.
 
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)
Invité
Invité
avatar


(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty
MessageSujet: (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)   (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) EmptyLun 28 Oct - 22:55

des excuses
octobre // saada

Tu aimerais prononcer des excuses, à elle, à lui et à toi aussi. La main qui tient la sienne pour l'emmener sur cette danse à la symbolique particulière qui t'es à tes yeux presque sacrée, tu l’entraînes dans une danse qui n'est pas la tienne, dans cette valse qui ne te ressembles pas, aux yeux des autres, du monde, tu t'en fiches pas mal - après tout, tu bafouais déjà tout tes principes, dès le premier pas sur la piste de danse.

Et tu n'étais que colère. Colère contre toi-même et cet espoir qui était né dont ne sait où, à tes sentiments toujours trop grands, à ton amour absurde et ridicule, à cette conscience dans ta tête qui ne cessait de se gausser de ce que tu ressentais. Colère, colère contre lui aussi, parce qu'il était toujours trop lui alors que tu étais toujours trop toi - lui et ses autres, à ceux qui gravitent autour au point que tu ne sais plus où regarder, à ses regards qu'il a pour eux, qu'il n'a pas pour toi, à cette proximité, cette barrière que tu n'avais pas osée franchir, parce qu'il avait été là, trop loin de toi, trop proche des autres.

Et derrière cette colère pourtant, il y a cette infinie tristesse, celle qui te prenait le cœur pour te noyer sous les flots des larmes - mais tu n'avais aucunement la force de pleurer Céleste, pas quand tu savais qu'elles ne seraient que la preuve d'un pathétique atroce et d'un aveux imprononçable ; et comme tu te sentais bête, Céleste.

Un canard qui avait appris à se noyer
avait dit Miel.
La rancœur aurait dû lui dire qu'il était mort
son putain d'animal.

Elle avait dit aussi que tu étais dramatique - et encore une fois tu lui concédait cela ! Si tu avais pu te faire théâtrale, peut-être aurais-tu demandé à Caprice ce qu'ils avaient plus que toi ! Qu'avaient-ils que tu n'avais pas ? Qu'arrivaient-il à te faire montrer, Caprice, dis-le lui, il en meurt d'envie ! Dans quels univers parallèles t'emmènent-ils une fois la nuit tombée ? Oh ! Tu crèverais de lui demander, pas vrai Céleste ? Peut-être que tu t'exclamerais, peut-être que dans cette scène-là, tu lui cracherais des mots plus haut que d'autres, peut-être que ton cynisme et ton sarcasme se feraient armes pour lui faire un peu plus mal.

Ah. Quelle pourriture tu fais, Céleste, quand on te connait. Si tu pouvais le faire souffrir, sûrement que tu le ferais, hein ? Ta haine des autres est exécrable.

Et pire est le complexe de tes sentiments, parce que les mains sur les hanches de cette fille à qui tu tiens, tu
l'aimes aussi
d'un amour, d'un véritable amour, pas l'amour que tu voues à Caprice, pas celui où tu es prêt à t'abandonner, à partir dans son sillage quitte à se faire balayer - pas de cet amour qui te donnait l'impression de vivre sous le coup de l'adrénaline et d'une passion dévorante totalement singulière que tu refoulais comme tu pouvais. Non, non, Saada tu l'aimais, parce que son sourire t'adoucissais, parce que ses prunelles avaient le don de donner l'envie de relever le menton et de te tenir droit. Tu l'aimais, simplement, discrètement, d'un amour léger et sans la moindre concession - juste - tu l'aimais.

Et pourtant tu crevais pour un autre.

Oh - tu aimerais t'excuser, excuser ton visage qui se rapproche, ton front contre le sien et tes orbes en amande qui n'osaient pas la lâcher car
si tu regardais ailleurs
tu le verrais

Dis-moi, Saada... et ça à des airs de complainte, y a ton coeur qui bat vite, pourtant ça n'a rien avoir avec le rythme de celui qui accaparait tes pensées, ça n'avait rien avoir, parce que lui, quand il voulait faire palpiter ton organe vitale, il n'avait qu'à te regarder.

