don't cry, just dance ★ she's the type of flower that can still grow up after a forest fire.


Qu’est-ce que tu fous là Sasha ?
Dans ton beau costume bleu, auquel tu trouves personnellement que les petites ailes de chauve-souris manquent, mais bon, faut croire que toi tu n’y avais pas droit. Tu n’es pas vraiment seul, mais pas vraiment accompagné non plus ; en fait, t’as ni cavalière, ni cavalier, juste quelques potes qui t’ont traînés là. Entre nous, ils n’ont pas eu trop de mal à t’attirer dans la forêt bleue, il a suffit de prononcer les mots « buffet » et « bouffe gratuite » pour que tu te mettes sur ton trente et un.
Ton regard papillonne entre le décors, vraiment réussi et assez bluffant, ainsi que sur les divers convives. Tu trouves particulièrement amusante les ailes de fées et d’anges des primaires et collégiennes.
Les filles sont toutes jolies ce soir.
Les garçons aussi… tout le monde est joli.
Tu t’auto désespère Sasha.
Enfin bref, retour sur le buffet.
Tu essayes de ne pas te tâcher, ça serait vraiment dommage de salir ce beau costume. Il n’est vraiment pas trop mal, mais c’est un peu dommage car tu penses que tu n’auras pas vraiment l’occasion de le remettre.
Tu es donc entrain de manger Sasha, comme si ça faisait des mois que tu n’avais pas avaler le moindre trucs et c’est là que tu as eu droit à une scène relativement surprenante. La dernière danse venait d’être annoncé et tu voyais distinctement Eulalie qui regardé un des Monaco. Tu ne sais pas pourquoi ton regard a été attiré par cette scène, mais le garçon est parti avec quelqu’un d’autre et Eulalie a fondu en larmes.
La suite, personne et pas même toi, n’as vraiment compris ce qu’il s’est passé.
Tu as reposé le morceau de cake que tu avais entre les doigts, comme si soudainement tu venez d’y trouver un vers ou je ne sais quoi et tu t’es dirigé en direction d’Eulalie. Elle s’était réfugié un peu à l’écart, sûrement pour pleurer seule pendant que les autres dansaient leur dernière danse.
T’es arrivé à sa hauteur Sasha et là, t’as posé un genou à terre et soudainement tu t’es mis à brailler, probablement pour passer par dessus la musique, mais ce qui est sûr c’est que des gens t’ont forcément entendu (pour ne pas dire tout le monde).

▬ LALIE ! EST-CE QUE TU ACCEPTES DE DANSER LA DERNIÈRE DANSE AVEC MOI ? SI TU DIS OUI, TU VERRAS CA SERA TA MEILLEURE NUIT !

Cette situation théâtral, est-ce qu’elle ne te serais pas venus de ton engouement pour la pièce des PHY par hasard ? Possible te connaissant.
Et puis pourquoi ? Par bonté d’âme pour une amie en peine. Ça te ressemble bien ça Sasha.
Enfin, ce n’est qu’après trois secondes de silence que tu t’es rendu compte de la portée de tes mots Sasha (et aussi du fait que t’as vraiment crié ça à voix haute). Tu te redresse d’un bon, manquant de te viander et tu constates que ton pantalon est sale maintenant. Tes yeux se relèves vers Eulalie et tu tends une main plus très sereine vers elle, toujours dans l’attente de sa réponse.
Les joues rouges et le sourire anormalement trop large.

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sorry not sorry que Sasha soit un cas social xD j'espère que ça t'iras @Eulalie A. Murphy

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Ton cœur bat fort.
D’une panique sans nom.
Mais dieu merci, Eulalie accepte, non parce que sinon tu aurais vraiment eu l’air con Sasha. Une petite vague de soulagement glisse sur toi, mais elle est bien vitre rattrapé par la réalité de la situation : Tu viens d’inviter une fille à danser, et pas de la façon la plus discrète du monde, ALORS QUE TU NE SAIS PAS DANSER.
C’est vraiment au moment où tu sens sa main dans ta tienne, que tu constates à quel point tu viens de te jeter dans la merde.
Eulalie fait remarquer que ton pantalon de costume est sale, chose que tu as déjà constater et de ta main libre, tu l’époussette comme tu peux Sasha. Finalement, tu te redresse et hausses des épaules, le sourire gêné sur les lèvres.

▬ C’est pas bien grave tu sais ! Le plus important c’est que tu souris, parce que t’es bien plus jolie quand tu souris que quand tu pleures Lalie.

