On avait entendu les chuchottements. Les murmures discrès. Les petites voix souvent bien trop portante qui venait au oreille de tous. Comme une migraine. Elle s’installe doucement jusqu’à ce qu’on ne puisse l’ignoré. Et voilà ce qui t’avait poussé à te trainer jusqu’à lui. À cet être avec lequel tu avais partagé quelques mois de ta vie à s’aimer jusqu’au bout. S’aimer aveuglement pour le plaisir d’avoir l’un et l’autre. On avait finit par tourner la page. Mais jamais Oh grand jamais. L’étincelle ne s’était éteint. Tu le savais. Et maintenant qu’il avait bien pris toute la place dans ton esprit. Tu n’avais pas attendu plus longtemps avant de quitter la chambre où tu dormais avec les deux autres.
Silencieux comme à son habitude. Glissant dans les couloirs et descendant les étages. L’oreille a l’affut du moindre bruits. Un élève à l’extérieur de sa chambre après le couvre-feu. Ou le bruit d’un autre Nova à l’extérieur, tous comme lui. Tu constata bien vite que le silence reignait. Et tu ne pris pas plus de temps pour finir à l’étage des étoiles uniques.
Tu la trouva rapidement. Pas que tu savais dans laquelle il avait été mit par la suite. La lumière apparaissant sous la porte ne te parut pas plus surprenante que le fait qu’il était belle et bien réveiller lorsque tu ouvris la porte sans ouvrir.
Et de nouveau, il te laissa apprecier l’oeuvre qu’il fit de la pièce. Mais tu ne t’attarda pas plus sur cela et t’avanca vers lui.
— dis moi que tu ne t'ai pas fais mal en redécorant, s'il-te-plait.
Asmodée Yi
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Sujet: Re: in between the having it all | ASMODÉE Lun 4 Mai - 1:15
le coeur battant d'un amour retrouvé, apaisé, attendu
sous tes doigts
Asmo est assis à la fenêtre, les yeux tendus vers le ciel, parce qu'il n'y a que lui qu'il peut regarder indéfiniment finalement. Il retrace les constellations d'un bref regard. Grande ourse, petite ourse, dragon ...
Tout tourne autour de l'étoile polaire, l'étoile du berger, celle qui guide et régit les autres. Le centre d'un monde. Asmo sourit doucement. Qu'il est beau ce monde qui tourne rond, qu'il est beau ce monde encore entier. Il songe au sien, il songe à sa résignation étrange et douloureuse. Il songe à l'absence d'Anaël qui lui pèse. Il songe au poids qu'il aurait pu laisser s'il avait réussi.
Mais il a échoué et de la pire des manières, le nez dans la boue, les fers aux poignets. Ses plaies ne saignent plus, les larmes ont cessé de couler de manière ininterrompue sur ses yeux et il commence à redresser son armure, ses barrières. Il apprend à vivre avec la brûlure de l'échec et la rage qui gronde toujours plus.
Des pas dans le couloir, qui se dirige vers lui. Asmo tourne ses yeux vers la porte, se demande quel genre de visite il va encore recevoir. On est venu toquer chez lui, juste pour voir comment le rebelle était traité, ça rit dans son dos mais la froideur - ou la chaleur dévorante - de ses yeux baissés font vite taire les imprudents.
Mais c'est Blossom qui entre et admire le chaos encore en place. Il a beau avoir tendu des draps colorés sur les murs, les éclats de ses crayons brisés et de ses toiles déchirées gît encore sur le sol. Il n'a pas le coeur à les jeter. Il sourit et le laisse s'approcher.
Avec Blossom, c'est doux, c'est beau. On l'a aimé, on l'aime encore, on ne l'a pas dit mais ça se sait.
- Tranquille, ça date de ma première montée ici ... après le festival, j'avais pas la force de quoique ce soit.
Parce qu'il était trop brisé, trop retourné, trop malmené pour penser à s'énerver, pour penser à détruire.
- Qu'est ce qui t'amène Blow ? Toi aussi t'es venu me féliciter ?
Rire léger, amer. Mais on est content que tu sois là même si on ignore pourquoi, on est content de pouvoir avoir ta présence à nos côtés ne serait-ce pour quelques minutes.
On a l’oeil à l’affut. On a le regard qui suit et qui recontruit. Ce qui était avant pour voir ce qu’il n’y avait plus. Et l’on constate bien vite le problème émotionnel. On le voit. Il est là. Il brille de mille feux dans la pièce et dans tes yeux. Qui semble si fatigué. Si exténué. Même si je ne le montre pas. Même si les nuits blanches étaient nombreuses. Tu compte les jours sur tes doigts. Et tu en aura bientôt plus assez. Alors, tu te dis, tu t’étais dis et tu te dirais encore. Qu’il ne méritait point de vivre ceci tous seul. Malgré tous. Le temps. Les évènements. Ce que l’on avait vécu, batît et abandonné. Il y avait toujours cette partie de toi qui ne pouvait le laisser seul. De la laisser mordre sur sa blessure dans rien faire. C’était impossible. Totalement illogique.
Alors te voilà. Là. Au millieu de la pièce qui ne ressemblait plus à rien. Et alors qu’il te demande si tu étais venu le féliciter. Tu alla tout simplement t’assoire sur son lit libre avant d’ouvrir la bouche.
— si tu veux vraiment en recevoir, bah je te félicite de m'avoir sauver un étage à faire, mais aussi non, mes vraie intentions étaient de venir voir comment tu allais. je sais que tu garde beaucoup trop pour toi, alors je m'inquiète pour toi, Asmodée.
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