Sinon qui va stopper les effusions de sang ? Des parcelles de pensées, des fusions de sang Ceux qui n'ont rien à perdre ont besoin de sens L'indécence dès la naissance est un bidon d'essence
post-sychro décalée et étalonnage bâclé le son de la voix arrive avant les images et les frames bruitent comme jamais à l'heure des rendez-vous pour les rapports d'erreur elle a glissé des glitchs dans son cœur.
la persistance rétinienne a épinglé des photos d'elle dans les prunelles et où qu'il regarde dans la petite pièce il y a son visage en filigrane. comme à peine esquissé et pourtant les œillades perçantes percutent douloureusement les parois de la cornée, passent au travers et viennent résonner dans tout le crâne d'une absence immense. imposée. qu'ils sont ternes les jardins qu'il est silencieux l'univers sans Cosmos. chassé-croisé devant le bureau d'Iris elle en sortait il est entré et depuis elle ne veut plus quitter - les pensées de Liu.
elle y dit tout haut à la prononciation impeccable j'veux plus te voir t'as compris ? sa voix résonne plus clair encore que comme si c'était hier il l'entend comme aujourd'hui et depuis, toujours Liu obéit. évite à tout prix de prendre les mêmes itinéraires et s'assoit à l'opposé lorsqu'on est obligé de passer les après-midi de cours dans la même salle. existe en parallèle la presque collision accidentelle laisse chancelant alors qu'on ne s'est pas bousculé c'était comme un coup d'épaules et il est déjà si frêle. recroquevillé sur la chaise à tenir ses genoux de doigts crispés sous des manches trop longues, noyé sous les vêtements Liu se fait plus petit qu'il ne l'est devant Iris.
et c'est pas comme d'habitude. ça se voit ça se sent coquille craquelée lézardées de pansements Liu ne montre rien de tout l'entretien lui qui déborde tant d'habitude là tout de suite c'est tout en dedans. c'est en faisant ressurgir des souvenirs, tellement emmêlés qu'on tire un fil dans la mémoire et des entrelacs angoissants viennent tous en même temps. il a du mal à savoir de quoi on parle cette fois ci si c'est de la semaine passée ou bien du mois dernier tout se mélange. les réponses visent à coté, on ne sait pas on ne sait plus quand c'était la dernière fois que l'alice a fait faux bon, c'est tout le jour tous les jours c'est tout c'est rien on n'avance pas - non aujourd'hui ça n'avance pas.
c'était comme sortir à reculons à la fin des discussions avec Iris observe la porte se rouvrir sur l'extérieur effrayant et puis ses doigts, noués nerveusement sur l'extrémité des manches, on ne sait pas quoi en faire si ce n'est vouloir les planter dans les avants-bras. on dit que ça ira, ça ira et l'on s'en va.
retour au point de départ dans la froideur des couloirs blancs sur blanc - Liu planté là entend l'environnement sécurisant l'abandonner - Iris refermant la porte derrière lui laisse seul en terrain hostile car comme à l'heure des rendez-vous - chassé-croisé il se fige en tombant nez-à-nez avec celle qu'on n'est plus sensé regarder.
Cosmos - c'est la deuxième fois mais c'est une coïncidence promis, juré et Liu se détourne aussitôt comme pour confirmer qu'on n'a pas fait exprès de poser les yeux sur toi.
Elle avait fini par passer la porte, Cosmos. Elle n’avait pourtant pas ouverte la plus importante. Logé si profondément au fond de l'âme, on avait oublié ou on avait rangé la clef. On ne sait plus si un jour, il y en a eut une. Pourtant, elle s'était entrouverte. Un instant. Dans les bras de Chandresh. Juste une seconde. Et les larmes s'étaient déversés pour la premiere fois. Elle avait juré Cosmos. Plus jamais, plus jamais. Pour être sur qu’elle ne s’ouvre plus, on avait appliqué les cadenas comme on sait si bien le faire. A chaque moment ou l’on sent le coeur qui derappe. On donne un tour, dans les serrures.Ca se perds un peu plus. Elle s’applique Cosmos. Pour que tout disparaisse.
Il y a toujours des bonnes excuses aux questions. Que se soit celle d’Iris, celles des autres. Les siennes aussi, parfois. Elle est forte Cosmos. Ca se voit pas ?
Elle est forte oui, pour cacher ce qui ne va pas. Elle ment si bien. Qu’elle a fini par croire, qu’elle ne tanguait pas.
On s’est pourtant raccroché à Céleste, pour ne pas trébucher. On a serré fort. Pour maintenir enfermés les secrets.
Pour protéger l’inavouable, elle a fait des choix Cosmos. D’accord, d’accord on ira. On prouvera à tout le monde, que c’est rien. On se prouvera à sois, que c’est juste une passade. Qu’il n’y a pas a s’inquieter. C’est bon, on peut continuer. Il y a pas de problème. Il n’y en a jamais eut.
Qu’elle effectue les testes, Cosmos elle sait bien qu’elle ne va rien trouver. Impossible. Si enfouis. Impossible à déterrer.
Il y a pourtant des souvenirs qui s’allument, comme une lueure en dessous de la porte. Ferme les yeux lorsqu’elle te croise. Ignore les bruits , les cris, les signaux quand ça tambourine pour sortir.