C’est ouf, dès que t’ouvres la bouche c’est gênant un peu non ? Enfin… sur ces mots tu serres un peu plus la main de la blonde dans la tienne et tu l’entraînes sur la piste de danse. Observant un instant les autres danseurs, tu te mets en face d’elle, gardant sa main dans la tienne et posant ton autre main sur sa taille.
Maintenant que tu es en position, tu réalises que le charme ne peut pas tenir plus longtemps et tu soupire de honte en baissant les yeux.

▬ J’suis désolé, mais en vrai… je sais pas danser. Ton regard timide trouve le siens. Enfin si, je sais faire le moon walk, mais c’est tout et… bon aller, faut essayer.

Tu gonfles tes joues Sasha et tu regardes ce que fait le duo à côté de vous. Vous devez avoir l’air bien ridicule tout les deux immobiles au milieu de la piste. Tu plisses les yeux, ce qui te donne un air plus sérieux qu’à l’accoutumé, et ton regard fini par de nouveau glisser sur Eulalie.

▬ OK. Je crois, que j’ai compris. A trois ? Un, deux, trois !

Et tu l’entraînes Sasha, dans une danse complètement désordonnée, dans une rythme bancale, mais c’est que tu essayes de ne pas lui écraser les pieds ! Tu as bien consciences que votre présences au milieu de la foule crache un peu sur toute la magie de cette dernière danse, mais qu’importe, du moment qu’Eulalie sourit.

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Tu as eu ce sourire large.
Celui qui creuse tes fossettes et dévoile tes dents.
Ce sourire qui dit : ça va aller.
Un vecteur de joie.
Ton regard suis la trajectoire de sa main vers son visage. Eulalie essuie ses larmes et tu ne peux t’empêcher de penser qu’elle ressemble un peu à un panda avec son mascara qui a coulé ; cependant, tu évites de lui faire la remarque Sasha.
Sur la piste de danse, tu lui avoue ne pas savoir danser et la blonde te confit qu’elle non plus n’est pas une bête de scène en danse. Au fond, cela te rassure vraiment Sasha, mais il va quand même falloir se démerder pour… danser.
Tu fais du mieux que tu peux.
C’est quand même une calamité.
Eulalie passe tes bras autours de ton cou et elle pose sa tête sur ton épaule, son souffle te semble aussi court que le tiens. Elle te demande de ne plus bouger, ou du moins, tu le comprends comme un : reste en place Sasha.

▬ Dé-solé.

Tes mains glissent sur sa taille et doucement, vraiment doucement, tu essayes de te caler dans une slow lent sur la musique. C’est vrai qu’elle est douce, mais elle a aussi quelque chose de fluide, c’est peut-être pour ça que certain se sont lancés dans quelque chose de plus élaboré qu’un simple slow… tu n’aurais pas du essayer d’imiter ces gens.
De temps en temps, tu regardes le sol, vérifiant que tu n’écrases pas les pieds d’Eulalie et tu voudrais dire quelque chose, mais tu ne sais pas quoi, puis ton regard tombe sur le couple à qui la jolie blonde jette de temps à autre des coups d’œil.

▬ Tu sais, tout le monde fait une fixette sur le fait que soit disant, quarante pour cent de ceux qui dansent la dernière danse ensemble finissent en couple, mais tout le monde semble complètement zapper que dans soixante pour cent des cas, ça foire. Ton regard noisette cherche le bleu du sien. Te dis surtout pas que c’est foutu parce qu’il a dansé avec une autre. Et au pire, t’as quarante pour cent de chance de…

Heureusement pour nous tous Sasha, tu as fermé ta bouche avant de sortir une énième connerie, même si c’est vrai, si tenté que l’ont croit à cette légende un peu fumeuse selon toi. N’empêches, t’es un peu gêné et un sourire mal à l’aise s’étire sur tes lèvres, complétant à merveille le rouge qui a fleurit sur tes pommettes.

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Vos regards se croisent et tu te tais Sasha.
Laissant mourir ta phrase.
Tu as une vision assez pessimiste de la situation, ce qui n’est pas vraiment habituel, enfin… tu ne veux simplement pas qu’elle soit triste. Malgré tout, un murmure s’échappe des lèvres d’Eulalie. Instinctivement, ton regard cherche le siens et… tu te crispes légèrement.
Tu voudrais être capable de faire ce genre de promesse, voir le regard briller de cette personne et son sourire radieux ; mais au plus profond de toi Sasha, tu voudrais que quelqu’un soit prêt à t’accorder une telle promesse.
La voix de la blonde te ramène à la réalité.
Son regard bleu heurte le noisette du tiens et tu remarques ses joues légèrement rosées, gênée de cette situation, alors qu’Eulalie essaye de te rassurer.

