le voilà qui quitte le buffet après après picorés quelques canapés. Espère ne pas salir son costard noir classique. Quelle déception ne pas avoir pu choisir la coupe, mais c’est toujours comme ça. N’y pouvais rien… Le garçon s'était habitué depuis son arrivé il y a longtemps déjà.

bip.

Premier problème. Pourtant il ne réfléchissait qu’à couleur rose de la robe de cette collégienne à quelques mètres, se demandait en quelle couleur elle serait bien mieux. Des questions inutiles qui ne l’intéressent pas plus que ça seulement dans l’optique de s’occuper l’esprit.

bip. bip.

Ça devient plus intense. Et ça le fait souffler de nez. Alors il était temps d’utiliser la solution B : aller là où le bip se faisait moins intense. Ce ne fut qu’au bout de quelques minutes que Chrome pu respirer, le bip beaucoup moins fort et répétitif à côté de quelques personnes discutant de qui allait sortir avec la lycéenne la plue jolie ce soir.
Une main dans ses cheveux pour les coiffer correctement (toujours cette guerre capillaire). Le bicolore décida de sortir cette paire d’écouteur de sa poche, branchée à un petit mp4 pour occuper ses pensées d’un documentaire sur les pingouins.
Rien de très romantique.

kaspbarks

UNE ÉTOILE Messages : 148 Classe : F

un soir de réécriture
Colline se sent de revenir sur tous les romans
on fait
comme si des pages entières n'avaient jamais existé on ne veut pas entendre parler des mots de trop filant des regrets
ce soir les ciels sont lancinants, prêts à
accueillir toutes les astres.

et il ne sait pas ne sait plus
le chapitre d'avant il en oublie des lignes et c'est un chaos de prose on se souvient des roses et puis de Rouge vêtue de bleu et puis
et puis c'est un peu la faute à Percy qui triche et change son eau en vin
ses softs en gin
Colline a comme des étoiles dans le crâne et la foule file le vertige -
ce ne sont pas des alarmes de radar affolé mais presque, ça devient difficile de s'écho-localiser
si l'on reste trop longtemps au centre des galaxies il va se perdre
c'est sûr.

contrer le phénomène d'attraction
près du son la musique est trop forte on a des comètes qui passent devant les yeux Colline
manque de tituber
étouffe un rire et met son verre presque vide dans les mains de Perceval murmure des typiques j'me sens mal
mal mal mal c'est pas sa place
on aurait peut-être jamais du venir pour refaire des histoires.
c'est trop flou cette trame-là pour se souvenir sur quelle minute revenir ce serait
trop risqué de rembobiner on n'a plus qu'à
oublier oublier oublier
s'éloigner et défier la gravité
fuir les soleils (les lanternes du bal dans le cosmos de la Forêt Bleue)
pour voyager sans radar.

bip
bip
pas dans sa tête à Colline mais c'est tout comme
un appel au loin (loin c'est là où il veut être)
à contre-courant des foules et affamé d'air frais il veut qu'on cesse de parler la voix si haute autour de lui ça lui donne des envies de meurtre - assassiner le monde entier
si l'on pouvait chuchoter plutôt.
discuter calmement à l'écart il
rejoint les moins bavards qui s'isolent de l'effervescence
et au milieu des mers plus calmes il repère
où ça fait bip
...

Chrome et les forteresses de silence on ne s'était jamais dit
allons au bal ensemble
alors Colline n'a rien à dire encore moins ce soir
c'est sans un mot qu'il s'approche et s'arrête à coté (pas en face il n'ose pas
ne sait pas s'il a le droit)
son épaule contre celle du garçon il dérobe un écouteur
pour voler un peu de sérénité
(s'isoler avec toi)
qu'est-ce que tu écoutes cette fois Chrome ?
ça pourrait être un de tes programmes barrés Colline ne se moquerait même pas
enfin
peut-être un peu.
... sérieusement. un podcast sur la banquise ?
le regard en tête à tête avec l'herbe sous vos pieds il pousse un soupir rieur - coupé à l'espièglerie - mais ne fait aucun commentaire
ça lui va
il préfère
à l'enfer qu'il s'était créé ce soir.