Ah - et comme tu aimerais t'excuser, t'excuser si fort, Céleste - à quoi devait-elle penser en ressentant toutes tes émotions contradictoires et paradoxales, de ta colère, de ta haine, de ta rancœur, de ta jalousie, à son amour pour elle et pour lui, à la douceur que tu ressentais en la contemplant et à la dévotion que tu vouais pour un homme qui n'avait même pas conscience que tu étais déjà à ses pieds ? Y a cette envie de te vomir.

... est-ce que je peux t'embrasser ?



excusez-moi pour ça




Saada H. Radjah
✧ ALWAYS LEARNING ✧
✧ ALWAYS LEARNING ✧
Saada H. Radjah

Messages : 197
Age : 26
Classe : classe E (déléguée)

(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty
MessageSujet: Re: (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)   (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) EmptyMar 29 Oct - 1:38

— à nos capricesCÉLESTE & SAADA (BAL)
Saada n’avait pas spécialement prévu de se rendre en compagnie de qui que ce soit au bal de clôture à l’origine. Elle n’accordait pas beaucoup d’importance au fait de s’y rendre accompagnée ou non et pouvait tout aussi bien apprécier la soirée seule –d’ailleurs, venir sans cavalier ne voulait absolument pas dire passer toute la soirée isolée de son côté. Plongée dans tout ce qui la tenait occupée, entre ses devoirs, ses activités au stand de la vérité et le reste, elle n’y avait presque pas pensé à vrai dire ; c’était une camarade de classe qui avait finit par lui poser la question qui le lui avait rappelé.
Elle y avait songé brièvement ; le premier nom qui lui était venu était celui de Céleste. C’était avec lui que ça paraissait le plus naturel, le plus évident, et déjà l’idée d’aller au bal accompagnée lui semblait moins banale qu’avant. Bien sûr, s’il comptais déjà y aller avec quelqu’un d’autre, elle n’en ferait rien, mais si lui non plus n’avait personne…
Alors pourquoi pas ?
Elle avouait passer de meilleurs moments à ses côtés qu’en tête à tête avec elle-même.

Quand il avait répondu positivement à sa proposition, elle s’était brièvement demandé pourquoi cela lui faisait si plaisir –et peu envieuse de trop réfléchir à ses relations pour une fois, elle avait balayer ses questionnements existentiels d’un revers de la main, mettant son sourire impatient et les rougeurs de ses joues sur le compte de l’affection pure et simple qu’elle portait au jeune homme ; ce qui était vrai.

***

Le bal touchait bientôt à sa fin ; on annonçait déjà le tempo pour la célèbre dernière danse et au milieu des couples amourachés, peut-être que leur duo faisait un peu tâche, sonnait un peu faux
et quelque part, ce n’était pas très loin de la vérité.
Céleste s’était montré étrange tout le long de la soirée –ou plutôt, les émotions qu’elle sentait en lui l’étaient. Par pudeur et envie de ne pas trop se prendre la tête –c’était peut-être là de la fuite en avant bien déguisée– la jeune fille avait fait de son mieux pour bloquer son alice, mais elle ne pouvait empêcher des bribes d’émotions étrangères s’infiltrer en elle comme de l’eau dans les interstices d’un parquet un peu abîmé. Saada n’était pas étanche aux troubles, et tôt ou tard ils finissaient par lui arriver.

C’était curieux comme sentiment, elle peinait à mettre des mots dessus ; mélange confus et dolent d’indécision, de regrets, d’amours pluriels et de colères étouffées, et elle avait beau chercher dans sa mémoire, rien de ce dont il lui avait parlé ne justifiait pareils élans
à part peut-être Victoire
mais ça ne faisait pas sens que sa mémoire s’immisce aujourd’hui pareillement.

Inquiète, elle ne savait comment aborder le sujet –elle se sentait toujours un peu envahissante et hypocrite à demander aux autres s’ils allaient bien alors qu’ils savaient très bien qu’elle connaissait déjà la réponse– et tandis qu’elle levait vers lui un regard soucieux, il vint rapprocher son visage du sien jusqu’à ce que leurs fronts se touchent ; et tout à coup la proximité l’impressionna, elle sentit son cœur s’accélérer sans trop savoir pourquoi.
Dis Céleste, pourquoi c’est si chamboulé en toi ?

