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❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée
Pandora O. Hastings
❝ Déesse du carnage et exquise calamité
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Pandora O. Hastings

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MessageSujet: ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée   ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée EmptyLun 27 Avr - 19:11




Ce que nous sommes.


On dit que ce monde nous on s'en fout. Allez viens on dit on a qu'à s'en faire un à nous! Et j'te raconterai des histoires et tu feras semblant de me croire.


Honnêtement, tu n'étais pas plus secouée que cela. S'ils s'attendaient à te retrouver bouleversée, c'était bien mal te connaître. Bien sûr, tu avais perdu deux étoiles durement acquises et le confort qui allait avec. Mais un exil au grenier n'était pas une punition. C'est de cet endroit que tu venais. Tu avais fait tes premières armes en ces lieux. En outre, tu ne considérais pas cela comme un échec. Tu ne regrettais pas l'acte t'ayant mené à cette situation. Tu estimais même que t'en prendre au chef de la section nova avait été une de tes meilleures décisions. Tu aurais juste souhaité cogner plus fort, lui laisser une belle cicatrice ou pourquoi pas, lui arracher un membre. tu n'étais pas spécialement difficile,tu serais juste bien repartie avec un souvenir. Ton alice était connu pour faire beaucoup de dégât mais cette fois-ci, ces derniers avaient été minimes, ton utilisation s'étant trouvée limitée par ta position géographique. Dommage pour toi. Heureusement pour lui.

Tandis que tu montais les marches en direction du grenier, tu constatas qu'on murmurait encore plus qu'avant sur ton passage. Si jusqu'à présent, tu étais juste considérée comme instable, tu étais désormais officiellement folle à liée. Ce genre de réaction était prévisible. Tu t'étais fait beaucoup d'ennemis. Néanmoins, tu te rendis bien vite à l'évidence que tu avais aussi des alliés. Certains de tes camarades – de leur propre initiative – avaient sauvées certaines de tes affaires de ton déménagement sauvage. Ainsi, tu ne te retrouvais pas totalement dépossédées de tes biens, certains accumulés depuis plusieurs années. Un autre étudiant vint même t'attraper par l'épaule pour te féliciter, d'autres n'osaient pas t'approcher mais t'adressais des sourires engageants et Dionysos éprouva le besoin de scander encore son nouveau slogan 'Pandora Présidente' à chaque fois qu'il te croisait. Et étant donné que lui aussi avait été expédié au grenier, ça se produisait relativement souvent. Les comportements à ton égard étaient donc évolués vers les deux extrêmes. Pour l'heure, tu ne savais pas trop quoi en penser et tu n'étais pas certaine de vouloir analyser cela.

Asmodée prit de tes nouvelles et il fut décidé qu'il passerait te voir dans la soirée. Il semblait désireux de te parler. Pour lui aussi, les derniers événements n'avaient pas été faciles. Surtout, au lieu de s'écrouler en bas de l'échelle sociale, il était monté d'un rang : la pire sanction possible pour lui. De plus, comble de l'ironie, tu avais récupéré son ancienne chambre, le désordre en moins.

Pour éviter de trop tergiverser à propos de tout ce qui s'était passé jusqu'ici, tu décidas de consacrer ton après-midi à aménager ta nouvelle chambre. Ce ne fut pas une mince affaire mais avec de la débrouille et un bon sens pratique, tu parvins à te concocter un nid aussi douillet que possible. On ne t'avait pas fait grâce de l'habituel lit miteux une place des sans étoiles. Tu avais donc mis deux matelas l'un sur l'autre pour gagner en épaisseur, recouvert le tout de draps propres, d'une épaisse couverture et d'une multitudes de coussins. Dans le coin le moins humide de la pièce, tu avais entassé tes innombrables livres. Une bonne partie de tes vêtements étaient rangés dans des étagères précaires et tu avais transformé le pauvre bureau en bois en coiffeuse, à l'aide d'un miroir, fendu certes, mais toujours utilisable, qui trônait en son centre. De ton ancienne chambre, tu avais récupéré une table basse, une lampe de chevet et surtout, une ville boîte à musique, dénichée à Central Town il y a quatre ans et qui contenait quelques uns de tes maigres trésors. Ce n'était peut-être pas l'idéal, mais tu te savais bien mieux lotie que la plupart des habitués du grenier. Tu pouvais remercier ces années passées à l'étage des doubles où tu avais économiser tes rabbits et amasser le minimum vital.

Vers dix-huit heures, tu t'écroulas sur ce qui te faisait office de lit. Les yeux rivés au plafond, tu contemplais l’enchevêtrement des poutres. La fenêtre laissait filtrer les courants d'airs et tu te retrouvas bien vite à frissonner, ainsi immobile. Ta fierté laissée de côté, tu devais bien admettre que la moquette moelleuse et le radiateur électrique allaient considérablement te manquer. Luttant contre ton envie de ne rien faire, tu attrapas ta trousse de toilette, direction les douches communes et l'eau chaude.  

Lorsque tu revins, une bonne demi-heure plus tard, Asmodée était là, le dos appuyé contre la porte de ta nouvelle chambre. Vêtue d'un gros pull trop lâche qui laissait une de tes épaules à découvert et d'un collant filé au genou droit et aux mollets, tu n'avais pas fière allure. De plus, tes cheveux encore humides étaient tirés en arrière, dégageant ton visage aux traits tirés. Cependant, il était perdu dans ses pensées et ne semblait pas réellement te voir. Sans rien dire, tu t'approchas de lui, devinant qu'il était tiraillé et à bout. Tu te contentas alors de glisser ta main dans la sienne et de poser un chaste baiser sur sa joue pâle.

« Tu veux visiter mon nouveau palace ? »


Tu lui adresses un sourire que tu veux aussi léger qu'une caresse tandis que tu l'entraînes à l'intérieur, à l'abri du monde.



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MessageSujet: Re: ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée   ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée EmptySam 2 Mai - 0:38

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Asmo contemple les marches qui mènent au grenier avec un battement de coeur raté, une note dissonante dans la poitrine. C'est terrifiant à quel point l'académie l'a parfaitement compris, l'a parfaitement cerné. Terrifiant de voir qu'ils ont enlacé son coeur et ont puni ses excès de la pire des façons. Blasonné d'une étoile, récompense aux bon élèves, à ceux qui tiennent leur ligne de conduite comme ils le veulent là haut. Mais, Asmo a tout bousculé, il s'en est pris aux plus grands, il a secoué, déchiré tout ce qu'il pouvait pendant les brèves secondes qu'ont duré ses rêves de liberté.

Asmo monte les marches avec la lenteur du condamné. Là-haut, il y a toute sa vie, là-haut, il y a Anaël, disparu, rentré chez lui. Sa dernière oeuvre éclatante sur un mur. Asmo se rappelle de cette soirée, très précisément de cette soirée où ils ont parlé de ce dessin, de cette idée. Il est mi triste, mi heureux, Anaël est libre, putain de libre. Quand il sortira, il ira le voir.

Mais pour le moment, il en enfermé et monte les marches d'un pas lourds. Sans qu'il ne puisse les retenir, ses pas le mènent jusqu'à sa chambre. Non, la chambre de Pandora. Et une fois de plus, son coeur se serre.

Absente. Alors, il s'adosse au panneau de bois. Les mains perdues dans les poches d'un sweat de Caprice, ou un des siens, à la longue on oublie. Ses cheveux sont détachés et tombent sur ses épaules en longues mèches noires. Les pieds nus sur le parquet, enfermé hors de sa propre chambre. Enfermé, jeté hors de son royaume, hors de son endroit. Relégué dans la remise, un honneur sur le col, un doigt d'honneur pour dormir.

On est perdu à remuer le passé et la rage contre l'académie qu'on ne la voit pas arriver, alors qu'elle est si belle, si magnétique. Une main dans la sienne, des lèvres papillons sur sa joue. Il se laisse entrainer dans son nouveau monde. Il le parcourt à peine des yeux, prend à peine le temps de voir. À peine la porte refermée, ses bras entourent Pandora dans une étreinte passionnée.

- Si jamais ils t'ont fait quoique ce soit, je leur arrache les yeux ...

Il murmure, autant pour lui que pour elle. Pour lui car malgré la peur de Voltchenkov qui s'est enracinée au fond de son cœur, il y a encore l'étincelle, la flamme de rébellion, de défi dans ses yeux. Entendre parler sa rage lui rappelle qu'elle existe toujours.

- J'ai entendu les rumeurs, seulement les rumeurs. Il sourit, tendrement amusé. Quelle est la partie exagérée ? Qu'ils ont du se mettre à douze pour t'arrêter ou que t'as fumé le chef des Novas ?

Il se détache d'elle. Comme une sorte de distance étrange. Ses yeux sur Chandresh sont trop récents, son effondrement dans les bras de Caprice est trop vif. Il est à fleur de peau, brisé, vaguement reconstruit, dans un corps réassemblé qu'on ne connait pas encore bien.
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MessageSujet: Re: ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée   ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée EmptySam 2 Mai - 17:31




Ce que nous sommes.


On dit que ce monde nous on s'en fout. Allez viens on dit on a qu'à s'en faire un à nous! Et j'te raconterai des histoires et tu feras semblant de me croire.


La porte se referme doucement sur vous deux. Très vite, il t'entoure de ses bras et colle ton corps au sien. Tu le laisses faire avec délectation. Bien sûr, la première chose qu'il fait, c'est de s’inquiéter pour toi. Sa loyauté à ton égard n'en finit pas de t'étonner. Tu ne peux t'empêcher de sourire tendrement à sa remarque protectrice.

« Je te l'ai dit par message, je vais bien. »

Tu te dégages de son étreinte tant bien que mal, rivant tes yeux sur son visage fatigué.

« Je te le répète, tout va bien Asmodée. »

Tu insistes car tu le sens plus troublé qu'il n'y paraît. Pour lui, tout c'est précipité dernièrement. Son transfert chez les dangereux, le festival sportif, l'utilisation de son alice sur Chandresh. Ça fait beaucoup et tu le soupçonnes de ne pas assez s'occuper de lui.

Tu l'entraînes une fois de plus dans ton sillage, répondant à sa question avec un sourire espiègle.

« J'ai en effet salué le chef des nova à ma manière. Malheureusement, il va s'en remettre. »

Tu le pousses sur le lit pour qu'il s’assoit. Tu prends place à ses côtés, dégageant ses cheveux de son visage. Tu sors d'on ne sait où une barre de céréales que tu poses sur ses genoux. Tu lui intimes d'un regard de la manger, tout de suite et maintenant, sinon tu ne diras plus rien. Il a besoin de reprendre des forces et tu n'es pas disposée à le laisser continuer s'il n'en avale pas une bouchée.

Vous vous connaissez assez bien pour savoir ce qui vous amène ici ce soir ; le besoin de parler. Tu te doutes qu'il veut avoir plus de détails sur ce qui s'est passé de ton côté. Mais ce qui te préoccupe vraiment, c'est lui et son psychisme vacillant. Il prend tellement soin des autres qu'il s'oublie dangereusement.  

« Une mère s'est évanouie, le roi des cons s'est mis à rire de la situation et je l'ai fait taire. Il était en hauteur et trop loin pour que je le blesse réellement. Quand il a repris ses esprits, il a ordonné aux membres de la section de me stopper. Encore une preuve qu'il est profondément idiot : personne ne m'arrête et mon alice peut faire un carnage même si on m'immobilise. Franchement, je pense qu'il se fichait éperdument que je puisse l'enclencher et faire du mal à ses sbires. En ce qui concerne ces derniers, c'est Caprice et Ava qui sont intervenus. Comme si me retenir par les bras était la bonne solution. Bref, ça m'a encore plus énervé et tu sais bien comment je suis quand je me mets en colère pas vrai ? »

Question purement rhétorique, l'académie entière sait pertinemment comment ça se termine à chaque fois. D'ailleurs, le ton de ta voix reste neutre à l'évocation de Caprice. Tu n'es pas sans ignorer qu'ils sont extrêmement proches et qu'il ne peut pas prendre position.

« C'est Galène qui a du prendre le relais pour éviter que j'explose. Elle a donc utilisé son alice, juste assez pour que je me vide de toute mon énergie et que je me retrouve au sol. C'était fini pour moi. Voila, c'est ce qui s'est passé, dans les grandes lignes en tout cas. »

Plus le temps passait, plus tu regrettais de ne pas avoir pu causer plus de dégâts. Crawley, lui, s'était bien débrouillé avec son début d'incendie.

Tu posas un doigt autoritaire sur ses lèvres. Il n'y avait rien à commenter ni à ajouter. Tu t'en étais bien sortie et tu n'avais que faire de la perte de tes étoiles. Au contraire, tu te sentais plus libre, libérée des faux semblants.

Encore une fois, la seule chose que tu jugeais importante ici, c'était lui. Lui et ce qu'il ne disait pas. Lui et la douleur sourde qui émanait de lui. Lui et sa culpabilité assourdissante. Lui et sa rage inexprimée. Lui qui donne trop et ne recevra jamais assez.

« Que ce soit clair, je t'aime et tu m'aimes. On s'est toujours dit les choses. Je te connais, je sais que tu gardes en toi beaucoup de chose. Mais pas ce soir Asmodée. Ce soir, tu vas vider ton sac sans te soucier de rien d'autre. »

Tu passas sous silence le "et c'est un ordre" qui te brûlait la langue. C'était déjà plus que limpide. Il va surement rechigner, résister un peu, mais tu sais qu'il cédera. Après tout, il ne te refuse jamais rien.

Dans un registre plus léger, tu ajoutes :

« Dans le cas contraire, tu ne me toucheras plus jamais les seins. »



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MessageSujet: Re: ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée   ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée EmptyMer 6 Mai - 17:37

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Asmo promène ses yeux sur la chambre qui a si longtemps été la sienne et qui ne lui appartient plus, même s'il sait pertinemment qu'il va encore y passer des heures. Ce n'est plus chez lui, et ça lui fait mal de constater qu'il y a dans cette académie un endroit où il se sentait chez lui, ça leur donne trop dé crédit, trop d'importance et c'est amer. Mais, on lui a arraché ce cocon, ce refuge, on lui a arraché avec violence et humiliation.

L'endroit est beau, doux, Pandora retrouve ses marques au grenier comme si elle ne l'avait jamais quitté. Elle le connait bien, trop bien parfois mais c'est peut-être pour ça finalement qu'il la croit totalement. Un sourire étire ses lèvres, de son côté, c'est Melchior qui a pris, chacun à leur manière, ils ont jeté des gravillons sur l'autorité. Et celle-ci les a fait payer cher.

Pandora l'assoit sur le lit et l'immobilise avec une barre de céréales. Il soupire. Quand on disait qu'elle le connaissait sûrement mieux que lui-même. Il baisse les yeux sur la friandise et finit par l'ouvrir et la manger sans envie. Mais elle avait raison d'insister, il lui arrivait trop souvent d'oublier de se nourrir surtout quand il était stressé, perdu dans le chaos. Autant dire que ces derniers jours, beaucoup de repas avaient sauté. Une fois qu'il a finit, il fait un petit geste des mains l'air de dire "satisfaite ?".

Et elle l'est puisqu'elle enchaine rapidement, relatant les événements qui sont arrivés de son côté. Asmo serre les dents alors que la rage flamboie à nouveau dans son ventre. La mention de Caprice le crispe légèrement mais il ne dit rien. Il sait ce qu'il s'est passé et connait les raisons du jeune homme à agir ainsi. Mais l'image mentale de Pandora maitrisée par Caprice et Ava lui fait mal, il n'aime pas qu'on cherche à l'enfermer, ni elle ni qui que ce soit d'autre.

Il voudrait réagir, il voudrait s'insurger, lui demander si elle va bien encore une fois mais elle l'en empêche. Parce qu'au fond, il aurait aussi fait ça pour éloigner le sujet de lui. Il a besoin de parler, de se confier mais sans être capable de trouver les mots, sans parvenir à toucher du doigt quelque chose de concret dans le chaos qui anime son coeur.

Mais, la reine exige et elle a des arguments convaincants. Asmo rit et se laisse tomber en travers du lit, les yeux sur le plafond dont il connait chaque fissure par cœur. Une main nerveuse entortille ses cheveux, geste inhabituel, lui qui dissimule ses troubles tout au fond. La chaos est tel que les vagues en sont visibles.

- C'est déloyal ça mademoiselle ... un peu de tenue voyons, c'pas parce qu'on est au grenier qu'il abandonne nos manières.

Un silence. Parce qu'on ne sait pas par où commencer. Ou peut-être que si.

- J'ai frappé Voltchenkov. J'ai utilisé mes yeux sur lui. Sur Collins aussi. Je les déteste tellement, tellement, tellement. Ça me bouffe limite.

Il parle à voix basse, comme s'il se parlait à lui-même parce que c'est plus facile comme ça que d'avouer les failles à quelqu'un. Il fixe toujours le plafond, tire sur ses cheveux sans s'en rendre compte.

- J'ai l'impression d'être une bête enfermée et j'suis tellement tellement obsédé par le dehors que je suis prêt à mordre n'importe qui pour sortir. N'importe qui Pandora.

Là, ça été Faolan et Chandresh, mais ça aurait pu être Nessa, toi, Caprice ... n'importe qui. Incontrôlable. Et ça le terrifie autant que ça le rassure, parce que ça lui donne un but, une raison d'être là une raison de partir.
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MessageSujet: Re: ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée   ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée EmptySam 9 Mai - 12:38




Ce que nous sommes.


On dit que ce monde nous on s'en fout. Allez viens on dit on a qu'à s'en faire un à nous! Et j'te raconterai des histoires et tu feras semblant de me croire.


Tu le ne quittes pas des yeux. Il se laisse tomber en arrière sur le lit. Tu remarques qu’il joue avec une mèche de ses cheveux et qu’il fixe le plafond dont il connaît par cœur les marques d’usures. Il ne tient pas à en parler mais il se fait violence. Pour toi et au nom de votre amitié. Pour lui aussi quelque part, car il a besoin de se délester d’un poids devenu trop lourd à porter.

Tu t’allonges aussi, t’installant sur le flanc pour lui faire face. Ton regard toujours rivé sur lui, sur son visage aux traits fatigués. Lorsqu’il parle enfin, sa voix n’est qu’un murmure. Tu l’écoutes, silencieuse et attentive.

Vous vous connaissez depuis toujours. Même les paupières closes, tu peux le décrire aux détails près, d’un grain de beauté aux dessins ancrés sur sa peau. Psychiquement aussi, il n’a pas de secret pour toi. Tu sais à quel point il peut s’enfoncer dans la culpabilité, se reprochant son impuissance. Tu connais le moindre relief de ses colères. Vous vous êtes racontés vos passés respectifs et vous connaissez l’histoire de chacune de vos cicatrices. Tu sais ses joies, ses peines, ses peurs, ses convictions. Avant tout, tu es persuadé qu’il est trop bien pour tout ça, qu’il pourrait apporter tellement aux autres et au monde, si seulement il n’était pas coincé dans cette prison qu’est l’académie.

« Collins et Voltchenkov vont s’en remettre. La haine que tu ressens à leur égard est justifiée. » C’est une vérité que tu ne nieras jamais. « Cette haine te semble aussi démesurée car tu sais pertinemment qu’ils ne sont que des outils. Ils appliquent un système précis. Eux aussi sont des soldats. » Tu n’es pas sans savoir que c’est encore plus vrai pour votre professeur principal. « Bien sûr qu’ils ont tord. Mais tu sais aussi au fond de toi que le véritable ennemi se sert d’eux. »

Tu te tais un instant, caressant sa joue. Vous vous étiez promis l’honnêteté quoiqu’il puisse arriver alors tu continues.

« Tu réalises aussi que tu es impuissant. Résister à Collins ou à Monsieur V n’est pas une mince affaire. Alors un système entier, un gouvernement et tous ses partisans, c’est un adversaire encore plus redoutable. C’est effrayant, déroutant et ça ne fait qu’amplifier la haine et le rejet. »

Le parallèle avec David contre Goliath est évident. Asmodée s’est retrouvé confronté à un mur dont il ignorait l’impressionnante épaisseur et la hauteur gigantesque. Ce constat a de quoi faire trembler – de rage aussi bien que de crainte. D’autant plus quand on a pleinement conscience qu’on ne pourra jamais se satisfaire de cela.  Ça implique un combat de longue haleine et qui n’est pas sans risque.

Tu t’allonges sur le dos, contemplant les mansardes au plafond. Tu te permets un sourire discret.
« Moi, je trouve ça plutôt bien que tu sois prêt à tout pour sortir d’ici. Tu revendiques ton droit à liberté. Personne n’est fait pour être enfermé. » A tes yeux, c’est l’apathie et l’acceptation de la masse, le véritable problème. « [color=#cc0066]Tu accumules depuis tellement longtemps, c’est normal que tu exploses. » Tu es d’ailleurs une experte du sujet. « Tu as un but désormais, un objectif. Te battre pour lui, de la façon que tu voudras, c’est ce qu’il y a de plus sensé à faire. » Tu tournes de nouveau ton visage vers lui, la mine grave. « Tu n’es plus un enfant ni un pantin, maintenant. »

Tu t’assois de nouveau sur le bord du lit, récupérant dans le fond d’un tiroir un sachet de fruits secs. Tu le jettes vers lui, lui intimant d’un regard de se servir.

« Cette énergie que tu as déployé ce jour-là et qui a malheureusement eu des répercussions sur tes proches, apprend à t’en servir correctement. Exploite cette énergie pour qu’elle serve ton objectif. Quand on sait ce qu’on fait, on se maîtrise mieux. »

Tu remontes un de tes genoux vers toi, sur lequel tu poses ton menton.

« Tu es capable et déterminé. Ne les laisse pas t’arrêter.  Tu es une belle personne. Ne les laisse pas changer ça. »

J’ai confiance en toi.
Tu vaincras.




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MessageSujet: Re: ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée   ❝ ce que nous sommes. ft. Asmodée EmptyJeu 11 Juin - 10:39

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ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, ce qui nous a brisé sera détruit
juste sous les étoiles
Même son coeur au creux de sa poitrine bat sourdement. Enfermé entre ses côtes comme dans une prison. Il cogne la cage thoracique avec force, comme s'il cherchait à s'enfuir, à briser les os, au mépris de toutes les conséquences que cela engendrerait. Asmo est comme ça, il fonce tête baissée, il se bat sans réfléchir ou plutôt en ne réfléchissant qu'à avancer.

Et le mur contre lequel il a buté, contre lequel il s'est écrasé est bien plus gros que ce qu'il pensait. Asmo hait l'académie, son système et ce que représentent au dedans, Melchior et Voltchenkov. Mais Pandora le dit si bien, ils ne sont que des rouages, et c'est le monde entier qu'il faut changer. Asmo le réalise à peine, lui qui ne se battait que dans son monde pour aller dans le monde.

Pandora à ses côtés parle d'une voix claire, calme, tout est une évidence. Elle a raison, elle sait de quoi elle parle, elle qui est la fille d'un opposant politique, elle que le système a traqué et enfermé. Il ferme les yeux alors que ses doigts viennent effleurer sa joue. Le tambour dans sa poitrine s'apaise un peu, sa main qui tirait ses cheveux se fait plus douce.

Pandora a cette faculté à le calmer, mais ce qui rugit au fond de lui ne se laissera pas faire. Dans sa bouche, ses actes paraissent légitimes, sa colère et son obsession trouvent une raison d'exister, elle les valide en quelque sorte. Ils cessent de n'être que des névroses dans la tête d'un adolescent torturé et enfermé depuis trop longtemps.

Mais ils deviennent les obsessions dangereuses d'un presque-adulte forcenés. Ses actes sont le fruit d'un désespoir qu'on a trop longtemps nié et qui va pour grandir encore plus. Surtout maintenant qu'on a perdu le bro. Asmo ferme les yeux, tente de juguler la colère paniquée qui monte, tente de retenir ce flot d'émotions qu'il ne contrôle pas. Ses doigts tirent à nouveau ses cheveux.

Pandora redonne un sens à sa vie mais ce sens, on ne sait pas ce qu'il va faire de nous. Les fruits secs sur son ventre le font tressaillir. Il se redresse et croque machinalement une amande. Ses yeux perdus dans le vague, un vague sourire étire ses lèvres.

- Parfois, j'ai l'impression que t'as écrit ton texte avant que j'arrive, que tu l'as répété milles fois pour savoir exactement ce que j'ai besoin d'entendre, ce que j'ai besoin de savoir. T'es sûre que t'as pas un deuxième alice ?

Silence, le craquement d'une noix sous la dents. Non Asmo, tu ne t'enfuiras pas comme ça. On en a pas fini.

- Je suis déterminé parce que je n'ai que ça Pandora ... que ça. C'est tellement et c'est si peu. Mais surtout, je veux plus faire de blessés au nom de cette obsession. Au nom du seul truc qui fait tourner mon monde. Aussi important, capital, obsessionnel que cela puisse paraitre, je ne veux plus blesser les gens. Que ça soit Alexis l'été dernier, toi et Caprice avec les Novas ou Faolan et ... Chandresh cette fois.

Il soupire, s'assoit au bout du lit, ses grandes jambes ramenées sous son menton, son grand corps courbé comme un enfant en faute. Comme l'enfant submergé par la culpabilité qu'il est. L'ado perdu qui s'abime.

- Je ne veux pas devenir le démon que tous dépeignent mais j'ai la sensation paradoxale que si je ne fais pas les choses totalement pour accomplir mon objectif, il va disparaitre. Et je n'aurai plus rien.

Sa voix est basse, troublée, chaotique. On ne l'a jamais entendu comme ça, les failles ouvertes en grand, les doutes rugissants, faisant vaciller ce géant invincible. Il ferme très fort les paupières mais la larme solitaire qui roule sur sa joue trahit sa détresse à nouveau.

Qu'il est dur de douter à ce point.
pandora

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