▬ T'en es sûre ?

Même si tu n’y crois pas vraiment, tu aimerais toi aussi, alors tu as un peu de mal à penser qu’elle te remercie réellement pour cette différence assez notable, tout de même. Tu lui fais confiance, tu veux la croire, mais tu sais à quel point c’est simple de dire « ça va », quand justement, ça va pas du tout.
Tu veux dire quelque chose Sasha.
Sans savoir quoi dire.
Et puis un soupire t’échappe.

▬ Au fond, ça ne me dérangerais pas d’avoir ce genre de promesse avec toi, vraiment, c’est juste que… je n’ai pas envie de te décevoir.

C’était un peu bizarre.
Dire ça comme ça ; tes pommettes se sont légèrement teinté de rose et cette fois-ci, c’était probablement toi le plus gêné des deux Sasha.
Tu n’as pas le temps de laisser s’installer le silence, alors sans attendre et tout en essayant d’être subtile, tu dévies la conversation :

▬ Dis, tu crois qu’il va nous arriver quoi si on vole de la bouffe ?

Ton regard a glissé sur le buffet.
Eulalie pouvait comprendre, elle a le même régime alimentaire craignos que toi et… disons-le franchement : ça serait un sacrilège que les restes partent à la poubelle.

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Avec moi ?
Tu le sens Sasha.
Un frisson qui glisse sur ta nuque.
Naturellement, une de tes mains se détache d’Eulalie, pour aller masser ton cou tendu. C’était bizarre, et à la fois pas très surprenant… la jolie blonde a un alice d’Amplification, pas étonnant que le tiens te prévienne de la micro catastrophe que tu venais d’engendrer.
Tu as du mal à bouger.
Ton corps semble comme crispé.
Le regard noisette plongé dans les prunelles bleues d’Eulalie, tu l’écoutes t’expliquer l’importance certaine qu’à cette dernière danse pour elle et tu réalises à quel point tu as gâché le truc. Tu as la sensation que vous prenez tout les deux une gifle l’un de l’autre.
Ton regard fini par s’échapper.
Pendant quelques secondes, tu regardes autours de toi, observant les couples. Tu voudrais faire une remarque, dire le fond de ta pensée, comme quoi tu n’es pas sûr que tout ceux qui danses soient amoureux.
Pourtant, tu ravales tes mots.
Eulalie a le droit de rêver si elle le souhaite.
Elle a le doit d’y croire, avec force.
Avec une conviction qui défis toute logique.
Ce n’est pas parce que toi, t’es plus foiré que la moyenne sur cette question qu’est l’amour, que tu dois te montrer déplacé et pessimiste… enfin, pas en public.
Un soupire t’échappe et tu essayes de changer de sujet, abordant l’idée de chiper de la bouffe du buffet. Ta comparse te répond positivement, mais en soit, tu sens bien qu’elle n’est pas avec toi.

▬ Tu voudrais faire quoi ?

Tu t’es recentré sur elle Sasha.
Un nouveau sourire sur tes lèvres.
Tu es désolé de faire couler la moitié des choses que tu entreprends, mais tu veux juste qu’Eulalie soit heureuse et jusqu’ici tu n’as pas vraiment réussi.

▬ Il me semble t’avoir dit que ça serait ta meilleure nuit si tu venais danser avec moi, alors… on fait ce que tu veux ! C’est ta soirée.

L’avantage avec toi Sasha, c’est que tu relèves toujours. Tu te redresses perpétuellement, même quand tu es acculé de tous les côtés.

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Tu voudrais faire quoi ?
J’ai envie d’exploser.
… ok.
Là tu ne sais pas trop quoi lui répondre.
Qu’est-ce qu’on est censé dire à quelqu’un qui a envie d’exploser ? De pas trop forcer sur le coca et les mentos, car on sait jamais ?
C’est peut-être un vrai conseil.
T’as jamais trop su Sasha.
Pour essayer de te débarrasser de cette affirmation trop étrange à tes yeux, juste parce que tu ne voulais pas étaler ce que toi-même tu sais sur la sensation d’explosion, tu lui rappelle que c’est sa soirée et que cette promesse là, tu peux la tenir.
Un sourire qui semble retenir un rire, s’étire sur le visage d’Eulalie.
Toi aussi tu souris Sasha.
Rassuré.
Faisons le show !
Et sans attendre, Eulalie se met à danser comme si elle était en boite de nuit. Comme si la musique n’était pas une pompeuse valse, mais plutôt le tube de l’été.
Pendant un instant tu es surpris.
Tu manques de rire Sasha, parce que faut être sincère, c’est ridicule un peu, mais ça t’amuse aussi donc, tu te lances.
Bougeant comme Eulalie.
Lui faisant une démonstration de ton moon walk.
Et tout à coup, elle saisi ta main.