« Dis-moi, Saada… »

Elle pouvait presque sentir sa respiration sur sa peau, et la sienne était restée pendue à ses lèvres dans une apnée flottante. Les émotions de Céleste semblaient affluer plus fort en elle, comme si elle perdait ses moyens, et c’était tendre et douloureux à la fois.

«  ...est-ce que je peux t'embrasser ? »

Saada écarquilla les yeux et sous la surprise, aucun mot de lui vint.
Pourquoi ?
Qu’est-ce que ça signifiait ?

Son regard se détourna du sien pour aller se perdre un peu plus bas sur le tissu de son costume ; dans son embarras, elle s’était senti le besoin de briser le contact visuel pour se donner un peu d’espace pour respirer et remettre en ordre ses idées, mais son corps lui n’avait pas reculé.
Elle avait l’impression que si elle faisait ne serait-ce qu’un pas en arrière, quelque chose risquait de se casser –et elle tremblait à l’idée que ce quelque chose soit Céleste tout entier dans cette nouvelle vulnérabilité.
Saada inspira un grand coup et un sourire maladroit s’installa sur ses lèvres.

« Wow. »

Plus éloquent tu meurs.

« Je me disait bien que tu étais un peu étrange ce soir mais je m’attendais pas à ça, haha. »

C’était terriblement soudain, et pourtant, ce qui la surprenait le plus
c’était peut-être le fait qu’elle n’avait pas vraiment envie de lui dire non.

« Je… elle leva enfin les yeux vers lui, une lueur étrange dans le regard. Pourquoi ? »

Dans sa confiance en elle encore bancale et ses pensées tumultueuses, peut-être avait-elle juste besoin qu’il lui donne une bonne raison pour qu’elle s’ose à se laisser écouter son cœur avant sa tête.
made by miss amazing.

Invité
Invité
avatar


(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty
MessageSujet: Re: (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)   (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) EmptyMar 29 Oct - 17:06

des excuses
octobre // saada


Pourquoi ?
Toi-même tu as du mal à savoir Céleste - peut-être parce que c'était la première fois que tu prenais les devants pour t'en sortir, peut-être qu'inconsciemment il te donnait envie de te démener pour te relever de là où tu te trouvais - à ses pieds - peut-être qu'en dépit de ce que tu ressentais, tu étais entre elle, entre lui, entre ces deux âmes qui te donnaient l'envie de te redresser pour clamer qu'il t'était permis d'exister ; que toi aussi, toi aussi tu peux te battre, vivre plus que survivre, que toi aussi tu peux donner un sens à cette existence qui ne t'avais jamais appartenu, depuis le début, le départ, depuis ta naissance.

Il y a tes prunelles qui vinrent s'accrocher à vos deux mains enlacées, sans que ton front ne se déloge du sien et
quand tu observes vos doigts qui se tiennent de cette façon si particulière, tu te laisses aller, clignant des yeux peut-être un peu trop longtemps, observant tes ongles se faire translucides puis disparaître, remontant jusqu'à l'entièreté de ta paume et à son dos - et c'est comme si elle ne tenait plus rien
pourtant elle était bien là
ta main

tu revins à elle et tu ne la lâches pas des yeux ; qu'importe si elle ne te regardait pas.

Si je te dis la vérité, je ne pense pas que tu accepterais.

