Il n’y a plus grand chose. Seulement des éléments que tu connais pas coeur. Des interdictions que tu voudrais franchir, que ton corps n’a pas la force d’abardre. Il n’y a que la silence, dans l’attente. L’attente de chose qui ne viendront jamais Que tu sais inattrapable. Tout semble, si loin. Tout semble si vide. Et toujours il y a Liu, qui vient. Liu, comme un point de repere.

« T’es pas obligé de venir tous les jours tu sais ? »

Liu que l'on voudrait envoyer si loin. Garder si prés.
Liu a abattre, Liu a protéger.
Et toi Cosmos, dans tout ça ?
Qu'est ce que l'on doit faire de toi.
Devenu inexistante.
Qui ne sait plus quoi faire.
Toi qui ne fais plus qu'attendre, sans savoir ce que l'on pourrait encore désirer, au bouts des sentiers.
T'approche pas Liu.
On va encore avoir mal.
Tous les deux.
Liu t'approche pas.
S'il te plait, s'il te plait.

Reste encore, avec moi.

Le corps qui ne bouge pas, qui ne peut pas bouger. L’impression d'être cloué au lit, on vient te voir comme de rappels à l’ordre. A la réalité. Ca dit Cosmos, et tout est loin. Tu n’entend pas. Ils ont l’air si triste. Si en colère, parfois. Tu n’as rien a répondre. Quoi qu’ils disent, tu as tort. Tu as tord pour tout.
Tu ne sais plus, où tu en es.
Les jour sont si long.

« Tu sais bien que je ne suis pas les cours Liu... »

Tu  sais bien, c'est une chose qu’on avait définie. Être la mauvaise élève.
On avait définie tant de chose.
Construit tant d’image.

« Montre. » Au final peut être que l’on devrait suivre. On ne sait pas ce que l’on doit faire., maintenant. Qui l’on est.

Cosmos tu sais elle ne voit pas les choses comme toi, elle ne voit pas les choses plus loin. Elle ne voit plus, les attaches. ll n’en a plus. Elle a tout détruit. On a tout détruit, ensemble ou peut être que ce moment la aussi, elle l’a vécu seul

La grande décision. Peut être Liu, qu’il n’y a qu'elle qu’il l’ait vécu comme un point fatidique.

Quand elle retenait son souffle, qu’il n'y en avait pas d’autre, à se fendre les poumons. Cosmos tu sais, elle a l’impression qu’elle ne vaut plus rien. Alors elle ne comprend pas Pourquoi toi, tu viens. En boucle.

« Si je comprend pas, tu m’expliqueras ? »

Elle n’a jamais fait parti de ce monde Cosmos, elle a composé ailleurs. Elle a monté brique par brique, des dessins bancale, des rêves intangible. Cosmos elle  a cru. Seule.  Cosmos elle a espérer, faire au mieux. Pour tout le monde. Surtout pour elle. Seulement pour elle.
Elle n’a plus d'inquiétude. Quand elle regarde, a droite. A gauche. Seulement du vide. Et des fois, toi.
Toi, comme seul repère, fixe malgrés la tempête. Toi. Toujours. Alors que tu devrais etre a de milliers de kilomètre.
Pourtant elle s’accroche.
Liu, pars pas, pars pas.Liu.

« On peut essayer de comprendre a deux, aussi. »

S'écarte un petit peu jusqu'à arriver au rebord de lit, laisse de la place, pour toi. Seulement pour toi. Liu, t’es la seul lumière à laquelle on s'accroche. Les autres se sont éteintes, tour à tour, sans que l’on n’est comprit pourquoi. Elle ne sont plus là, et le ciel est devenu si terrifiant depuis, dans ces nuits blanches, où tout devient soudainement noir.

Tu laisses les chaussures et tu sais Liu, c’est le souffle qui repart, celui qu’on avait retenu, une seconde. Celui qui craintif ne sait plus quoi penser, rien oser, rien proposer. De peur de subir un refus, qui briserait un peu plus.
On est si petit Liu. Demi etre, besoin d’etre a deux pour compléter les existences qu’ils savent gérer seul. Peut être qu’on est des moins que rien. Des quelque chose, en a peut pres. Lorsqu'on est ensemble. C’est peut etre encore pas assez.
ca lui suffit.
Quand tu es là, on tremble un peu moins. Quand tu es près, on respire un peu plus..
Comme si on avait enfin, partiellement le droit.