▬ Lalie ??

Mais aucunes réponses ne vient, elle t’entraîne vers le sous-bois. Au fond, tu es juste un peu surpris, mais qu’importe, tu t’en fiche ; Eulalie sourit, le reste tu t’en carre. Tu la suis, le rire aux lèvres toi aussi.
Ton regard cherche le siens.

▬ Ne me remercie pas, c’était… super cool et il n’y a pas de mal à faire n’importe quoi ! C’est pas comme si il pouvait nous arriver quelque chose de pire.

Tu pensais à votre rang pour le coup.
Vous aviez déjà droit à la plus grosse punition, vous n’aviez même pas de dessert, donc en partant de ce postulat, faire n’importe quoi n’avait plus vraiment de raisons d’effrayer.
Tu t’étires légèrement Sasha.

▬ Je te raccompagne jusqu’à ta chambre ou t’as des amis avec qui tu veux faire le trajet ?

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C’était une chouette soirée.
Ta main toujours dans celle d’Eulalie.
Vos silhouettes sous les sapins bleutés.
Tu lui demanda si elle souhaitait que tu la raccompagne ou si elle rentrait avec des amis, mais la jolie blonde ne répondit pas à ta question.
Elle t’en posa une autre.
Visiblement elle voulait un câlin.
Et malgré le rouge qui fleurissait sur tes joues, un peu gêné de la situation, tu l’as prise dans tes bras. Tu n’as cependant pas su laisser de côté tes multiples questionnements. Cela faisait bien longtemps que tes sœurs et toi ne vous câliniez plus, et puis même, elles étaient tes sœurs. Le seul avantage avec l’alice de Laë c’est qu’il limitait ce genre de contact physique et tu ne pouvais t’empêcher de te demander si tu aurais dû ressentir quelque chose Sasha.
Si bien que la question suivante te laissa un instant pantois.

▬ Hein ? Euh…

Tu n’étais pas certain d’avoir compris.
Parlait-elle entre vous… deux ?
Ou en général avec n’importe qui ?
En fait, tu ne saisissais pas vraiment la question et tu étais bien tenté de lui demander si elle pouvait reformuler, mais ça c’était avant qu’elle te demande de l’embrasser.
Là, t’as perdu tous tes moyens.
Ton cœur s’est emballé.
Tes joues sont devenues cramoisies.

▬ J-Je… pourquoi ?

C’est la seule chose qui est sortie.
Pourquoi ?
Pourquoi moi ?
Ton cerveau et ton cœur avaient visiblement du mal à faire les connexions. Tu t’en voulais de peut-être avoir trop parlé à un moment, parce que tu ne voulais pas la décevoir et à la fois tu doutais d’être à la hauteur de quoique ce soit.
Il y a longtemps, quelque chose a hermétisé tout ça. Tu ne vois pas ce qu’il pourrait y avoir de planqué sous cette demande, tu ne vois pas les signes ou peut-être que si, mais tu ne sais pas les interpréter Sasha.
Tu te sens largué.
Et pourtant tu sais, que chaque jour, sans plus vraiment y prêter attention, ton regard cherche toujours cette même silhouette dans la foule… parce qu’au fond, tu penses qu’il y a une clé à ton problème.
Une clé que tu n’as pas.
Ou peut-être que si, mais tu es incapable de la trouver dans ton bordel intérieur.
Ton regard s’est posé sur Eulalie.
Tu ne l’écoutais plus.
Ton esprit divaguant… et puis comme une évidence, ton visage s’écarquille dans son ensemble, tu t’es dis que c’était peut-être Lalie la clé.
La réponse.
Ta solution.
Tu t’es rattrapé Sasha.
Saisissant son bras.
Et tu l’as embrassé.