Cessons les mots alambiqués - Céleste ! À ne parler que de cette façon, tu te perds toi-même. La vérité c'est que tu souffres, tu souffres et que tu es trop stupide, trop abrutit par la fatigue pour essayer de cesser le flot de tes entailles transparentes qui parsèment ton corps comme des pétales de rose. Parce que c'est douloureux une vie où on n'existe pas, où on fait passer les autres avant soi en s'oubliant soi-même, parce que, parce que tes parents avaient eu besoin de toi, parce qu'il fallait sourire qu'importe si eux pouvaient pleurer, parce que, parce que ta sœur avait toujours été là, avant toi, devant toi et qu'importe ce que tu éprouvais pour elle, la haine qu'injustement tu lui attribuais, qu'importe la rancœur qui s'était logée dans tes tripes - tu devais te plier, parce qu'elle était malade et que tu ne l'as jamais été, pas vrai, Céleste ? (Menteur)

Parce que c'est douloureux d'aimer les gens, tu sais, Céleste, tu n'es pas très bon à ça ou peut-être fais-tu trop de zèle, au contraire. Tout n'es pas tout blanc et tout noir, tout les points de vues se vaut. Celui de Miel était aussi exact que le tien et c'était peut-être ça qui n'allait pas chez-vous. Et c'est douloureux de ne jamais savoir, c'est douloureux d'être seul, tu sais, d'être vraiment seul et, pire encore, de la chercher cette solitude - alors que tu détestes ça ! Tu détestes être si éloigné du monde, Céleste ! Pourtant, pourtant, tu n'as jamais trouvé comment t'en sortir. Alors, alors quand tu aimais, quand tu l'aimais lui, comme tu n'avais jamais aimé, alors que tu devenais transparent à ses yeux même à cette soirée, combien même la nuit été tombée...
Oh - c'est douloureux, c'est douloureux de disparaître si vite, comme si tu n'avais pas la moindre importance - tu n'es pas un acteur, Céleste, tu es

un second plan.

La vérité, c'est que si tu veux l'embrasser, c'est parce que tu ne peux pas accepter ce qui était en train de se dérouler avec Caprice. C'est parce que tu ne peux pas lui laisser ça, lui laisser toi, si lui n'arrive pas à te voir. La vérité, c'est que tu la prends comme un moyen de sortie, une échappatoire, une facilité peut-être ; mais la véritable raison, c'est parce que, enfin

tu voulais prouver que tu avais une importance.

Merde. Tu existes, Céleste, alors il faut s'en sortir, il faut se sortir de ce cercle infernal dans lequel tu t'étais lancé et, à défaut de savoir comment faire, tu

essayais

Je suis désolée, Saada.
Excuse-moi.

Je crois... que j'aime quelqu'un. c'était bien ça, pas vrai ? Quand ça battait si fort que l'ont avait l'impression de mourir - cet amour qui faisait mal, c'était ça, pas vrai ? On disait que c'était magique, à ta place, tu trouvais ça plutôt pathétique. Et je crois... qu'il n'en a rien à faire de moi. et peut-être que stupidement, tu te rends compte que tu lui parlais réellement d'un garçon ; tu n'avais pas pris conscience de cet état de fait quand tu en avais parlé à toi-même ou même à Miel - mais bizarrement, tu ne savais pas vraiment si ça avait absolument une importance. Mais il se trouve... que je t'aime aussi, pas vrai. Tu peux le sentir, non ? et il y a ce rire, si bref qu'il semble ne jamais avoir existé Je ne sais pas ce qu'il y a dans ma tête Saada... comment on peut aimer deux personnes à la fois... tu crois que c'est normal, toi ? c'est une question qui n'attend en vérité aucune réponse - tu savais déjà que tu les aimais de façon bien distinguée - et tu penches la tête, te décollant de sa tête et pourtant, pour te rapprocher encore plus, collant ton nez contre le sien, tes prunelles voguant de ses lèvres aux siennes ; lui dévoilant cette facette surprenante que tu avais - tu étais entreprenant, dévorant et parfois passionnant. J'ai vraiment envie de savoir ce que je ressens... Est-ce que j'ai le droit de t'aimer, comme je l'aime lui ? Est-ce que tu m'en laisses le droit... ?

Est-ce que tu le pouvais seulement ?