Les épaules se frôlent. Ca fait un peu moins mal.


« Ca a l’air compliqué. »

Pose la tête sur ton épaule.
On est fatigué.
Fatigué de tout.
On attrape la couverture, la place sur tes jambes


« C’est pas grave si on comprend pas…  C’est pas grave. »

C’est  pas grave.
C’est pas grave.
Alors pourquoi les larmes se préparent à déborder de nouveaux.
Respire fortement.
Chasse les doutes.
Essaie de rendre l'horizon moins bancales.
On a déjà trop pleuré, pas vrai Liu.
Si bien qu’on ne sait plus vraiment, d'où vient toute la tristesse.
On ferme simplement les yeux, contre toi, en attendant que ça passe.
En attendant d'être forte.
De nouveau.
On sait pourtant, que cela n’arrivera plus jamais.

Liu, peut être qu’on a encore mal.
Liu, peut être que c’est encore trop dur.
Liu peut être qu’on a pas encore réussi à trouver de sens.

Liu, peut être qu’on arrivera plus jamais, à être Cosmos.
Peut être qu’elle est morte, ce jour là, cette nuit là, cet instant là.
Peut être qu’on l’a enterré aux fond du cœur, avec seulement des larmes pour pleurer.
Des larmes en torrent.
Aussi nombreuse que les abandons, les promesses non tenus.
Entassé par milliers.
Errants maintenant sans but.
Menteuse.
Menteurs.
Arrêtez. Arrête. S’il te plait. S’il te plait.
Que se taise le cœur.
Par pitié.
La respiration, qui s’enfonce comme un couteau.
De la culpabilité, au bord des yeux.

Liu on est pas sûr de savoir si on est vraiment revenue.
Une part de nous n’est pas certaine.
Une part de nous a envie d'être encore là bas.
Peut être que c’est encore le cas.
Le vide est si grand.
On y tombe, si facilement.
Au bord des vérités qui nous avalent en un mot.
Prêt à chuter au moindre pas.
Abandonne, un temps.

Passe d’un corps a l’autre.
Regarde la masse informe.
Pitoyable.
Serre plus fort.
Une seconde.
Un instant.
Resserrer la prise de tes doigts.
Comme si ce n'était pas assez. Comme si sans toi, d’un instant à l’autre, on était capable de sombrer.
Encore encore encore.
L'équilibre est précaire.
Douloureux.
Resserre les bras contre le corps sans vie.
Mort mort mort.
S’accrocher.
Respire difficilement.

Serre la fort Liu, comme jamais.
Tant pis si le corps se brise.
Serre la, serre la, dit lui qu’elle doit rester.

« Je veux pas retourner en cours Liu.. Ca sert a rien… »

Je sers à rien. J’ai plus rien a faire, dans aucun décor.
Alors que tu veux faire, avec moi, dans le tien.

Elle s’est trompé Cosmos. Sur toute la ligne.
A croire que c’est une habitude.
A croire que l’on a fait que ça.
Se tromper.
A ton sujet aussi.
Parce que t’es pas faible Liu.
T’es tout l’inverse de ça.
De vous deux, c’est bien toi qui tiens le plus droit.
Tu dis que tu sais, comme si cette souffrances la, elle t’etais bien connu. Comme si t’en avais fait une amie.
Tu dis tu sais, tu sais, tu as l’habitude.
Je sais, je sais. Ca ne changera pas.
Je sais, je sais. Il faut vivre avec.
Je sais Cosmos, je t’apprendrais.
A supporter la douleur.
Je sais, qu’elle est là.
Je sais qu’on ne peux pas la battre.
Je sais.
Je sais.
Cosmos, c’est comme ça.
On doit faire avec.
Avancer.
Comme on peut.
A deux, se sera plus supportable.

Elle aimerait que vous ne fassiez plus qu’un.
Disparaître complètement dans ton être.
Pour que se soit moins douloureux.
Se cacher, quelque part, dans un coin de ton coeur.
Pas grand chose.
Pas beaucoup de place.
Elle n’en prend pas beaucoup Cosmos.

