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papa maman les gars désolé - emmanuel+gina
Jones Cole
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Jones Cole

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MessageSujet: papa maman les gars désolé - emmanuel+gina   papa maman les gars désolé - emmanuel+gina EmptyMer 8 Avr - 22:05


- euh... alors vous êtes bien sur mon répondeur. je ne suis pas disponible. euh... ah oui, merci de me laisser un message. voilà, c'est bon ?
-  ton nom, t'as oublié ton nom.
- ah ! euh, c'est emmanuel. voilà. je fais quoi maintenant? - ok, là tu appuies sur le bou-


répondeur pour la cinquième fois. les premiers messages étaient légers, de bon aloi. ouais manu ça va jte dérange ? dis moi t'aurais pas cinq minutes là ? nan rien d'urgent t'inquiète mais je crois tu devrais passer à l'étage des doubles pour voir, bises ! yo manu c'est encore moi, heu en fait si t'as rien à faire là tout de suite j'aurais besoin de toi vite fait vraiment pas longtemps dix minutes, tchao ; les suivants s'étaient fait plus troublés, manu manu manu rappelle quand tu vois ça, manu sérieux t'es où ? manu lâche tes gosses deux secondes allez steup... et puis pour ceux d'après ça rien n'allait plus. manu, la vie dma mère je vais mourir. manu putain mlaisse pas j'ai menti c'est la merde. MANU TU PEUX PAS ME FAIRE CA MANU T'ES COMME MON FRÈRE. il avait fini par lâcher le téléphone et son écran s'était fissuré en rencontrant le carrelage.

hagard, les mains plongées dans ses cheveux crépitants, jones s'était mis à compter. combien d'étoiles avant le grenier pouvait-il s'autoriser à perdre ? combien de chances lui accorderaient les matons des nova ? combien d'infractions au règlement lui seraient encore passées ? la réponse était zéro. zéro pour chaque. zéro absolu, plus bas encore que la température du néant. jones n'avait plus un seul crédit conneries en poche et il tergiversait. cependant, comme il avait fumé trois ters dans la même heure, ses capacités cérébrales étaient plus atrophiées encore que ses espoirs. il n'avait donc aucune chance de se sortir seul du nouveau bourbier dans lequel il venait de se tremper jusqu'aux os.

trempé n'était plus à prendre au sens figuratif. il l'était de la tête aux pieds. ses air jordan moites collaient à ses chaussettes. il avait enlevé pantalon et t-shirt pour se retrouver en calcif, seul dans le corridor. à perte de vue s'étendait son beau malheur. les dégâts étaient immenses : cela vous arrivait jusqu'au cou, au menton peut-être quand vous débarquiez dans le couloir.

à genoux devant sa machine à mousse, jones pleurait de rire. c'était nerveux et bruyant. par à-coups son torse se soulevait. il se remémorait avec quelle joie branquignolle il avait déballé son canon acheté rue des abrutis, envoyé quatre mille textos à son concile pour les en aviser, couru rejoindre nancy à l'étage des doubles pour lui arroser la gueule, décidé de l'étrenner d'abord, pour voir, dans le couloir. le monde était alors beau, sec, dans son orbite.

il rampa comme une larve sur le sol inondé. réfléchir ne serait pas de son fait ce soir. il avait besoin d'un miracle. il avait besoin d'emmanuel.

le couvre-feu était passé depuis longtemps et ceux qui ne tarderaient pas à se couler hors des chambres rejoindre leurs amants verraient très vite la forêt vierge, blanche et houleuse, de millions de milliers de bulles visqueuses. elles voletaient jusque dans ses cheveux et se répandaient dans ses pointes par capillarité.

à terre jones ramassa son portable ébréché. un long râle sortait de sa bouche lorsqu'il composa le numéro encore une fois.