Dis-moi, Saada... et tu arrives à instaurer une plus grande intimité, frôlant tes lèvres contre les siennes sans jamais l'embrasser - et tu les observes avant de replonger dans ses prunelles - tu
sens son odeur
détailles ses longs cils
apprécie le grain de sa peau
tu sens son souffle contre toi c'est
agréable

tu crois

... j'ai vraiment envie de t'embrasser.



envie - comme pour se persuader




Saada H. Radjah
✧ ALWAYS LEARNING ✧
✧ ALWAYS LEARNING ✧
Saada H. Radjah

Messages : 197
Age : 26
Classe : classe E (déléguée)

(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty
MessageSujet: Re: (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)   (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) EmptyMar 29 Oct - 20:27

— à nos capricesCÉLESTE & SAADA (BAL)
Pourquoi ?
Pourquoi ce soir, Céleste vacillait tant entre ses bras –pas physiquement mais à l’intérieur, ça tanguait comme une barque dans la tempête– et pourquoi n’avait-elle encore jamais réalisé le vent qui soufflait en lui ? Parce qu’on ne s’improvisait pas naufragé en un instant, il fallait de la pluie, du vent, des vagues et un bateau défaillant ; l’orage pouvait bien être l’élément déclencheur, il n’en restait pas moins que le reste aurait pu être évité si les défaillances avaient été repérées.
Pourtant, Céleste ne lui avait rien montré de ses vagues et de ses pluies battantes. Ou du moins pas dans l’étendue de leur intensité.
Quand en suivant son regard qui déviait sur leurs mains entrelacées, et que seule la sienne n’était visible, elle senti son cœur rater un battement dans sa poitrine ; sans un mot, elle se contenta de resserrer un peu plus ses doigts autour des siens tout en relevant les yeux vers lui.

« Si je te dis la vérité, je ne pense pas que tu accepterais.
Tu te doutes bien que je vais pas te laisser garder le secret après ça, fit-elle en penchant la tête sur le côté pour l’observer. »

Elle arborait un air tendre et un peu peiné, certainement influencée par la douleur de son ami mais la sienne n’était pas en reste aussi –Saada avait le cœur trop tendre, et voir ses proches malheureux la touchait autant que si c’était elle ; alice ou pas.
Jusqu’à ce qu’il rassemble le courage nécessaire à parler, elle ne le quitta pas des yeux une seule fois. Elle n’ouvrit pas la bouche non plus jusqu’à ce qu’il ait fini car elle voulait s’assurer qu’il ait bien vidé son cœur de tous ses tourments avant de lui répondre, de peur qu’il ne change d’avis et se renferme de nouveau sur lui si jamais elle l’interrompait.
Il aimait quelqu’un.
Quelque part, elle le savait.
Elle avait senti son propre palpitant s’emballer en rythme avec le sien quand il avait prononcé ces mots –c’était électrisant. Et puis était venue la sensation qu’on y plantait des aiguilles acérées ; c’était une peine d’une nouvelle sorte pour elle, qui n’avait jamais eu le cœur brisé de cette façon, et pourtant ça résonnait avec toutes ces fois où plus jeune, elle s’était sentie suffoquer un peu plus en dedans chaque fois qu’on lui avait rappelé qu’elle n’était pas assez bien pour le monde où elle évoluait, et que quoiqu’elle fasse pour y remédier, peu importe à quel point elle donnait du sien à s’en damner pour être acceptée, il y aurait toujours des gens pour la dénigrer comme si elle n’existait même pas dans leur champ de vision.

Si c’était ça qu’on appelait réellement l’Amour avec un grand A, alors elle préférait mille fois la chaleur tendre et réconfortante de l’affection que Céleste lui portait, peu importe le nom qu’il voulait bien y donner. Et quand bien même elle redécouvrait la nature de ses sentiments envers lui au fur et à mesure qu’il parlait, l’idée même de sa tristesse la peinait infiniment plus que ses aveux d’amour non-retourné.
Céleste s’approcha un peu plus d’elle encore, et elle se senti un peu trembler.

« Dis-moi, Saada… »

Ses joues étaient brûlantes désormais, et l’air s’était de nouveau coincé au fond de sa gorge alors qu’elle sentait son souffle effleurer sa bouche dans une caresse fantôme.