Mais finalement. Il y a eut l’annonce.
Vous allez devoir être suivi de façon plus régulière à l’hopitale, Mademoiselle Elkins.
Est ce que c’est la lumière, qui l’a mit sur la piste. Est ce que c’est ça qui a rendu visible la cachette ? Elle comprend pas Cosmos. Alors elle refuse. Habitudes.
Elle avait dit, vous n’avez pas le choix. On verra bien, avait répondu la gamine.
La porte du bureau avait été fermé plus brutalement, aujourd’hui. C’est peut être le bruit qui a fait vos regards se croiser. Une seconde. Peut être même moins. Ca a pourtant suffit à figer le corps. Elle a pas réussi a partir. C’est toujours comme ça avec toi Liu. Quand elle veut partir loin. T’es toujours là pour la retenir.
Elle a attendu. Sans comprendre. Sans compter le temps, cette fois. Et quand t’es sorti du bureau. Prés à partir loin. Loin d’elle. Elle a pas réussi à se taire.
« Qu’est ce qu’elle t’a dit ? »
Jeté dans l’air en une voix sur. Pas d’annonce, pas de prémisse. Rabat une jambe près de son corps. Comme pour mettre une barrière entre elle et toi. Sans savoir si c’est de toi qu’elle se protège. Ou bien si c’est toi, que l’on ne veux entacher une nouvelle fois.
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c'est trop facile de le saisir au vol, volatile, pas besoin de viser car sa voix à elle porte toujours trop bien et atteint en plein cœur de cible, acérée. Liu figé là, referme les bras sur lui-même et les croise sur la prison des os comme si elle pouvait voir au travers le condamné qui s'agrippe aux barreaux. a-t-on vraiment le droit de parler ? la cage accepté sans qu'on sache vraiment pour quel crime mais après tout c'est une question. même si elle est lancée l'air de rien c'est bien qu'on attend de lui une réaction. ça fait si longtemps qu'on se souvient mal sur quels accords se jouent Cosmos et Liu.
elle a dit...
elle a dit réveille-toi Liu ouvre les yeux il serait temps d'arracher tous les voiles qui te polluent le regard. ils t'empêchent de voir clair (et net) ils ne protègent plus rien, couvrent juste l'écorché vif et ne font que se gorger de mauvais sang comme les monstres ça se nourrit de cruor et imbibé d'horreur tu te réfugies dedans Liu arrête arrête arrête de fuir ça court plus vite que toi et quand ça mord tes pas tu coupes court (tu te coupes) pour satisfaire et reporter à un peu plus tard un peu plus loin de toi
ça suffit arrête.
...elle a dit que ça allait.
haussement d'épaules comme si les regards de Cosmos incendiaient son dos et que le geste pouvait permettre de s'en alléger. elles ont beau rester tendues la nuque picote encore. et l'on se risque à tourner la tête pour deviner la silhouette dans un coin de sa vision c'est presque une ombre dont on discerne mal les contours - Cosmos moins aiguisée si Liu la voit de cette manière.
l'air du couloir lourd tout à coup comme ce jour-là c'est la faute à l'atmosphère si on n'avance plus et les ongles s'enfoncent dans les coudes saillants au travers du vêtement. tous les chemins menant à elle, on pourrait les suivre paupières closes malgré le fil d'Arianne tranché cruellement, mais les demi-tour sont trop graphiques pour qu'on ne les censure pas d'inaction. Liu reste immobile et c'est à peine un volte-face qu'il fait.
Aux autres mais pas à elle Liu. Pas à elle, elle ment bien mieux que toi. Parce qu’elle croit à ses mensonges. Pas toi. Pas à elle, parce qu’elle te connait trop bien, sous ce jour là. Elle sait, elle sait, pour avoir provoqué le mal être sous ses propre mots. Ses propres gestes. Elle te connait Liu. Elle connaît encore mieux la détresse qui affole ton palpitant. Enfonce tes ongles dans ta peau. Elle a tant appuyé sur ton coeur, la pressé si fort, a tant cherché à le réduire en miette, pour sauvegarder le sien, qu’elle pourrait presque l’entendre battre d’ici. Sentir les déchirures. T’es nulle en mensonge Liu. Si ca allait si bien. Tu serais pas là. Vous seriez pas là.
Alors toi aussi Liu, tu veux jouer à faire semblant ? Tu feras attention, parait que c’est un jeu dangereux. Ca abime le corps, ca ravage le crâne. Mais pire que tout. On y prend vite goût.
Regarde. Apprend. Comment mentir. Comment vraiment faire semblant. C’est comme ça que l’on avance. Elle en est persuadée.
« J’vais pas crever, c’est bon, on est ok. J’suis juste naze avec mon Alice. Mais j’suis déjà sans étoile, alors bon, ils peuvent pas vraiment m’enfoncer plus. »
Tu vois, faut se tenir droit, tu vois, faut aligner les mots sans un tremblement. Poser toutes les syllabes en faisant claquer la langue avec assurance. Prendre un air détaché. Se détacher de nous. Se détacher du vrai.
Se détacher de toi.