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C’est doux.
C’est sucré aussi.
Tu ne saurais pas expliquer pourquoi.
Tout comme ça a quelque chose d’apaisant.
Peut-être parce que tes yeux sont clos Sasha.
Peut-être parce que c’est comme si le temps avait marqué une pause soudaine, ou comme si son cours c’était d’un seul coup ralentit, en mimétisme parfait avec ta respiration en suspend.
Et vos lèvres se sont séparées.
Le temps s’est remit à filer naturellement.
Tes paupières se sont seulement relevées quand Eulalie a prononcé ton nom.
Tu aurais voulu dire quelque chose Sasha, sans savoir quoi, juste… quelque chose, mais rien n’est sortie.
Tu es resté ainsi, à la contempler.
Passant timidement ta langue sur tes lèvres et en mordillant l’inférieure, tout en te demandant si tu devais ressentir quelque chose.
Est-ce que tu devais être chamboulé ?
Ou au contraire, pas plus que ça ?
Était-ce anodin ?
Non, ce n’est pas la sensation que tu voulais en avoir. Tu ne voulais pas que cela soit lambda et pourtant… ton cœur ne semblait pas s’être emballé et le reste non plus.
Tu n’avais pas besoin de ses mots pour te rappeler la réalité, ni de voir sa larme couler pour prendre conscience que tu as le chic pour être une déception.
Parce que c’est comme ça que tu te sens.
Comme une déception.
Et ça t’enrage.
Et à la fois, ça te bouleverse.
Dans un éclat de rire jaune, tes larmes cèdent.

▬ Ouais… ‘fin, on peut bien crever d’amour pour quelqu’un qui s’en bat les couilles. Depuis toujours. Du bout des doigts tu sèches la larme d’Eulalie. C’est cette force invisible qui nous pousse a aimer l’être le plus… inaccessible visiblement.

Tu aurais voulu qu’il en soit autrement.
Du revers de la main, après avoir reniflé, tu essuies tes propres larmes et tu souris.
Tu souris comme si ça pouvait penser toutes les plaies du monde et surtout celles d’Eulalie.

▬ Tomber amoureux, c’est quand même tomber… peut-être qu’il faut juste ce laisser aller. C’est probablement moins dangereux.

Tu as un instant levé les yeux au ciel.
Doucement, tu as fini par t’approcher et déposer un baiser sur le front de la blonde.
Incapable d’en dire plus.
Ni te prendre la fuite.
Lentement, tu t’enracines.

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Au début, tu n’oses pas répondre.
C’est quelque chose que tu as enfermé en toi Sasha. Tu n’en parle plus, tu fais tout pour ne pas le montrer… au fond tu voudrais juste que ça s’efface.
Qu’un matin, il n’en reste rien.
Tu te doutais que c’était Leonard, autant que tu puisses être parfois aveugle, cette infos là, tu ne l’avais pas manqué. Tu aurais voulu que le cœur d’Eulalie choisissent quelqu’un d’autre, quelqu’un qui ruinerait son rouge à lèvre et pas son mascara.
Mais le cœur a des raisons que la raison elle-même ignore, si tenté qu’il ait des raisons… parce que ça, tu parierais pas dessus.
Enfin, t’esquive un peu la question dans un premier temps Sasha. T’as encore besoin de réfléchir, c’est ce dont tu te persuade, tout en sachant que ça ne sert à rien. Parler du fait que tomber amoureux, c’est quand même se vautrer c’est… réaliser que t’as trébuché il y a longtemps et que t’as toujours pas réussi à te relever ou alors, t’arrête pas de glisser.
Pendant un instant, ton regard se lève sur la foule qui se presse lentement vers le sentier et ton regard fini par trouver la silhouette.
Un soupire t’échappe.
Tes yeux recroisent ceux d’Eulalie.

▬ Ace Ackerley.

Tu l’as dit avec une certaine lourdeur dans la voix, qui trahissait le poids des années. Tu l’as dit en ayant conscience de la situation, celle où Eulalie était la meilleure amie de la fille qu’il avait à son bras.
Et tu t’es mordu la lèvre inférieure.

▬ Ne me demande pas pourquoi, je crois que l’amour n’a pas besoin de raison. Tu haussas des épaules. C’est comme ça, on subit. Un éclat de rire morose t’échappa Sasha. Le pire, c’est que je crois qu’il le sait.

C’était peut-être ça le plus tuant.
Le croiser tout les jours, tout en sachant qu’il savait et qu’il s’en fichait.
Soudainement, tu passas un bras par dessus les épaules d’Eulalie. Il fallait que tu bouges, que tu fasses un truc, parce que tu n’en pouvait plus d’être là immobile.

▬ Allons-y, on va pas passer la nuit sous les sapins humides.