«  ...j'ai vraiment envie de t’embrasser. »

Saada ne répondit pas tout de suite. La vérité, c’était qu’elle en était incapable ; les yeux de Céleste, en cet instant précis, semblait aspirer la moindre pensée, la moindre parole hors d’elle, à la manière d’un trou noir, dont leur couleur était similaire. Son souffle pendu à ses lèvres, elle leva une main –celle qui reposait sur son épaule, pas celle qui serrait encore ses doigts– et vint dégager son visage de quelques mèches grises dans une caresse aérienne avant de la poser délicatement contre sa joue. Elle ferma les yeux, mue par son corps avant son esprit, et il ne lui fallut que franchir quelques centimètres pour sentir la chaleur des lèvres de Céleste contre les siennes.

Ah,
Comment dire…

Elle n’aurait su mettre un mot sur ce qui s’agitait en son cœur tant il y avait de choses à la fois.
Il y avait une chaleur douce qui s’éparpillait dans sa poitrine et un frisson se répandit tout le long de son échine. Peut-être qu’elle avait la tête qui lui tournait un peu également, tant le poids de toutes leurs émotions réunies lui pesait –mais s’il y avait quelques piqûres par-ci par-là, c’était essentiellement agréable, comme un lourd duvet dans lequel on s’enroule et s’endort les jours de froid.
Quand elle se senti manquer d’air, Saada recula, sans vraiment briser leur proximité.
Il lui fallut un instant pour reprendre ses esprits, et quand elle releva les yeux vers lui, elle avait une lueur étrange dans le regard, à mi-chemin entre une candeur embarrassée et l’envie de recommencer.

« Je pense que… –sa voix s’était réduite à un murmure que lui seul pouvait entendre dans le brouhaha de la musique et des voix autours d’eux– T’es pas obligé de te torturer l’esprit pour trouver une réponse maintenant. Et que tu as le droit d’être égoïste et te reposer un peu sur les autres pour une fois. »

Sa main glissa de sa joue pour revenir se poser sur son épaule mais elle s’y accrochait plus fort qu’au début de la danse.

« Si c’est toi alors moi ça ne me dérange pas. »

Elle se pinça les lèvres, un peu gênée à l'idée d'avoir les joues toutes rouges désormais.

« Pas du tout, même. »

Même si ce n’était que temporaire, elle voulait bien pour le moment s'improviser phare dans sa tempête.
made by miss amazing.

Invité
Invité
avatar


(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty
MessageSujet: Re: (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)   (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) EmptySam 2 Nov - 18:06

des excuses
octobre // saada

Douceur à faire peur, ce baiser à le don de te calmer, calmer la tempête qui faisait rage au cœur de ton palpitant, calmer les ras de marrés qui menaçait de s'échouer sur tes cils ; il y a, le temps qui s'arrête peut-être, c'est agréable, chaud, réconfortant et pourtant, pourtant, y a quelque chose qui te tiraille les tripes, y a la culpabilité qui te souffle à l'oreille à quoi tu joues ? - et tu veux la faire taire, cette voix dans ta tête, tu veux l'écraser sous ton talon et pouvoir pleinement apprécier le moment.

C'est le désespoirs des amours compliqués, les sentiments qui ne s'embarrassent pas de l'inexpliqué - et tu sais, tu sais c'est ton premier baiser Céleste et le pire là-dedans, c'est que tu es heureux de le lui laisser. Comblé et frustré, seraient des termes plus appropriés - le paradoxe que cela t'infliges, tu en as l'habitude et si peu de temps pour y penser, alors, alors tu l'écoutes, l'observe et dans le creux de tes bras à cet instant précis, tu as l'envie brutale de la protéger, de la protéger de toi en particulier - tu te figes et tu prends le temps de la contempler ; dérouté par les informations qu'elle t'avait légué.

Merci. et c'est soufflé avec l'émotion, c'est l'amour et la dévotion qui se glissent sur le palais - et tu étais si abasourdi par sa tranquillité qu'elle eu le don de te faire sortir de ta torpeur ; tu la trouvais d'autant plus belle à cet instant précis que l'émotion te prit de court.