Donner l’impression que l’on se moque bien, de ton état. Entre imposteur on se répond avec facilité. Tu prendras le coup de main, si c’est ce que tu cherches. Et si là n’est pas ton but. Peut être que tu devrais y songer. C’est comme commencer une nouvelle partie. Choisi Liu, tu peux t’inventer la vie que tu veux. A deux on compose bien plus vaste, on peut tisser des trames de vies si fine qu’elles dissimuleront tout le reste. Tes faiblesses. Les siennes.
Celles qui se bousculent lorsque que vous êtes trop près.
« Contente d’apprendre que c’est la grande forme pour toi Liu. »
Même si c’est dans un univers alternatif. Parce que tu vois, tout les faux semblants. Il cachent aussi les regrets. Ils s’emparent des désolé que l’on voudrait formuler. Elle a composé un profil parfait. Une Cosmos comme il faudrait. Et celle si, jamais, elle ne viendrait à s’excuser. C’est pour les faibles.
Si elle est faible, alors elle ne pourra rien faire. Si elle est faible, alors plus aucune chance de marcher à ses côtés. Si elle est faible, alors aucune chance de les sauvers.
« Elle t’a donné un autre rendez vous ? »
Pour savoir si elle doit renforcer les barrières, les forteresses, pour que le monde ne tremble pas, à l’envie de te repousser fort, si fort. A l’envie de te serrer contre elle. Bien plus forte encore. Liu. Ca fait mal un peu. Mais chez elle ça se voit pas. Chez toi, on dessine les forment flou dans les pupilles. Fais pas ça. Fait pas semblant. Ou alors fait le mieux. Parce que l’a Cosmos que l’on a enfermé. Elle arrive pas a ne pas s'inquiéter.
« Tu devrais fixer les gens dans les yeux quand tu leurs mens Liu, c’est bien plus efficace. »
Et c’est son regard, qu’elle plante dans le tiens. T’es pas près à tout ça Liu. Ca te va pas. Fais pas ça. Pas toi.
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grincent les cordes des violons la note écorche les oreilles aux inflexions prononçant le mot crever. c'est un mot danger qui réveille des urgences de censurer on veut pas l'entendre dans une phrase qui contient des images d'elle il s'y superpose trop. même si c'est pour dire qu'on ne va pas mourir tout à coup Liu veut couvrir de bruit blanc, Cosmos mortifère dans les couloirs tout aussi blancs, les univers alternatifs s'entremêlent peut-être que dans l'un d'eux on se regarde encore dans les yeux peut-être que dans l'un d'eux elle annonce une mauvaise nouvelle
peut-être quand dans un autre univers on ment impeccablement tous les deux pour que ça ne sonne pas faux lorsqu'on affirme qu'on va bien et qu'on se réjouit de voir l'autre aller mieux encore.
et quand elle ponctue les phrases de son prénom ce n'est jamais bon signe. elle dit je suis contente avec la même mélodie que j'ai ouvert les yeux et c'est comme répéter encore et encore du mépris plein la voix regarde toi Liu dont la colonne vertébrale ferait des boucles si l'on était assez souple tant on a envie de se replier sur soi-même.
Liu ne sait pas mentir et toujours on déborde de trop de sincérité ses mots sont comme des flaques dans lesquelles il a systématiquement les pieds et les œillades au ras du sol elles pourraient s'imbiber d'eau si elles y restent un peu trop.
content d'apprendre que toi non plus c'est rien de grave Cosmos.
qu'on a beau se retrouver dans le même bureau à des intervalles différents on n'est définitivement plus synchrones en tout temps - décidément rescapée des faiblesses - sauvée c'est toi la plus forte.
ça ne tourne pas rond chez lui tu sais Cosmos tu tisses à peine des semblants de lien fait de fils qui ne valent rien - pose des questions frivoles auxquelles on ne devrait pas s'attacher - pourtant pourtant Liu à peine interrogé pourrait se les passer aux poignets. redoute autant qu'il attend d'autres questions même si ce serait te donner d'autres raisons encore de ne plus le voir
à d'autres rendez-vous.
et si l'on répond te mettras-tu en colère ? auras-tu ces éclairs dans les prunelles qui s'électrisent de constater que rien n'a changé, si ce n'est pas pire changeras-tu les je ne vais pas crever en crèves, toi, plutôt Liu qui n'est même pas capable de broder la moindre petite hypocrisie, qui censure tout si ce n'est lui.
tourné vers toi finalement et l'on n'a pas besoin d'occulter Cosmos tu t'en charges si bien toi-même que Liu ne voit pas où tu veux en venir, manque de ciller à trop te dévisager tandis que tu vois si clair au travers de lui il reste muet. entrecoupe les regards de cils, ils sont chargés de tout ce qui ne fait pas sens dans les reflets que tu renvoies, Cosmos
... pourquoi ?
on a interrogé les bourreaux et ils n'avaient que des rires à répondre mais Liu redemande en redemande visiblement, à croire que ça lui plaît.
pourquoi tu me poses la question ?
celle-là, et puis celle d'avant.
c'est pour t'assurer que c'est aussi pitoyable que ça en a l'air ? ... sûrement. t'as des bons yeux Cosmos, tu vois tout pas vrai.
tu vois qui marche fièrement et qui rase les murs, tu sais que le premier se moque du second et tu ne regardes pas plus loin parce que plus loin il n'y a rien à admirer.
ou alors c'est pour vérifier si on risque pas de se croiser de nouveau la semaine prochaine.
avec elle c'est hebdomadaire les rendez-vous. si tu es là aujourd'hui peut-être que toi aussi et dans cet univers comme dans un millier d'autres Liu ne regarde pas bien longtemps dans les yeux quitte les tiens pour fixer un point près de lui à ses pieds.
t'auras qu'à demander à Iris de te laisser partir un peu plus tôt.
c'est aussi simple que ça de s'éviter Cosmos, on a bien appris à force.