Simplement se réfugier Liu.
Alors on enfouit la tête sur ton torse.
Serre les poings sur tes vêtements.

« Donne moi un crayon, s’il te plait... »

D’accord Liu, on va le faire.
D’accord Liu, on va le faire, ensemble.
Essayer de vivre.

Reste tout contre toi, comme si partir était devenu trop compliqué. Trop douloureux.
Besoin d’entendre ton souffle, pour ne pas oublier de respirer.
Ne pas oublier comment faire.
Se nourrir que de la tendresse.
C’est la seule chose que l’on arrive a toléré.
La seul chose, qui ne donne pas envie de vomir.
Alors abreuvé des mouvements l’un contre l’autre, sans se lâcher, on compose.
Doucement.
Sans un geste brusque.
Les bras qui s’écartent, le monde qui se fait plus effrayant.
Si ce n’est pas aujourd’hui, elle n’est pas sur que cela arrive un jour.
Au demains, elle ne croit plus Cosmos.
Alors c’est le dos qu’elle redresse, le visage qui se perd une seconde dans ton cou.
Prend une respiration.
Se détache
Partiellement.
Incapable de quitter le rivage.
Tu tends la main, le crayon.
Elle l’attrape d’une main.
Et c’est l’autre que l’on vient glisser, pour que les doigts se joignent. Se glisse sous la couverture.
On reste ensemble.
Maintenant.
On restera, toujours ensemble.
C’est la seule chose, qui lui donne envie de continuer.

Alors on trace sur les pages ouvertes, dans les marges encore vide, la seule chose qui travers l’esprit.
Les courbes de ton prénom.

Liu, liu, liu.
Que l’on formule toujours, comme des S.O.S.
S'écrivent comme des bouteilles à la mer.

Et puis se dessine les contours de la maison que l’on a abandonné.
Détails sans s’en rendre compte les fenêtres du premier étage.
Visualise les meubles disposés derrière.
Enfonce la mine, plus profond.
Respire.
Respire.
Lorsque l’on dessine le Jasmin, les pissenlits, les Cosmos.

« J’voulais même pas vraiment partir Liu… »

Je les voulais juste vivants, dans un décor, que l’on aurait construit ensemble.
Un plus beau qu'ici.
Un aussi beau qu'eux.

Encore en vie Encore une nuit
Mélodie des tendres
Pourquoi les rires sont-ils partis ?
Elle a du les prendre

Tu ne sais pas toi Liu, ce qui a creusé les joues, noircis les cernes.
Tu ne sais pas ce qu’elle a visé si haut, pour tomber si bas.
Elle ne t’a jamais raconté, ces fuites en avant.
Parce qu’elle n’en a jamais vraiment parlé Cosmos.
Même aux concernés.
Surement qu’elle aurait dû.
Peut être qu’elle ne pouvait pas.
Parce que tu vois Liu, peut être qu’au fond, elle savait tout ça.
L'échec, ca fait bien longtemps qu’il était là.
Longtemps qu’il était sur.
Raccroché à des espoires pour ne pas s'écrouler sous son propre poid, une fois qu’on les aurait vu brisé.
On les a fait tenir, comme on a pu.
Ignorant les doutes qui bousculent l'âme.
Ignorant les questions, pour ne pas avoir à trouver de réponse.
Rester fixe.
Rester droite.
Rester fière.
Rester quelqu’un.
Pour eux.
Pour elle.
Elle aurait été capable de tout Liu.
Prête a crever, pour continuer d’y croire.
Si tu savais Liu…
Tu le sais.
Tu l'as vu.
Comme elle s’est rendu malheureuse.
Déchirée.
Elle aurait voulu Liu, qu’ils rêvent encore ensemble.
Que les nuits soient blanches pour que les jours soient moins noirs.
Elle aurait voulu retrouver les comme avant.
Avant les annonces, les maladies, les corps qui pourrissent.
Avant qu’on ne regarde chacun d’un côté différent.
Liu, Liu, elle auraient voulu qu’on s’aime, avec cet amour de gosse.
Celui ou on ne fait qu’un. Celui ou on est fort ensemble.
Ou les décisions ne laisse personne sur le bord de la route.
Liu, elle a pas comprit.
Ca a fait si mal.
Tellement mal.
Les distances que l’on voulait abolir et qu’on a creusé.
On aurait pu rester des enfants, rester ici.
A tout jamais.
Jamais grandir.
Ca aurait été chouette Liu, que les plans ne soient que des hypothèses.
Qu’on ait pas besoin de chercher à les rendre si concret.
Qu’on ne soit pas la seul, à voir cela comme une urgence.
Marchés encore côte à côte.
Ne pas avoir besoin de courir, sans savoir ou aller.
On aurait pas cherché à partir, comme un ultime voyage.