Tu l'aimais tellement et pourtant pas assez - la pensée n'aurait pu être plus terrible à prononcer ; y a la gorge qui déglutit et tu ne sais pas, Céleste, tu ne sais pas comment faire en vérité, tu as peur, peur de la blesser, peur de l'utiliser, peur d'en abuser et peur de la perdre

pire
pire encore
peur de le perdre

tu te sentais horrible - t'avais envie de râler à t'en arracher les cheveux jusqu'à en avoir le souffle essoufflé et à contrario tu étais trop pris par l'instant présent que tu ne savais sur quel pied danser ; doute, peur, terreur, inquiétude, amour, déraison, dévotion, reconnaissance, soulagement, tu en perdais le file de tes émotions qui ne faisaient que se succéder sans même que tu n'ais le temps de les réaliser.

... Je ne veux pas t'utiliser. J'ai peur de te blesser... et je me sens totalement perdu, parce que nous deux, j'ai envie d'essayer, mais tu es avant tout mon amie et... à déballer tout ça, tu finis brutalement par rougir pour dévier le regard un instant avant de soupirer longuement ; fatigué de toi-même.

La main sur sa hanche se fait plus forte encore et
et tu laisses ton visage s’affaisser contre son épaule, le front contre celui-ci, ta joue contre son cou - tu humes son odeur avec l'envie de t'y noyer dedans.

Tu aimais un peu trop les gens.

Désolé... je ne veux pas gâcher la soirée.

Et puis le son de l'amusement.

Tu es magnifique ce soir.

Et alors tu relèves la tête, parce que Saada t'en donnait toujours la force, d'être droit, fier et un peu plus sûr de toi - il fallait que tu te reprennes, Céleste et ça commençait

maintenant.

Tu éclipses toutes les autres.



et il aimerait s'excuser pour la seule inclusion du
féminin




Saada H. Radjah
✧ ALWAYS LEARNING ✧
✧ ALWAYS LEARNING ✧
Saada H. Radjah

Messages : 197
Age : 26
Classe : classe E (déléguée)

(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty
MessageSujet: Re: (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)   (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) EmptyLun 4 Nov - 19:48

— à nos capricesCÉLESTE & SAADA (BAL)
L’orage semblait s’être calmé.
Il y avait toujours cette confusion douloureuse qui émanait de Céleste, mais les vagues d’émotions qui affluaient en Saada se faisaient plus régulières, plus douce ; l’eau agitée et froide du grand large avait été troquée contre les remous tiédis et transparents du bord de plage – s’y promener les pieds dans le sable mouillé avait quelque chose d’agréable et de chaleureux malgré les brisures de coquillages qui lui éraflaient parfois la peau sous ses pas.

« Merci. »

Elle ne répondit pas, jugeant que son sourire plein d’amour et de compréhension suffisait –Saada ne parlait pas souvent quand elle estimait pouvoir bien mieux transmettre ses émotions autrement.

« ...Je ne veux pas t'utiliser. J'ai peur de te blesser... et je me sens totalement perdu, parce que nous deux, j'ai envie d'essayer, mais tu es avant tout mon amie et…
Je sais, elle se contenta de répondre dans un souffle doux. »

Elle savait tout ça ; parce qu’elle le ressentait en lui mais aussi parce qu’elle avait l’impression de partager certaines de ces émotions. Elle non plus ne savait pas vraiment quoi faire de ces sentiments qu’elle se découvrait tout juste et dont elle doutait encore de la légitimité –était-elle vraiment amoureuse de Céleste où pensait-elle l’être parce qu’elle était sensible à l’amour qu’il lui vouait et qu’elle avait senti en lui depuis quelques temps ? C’était trop tôt, elle avait encore besoin de temps pour y répondre, et ne voulait pas non plus le heurter en lui faisant miroiter des peut-être qui n’aboutiraient pas.
Pourtant, malgré ses questionnements flous et entêtants, sa mer restait d’un calme plat.