Pourquoi. Elle pourrait te donner des milliards de raison. Ne jamais te donner la bonne réponse. Garder la vérité.
Comme elle l’a fait ce jour là. Comme elle le fait toujours.
Pour se protéger Liu. Pour pas que tout ressorte. Pour pas dire qu’elle a envie de te voir. Pour pas dire que quelque part. Les morceaux de toi que l’on croise. Fraction de seconde dans les couloirs. Suffisent à souffler sur les braises. Provoquent le manque. Dessine des souvenirs de vous. Dont on ne veut pas. Que l’on veut retrouver.
Mais même ici, on va plus te voir très souvent, tu sais. Gronde pas si fort Liu. Les rendez vous, ils ne vont plus se passer ici. Alors tu vois. T’as rien a craindre. T’auras plus a serrer si fort tes bras. Les tourments vont partir loin. On les fait glisser d’un lieu a un autre. Elle veut pas plus de ses rendez vous là. Surement qu’elle ira pas. Elle se moque bien des mises en garde. Qu’est ce qu’elle peut faire de toute façon Macneil. Elle a pas peur Cosmos. Elle a peur de rien.
Ou peut être simplement de ce tintement de clefs, quand vos âmes se froissent à s'être trop frôlés.
« J’sais pas. » C’est pas vrai.
« De toute j’m’en moque. » C’est pas vrai.
« Je vais plus passer de toute façon. » Pour elle s’est terminé.
Quand tu defais le contacte. Il y a tout qui disparaît. Ou presque. Apporte la deuxième jambes le long du corps. Pose le visage sur les genoux. Elle se sent mal Cosmos. Elle sait pas pourquoi. Elle sait pas si c’est toi. Ou si c’est le fait qu’Iris ait cherché à défoncer la porte. Qu’elle l’envoi à l’hopitale pour subir le deuxième assaut.
« C’est surement la derniere fois qu’on se croise comme ça. »
Tu vois, on va retrouver chacun notre place. On va laisser les faiblesses de l’autre bien aux chaud, ne rien toucher. Ne rien bouger. Pas d'inquiétude à avoir. Le monde va continuer de tourner. On va laisser le vide reprendre sa place. Agrandir les espaces qui nous sépare. Creuser les méandres du cœur.
« J’ai plus besoin de rendez vous. J’suis juste nulle. Les rendez-vous, ça change rien à ça. »
C’toi qui gagne aujourd’hui. C’toi qu’à raison. C’est presque toi qui repousse. Tant mieux, tant mieux, elle n’a pas le courage aujourd’hui; de te repousser au loin. Alors si tu pars de toi même, ça l’arrange bien.
Demain on ira gueuler devant le bureau qu’elle est personne pour dire des choses pareil. On retroussera les manches. On hurlera la haine sur le toit. On reprendra les cheminements logique, on continuera les annotations, les tracés des plans. On continuera comme à nos habitudes. Ou peut être qu’on s’enfoncera un peu plus. Pour envoyer le monde se faire foutre.
Pars Liu. Laisse la seule. C’est le mieux à faire. Pour vous deux.
Cosmos elle a jamais eut besoin de personne. Tu le sais bien. Personne, personne. Même quand tout se brise.
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on n'a pas trouvé la raison de tes maux Cosmos ? ou bien c'est les mots qu'on a mis dessus qui ne te plaisent pas. enfin de toute manière tu n'en as pas, de problème à régler - pas d'inconnu dans tes équations tu résous illico et ça ne va jamais mal Cosmos ça ne baisse jamais les bras. la solution toujours ailleurs, loin du cœur, et la réponse aux pourquoi comme lorsqu'on l'avait posée aux bourreaux tu réponds je sais pas eux c'était pour dire c'est comme ça toi aussi un peu il te manque seulement les sourires pour ponctuer les évidences.
ça doit sûrement te faire plaisir.
allez Cosmos, un sourire moqueur si tu veux, Liu ne le censurera pas s'il vient de toi
toujours ils manquent - ils manquent à Liu - en y repensant ça fait une éternité qu'on n'en a pas vu même pas le début de la moindre risette en fait, ça fait juste longtemps qu'il n'y a plus de début de quoi que ce soit. on n'entame rien, jusqu'aux évitements devant les bureaux d'Iris. c'est la première et sûrement la dernière fois que l'on se croise comme ça.
on a envie de te demander où tu iras alors, si ce n'est pas ici ? sans savoir si c'est pour éviter à tout prix de s'y aventurer ou si c'est pour s'assurer que tu ne vas pas disparaître pour de bon. te volatiliser dans l'air, tellement t'es forte - ce serait pas dans une explosion, non, les chutes de ce genre c'est pour les faibles - plutôt dans un effondrement sur toi-même qui ferait pas un son, aucun bruit et tout se disperse dans l'espace. et personne personne pour assister à ce phénomène.
tu es bien silencieuse Cosmos presque autant que Liu. on s'attendait à ce qu'elles fassent plus de dégât ces collisions, des étincelles comme souvent lorsqu'il avait le malheurs de ne pas s'éclipser assez vite, aujourd'hui là où l'on est c'était déjà trop près hier.
c'était peut-être parce que tu creuses des étendues en dedans Cosmos Liu a relevé les yeux et t'observe et se dit tout à coup que tu prends moins de place qu'avant alors on est probablement suffisamment loin comme ça aussi. il regarde il regarde plus qu'il n'a pu te regarder tous ces derniers mois réunis et il ne sait pas pourquoi il frémit tout à coup.