Emmanuel K. N'joku
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MessageSujet: Re: papa maman les gars désolé - emmanuel+gina   papa maman les gars désolé - emmanuel+gina EmptyVen 10 Avr - 22:55


« C’est vrai ? Bah bon anniversaire mon gars ! » Quelques têtes se tournèrent. Le barman posa un shot de quelque chose de fort sur la table. « Tiens, c’est pour moi. » D’autres têtes se tournèrent, les yeux rivés sur les yeux fatigués de celui qui agitait doucement les mains. « N-non, dit-il, vraiment, faut pas.
-Bois je te dis, asséna le barman. Depuis le temps que tu viens faire pilier je peux bien te payer quelques coups. Bon anniversaire Emmanuel.
-Bon anniversaire Manu ! »
Des cris émergèrent d’un peu partout dans le bar. Plus encouragé que vraiment forcé, Emmanuel descendit le shot comme si c’était du lait, s’essuya les lèvres d’un rustre revers de manche, puis écrasa le minuscule verre contre le bois du bar. De nouvelles exclamations éclatèrent à droite et à gauche. Pour la forme, il reprit une autre pinte. Vingt secondes plus tard, elle glissa sous ses yeux et, après cinq secondes supplémentaires, elle refrappa le comptoir, vidée de moitié.
Et c’est là que la soirée devint vraiment étrange.
Vraiment bien.

Il sentit une main délicate se placer sur son épaule. Il se tourna, un peu éteint par l’alcool, avant d’être très réveillé par la vue d’une femme étant, toute proportion gardée, très proche de lui. Elle portait une robe rouge laissant juste assez à l’imagination, avait une grande chevelure noire, bouclée, rebondie et surtout, elle était belle.
« Joyeux anniversaire. »
Emmanuel parvint à peine à formuler une réponse. Quelque chose dans les lignes d’un remerciement, mêlé à un compliment ne réussissant à sortir que grâce à l’alcool.
Elle était vraiment magnifique. Et elle était si proche de lui. Il sentait presque son souffle sur son nez. Il se sentit sourire. Il se sentit rougir. Ça ne lui était pas arrivé depuis des années, d’être abordé. Aborder, ça, il ne le faisait plus depuis…
« Emmanuel, je te sers quelque chose ? » Le barman lui offrit un clin d’œil précédé d’un regard envieux vers la femme qui l’avait accosté. « Je te le fais moitié prix. » Emmanuel jeta un coup d’œil à la femme. Elle souriait.

Ils étaient en train d’entamer le deuxième mètre quand la musique changea pour quelque chose de plus festif. Les gens chantaient, dansaient. La femme s’appelait Diana, elle travaillait à l’hôpital et n’avait pas souvent le temps de sortir.
« Emmanuel, tu veux mettre un son ? Choisis j’en mets un. »
Il épela le nom de la musique. Il voulait danser. Avec elle.
« Je vais fumer, dit-elle je reviens.
-Ah, je t’accompagne.
-Non, non ne t’inquiète pas, je reviens.
-J’imagine bien que tu ne vas pas disparaître.
-Pas sans finir l’alcool, ria-t-elle en pointant les petits verres restant sur le bar. Mais tiens, si tu y tiens vraiment… » Elle attrapa un stylo et commença à écrire une suite de chiffres sur une serviette verdâtre. Emmanuel sentit son sang ne faire qu’un tour. Il allait récupérer son numéro. Et peut-être même… ce soir allait être une excellente soirée.
Elle sembla s’énerver contre sa plume quand les numéros semblaient refuser de s’inscrire sur le papier. Plus d’encre.
« Tiens, attends. » Il fouilla sa poche pour en sortir son téléphone. Ah. Il était éteint. Il l’avait éteint au cinéma cet après midi avec les filles. Il appuya longtemps sur le bouton d’allumage, regarda plus ou moins furtivement vers Diana. Ils s’échangèrent un regard, ils sourirent.





Le barman lui fit un pouce en l’air. La musique commençait, il se dépêcha. Il tapota l’écran pour le débloquer puis ouvrit le carnet d’adresses pour chercher le bouton marqué d’une croix, avant d’être attaqué par une série de vibrations plaintives et un panneau inscrivant « 19 APPELS MANQUÉS » suivi d’un numéro non enregistré mais qu’Emmanuel connaissait par cœur. Les messages écrits accompagnant les appels manqués se lurent en une seconde dans sa tête. Le reflet de l’écran dans ses yeux, une seconde dura cinq ans dans sa tête.

Il allait. le tuer.

« Je dois partir. » Le ton était désolé, plaintif. Il enfila son manteau, prit un verre du mètre et le vida. Il posa la main sur l’épaule de Diana et se plongea dans son regard. Il hésita un instant à l’embrasser. Il prit une grande inspiration, vida deux verres de plus en un rien de temps et posa un billet de 50 sur le comptoir. « Désolé, lui dit-il avant de crier. Merci pour les verres Jack ! Mets le reste sur ma note je reviens demain ! » Et en maudissant le Ciel et ses tours malins il fonça dehors.
Sans le numéro.