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c'est une bonne soirée, oui ce le sera jusqu'au bout

Alors comme ça les pingouins ont des genoux. Le regard perdu au loin, dans le bleu de la forêt. Eclairé par les lumières et le feu central. Avec le bruit dans ses oreilles, jamais il n’aurait entendu l’arrivée de l’autre garçon. Un léger sursaut quand ce dernier lui retire un écouteur pour savoir ce que Chrome écoutait. Celui-ci baisse les yeux vers le nouvel arrivant : Colline.
Un sourire apaisé qui s’installe confortablement sur le visage du deux étoiles. Ils se sont toujours bien appréciés. Quelques mois ont étés plus beaux que les autres, mais aussi difficiles. Alors les deux garçons avaient décidés de couper ce lien pour le convertir en une forte amitié. Mais parfois c’est bizarre, à la limite.
Comme s’ils ne savaient pas ce qui était à faire ou non.
Par exemple, actuellement Chrome avait posé sa main dans le dos du Devray. Comme pour le maintenir, et aussi avoir un autre contact avec lui. Comme si la tête sur l’épaule n’était pas assez. Le bip se stop enfin, la tête remplie du podcast et du visage de Colline.
Et de quelques souvenirs.
Une main dans sa petite poche pour baisser légèrement le son du commentateur, venant d’indiquer un nouveau fait génial sur les rois de la banquise. Ah, et aussi que les orques mangent régulièrement des pingouins, des manchots ou autre.

▬ … Tu veux que je change… ?

Se penche vers le visage de l’autre, juste histoire de sentir ce qu’il avait déjà bu ou pas durant le début de la soirée.

▬ Oh, déjà …? Moi qui n’ai bu que du jus de pomme.

Mais Chrome n’est pas du genre à lui dire d’arrêter, il va simplement rire et caresser sans s’en rendre compte ( une habitude amicale ) le dos du brun où était déjà placée sa main. Est-ce que c’était de trop. Est-ce que ça allait rendre jaloux d’autres. Ça fait plus d’un an, et Chrome ne s'est jamais soucié des avis des autres sur leur relation un peu bancale et bizarre. Amis, ils étaient très bons amis. Des exs restés proches, le besoin de l’un de l’autre sans en faire de trop. Mais où était la limite ?

kaspbarks

UNE ÉTOILE Messages : 148 Classe : F

ça peut tourner sans lui Colline s'en fiche le reste n'a qu'a disparaître. les lumières et les flammes et les corolles des robes et les étoffes des costumes qui reflètent
renvoient toutes les lueurs
les systèmes solaires de Colline sont tellement sur le fil ça pourrait corrompre l'équilibre déjà bancal. on cherche plutôt du paisible dans les univers chromatiques
vermeil et ivoire les cheveux de Chrome qui effleurent la joue quand il pose la tête sur l'épaule pour écouter parler des Arctiques
Colline ferme les yeux quand le garçon fait rester sur terre - la prise au niveau du dos - ça fait froncer les sourcils en entendant que les orques prennent le temps de malmener les proies comme des jouets avant de dévorer mais
ne coupe pas
nan laisse, avec tous les mecs en costard qui défilent les pingouins c'est dans le thème.
penser à des étendues neigeuses et infinies lui convient
sur les banquises on doit bien voir l'espace aussi.
chape de plomb sur les épaules elles sont si lourdes il lui semble et pourtant rien qu'un rire celui de Chrome
suffit à les relever un peu - à faire rire Colline aussi lorsqu'il l'entend faire l'état des lieux - quoi "déjà" ? - il n'y a pas d'heure pour se perdre.
mon verre aussi c'était à la pomme
pour diluer les liqueurs
et Colline a un peu honte d'avoir l'air égaré tout à coup toujours debout à ses cotés pourtant il veut disparaître rien qu'une seconde à se sentir trop exister lorsque le bout des doigts courent le long du dos
il tourne la tête pour qu'on oublie le visage, le cache un instant au creux de l'épaule de Chrome
ce garçon-là c'était toujours un refuge c'est
sûrement égoïste de ne pas vouloir quitter les lieux alors qu'on avait promis de ne plus briser les meubles sous la colère et les chagrins. mais il n'y a qu'à l'abri de lui que Colline arrive à souffler des secrets.
cette soirée craint Chrome y a rien qui me plaît dans tout ça
t'as vraiment
vraiment bien fait de pas y aller avec moi l'année dernière.
tout ce qu'on aurait su faire c'est respecter les temps des valses
c'est inutile.