« Désolé... je ne veux pas gâcher la soirée.
T’as rien gâché du tout, ne t’en fais pas, fit-elle en penchant la tête de son côté, les paupières closes et un sourire léger flottant au coin des lèvres –ses cheveux au creux de son cou la chatouillaient doucement.
Tu es magnifique ce soir –Céleste se redressa et elle rouvrit les yeux pour les poser sur lui– Tu éclipses toutes les autres.
T’essayes de te rattraper ? fit-elle dans un ricanement tendre et narquois à la fois. »

C’était peut-être parce que c’était Céleste qu’elle ne s’affolait pas –persuadée dur comme fer que quoiqu’il arrive entre eux, le premier amour platonique qui les avait lié n’en pâtirait pas.
Ils avaient traversés ensemble la plus terrible des tempêtes auparavant ; les vagues d’aujourd’hui ne les renverseraient pas, elle en était convaincue.

« Moi non plus je sais pas trop où j’en suis tu sais… Je t’aime beaucoup mais je sais pas encore à quel point, jusqu’à il y a cinq minutes je pensais que c’était qu’amical, et puis au final je réalise qu'il n’y a pas que ça… »

Des rougeurs s’installèrent sur ses pommettes tandis qu’un regard s’imposa brièvement dans son esprit.

« Et puis pour être honnête avec toi, moi aussi je crois qu’il y a quelqu’un d’autre qui me perturbe et je sais pas comment appeler ça non plus –elle se pinça les lèvres, un peu embarrassée– surtout que c’est une fille aussi… »

Et comme ça on est à égalité toi et moi.

« En tout cas moi je te fais confiance, et quoiqu’il se passe, même si on se blesse un peu ça ne changera rien ni à ça ni au fait que tu es mon meilleur ami. »

Saada leva vers Céleste un regard un peu gênée de s’être tant ouverte à lui, elle qui d’habitude partageait peu le contenu de son cœur, mais aussi plein de tendresse –on croirait presque y voir un semblant d’enthousiasme pétiller au coin de ses yeux.

« Toi aussi tu es très beau ce soir, au fait. »

Ce soir, on n’est pas obligés de se faire du mal avec des peut-être fantasmés –ce soir on peut se contenter de voir où le courant peut nous emmener.
made by miss amazing.

Invité
Invité
avatar


(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty
MessageSujet: Re: (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)   (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) EmptyLun 11 Nov - 21:22

des excuses
octobre // saada

Tu lui avais donné le poids de ton monde sur les épaules et elle l'avait balayé comme si elle s'époussetait avec une facilité qui te faisait battre des paupières comme si tu n'y croyais pas vraiment - et peut-être avais-tu besoin de chacun des mots qu'elle prononçait, comme si tout ça, tout ce qui se passait dans ta tête, dans ton cœur et en toi, n'était rien de plus normal pour un adolescent de dix-huit ans qui se posait moult questions.

À son compliment, tu ne peux que rire, resserrant ta prise sur sa hanche dans un enlacement réconfortant - et par sa seule présence, peut-être que pour ce soir, tu arrivais à te défaire de l'être qui parcourait tes pensées ; tu lui demandais juste une nuit, rien qu'une nuit de sérénité, loin de tout ce que vous aviez été et, dit comme ça

ça avait quelque chose de triste, tu sais.

Vous vous embrassez, alors qu'il y a ici, deux personnes pour qui vous flanchiez - et c'est l'ombre du sourire à cette pensée ; mais derrière tout ça, il y avait quelque chose de profondément beau, d'assez beau tout du moins, pour à nouveau la regarder et, étrangement apaisé, tu espérais au fond, qu'elle puisse ressentir ce que tu voulais lui faire partager - c'est-à-dire

- une gratitude sans borne.

Alors soyons égoïstes pour essayer de les oublier.



à savoir qui de vous deux peut y arriver




Contenu sponsorisé



(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty
MessageSujet: Re: (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)   (end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse) Empty


(end) à nos caprices – saada † céleste (dernière danse)
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» sans se perdre – saada † céleste
» The truth is you got the best of me ••• Felix (dernière danse)
» l'espace de ses bras — EliorっElyas (dernière danse)
» don't cry, just dance.❞ — Eulalie & Sasha (dernière danse)
» l'heure bleue {{ faith✦caprice (dernière danse)(end)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Siderale :: Events :: Events :: Event #1 :: BAL (festival culturel 2019)-
Sauter vers: