Asmo était assis par terre les mains tâchées d'encre et dessinait sur un drap qu'il avait récupérer. Il voulait faire une tenture pour cacher les murs moisis qui l'enfermaient désormais. Dieu que les grincements du grenier lui manquaient. Les bruits, la vie d'en haut tout simplement.

Quand son portable avait sonné indiquant l'arrivée d'un message. Il avait haussé un sourcil surpris. Et un sourire était venu étirer ses lèvres quand il l'avait lu. Orion Lindberg en personne daignait lui envoyer un message. Pour parler de son comportement, qu'allait-il lui dire ? Qu'allait-il ajouter à toutes les rumeurs et accusations qui pesaient désormais sur son dos ?

Avec un sourire cynique, il l'avait envoyé bouler mais Orion était revenu. Suffisamment pour titiller la curiosité d'Asmo. Il admet à demi mot qu'il est dans sa chambre. Il s'ennuie et peut être que s'il insulte suffisamment fort sa majesté, elle daignera lui retirer sa stupide étoile.

Il parait étrangement calme au dehors, au dedans, il bout toujours autant, prête à exploser dès qu'on lui en donnera l'occasion. La grenade est amorcée, un rien la fera détonner et personne n'est prêt pour recevoir les éclats.

Quelques coups à sa porte, il ne relève pas la tête, concentré sur les arabesques colorées de son drap. Abstrait, comme d'habitude, mais tellement plus anguleux, tellement plus agressif, tellement plus sombre sans même qu'il le réalise.

- C'est ouvert ... j'espère que t'as ramené des clopes.

Il achève son trait, referme un rond rouge, termine un angle pointu et pourpre. Il soupire et rebouche son feutre défoncé. L'ambiance est étrange qu'on on réunit ainsi le haut et le ba de l'échelle, le plus parfait produit de l'académie et l'un de ses plus grands détracteurs.

- Alors ? Tu veux quoi ?

Passif agressif, parce qu'on a la méfiance dans les veines aussi sûrement qu'il y a une étoile filante à côté de celle des major à ton col, Orion.