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c'est une bonne soirée, oui ce le sera jusqu'au bout

Faire parti des pingouins de la soirée ne dérangeait pas Chrome. Ça lui allait plutôt bien. De toute manière avec sa tête, ses yeux et ses cheveux, seul le noir était une bonne solution. Entendre d’une oreille le brouahah de la soirée, mélangé à la voix du garçon contre son épaule. De l’autre de nouvelles informations sur la vie amoureuse des pingouins. Intéressant. Et ça arrive au bon moment.
Un nouveau rire. À la pomme, mais oui bien sûr. Ou peut-être en petite dose.
Varg aime bien. Aime bien quand l’autre se colle un peu plus à lui, se cache. Bien qu’il aurait aimé le regarder un peu plus. Il redresse le visage, maintenant tourné vers l’opposé. Toujours à l’écoute cependant. Comme un chien qui regardait si personne ne venait perturber la maison qu’il protégeait. L’élève sérieux veut que ça se passe bien. Qu’on les laisses rien qu’un peu.
Surtout que Colline se sente bien. C’était le plus important sur le moment. Non, il ne protégeait pas un territoire. Devray n’était pas sa propriété, mais actuellement il voulait que l’autre se repose rien qu’un peu. Lui dise ce qu’il voulait, il était là pour ça. Il le serait toujours, parce que c’est fait pour ça l’amitié.

L’air attristé, qu’il cache rien qu’un peu au brun. Ils n’ont pas pu venir ici l’année dernière ensemble. Dommage à quelques jours. C’était pour ça que c’était bizarre l’année précédente. Oui il avait dansé, mais pour quoi…
Chrome aurait dû ne pas y aller l’année dernière.

▬ … C’était spécial l’année dernière.

N’ose pas. Pas pour le moment. Laisse planer un silence. Se concentre sur ce qu’on lui dit dans l’écouteur. Ce qu’il apprend. Les couples de mâles pingouins adoptent des oeufs perdus parfois.

Le Sparta incline la tête pour la poser sur celle du Devray. À son tour de fermer les yeux.

▬ De toute façon, si on était restés ensembles, et que tu n’aurais pas voulu venir… On aurait fait autre chose. Tu sais, une soirée films comme on aimait.

Parfois ils s’en faisaient encore, mais c’était différent. Ça se finissait pas toujours pareil. Ils rigolent de ce genre de choses souvent. Comme si ça avait quelques mois comme ça… Pas de mal à en parler. Même si parfois, ça pique un tout petit peu.
Sans que Chrome ne comprenne pourquoi.

▬ … Mais ça aurait été un plaisir aussi de venir avec toi. Enfin ça tu le sais.

La main qui remonte, passe une demi seconde dans la nuque de l'autre. Avant de se poser sur son épaule.