... t'as pas l'air en forme Cosmos.
ça n'a pas l'air d'aller la voix tremblotante - on n'est plus le seul à être frêle.
et peut-être qu'on désobéit en disant à haute-voix qu'on se contredit alors que ce jour-là quand tu avais ordonné va-t'en Liu avait répondu j'ai compris j'ai compris mais on ne comprend pas Cosmos ni hier ni aujourd'hui
et si tu veux que Liu te censure pour de bon il faudra être abominable comme jamais.
Les mots comme des remparts. Les regards comme des signaux indiquants de ne pas approcher. Les rires, les moqueries, pour maintenir les distances de sécurités. Cosmos elle a tout un système de défense.
C’est toi le premier qui en a fait les frais. T’as put voir toi, Liu. Comme il est efficace. Pas vrai ?
Il est si efficace, que plus personne ne peut rentrer. Qu’elle ne peut plus en sortir.
Elle répond rien Liu. Elle a rien à répondre. Pas de pique a lancer. Liu. C’est un peu mort aujourd’hui. Tout résonne. Et pourtant il n’y a aucun bruit. Ca se fissure, le décors s’effondre. Un morceau. Un autre. Sans le moindre son pour la bousculer. Sans aucun moyen de retenir les futurs graviers. Lentement, tout se décompose. C’est drôle Liu, elle a toujours cru les fondations solides. Mais qu’est ce qu’il reste de tout ça Liu. Des silhouettes qu’on ne regarde que de loin. Que l’on voit avancer sans nous. Depuis quand, tout est devenu si flou ? Depuis quand marche t-elle toute seule. Depuis quand n’a t-elle pas jeter un regard en arrière, pour constater. Constater la solitude.
C’est pas grave. C’est pour un temps. C’est pas grave, c’est en attendant d’y arriver. C’est pas grave, on rattrapera tout. C’est pas grave, on les retrouveras tous aprés. C’est pas grave, parce que c’est pour le mieux. C’est pas grave, si on doit tout faire seule. Tant que l’on y arrive. Alors ce n’est pas grave.
Mais si elle n’y arrive jamais Liu ? Si elle n'était pas si forte, finalement. Si la forteresse n'était rien d’autre qu’une prison. Le vide Liu, aujourd’hui il fait mal. Y’a personne. Personne à qui dire que ça ne va pas. Elle peut pas avouer. Ce serait reconnaître qu’ils ont raisons. Elle veut pas. Alors toi aussi, dis pas ça. Ne change pas les codes. Ne redéfinit pas les règles.
Si même toi Liu, tu finis par le dire, alors c’est qu’elle doit vraiment faire pitié.
« Qu’est ce que ca peut te foutre Liu... On est pas amis, aux dernières nouvelles. »
On l’est plus. Alors fait pas celui qui s'inquiète. Elle a veillé à ce qu’il y ait plus rien. Tu dois avoir la mémoire courte Liu. Elle s’est fait insupportable. Elle a tout annihilés. Reviens pas Liu. Reviens pas. Elle veut pas. Elle veut pas Liu. Tout ca. Ca fait trop mal. Reviens pas. Parce qu’elle se sent seule Cosmos. Si tu t’approches trop. C’est elle qui va se raccrocher.
Tout gâcher. Comme toujours.
Elle construit rien. Elle fait que détruire. Que fermer les yeux sur les gravas qui longent le chemin vers la liberté.
On sert avec force les jambes. On relève pas la tête. Pas question de croiser ton regard.
Si tout s’effondre, c’est pas grave Liu. Tant qu’on atteint l’arrivé avant qu’il n’y ait plus rien. Tant qu’on sauve l’essentiel. Elle peut bien finir en morceau, elle aussi.
Faut juste qu’elle tienne encore un peu Liu. Juste un tout petit peu. Faut pas qu’elle craque. Pas maintenant.
Serre fort, si fort le pantalon, pour empêcher les mains de trembler.
Ca suffit. Faut repartir maintenant. Faut partir d’ici. Allez Cosmos. Il t’a appris a toujours te relever. Une fois encore. S’il te plait.
Sinon qui va stopper les effusions de sang ? Des parcelles de pensées, des fusions de sang Ceux qui n'ont rien à perdre ont besoin de sens L'indécence dès la naissance est un bidon d'essence
comme si c'était lui qui avait des comportements déviants elle crache les mots à la figure de Liu dont le naturel écœure, visiblement les regards insistants, dégueulasses les inquiétudes résonnantes, dégueulasses Liu dégoûtant débordant de tout ce qu'il peut y avoir de plus pathétique on veut plus le voir.
et constater qu'on en est au point où elle est la première à éviter les regards gorge le sien de chagrin tout à coup - ah c'est pire que les poings à l'angle du visage pire que les pieds faisant ployer les côtes, elles se resserrent toutes seules comme des doigts blancs sur la baudruche des poumons et se plantent comme des griffes dans le cœur.
est-ce qu'il faut être amis pour avoir le droit d'être triste ? Liu l'est souvent, aussi souvent qu'il est seul alors les nœuds dans la trachée dans les entrailles ils se passent bien des autorisation de Cosmos pour tordre ce qu'il est. arrête Cosmos pour une fois qu'on a le courage de regarder droit dans les yeux.
le bruit blanc émerge des silences assourdissants qui suivent ta réplique et Liu cille, flanche et chancèle en dedans, tout à la fois, saisit des mèches de cheveux à pleines mains avant de ramener les paumes sur les paupières pour appuyer fort. faire retourner les pleurs d'où ils viennent, il veut pas, pas maintenant alors qu'on sort du bureau d'Iris et qu'on avait retrouvé un semblant d'envie de lutter il essaye ravale tout ce dans quoi il pourrait se noyer, rester sur les deux pieds il essaye et comme lors des mauvaises réceptions l'atmosphère grésille de vouloir recouvrir ta voix Cosmos - mais il essaye quand même.
tes silences plutôt que ça il veut les retrouver au moins une dernière fois même si l'on est pas amis.
inspire lentement debout là immobile, on s'est tenu la tête quelques secondes à peine il a l'impression que c'était dix, cent fois plus rouvre les yeux et fixe le sol qu'on voit encore net plus loin c'est flou plus loin c'est toi et faire un pas on ne peut pas mais tenter d'articuler même si c'est fastidieux Liu fait de son mieux malgré la voix qui vacille.
c'est toi qui dit ça, c'est toi qui a décidé sans me demander mon avis.
et l'on veut bien fermer les yeux Cosmos, ça on sait faire mais il n'y a que toi et il n'y a que lui dans le couloir ne lui dit pas que tu vas te mettre à montrer les crocs même à l'abri des regards. on ne comprendrait plus.
alors je veux bien je veux bien faire des détours immenses pour pas qu'on se croise dans les couloirs, je veux bien arriver en avance en cours pour que tu puisses choisir la place où t'asseoir le plus loin possible, mais
mais me parle pas comme si j'étais un connard-
une immondice. des éclats de verre, de comment tu le vois, comment tu le traites, qui se plantent dans la gorge et entaillent tous les mots suivants, on essaye de rendre les saignements moins flagrants mais ça s'entend.
Tu sais Liu. Ce n’est pas seulement les regards des autres posés sur vous. C’est celui qu’elle pose sur elle, surtout.
Le tien aujourd’hui, il est dur, lui aussi. Tu la fixes comme jamais encore. C’est elle qui provoque tout ça liu ? C’est elle qui te fait cracher tes mots de la sorte ? Elle ne te savais pas capable de t’exprimer ainsi. A quel point va-t-elle continuer de te déformer. T’as bien choisi ton jour Liu, pour contester. Mais va y. T’as le droit. Tu peux la rouer de coup, elle est déjà à terre. Tu pourrais crier. Tu pourrais lui dire des choses affreuses. Elle non plus, elle ne t’en voudrais pas. Contrairement à toi. Elle comprendrait. Contrairement à toi. Elle le mériterait.
Mais tu l’as dit toi même Liu. T’es pas un connard. Tu te rappelles? Ca, c’est sa catégorie.
« Je sais... »
Elle te connaît mieux qu’elle n’ose le dire. Dans sa tête, au croisement, se joue encore la mélodie. C’est le coeur qui fredonne tout les couplets. La chanson à beau être lointaine, elle en connaît encore tous les accords. Elle a beau avoir déchirés toutes les partitions. Dechirer les morceaux. Puis déchirer les morceaux des morceaux. C’est ancré Liu. Bien encré. Gravé. Au fer rouge. Les brûlures, pour refermer les plaies. A avoir mit sous clefs les sentiments. On a fait que les sauvegarder. Jamais ils n’ont pu partir au loin. Jamais on a pu les effacer. Jamais on n’a fait vraiment le deuil. On y a cru pourtant. On en était certaine.
« T’es pas comme ça, oui. »
T’es pas comme elle. Relève enfin le visage. C’est les lèvres qui sont serrées. Autant que le coeur.
« T’es un gentil Liu…. »
T’es même trop gentil Liu. T’aurais déjà du fuir au loin. Tu devrais partir. Tu devrais partir maintenant. Avant le grand effondrement. Ou avant qu'elle ne se relève. Ravale tous les mots.
« T’as pas a te déformer. C’est très bien comme ça. »
Elle n’y arrive pas Liu. Elle ne peut pas te repousser. Cette fois.
Passe la main sur le visage, enfonce le dos contre le mur. C’est une défaite. C’est pas toi le problème Liu. Toi t’as toujours été comme il faut. Malgrés les dires des autres. Malgrés ses dires à elle.