Les jambes dans l’eau jusqu’aux chevilles, et la mousse continuait de monter. Son torse se mouvait avec difficulté, essoufflé, épuisé, saoul. Il sentait le sol bouger sous ses pieds, non à cause du pédiluve de mousse mais bien à cause de l’abus de boisson. Cette soirée était supposée vraiment bien se passer. Quelqu’un ouvrit la porte à sa droite et des cris éclatèrent immédiatement alors que de l’eau pénétrait dans la chambre étudiante.
« Restez à l’intérieur. » dit-il sèchement.
Il se déplaçait avec quelque peu de difficulté dans les couloirs alors que l’eau montait doucement mais sûrement, grimpait le long de ses jambes. Il était le premier de l’Académie sur place, et personne ou presque ne semblait avoir remarqué ce qui se passait. Pour l’instant. Il avait probablement entre cinq et dix minutes pour trouver Jones, le tuer, et cacher son corps inerte. Largement assez. Il avança avec véhémence au travers du dortoir et enfin, enfin trouva au bout d’un des longs corridors de celui-ci, la petite tête blonde qui allait finir au fond du lac. Il lui tournait le dos, occupé à Dieu sait quoi. Grave erreur.
Cette soirée devait être bien, vraiment bien. C’était son anniversaire, bon Dieu. C’était son jour, sa journée à lui, sa fête. C’était peut-être sa fête, mais là maintenant, il était énervé.

Il attrapa Jones par le haut du t-shirt et le souleva, comme on soulève un chiot ou un chaton. Il criait, hurlait, postillonnait. Il était saoul. Et la présence du gamin n’allait faire qu’empirer les choses. « Jones, je te donne CINQ secondes pour me dire ce qui se passe dans ce putain de dortoir ou je te JURE que Melchior sera le dernier de tes problèmes. »


Pense à régler le problème, pense à l’aider mais surtout ne pense pas à la nuit qu’il va te faire rater.

Jones Cole
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MessageSujet: Re: papa maman les gars désolé - emmanuel+gina   papa maman les gars désolé - emmanuel+gina EmptyMar 14 Avr - 1:58


cette inertie était agréable. elle lui permettait de réfléchir non pas à ses erreurs mais à la substance avec laquelle il allait se la coller pour oublier cette histoire. il n'irait pas se percher haut dans le grenier sans se percher tout court.

d'un coup une poigne particulièrement hargneuse le décolla du sol. avant même que ses neurones restants n'aient à se connecter il reconnut son sauveur et se laissa soulever avec transport. écartant grand les bras tel le christ prêt à accueillir le malheur du monde, il arbora une expression d'hébétude et d'abandon qui aux yeux de n'importe qui paraitrait consternante.

- manu j'ai déconné sale. je savais que tu viendrais t'es un dieu t'es un vrai.

ses mains se referment sur les épaules de son mentor. il incline la tête comme un saint sur le point d'être reconnu martyr. rapidement il sent venir à lui d'épais relents d'alcool (cela ne le fait ni ciller ni se poser des questions) et écarquille péniblement les yeux.

- mais t'as forcé sur le chateauneuf du pape manu ? attends attends me frappe pas. heu cinq secondes tsais quoi jte lfais en deux. j'ai voulu tester ma machine à mousse et je sais pas cqui s'est passé... maintenant ya de l'eau partout. j'ai chié dans la colle manu je sais jsuis désolé.

sa voix de musaraigne s'élève jusqu'au plafond et rebondit faiblement sur les murs. la tension palpable rend l'air élastique, chargé d'une rancœur très particulière, qui glisse sur jones comme l'eau sur les plumes d'un canard.

ce n'est pas un fait méconnu, jones se soucie de lui-même avant les autres. s'il déglutit en cet instant, suspendu au-dessus du sol détrempé, ce n'est pas parce qu'il se sent coupable d'avoir contraint l'agent d'entretien surmené à revenir faire des heures sup. c'est parce qu'il craint pour son intégrité physique et aussi pour sa déchéance prochaine. il tentait vainement de sonder le regard d'emmanuel, qui le tenait toujours à bout de bras. il était au bord du burn-out mais quelqu'un comme jones ne possédait pas la finesse pour s'en apercevoir. melchior collins paraissait en effet très chétif en cet instant, ne tenant pas la comparaison avec la rage d'emmanuel. emmanuel au souffle saccadé, au poitrail bouillant de colère fatiguée, éreinté par celui qui comme à son habitude marchait sur tous ses rêves et ses espoirs.

jones aurait supplié, demandé pardon, dit qu'il se rendait compte. mais il ne se rendait pas compte. jones ne se rendait compte de rien. il n'en avait ni la capacité ni la simple décence. au-dessus de son nid de coucou volaient toutes les formes que pouvaient prendre le civisme. il agissait sans égards, en premier lieu pour lui-même, ensuite pour tout le reste. jones n'apprenait rien, jamais. sauf les choses qui le tiraient pour un temps d'un mauvais pas. et encore il les oubliait ensuite.

il présenta à emmanuel un sourire des plus accablé. le genre qui vous donne envie de décoller une mandale.

- c'est carré on dira que c'est une fuite. le jacuzzi des major. ils ont des jacuzzi les major????

au dessus des mains d'emmanuel il joignit les siennes en prière. la mousse volante s'accrochait aux épis blonds et aux cheveux crépus. quelques cris s'élevaient derrière les portes mi-closes. la vaste pataugeoire englobait déjà tout l'étage.

au fond des yeux de jones luisait envers et contre tout cette insolente lueur de conviction qu'il échapperait à la sanction.

- ouais je sais... quelle journée dmerde.


Gina Di Marzo
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MessageSujet: Re: papa maman les gars désolé - emmanuel+gina   papa maman les gars désolé - emmanuel+gina EmptyMer 15 Avr - 11:15



Un repas tranquille. Gina en a bien besoin. Après des nuits blanches au labo de robotique et son travail de Nova, l'étudiante est bien lessivée. Il faut dire qu'elle ne se ménage pas, qu'elle force un peu plus chaque jour. C'est son plaisir à elle, continuer, avancer, encore et encore, même avec la corde de la fatigue au cou. Oui mais au bout d'un moment, il faut bien dormir, manger un bon repas avant de reprendre le rythme effrénée d'une vie choisie fièrement.

Alors elle avait fait une sieste, une nuit toujours trop courte avant de s'enfiler un sandwich plein de cheddar fondu avec un grille pain amélioré, qui, à ses yeux, fournit le repas des dieux : un sandwich dégoulinant de fromages avec deux pauvres bouts de bacon perdus au milieu. Une bouchée, le téléphone sonne. Jones. Un soupir, la Nova n'a pas la foi de lire ses bêtises. Il doit encore lui envoyer des conneries et là, Gina ne pense qu'à son estomac criant famine.
Encore une bouchée. Le téléphone sonne, encore. Et c'est Jones. Encore. Gina a envie de le tuer, elle veut l'étriper. A nouveau, elle ignore son ami décadent et se penche sur ce repas de fortune, y croque une autre bouchée. Ignore encore trois sonneries, avant de péter un câble et de poser rageusement le sandwich pour lire les messages.

"Suis dans la merde" "Eh Gina, sauve mon cul stp" "STP SI TU MAIMES SAUVE MOI"

Tous dans le même ton. Gina rit, soupire, grogne. Elle aurait du s'en douter. Jones finissait dans la merde tous les deux jours. Et tous les deux jours, il envoyait un appel au secours. Chose que Gina avait oublié. Et si elle tenait à leur chouette arrangement, elle devait bouger son cul. Surtout que le petit Jones, Gina, elle l'aime bien. Alors elle enfile sa veste et s'empresse de rejoindre le dortoir des doubles.

Une marche, deux marches, Gina les grimpe à grand pas, sans se douter que dès qu'elle ouvrirait la porte, la mousse l'envahirait. Alors pleine d'une énergie mal lunée, elle pousse la porte et surprise : de la mousse. Ses pieds trempent dans l'eau, adieu le beau cuir de ses bottines. Et la mousse, mon dieu, la mousse ! Gina est plongée dedans en un instant et elle sent la veine à son front battre alors qu'elle cherche le responsable bien évident du regard. Là, une touffe blonde, tenue par un homme de ménage que la jeune fille connaissait de vue. Elle se précipite, les longues jambes parcourent la distance en quelques enjambées, maudissant la mousse qui l'entrave, hurlant à mi-chemin, folle de rage.