kaspbarks

UNE ÉTOILE Messages : 148 Classe : F

l'envie de répondre
c'est spécial chaque année
tous les ans tous les mois tous les jours
particuliers
il n'y en a pas un qui ressemble au précédent et qui débordera sur le lendemain - c'est les mauvaises habitudes de Colline impossible de s'en défaire
elles lui soufflent des idées pour gangréner chaque minute qu'on passe avec. mais pas les secondes qui défilent là maintenant non pour une fois
il veut prendre soin des sabliers (il en a brisé tant avec toi Chrome)
il est
désolé
désolé
désolé pour l'année dernière.
enfin ça tu le sais il l'a répété en boucle comme un vinyle rayé tous les moments qui ont suivi la métamorphose de ce qui vous lie, un drôle de fil rouge dont on a changé la couleur
on avait dit pardon
pour pouvoir rester amis.
rien que la tête de Chrome qui repose un instant sur la sienne c'est précieux on n'aurait pas voulu se priver de ces petites choses. les yeux clos on voit tout à fait clair. la chambre plongée dans un noir de salle de cinéma et les visages éclairé à la led des écrans
plutôt que les lampions du bal.
ho ça aurait été bien. un plaisir tout de même d'être invité, tu es sûr Chrome ?
si on s'était ramené ensemble
(si on était resté ensemble)
j'aurais forcément trouvé un moyen de faire déraper
t'aurais passé toute la dernière danse à me marcher sur les pieds je suis sûr.
on se serait entretué
(avec plaisir
il le sait).

risette et
il ne faut pas il ne faut pas,
tenir la nuque comme Chrome le fait c'était le geste récurent pour dire je suis là et Colline a la faiblesse de vouloir dire encore, qu'on laisse la paume à la naissance des cheveux ça lui donne envie de garder la tête sous l'eau au creux du cou
après tout
les volatiles des banquises peuvent rester en apnée presque vingt minutes pour certains.
il est trop tôt encore pour se noyer
alors Colline reprend du souffle, inspire doucement au moment de rouvrir les yeux et de se redresser, toujours un écouteur qui connecte et le bras de Chrome sur son épaule, le sien passe autour du garçon aussi,
on se tient bon dans la foule on observe ce qui se passe autour
et on expire
soupire, plutôt.
est-ce que cette année tu passes une bonne soirée au moins ?
dis-lui que oui
si toi ça va alors on gardera l'équilibre cette fois encore.

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c'est une bonne soirée, oui ce le sera jusqu'au bout

Encore et encore des excuses. Ils s’en été tellement fait. Des pardons les larmes mouillés, des excuses sans trop de vérité, des “désolé” sous l’énervement… Là, Colline faisait sincère, l’a été beaucoup de fois avec Chrome. Lui aussi d’ailleurs. Pas du genre à mentir… Du moins pas aux autres. À lui-même trop souvent.
Ils se le sont encore dis pendant une année. Pardon d’être en retard. Désolé d’avoir dit ça… Allez je t’offre un verre pour me pardonner. Se perdre l’un à l’autre autour d’une table, tandis qu’avant ça aurait été les jambes entremêlés.

▬ Alors comme ça tu penses que je suis mauvais danseur.

Ou est-ce que Colline disait ça dans le principe où son compagnon en aurait fait exprès ? Pour le remettre à l’ordre. L’embêter un peu ? D’ailleurs est-ce que le bicolore sait vraiment danser…? Oui, il le pense. Du moins connaît les bases. Se demande si ce soir il va les utiliser. On verra bien. Pour le moment il ne perd pas ses pensées ailleurs qu’avec le garçon à ses côtés.
Une chaleur dans son cou. Ça le réchauffe extérieurement un intérieurement. C’est agréable, doux… La mer reste calme au moins le temps d’une pause. Un coquillage posé sur la plage avant de se faire emporter par les vagues.
Devray se redresse, se décolle rien qu’un peu. Un nouveau bras qui les connectes un peu plus. Les vagues ne sont pas prête d’emmener ce coquillage loin d’ici. Bien ancré dans le sable chaud… Ils se tenaient mutuellement. Chrome avait redressé la tête en même temps que l’autre, tourné vers ce dernier. Yeux ouverts. Le regarde. Regarde si tout va bien.
Apaisé pour le moment… Rien qu’un instant avec lui. Qu’est-ce qu’il arrivera quand il le laissera à nouveau divaguer dans la foule.

Oh. Une question difficile. Chrome aurait aimé avoir la facilité d’y répondre.

▬ ……. Pour le moment, oui… J’espère juste que.