Sinon qui va stopper les effusions de sang ? Des parcelles de pensées, des fusions de sang Ceux qui n'ont rien à perdre ont besoin de sens L'indécence dès la naissance est un bidon d'essence
comme ça comment comme tu voudrais qu'il soit ? les octaves de ta voix s'attristent du constat c'est si peu toi Cosmos c'est si loin de celle qu'on croise depuis des mois - cette Cosmos n'accepte pas de voir Liu à cœur ouvert, elle déplore l'absence de changement, la croissance endormie, les replis sur soi-même et cette armure qui persiste à rester lisse. l'être trop doux qui n'utilise même pas les piques lancés pour s'en parer, jamais on ne s'arme et jusqu'aux coups de lames on accueille. debout comme une cible en évidence, si facile à viser c'est comme ça qu'on est.
c'est être un gentil mais les gentils dans les histoires où ils triomphent ils accomplissent des actes héroïques Cosmos, alors en est-on vraiment un ? on n'a jamais fait grand chose, jamais lutté contre quoi que ce soit. rien qu'au début, un peu, par instinct de survie et puis après on a baissé les bras pour les replier sur soi et encaisser un peu mieux, avoir un peu moins mal. même pour ceux qu'on aime on ne se bat pas, même ceux qu'on aime on laisse battre, si c'est ça être un gentil on est un de ces gentils décevants qui ne gagnent pas à la fin des récits, qu'on méprise et dont on ne fleurit pas les monuments.
et c'est très bien comme ça.
tu dis ça... ... tu le penses pas.
Liu ne le pense pas non plus, Cosmos vraiment, tu y crois ? tu t'entends ? il prend conscience que tu le penses.
si ce n'est pas Liu, alors qu'est-ce qui te prend au point que ces mots là parviennent à se frayer un chemin à haute-voix ? difficilement. comme s'il y avait des mains invisibles à ta gorge. ce que tu contredis n'aime pas ce qu'il entend.
Cosmos...
c'est quoi les ombres ? c'est qui les monstres ? qui étouffent et cachent les images de toi d'antan et derrière lesquels on voudrait bien voir. Liu pour mieux discerner, ose s'avancer d'un pas et puis deux et trois ce serait trop ce serait parcourir la moitié de ce qui sépare et l'on sait que tu préfères le plus loin possible, mais Liu est incapable de te déformer aussi, Cosmos
... si tu sais ça...
tu sais aussi que tu peux me parler.
et dans les songes tu n'es pas repoussante dans les souvenirs (les tout premiers) tu ne repousses pas Liu alors on fait un troisième pas.
Elle s’en fiche bien Cosmos, d’avoir le beau rôle. Elle se moque bien qu’on l’on comprenne ses actions. Elle n’attend pas de merci, pas de lauriers. Pas de jolie fleurs. Juste des mauvaises graines. Elle veut simplement réussir. Réussir pour eux. Sans attente de gloire. Les récompenses, elle les trouvera dans ces vies, qui pourront réellement commencer. Même sans elle.
Ils sont tous ce qui compte.
On se moque de n'être que le fantôme des histoires. Celui que l’on ne voit jamais. Mais qui travaille dans l’ombre. Que l’on aperçoit seulement entre les lignes. Celui sans qui les choses ne fonctionnerait pas. Parce que c’est ça qu’elle désire Cosmos. Être un rouage, joué un rôle, dans la composition de leurs avenirs. Avoir une place dans les souvenirs un jour, quand on racontera, comment c'était ici. Dire qu’elle était là. Dire qu’on a réussi. Tous ensemble. Même si ensemble, c’est un mot qui semble compromis.
Elle bouscule tout sur son passage Cosmos. Toi le premier.
T’as pas les épaules d’un héro Liu. Elle les a pas non plus. On est que des figurants. C’est peut etre pour ça, que c’est ce qu’on est devenu, l’un pour l’autre.
T’es seulement quelqu’un qu’essaie d’avancer Liu, sans faire de bruit. Sans faire de mal. Ca fait un moment maintenant, que vous avez compris que les méthodes appliqués sont à l’opposé. Que les chemins sont divisés. On avait pourtant réussi Liu, a faire un bout de route ensemble.
Qu’est ce qui a changé. C’est elle qui a changé. C’est elle qu’a oublié. De prendre le temps de respirer. On y arrivait pourtant bien, quand le souffle se mêlait au tien. Elle manque d’air Cosmos. C’est le corps qui assassine. Ta gentillesse qui entaille la porte close. Tes mots qui eux pourtant, ne font que toquer doucement. Marchant sur un fil tendu, entre elle et toi. Equilibre précaire. Tu avances pourtant.
Elle a envie de tendre la main. Avant que tu ne tombes. Tombe avec elle.
Elle s’est trompé Liu. Elle s’est lourdement trompé. Le gouffre que l’on avait aperçu. Celui qui faisait si peur. Ce n’est pas sous tes pieds a toi, qu’il était entrain de se former.
« Fait pas ça… »
Ca ne sonnes plus comme une menace. Ca n’arrive pourtant pas a sonner, comme un appelle a l’aide. Elle a pas le droit Liu. Tu sais qu’elle a pas le droit. D’exposer les faiblesses. Elle a même été horrible avec toi. Pour ne prendre aucun risque. Elle n’avait simplement pas compris, que c'était elle la menace.
« Je suis désolée Liu. »
Désolée de ne rien pouvoir dire. Désolée de ne pas être à la hauteur. Désolée de repousser encore et encore. Désolée de ne même pas réussir à pleurer. Désolée d'être faible. Et d’avoir pensée que c'était toi qui l'était.
« J’ai pas le droit de tomber. »
C’est pourtant déjà la chute libre, dans son coeur. Alors comme pour amortir la chute, on s’accroche comme on peut.
Sinon qui va stopper les effusions de sang ? Des parcelles de pensées, des fusions de sang Ceux qui n'ont rien à perdre ont besoin de sens L'indécence dès la naissance est un bidon d'essence
ne pas faire ça - tu veux dire ne pas garder les yeux ouverts ? ne pas tendre la main ? ne pas tenter de rattraper Cosmos qui file dans les couloirs aux sorties de classe Cosmos qui file entre les doigts comme un petit rêve Cosmos tu le connais bien, trop bien même tu as vu comment est Liu - tu sais que tu as beau dire pas la peine Liu répond ça ne me dérange pas.
et les désolés troublent toutes les images prises sur le vif de Cosmos éthérée qui toujours s'en va sans un mot, qu'on voit disparaître au détour des couloirs. ils effacent les œillades de glace et les répliques brûlantes, tempère la tristesse - le cœur est tiède. on ne comprend pas Cosmos, tu dis rien, tu dis tout et son contraire et entre tes lignes comme au travers des persiennes on discerne mal s'il fait beau ou bien mauvais mais dans ta voix ça s'entend il pleut quelque part.
on sait pourquoi tu t'excuses - si tu veux Liu peut faire semblant de ne pas avoir écouté. on évite de relever et comme ça tu restes fière, même recroquevillée. il connait bien ces états-là, quand on se renferme quand on verrouille, aveugle et sourd à tout, on voudrait, mais trop vite la moindre vibration de l'air balaie comme une rafale. alors il se tait ne dit rien il n'y a rien à dire Cosmos
rien que désobéir - et encore, pas tout à fait on fait pas tout à fait on finit d'annihiler la distance qui sépare mais pas tout à fait on traverse juste le couloir en silence pour venir à coté, s'adosser au mur contre lequel tu te trouves, s'y laisser glisser pour finir à l'identique assis à même le sol les jambes ramenées contre lui il y croise les bras et y pose le menton.
Liu symétrique, se calque sur tes tempos
tend l'oreille aux souffles et aux battements de cœur Cosmos on ne fait rien on ne fait que laisser les rumeurs de la tête se pencher sur les avant-bras abimés pour dévisager les traits que tu ne montres pas Cosmos tu vois bien qu'on ne tombe pas on est juste assis là l'un à coté de l'autre à attendre que ça passe, ou non, et on n'est pas obligé de dire quoi que ce soit.
un murmure un seul à peine audible il n'y a que toi pour l'entendre.
... t'en fais pas.
on est Liu et on n'est pas grand chose, alors c'est comme s'il n'y avait personne pour te voir vaciller.
Then I cracked open my box Someone must have picked the lock A little light revealed the spot Where my fingernails had fought Then I pushed it open more Pushing up against the door Then I sat up off the floor And found the breath I was searching for
Les fissures n’ont jamais été aussi visible. Si l’on s’approche de trop près, on pourrait presque entrevoir tout ce qui se cache dans le coeur. Friable. Si on collait son oreille. Peut être qu’on entendrait des pleures. Entre deux pulsations. Ca menace de se briser. Ca menace de s’ouvrir. Encore un coup et tout volerait en éclat. Encore un coup, et toutes les barrières disparaîtraient. Elle ne veut pas Cosmos. Elle ne veut pas que ça sorte. Elle ne veut pas s’exposer. Elle ne veut pas avouer, laisser visible les secrets. Offrir la porte au démon enfermés. Elle ne veut pas. Elle ne veux pas. Elle ne peux plus.
Et tu as dit. T’en fais pas.
Sans un mot de plus. Tu as simplement positionner le corps. Entre les fissures et le monde.
T’en fais pas. Comme un, c’est pas grave. Comme un, je n’ai rien vu. Je ne regarderais pas. Si on se met comme ça. Si on reste l’un comme l’autre. Alors on peut continuer d’ignorer. Il n’y a rien a voir. Rien du tout. Pas vrai ?
A deux se sera plus facile de faire semblant. Dissimuler les tremblements. Alors peut être que l’on peut rester comme ça, un instant. Retenir comme on le pourra toutes les menaces. Pour que les rêves ne disparaissent pas.
Rester un temps, attendre que le voile tombe de nouveau. Que les jours ne soient plus si ternes. Comme si rien ne s'était passé. Comme si rien n’avait été dit. Elle retrouvera les rayons de Soleil factice.
Il ne s’est rien passé. Elle ne va pas mal. Elle ne tombe pas. Demain on pourra croire à cette idée. Demain on saura s’en persuader de nouveau. Demain on sera forte. Promis.
Demain.
Aujourd’hui on pose la tête, contre toi. Aujourd’hui on se calque sur ta respiration. On souffle un peu. Depose les bagages, qui ruine la tête et le corps. En se réfugiant contre le tiens.
Demain. Demain tout reprendra son cours. Et rien de tout ça n’aura existé.
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Sujet: chassé croisé {{ liusmos 
Elle avait fini par passer la porte, Cosmos. 