Tu demandes, quel départ.
Elle n’est plus très sur.
Pourtant une part d’elle, cherche encore a fuire.
Peut être que c‘est trop encrée.
Alors quand le doute commence à envahir le corps meurtrie, que les doigts osseux pourraient se briser à serrer les tiens. On a le souffle qui se bloque dans la cage thoracique. Manque d’air.

« Je sais pas Liu, j’sais plus. »

Partir. Partir. Partir.
On se l’ai tellement répété.
Partir. Partir. Partir.
La seule solution.
Partir. Partir. Partir.
Ca passe encore en boucle dans sa tête.
Mord les lèvres avec trop de force.
Commence à frotter sa cuisse sous la couverture.
Frénétiquement.
Partir. Partir. Partir.
Il faudrait qu’elle parte Liu.
Pour tout arranger.
Que cette fois, elle fasse le voyage seule.
Qu’elle ne les entraines pas de force.
Qu’elle ne t’implique pas.
Dans ce nouveau plan insensé.

Tangue si facilement, sur ces mers encore agitées.

« Je sais plus ce que je dois faire. »

Écoutant le chant des Abysses,réclamant le sacrifice.

« Me lache pas Liu. J’vais tomber. »

J’vais me laisser sombrer, tout au fond de l’océan.
Il n’y a plus que toi, pour que l’on ne disparaisse pas complètement.
Englouti, par toutes les larmes du coeurs.

Embourbé dans les sentiments, prise au pièges des étreintes qui hurlent.
Cries les actes manqués.
Les rêves brisés.
Le manque.
Le manque.
Le manque d’eux.
Le vide.
Le vide.
Le trou béant dans les avenirs saccagés.
Plus rien.
Que des angoisses.
Les malaises trop récents.
Trop frais.
Ca tambourine et ne demande qu'à sortir.
Qu’a faire du mal.
A soit.
Aux autre.
A n’importe quoi, n’importe qui.
Surtout à sois.
Peu importe.
Tant que ça se calme.
Vole le souffle.
La raison.
Le calme passager.
Esquinte la peau.
Chauffe l'épiderme, jusqu'à ce qu’il brûle.
On ne sait plus par quel bout commencer pour s’abimer.
On ne sait plus comment se détruire pour oublier comme ça fait mal à cet instant, d’exister.
Colère mal gérer, typhon des condamnés à ne jamais s’aimer.
On a jamais su tenir la barque.
Les troues dans la coque que l’on ne voit qu’une fois sombrés.
Vide l'embarcation à la cuillère, et ça se remplie par derrière.
Obstinée.
Les luttes sont vaines.
Toujours. Toujours.
On va couler.
De l’eau ou bien des pleures, pour remplir l'être entier.
Trop tard.
On entend plus, les c’est pas grave.
On entend plus le nom que tu appelles, pour qu’il ne s'écrase pas sur le rivage.
Les images ne sont plus clair quand on ne sait plus espérer.
Les horizons eux, sont flou depuis que les pupilles sont embrumés.
La tristesse que l’on ne sait que transformer en grande vague de colère.
Ravager tout sur son passage, c’est bien comme ça que l’on a toujours fait.
Crispe le corps.
Recroqueville la détresse en un point avant les explosions mal assumés.
Et tu déchires le ciel du bout des doigts qui s'agrippent aux siens.
Dépose l’affection comme on le faisait avant, tout les deux.
Avant qu’elle ne prenne le large, sans toi.
Qu’elle ne réussisse à le faire, sans eux.
Tu écris Cosmos et la maison au toit jaune semble un peu moins vide.
Il y a ton nom. Le sien.
L’envie de pleurer qu’on réprime.
Parce qu’il n’y a plus le leur.
Alors on s’accroche, au lettre qu’il reste.
Ravale une dernière fois les larmes.
Plus de places.
Le bateau va deborder, si on continue.
Alors ça suffit.
On part ailleurs.
Tant que l’on peut naviguer, ensemble, vers un ciel plus bleu.