Le regard qui se refroidit. Un frisson dans le cou. Les mauvaises impressions qui arrivent. Et la fin du podcast qui arrive…. Arrive. Se termine. Prochain documentaire… C’était sur un tout autre sujet : la conquête de l’Ouest.
Besoin de réfléchir. Même si son bip lui résonne dans la tête.
Enlève son écouteur.
Un sourire, ressemblant plus à une grimace

▬ J’espère juste que ça va continuer comme ça.

Car il ne veut pas croiser certaines personnes. Veut éviter. Pourquoi il a des ex turbulents. Chiants. Des personnes qui viennent le bousculer parfois. Se moquer de son visage par exemple. Ou juste fait remémorer de mauvais souvenirs. Est-ce que Narcisse allait le forcer à danser avec. Est-ce que Gabin-Lucie sera de la partie…
À nouveau, ses yeux se posent sur Colline. Il devait le rassurer, lui dire que oui. Oui oui ça ira. Reste un peu là et ça ira. Même si tu as déjà déposer un peu de doute.

▬ … Mm. Oublie ça, évidemment que la soirée ira pour moi. Toi aussi j’espère… J’aimerais bien que ça aille pour toi ce soir.

Parce qu’évidemment qu’il le voulait le voir bien.
La main qui attire un peu plus le garçon vers lui, presque faces à faces. Pour se dire les choses, se dire que tout ira bien pour ce bal annuel.

kaspbarks

UNE ÉTOILE Messages : 148 Classe : F

à écouter les phrases tomber dans le vide (de trois points de suspension) on a envie de tendre la main pour rattraper - courir après les regards
qui se font lointains et froids comme les banquises
immenses à conquérir (comme l'Ouest)

et Colline trouve que le sourire fait tâche dans les paysages de Chrome
ça détonne avec l'ensemble du visage
aux lueurs contrariées tout à coup.
qu'est-ce qu'il se passe ?

les cruelles lois du Far West c'est trop pour Chrome qui retourne un peu plus auprès de la fête - qui a enlevé l'écouteur et Colline fait pareil en voyant faire. c'est comme tendre l'oreille pour être attentif alors qu'on craint le pire, le mauvais sort au tournant qui se cacherait derrière les arbres de la Forêt Bleue. dans les pensées embrumées on tente de chasser la buée des miroirs les voiles des regards Colline
bat des cils pour voir
plus clair
dans les œillades de Chrome.

on est tous les deux pourtant
ça devrait aller
ça ira c'est Chrome qui le dit, malgré lui, Colline a l'impression que c'est pour faire bonne figure. et toujours, c'est toujours lui qu'on observe comme un oisillon tombé du nid - c'est un peu ça depuis qu'on est à l'académie et plus chez soi - mais il ne faut pas
il ne faut pas que Chrome le dévisage comme quelque chose à protéger du monde, Colline ne mérite pas
(ne mérite pas qu'un garçon aussi précieux que toi lui dise oublie ça).
c'est lui
c'est lui qui efface les mauvais souvenirs d'habitude,
alors laisse Chrome ça ne fait rien
les pensées de Colline sont déjà rongées de rouge et de noir depuis trop longtemps on n'enlèvera pas ces couleurs.

c'est lui le plus grand de vous deux, lui qui parle le plus fort et qui bouscule l'espace-temps - Colline l'a cherché
et le pire c'est que ça ne lui apprendra jamais la leçon. on ne retient rien des erreurs quand on peut les revivre à volonté. ça le fait sourire, car il voit Chrome inquiet et c'est trop comme d'habitude.
alors comme pour obliger les soucis à quitter l'esprit il vient embrasser sur le front
à la frontière entre le rouge et le blanc.
oh j'ai déjà gâché des choses ce soir Chrome faut pas t'en faire ça ira.
ça ne sera pas pire
alors pourquoi se réfugier dans les arctiques Chrome dis-lui
ce qui ferait dévier des lancées.
t'as peur de quoi ?
pourquoi ça ne continuerait pas comme ça
en ligne droite même si ça rase le sol.
pourquoi tu dis "pour le moment" ?

Invité

c'est une bonne soirée, oui ce le sera jusqu'au bout

Les yeux clos l’espace du baiser. Ça l’apaise. Comme à fois. L’inquiétude qui tombe d’un niveau.
Pas vraiment le sentiment d’être surpris. Mais ça le rend triste de penser comme ça… Comme s’il savait que les choses dérâpaient vite avec Colline… Il aurait au moins espéré que tout allait bien pour le garçon. Mais non, Chrome était en retard. Comme souvent. Et il aurait aimé être là. Comme s’il aurait pu faire quelque chose (il ne sait même pas quoi) (qu’est-ce qui a dérapé ce soir chez Colline ?).
Chrome espérait le savoir à un moment. Mais si son ex ne voulait rien lui dire, alors il n’allait pas forcer. Il se voulait le plus naturel possible, et le plus doux. C’est comme ça qu’il s’était comporté pendant des mois et des mois de suites. Qu’il a continué un peu… Et encore… Sans connaître où était la fin de cette relation terminée un peu bizarre.
Un fil qui n’a jamais été coupé.

Peur de quoi. De beaucoup trop de choses. Peur de tomber sur les mauvaises personnes. Qu’une migraine arrive. Qu’il perde le si peu de contrôle qu’il avait sur son alice. Que ça bip trop fort… Ou qu’on vienne lui gâcher la soirée. Mais qui viendrait gâcher sa propre soirée avec lui-même.
Les mauvaises personnes.
N’ose plus regarder le garçon. Perdu dans l’herbe éclairé. D’un vert si spécial, on dirait même que ce n’est pas naturel. Juste, surnaturel. Chrome avait rempli son esprit avec cette pensée. Oublier le reste l’espace d’un instant tout en remplissant son cerveau d’une question inutile sur la couleur de l’herbe.

Est-ce que c’est ok si je te prend la main ? Et il ne demande même pas l’autorisation. Glisse juste une main le long du bras du Devray pour au moins toucher ses doigts.

▬ … Des mauvaises rencontres. Mais je me fais des idées sûrement. Tu sais, t’es un de mes seuls ex qui m’apporte quelque chose de positif actuellement.

Rire honteux, léger. Pas très fort… Comme coincé au fond de sa gorge. Mais il le pensait vraiment, au plus profond.

▬ C’était compliqué ces temps-ci avec Narcisse, et mm… Gabin aussi. Heureusement que d’autres personnes sont là mais… Tu sais Colline…

Sourire tordu, comme s’il se demandait s’il était autorisé à sourire.

▬ J’ai très souvent pensé à moi-même et après les autres. Mais depuis que je m’accroche de plus en plus, ça me fait peur. Et j’ai peur pour les autres aussi… J’espère que ça ira pour tout le monde ce soir… Même si j’ai l’impression que c’est raté pour toi…

Il lui prend la main.

▬ Mais là, j’ai un peu moins peur, parce que quand t’es là, ça va bien… J’oublie le reste.

kaspbarks

UNE ÉTOILE Messages : 148 Classe : F

espérer
que ça ira
ça ira
ce sont deux mots
appris tous seuls,
sans adultes pour superviser, c'est calqué sur tout et n'importe quoi par les enfants à la dérive à l'esprit pollué qui disent confiants accroche-toi que j'y ajoute une pincée de toxique et Chrome assure que ça lui va - que Colline et lui c'est positif
parce que multiplie le négatif et tu finiras forcément
au dessus de zéro.
et Colline n'est pas bien sûr que ce soit la bonne manière de calculer les risques
aucune constante à ses cotés, Chrome devrait savoir
que d'une seconde à l'autre les probabilités s'envolent et passe de la chance sur deux à la chance sur mille
rembobine et provoque la théorie des multiverses.
il en existe sûrement un où Colline lâche brutalement sa main
piqué de doute comme trop souvent, il repousserait fort
dirait que c'est que des conneries
et puis un autre où les erreurs c'est pas fini,
où il tournerait les talons pour continuer d'en faire
car penser à lui avant les autres il a jamais su, c'est comme ça qu'on l'a élevé,
à coup de dépendance sacrificielle.
mais dans cette trame là, à la suite de
quand t'es là, ça va bien
Colline garde la main de Chrome dans la sienne
convaincu que tu ne te fais pas d'idées Chrome, les autres c'est rien que du poison, ce soir il a trop de venin dans les veines pour assurer que le monde ne se retournera pas contre vous.
les autres peuvent crever - ils peuvent vraiment tous passer la pire soirée de leur vie j'en ai rien à foutre.
l'investissement vain de contrat non-officiels signés à coup de dernière danse de toute manière
à quoi bon
tous des traîtres demain et le seul qui n'est jamais déçu définitivement c'est bien toi Chrome
alors laisse tomber les banquises et le Far West
écoute les échos et localise Colline
qui s'impatiente de toujours devoir se rappeler de demain
oublie avec lui ce soir au moins
viens on se casse,
on a qu'à se barrer si les autres te prennent autant la tête, si on se casse on court pas le risque de croiser la leur -
y aura plus rien à gâcher ce soir.