- JONES JVAIS TE TUER MOI MÊME BORDEL.


Oh, le regard noir que lui jette Gina. Jones peut dire adieu à son sauvetage, derrière les verres oranges, sa sauveuse est folle de rage. Vite, elle s'approche, tente de garder son calme un minimum alors que la colère bout. Elle se tourne vers l'homme, montre son badge, garde la tête haute comme la personne de droiture qu'elle devait être.

- Gina Di Marzo, je suis Nova, je m'en occupe. Du coup ça serait bien de lui lâcher le col.

Une simple requête avant qu'elle ne donne une tape sur la tête blonde, qu'elle ne crie de tous ses poumons.

- MAIS PUTAIN JONES T'ES CON. COMMENT JSUIS CENSEE COUVRIR UN BORDEL PAREIL HEIN ? PAR MAGIE ? JSUIS PAS UNE BONNE A TOUT FAIRE PTIT CON

Oh, que de désespoir face à l'immense bêtise de son comparse sans cervelle. Gina ne peut qu'avoir l'air saoulé. Parce que clairement, Jones lui casse les couilles.

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MessageSujet: Re: papa maman les gars désolé - emmanuel+gina   papa maman les gars désolé - emmanuel+gina EmptySam 18 Avr - 18:50

Le t-shirt de Jones s’étirait de plus en plus alors qu’il se faisait soulever de plus en plus haut.
« Manu j’ai déconné sale, dit-il. Je savais que tu viendrais t’es un dieu t’es un vrai. » Et sur ces belles paroles il colla ses mains humides sur le cuir de la veste d’Emmanuel. Ce dernier ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais fut coupé dans son élan. « Mais t’as forcé sur le chateauneuf du pape Manu ? »

Il allait le tuer.

Jones agita les bras en déblatérant l’excuse et l’explication la plus rapidement déblatérée de l’Histoire des excuses et explications déblatérées.
Emmanuel laissa échapper un long soupir. « Non, Jones. Les majors n’ont pas un jacuzzi. Et s’ils en avaient un, je te noierais moi-même dedans. »

Il fallait faire quelque chose pour toute cette mousse. Elle rebondissait dans tous les sens, se collait aux vêtements, aux cheveux. Des cris éruptèrent à droite et à gauche. Cacher cette énorme connerie n’allait pas être facile. Peut-être qu’il pouvait blâmer un défaut de tuyauterie ? Non, il avait lui-même fait un rapport à la direction la semaine dernière pour dire que tout allait bien. Et puis que faire de la mousse ? La mousse ne sort pas de la tuyauterie. La mousse sort d’un bain ou, dans le cas présent, d’une machine mal gérée par un petit imbécile incompétent.

« Ouais je sais… quelle journée dmerde. » Dit simplement Jones.
Emmanuel le secoua violemment. « Non, Jones, c’est pas ‘une journée dmerde,’ c’est pas normal. Je devrais pas avoir à réparer tes conneries à longueur de journée tu m’entends ? J’en ai marre, Jones, marre ! » Et en continuant ses mots, il ne rendait pas compte à quel point son environnement se contorsionnait sur lui-même. « Je devrais te laisser te démerder, voilà ce que je devrais faire. Mieux que ça même peut-être que je devrais t’emmener faire un tour du côté de la direction, je me demande ce qu’ils auront à dire ? Crois-moi je te rends un sacré service, c’est toujours mieux que ce que tu mériterais que je te fasse. Si je m’écoutais je-
-JONES JVAIS TE TUER MOI-MÊME BORDEL. »

Tous font volte-face. Emmanuel manque de perdre pied. Les murs changent de couleur. Merde. Une gamine débarque. Enfin une gamine. Dieu qu’Emmanuel était vieux. Trop vieux pour ces conneries. Mais qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter ça ? « Mademoiselle, je gè-
-Gina Di Marzo, lui coupe la fille aux lunettes, je suis Nova, je m’en occupe. Du coup ça serait bien de lui lâcher le col. »

Une Nova. Parfait. Emmanuel n’aurait même pas besoin de l’emmener se faire trucider par la direction, il allait probablement se faire trucider ici-même. Il lâcha Jones sans un mot. Il dépassait les deux jeunes d’au moins une demi-tête. Vue parfaite pour voir la suite. Le bras de la fille s’allonge, s’allonge, s’allonge… et comme une vague il connecte avec la paille rouge de Jones dans un pof plutôt ridicule. Il n’avait jamais remarqué que les cheveux de Jones étaient rouges.

« MAIS PUTAIN JONES- » Presque sûr que les cheveux de Jones n’étaient pas rouges avant. Peut-être que -et ce n’est bien sûr qu’une supposition- mais peut-être que mélanger l’alcool et le gamin n’était pas une idée des plus brillantes. « -UNE BONNE A TOUT FAIRE PTIT CON. » Emmanuel saisit soudainement le bras de la fille, peut-être un peu trop violemment, il n’a pas vraiment fait exprès. « On se calme. » Bonne à tout faire. Ça l’a réveillé, comme un agent dormant. Ces Novas, persuadés qu’ils règnent. Lui ça faisait plus de deux décennies qu’il gérait le moindre des problèmes de cette Académie. Et aujourd’hui, c’était juste une journée dmerde. Il jeta un regard assassin à Jones. Elle n’avait pas à le frapper. Non, personne n’avait à frapper Jones. Personne ne touchait à Jones.
Il allait régler le problème. Il allait régler le problème. Il allait régler le problème. Il se tourna vers la fille. « Tu fais partie des Nova ? Où ils sont ? » Est-ce qu’elle était venue ici pour la même raison que lui ? Gina Di Marzo… Il fallait savoir si sa présence était une bonne mauvaise nouvelle. Parce que si les Nova savaient déjà ce qui était en train de se passer, la partie était déjà perdue, ça il en était sûr.

Il allait régler problème, ça aussi, il en était sûr.
Mais il n’avait aucune idée de comment régler le problème.

Jones Cole
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MessageSujet: Re: papa maman les gars désolé - emmanuel+gina   papa maman les gars désolé - emmanuel+gina EmptyLun 27 Avr - 16:44


holala.
oh putain. trop de mots en même temps. les sermons d'emmanuel sont autant de directs du droit vocaux. neurones en mode off pour l'instant. jones est incapable d'intégrer efficacement les informations. il se laisse ballotter dans les directions choisies par les mains rageuses de celui qui doit encore essuyer ses frasques. il n'a plus qu'à attendre comme un misérable vermisseau qu'emmanuel retrouve sa contenance, son calme, et fomente de quoi le tirer de ce mauvais pas. du reste il gémit piteusement à chaque nouveau mot qu'il lui crache pendant qu'un petit singe au tambour battant résonne de ses tempes jusqu'à son cerveau.

le regard errant il aperçoit non loin une forme qui progresse. tout son intellect encore disponible se rassemble autour d'une prière : faites que ce soit pas rex, par pitié. ses yeux se plissent et, ô providence, c'est gina !!!! elle a fini par céder à ses suppliques et s'amène prêter main forte à son grand pote de toujours!! très bien, ils ne seraient pas trop de trois - enfin deux et demi - pour endiguer ce carnage. jones se croit tiré de la panade et se permet un glapissement de de rémission au nez de manu. et puis c'est le drame. il retombe comme une masse dans l'eau poisseuse alors qu'emmanuel le relâche sans ménagements.

voilà c'est au tour de sa SOI DISANT POTE de l'enchaîner sale. putain mais on peut vraiment compter sur personne où sont les vrais ?

- gina pourquoi tu tires sur un homme à terre ???

il s'agenouille devant elle, le visage humide de mousse et de sueur froide. sa bouche se déforme en grimace et dans ses yeux larmoyants - de fatigue et de défonce plutôt que de désolation - montent l'expression des martyrs. manu le fustige du regard et s'adresse à la nouvelle venue. il entend le mot nova et se hurle immédiatement avant de se jeter aux pieds de gina. il s'agrippe à sa jambe et s'y crispe à la manière d'un petit rongeur arboricole autour d'une branche de goyavier.

- nan nan nan pas les matons NAAAN L'ÉCOUTE PAS GINA YA FORCÉMENT UNE SOLUTION POURQUOI TOUT DE SUITE LES EXTRÉMITÉS !!!!!!!

toujours férocement accroché, il se tourne vers emmanuel en tremblant de la lippe inférieure, l'air aussi grave et déçu que s'il avait été son daron.

- manu t'es prêt à me poukave délibérément à ces enflures FAUX FRÈRE !!!!! putain mais je sais pas cherche au plus profond de ton cœur et écoute ce qu'il te dit nan ??? des nuages de haine obscurcissent de ouf ton jugement.....

il fallait qu'ils coopèrent et pas qu'ils se tirent dessus sans quoi ça finirait beaucoup trop mal. encore assez enfumé pour ne voir ni la réalité ni les visages des pauvres innocents dépêchés sur place en face, jones se met à sérieusement baliser. ses dents grincent fébrilement. il s'adresse aux deux autorités compétente avec toute la solennité qui est la sienne.

- bon écoutez va falloir travailler en équipe. jle ferais pour vous faites-le pour moi. si vous mvendez pas jvous le revaudrai.

il était incapable de considérer que ça finirait surtout mal pour lui.


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MessageSujet: Re: papa maman les gars désolé - emmanuel+gina   papa maman les gars désolé - emmanuel+gina EmptyJeu 7 Mai - 12:59



Qu'est ce qu'elle attendait de son ami le plus stupide en même temps ? Gina, elle est déjà blasée de la bêtise.
Quand l'homme à ses côtés, attrape son bras, elle soupire et s'en détache sèchement. C'est que toute tactile qu'elle soit, elle déteste qu'un homme se permette de la toucher et de décider de ses gestes, tout adulte qu'il soit. Elle lui jette un regard dédaigneux, hausse un sourcil.

- Vous teniez Jones par le col y'a deux minutes et moi jpeux pas mettre une tape sur la tête à mon idiot de pote ? Faut se calmer, vous. Surtout que vous puez l'alcool. Vous êtes en état pour gérer le couillon ?

On doute des compétences, on doute parce qu'on a pas envie que Jones soit dans la grosse merde au fond. Et puis, du haut de sa grande taille, l'agent ne l'impressionne pas, elle ne se dégonfle pas, Gina quand ils sont tout deux yeux dans les yeux, à la même hauteur. Elle lance ce regard là, le regard noir, le regard qui fait jamais plaisir.

- Ecoutez, jsuis déjà en colère de devoir gérer les bêtises de Jones à la place de bouffer mon super sandwich au labo alors j'ai bof envie de devoir gérer un type qui veut des embrouilles à cause de ses bêtises. Donc si vous êtes là pour lui remonter les bretelles, on va pas s'entendre.

Et ça se tourne vers Jones, le misérable Jones, là, à genoux. Ca fait grogner Gina, ça la fait grogner parce qu'elle lui en veut mais en même temps putain, qu'est ce qu'il fait pitié, là.

- Jones si tu foutais pas un bordel pareil j'aurais pas envie de t'étriper. En plus j'ai un nouveau putain de logiciel pour toi et c'est comme ça que tu me remercies ? AVEC DU BORDEL ?

Pas le temps de finir, il s'accroche pour de bon à elle et ça la désespère. Une moue, une jambe qui s'agite pour se débarrasser du nuisible avec un râle, un gros râle qui laisse présager la colère.

- PUTAIN JONES ELLE EST OU TA DIGNITE T ES SUPER MISERABLE PUTAIN DE MERDE !!

On agite la jambe encore et encore avec l'espoir de se débarrasser du lourd boulet, sans succès. On grogne, on soupire, on jette un regard orageux, saoulé à Jones. Un regard qui lui dit de la fermer parce que putain sinon ça allait barder.

- Jones fermes ta gueule avant que jme décide à aller chercher les dits matons. ALORS TA GUEULE.

On se retourne enfin vers l'agent, enfin on soupire et on lui parle calmement.

- Jfais partie des nova mais malheureusement j'ai ce con pour pote, jviens seule, je bosse pas avec eux ce soir, c'est juste ce ptit con qui m'a envoyé plein de sos.

Elle réfléchit un instant, plante ses mains sur ses hanches et parle d'un ton ferme.

- Alors maintenant, Jones, mon couillon, tu vas lever ton cul et ranger ton bordel. Jveux bien essayer de sauver ta peau mais j'te jure, t'as intérêt à bien me le rendre ce coup là. Parce que PUTAIN t'es CHIANT.

Elle regarde autour, chasse de la mousse et soupire. Qu'est ce qu'ils allaient bien pouvoir faire pour régler ce bordel ?





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