« Viens, on s’en va. Tous les deux. »

Ne lâche pas l’emprise sur la main. C’est le visage qui retrouve une détermination abandonné. Teinté d’une leurre bien plus grise pourtant.

« On sort. D’accord ? J’ai besoin de sortir d’ici Liu. »

Le regard qu’elle plonge dans le tiens, les réponses qu’elle voudrait y trouver, sans savoir la formulation des questions si ce n’est celle ci.

« Tu me suis ? »

Toi Liu, tu viendras avec moi ? Peut importe ou on s'en va.
Elle te supplierait presque Liu, de ne pas l'abandonner.

« Maintenant »

Besoin d’air.
De respirer.
Aller quelque part.
N’importe ou.
Mais pas seule.
Trace les directives.
Affiche les craintes.
Les peurs de se retrouver dehors, sans personne pour l'accompagner.
La peur d’un dehors où le soleil cramerait les yeux
Elle s’est peut être trop habitué Liu, au temps nuageux.
Ils ont tant composé le décor.
Alors elle redoute Cosmos, que cela ne fasse mal.
Que ça ne brûle les pupilles  et n’incruste un peu plus ces images d’elle désemparé.
Pourtant, pourtant il le faut.
Comme un besoin de vérifier.
Vérifier qu’on est en vie.
Elle et toi.
Que vous n'êtes pas mort.
Ce jour là.
Effacer l'empreinte des souvenirs et des doigts.
Oublier l’hopitale et les murs que l’on a osé quitter.
Elle qui a tant défié les règles.
Elle est resté si sagement emprisonné.
Les remords pour seul geôlier.
Si efficace, qu’on avait jusqu’alors osé pousser la porte alors qu’elle n’etait fermé à clef.
Les verrous sont sur le coeur.
Hésitante lorsque tu lâches la main, on se demande encore un peu, si c’est une bonne idée.
Pourtant elle reste fixe Cosmos.
Prie pour que dehors, le monde tourne encore un peu.
Peut être pas toute a fait comme il faut.
Mais on a jamais su faire les choses comme les autres.
Alors tant pis.
Tant pis.
On a qu'à faire à notre façon.

Pas trop loin. Pas longtemps.
C’est les mots qu’elle voudrait te formuler, quand tu t'éloignes.

Pourtant lorsque tu tends la main de nouveau. Elle la refuse. Un peu gênée.

« Attend… »

Le regard qui fuit de sa tenue jusqu'à toi, n’ose s’attacher à tes prunelles. Un peu honteuse.

« Regarde pas… »

Et lorsque tu te tournes, elle sent le feux des joues. Alors elle s’empresse Cosmos, d’attraper les vêtements laisser par Scylla.
De cacher ce corps, qu’elle n’ose plus regarder.

« TE RETOURNE PAS. »

Cache les os saillant avec hâte dans un pull trois fois trop grand.
Beaucoup trop grand.
Et pourtant, ça ne le sera jamais assez pour cacher les formes absentes des destinés ruinés.

Alors que tu regardes encore à l’inverse, c’est la main que l’on vient attraper, du bout des doigts. Les palpitations dans la poitrine qui s'accélèrent lorsque qu’on te retrouve enfin.
Et on ose, malhabile, embrasser ta joue. Une seconde. Comme pour signaler, que l'on est là, ensemble. Que ça le restera. Autant que toi, tu le voudras.
Elle a bien comprit Cosmos, que ce n’étais pas a elle, de décider.
Elle ne rêve plus pour les autres.
Elle ne rêve plus pour elle.
Elle se débat simplement pour vivre.

Murmure les mots.

« C’est bon….. »

Attrape le manteau. Comme pour rajouter une couche supplémentaire.
Il en faudrait plus.
Beaucoup plus.
Toujours plus.

« On y va. »

Elle s'échappe encore Cosmos. Mais cette fois, c’est différent pas vrai ?
Ce n’est pas grave, si on ne va pas au loin. Si on ne rêve pas si fort.
Tant que l’on reste ensemble.