Invité

c'est une bonne soirée, oui ce le sera jusqu'au bout

Comme de la glue entre leurs paumes de mains. Chrome n’a même pas envie de lâcher. S’il lâche, peut-être que ce sera la fin de la conversation, et l’autre s’en irait. Partirait dans l’océan de personnes. De gens dont il a peur… Ce ne serait pas un problème pour le bicolore de le retrouver mais… S’il pouvait éviter de le perdre trop longtemps.
Lui aussi avant il en aurait pu rien à foutre, mais il s’était attaché à certaines personnes. Commençait à ne plus penser qu’à lui-même, qu’à sa propre personne.
Et ça lui fait peur, un peu trop parfois.
Le regard perdu, que cherche-t-il ? La réponse à la question de Colline, à sa proposition. Est-ce que ce serait une bonne idée. La main qui sert l’autre, montre qu’il est encore là, même si son regard est ailleurs. Qu’il se promène. La possibilité de partir, de s’en aller. De ne penser à rien.

Enfin ses yeux reviennent se plonger dans le regard de son ex petit ami. Toujours là, à attendre une réponse. Au moins un indice sur ce qu’ils allaient bien pouvoir faire après.

▬ … J’aimerais beaucoup… Mais je suis sûr qu’il y a des personnes qui t’attendent, non ? Même si tu me dis le contraire.

Parce que pour lui, il y avait forcément quelqu’un. Sûrement pour la dernière danse… C’était évident… Non ?... Il se le disait. Cette relation bizarre. Ils ne sont plus ensembles, mais parfois agissent comme si ce n’était pas terminé. Ça fait pourtant un petit moment.
Ils s’étaient pourtant dit que c’était mieux comme ça.
Une main dans ses cheveux pour les remettre en place, passer une mèche derrière son oreille, puis la poser sur sa nuque.

▬ Mais si vraiment tu veux partir… Alors pourquoi pas… Mais seulement si tu me jures que personne ne t’attend. Ne pose pas de lapin à quelqu’un…

Même si oui, Chrome espérait qu’il avait effectivement personne. Passer le reste de la soirée avec Colline, c’était pas si mal.

kaspbarks

UNE ÉTOILE Messages : 148 Classe : F

quelqu'un qui attend Colline ce soir
ce soir à quoi bon ?
alors quelqu'un qui attend ailleurs
n'importe qui quelque part
même loin d'ici, il aimerait bien.
il prie toutes les nuits pour que ce ne soient pas des absences qui l'attendent à la sortie, qu'Il soit là derrière les grilles quand tous les bals seront passés ;
quand on sera libre, enfin. car Colline ne fait confiance à personne, en tout cas pas au quotidien et ça même avec ses frères et sœurs. il n'y a qu'un être sur Terre en qui il croit aveuglément, et c'est grâce à lui qu'on s'appelle Colline.

alors lorsque tu demandes, Chrome
si quelqu'un se languit de le revoir
Colline voudrait répondre que tu as raison.

et ça le tue de se sentir capable de contredire
de répondre que non
il n'y a personne
personne qui l'attend.
... je te le jure.
point final à toutes les trames potentielles, incertaines,
ce soir il a trop de doutes et de peurs et de colères
pour se lancer tête baissée à cœur ouvert.
on n'y retournera pas ; c'est trop de peut-être là-bas
alors qu'il y a une chose dont Colline est sûr -
c'est toi le plus patient de tous Chrome alors
on s'en va.

aussi égoïste qu'emprunt de dévotion folle, Colline entremêle ses doigts aux tiens à cet instant, pour t'entraîner loin du bruit et des gens
c'est sûrement une forme de dernière danse
que d'accorder vos pas.
mais c'est que de toutes les religions qu'il a connu après celle portant son nom de famille, la tienne est sûrement celle où il est le plus enclin à être fidèle,
où toujours on essaye
de se racheter une âme.

et ce n'est qu'à mi-chemin, les lumières du bal déjà loin derrière, que Colline détourne le regard des sentiers menant à l'académie pour poser les yeux sur toi.
toi ça dérange personne que tu t'en ailles ? y a pas quelqu'un qui voulait te voir ce soir ?
souffle qu'il est encore temps de rester avec eux ;
espère en silence que ce n'est pas trop tard
pour être avec lui.

Invité

c'est une bonne soirée, oui ce le sera jusqu'au bout

Quatres mots qu’il croit sur parole. Parfois ce n’est pas le cas avec Colline. Mais là, il ne voulait pas savoir si c’était faux ou non. Il le croit, un point c’est tout. Ça le rend triste au fond.
Avant il s’en serait fichu, mais avec Colline, il avait réellement commencé à faire attention aux autres. Pas seulement à lui-même, pas seulement à ses bips répétitifs qu’il occupait en pensant à ses exs ou ses amis factice.
Des doigts chauds qui rencontrent ceux du balafré. Cette chaleur qui s’engouffre dans la main, l’avant bras, le bras, le torse… Et le coeur. Un pas devant l’autre, derrière son ex petit ami. Allez, on s’éloigne, on se met hors du courant et du bruit. Des soit disant obligations d’une soirée stérile.
Le regard perdu dans la touffe de cheveux devant lui. Où allaient-ils s’arrêter. Prendre une pause, réfléchir.

Ça fait un moment maintenant que les bips sont silencieux, parce qu’il ne recherchait rien actuellement. Il tenait dans sa main ce qu’il n’avait pas pensé avoir ce soir.

Noir. Il fait noir mais ils se voient quand même, la source de lumière plus loin avaient encore la force de montrer à Chrome la silhouette du garçon. Et de toute façon, la chaleur de sa main était toujours là. Des petites lumières dans les globes de Colline, il les regardait silencieusement. Laissant en suspens la question importante.

Il fuit. Fuit ses exs, ses problèmes. Se sent un petit peu coupable de laisser Olivia. Ils étaient venus ensembles car ils étaient seuls. Mais Chrome n’allait rien lui apporter de plus… Et au fond, il espère réellement qu’elle y retrouvera quelqu’un.
Le bicolore regrettera sûrement si elle l’engueule, si elle lui fait des reproches sur son abandon. Mais rien n’avait été signé sur l’obligation de rester ensemble jusqu’à la fin.
Varg s’excusera plus tard.

Incline le visage, enfin un sourire doux.

▬ Non, non vraiment personne. Ça m’évite surtout les problèmes d’être avec toi, fuir mes exs et les abrutis ça me va.

Comme s’il n’était pas son ex. C’était bizarre entre eux, ça l’a toujours été. Avant qu’ils soient ensemble, pendant mais surtout après… Les deux pieds de chaque côté de la frontière.
Et une main ne suffisait pas, il avait besoin d’une autre source de chaleur. Le deux étoiles cherche dans le noir la main libre du voyageur du temps pour y entremêler les doigts.

▬ … Je te suis Colline, vas-y si tu veux aller traîner, remplacement la soirée du bal par… Notre soirée.

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