Après une longue journée, enfin, la douce voix de Zélie était venue à ses oreilles. Guenièvre avait pris l'adorable fillette dans ses bras, un grand sourire aux lèvres. Comme toujours elle avait doucement caressé ses cheveux, tendre, douce présence avant d’embrasser le front d’albâtre. Son regard était toujours plus doux avec Zélie, plus attendrie, plus attachée. Depuis toutes ces années, bien des choses avaient changées, mais l’affection de Guenièvre était restée la même. Quand la petite fille était arrivée, l’infirmière n’était encore qu’une adolescente. Pourtant, alors qu’elle était dans ses dernières années d’études, un lien se fit, alors même que Zélie apprenait à peine à écrire. Et même durant son année hors de l’Académie, elle n’avait jamais cessé d’envoyer des lettres à la petite fille. Si bien qu’une fois de retour à l’Académie, Guenièvre avait pris l’enfant dans ses bras et l’avait serrée fort, si fort dans ses bras, respirant le doux parfum de sa tête pouponne.

Et depuis, dès qu’elle le pouvait, Guenièvre prenait le goûter avec la charmante enfant. Il fallait dire que l’infirmière était très attachée à la petite fille et éprouvait de très forts sentiments maternels, elle qui était une mère jusqu’au plus profond de son âme sans même avoir connu la maternité.
Ainsi, elle couvait Zélie de son regard, ses mains s’agitant pour se faire comprendre.

 « Bonjour ma princesse, comment ça va ? Le panier est prêt, j’ai fait des cookies j’espère qu’ils te plairont parce qu’ils sont rien que pour toi. »

Un autre sourire étincelant. L’infirmière déposa sa blouse de travail, enfila son manteau et un chapeau avant de se baisser au niveau de Zélie, un sourire éternel couvrant ses lèvres, pour rattacher son manteau. Une caresse sur la joue, douce et Guenièvre n’eut pas le temps de prendre le temps. La petite fille l’entraînait joyeusement, provoquant le rire silencieux de la jeune femme, suivant sereinement son petit oisillon.
Ce fût avec joie qu’elle laissa sa Zélie choisir l’endroit où elles prendraient le goûter. Comme toujours, la petite fille était maligne et avait choisi le meilleur endroit au plus grand bonheur de Guenièvre qui pourrait toujours la couver des yeux lorsqu’elle irait jouer. Dans un hochement de tête, l’infirmière sourit, caressant encore la tête douce avant de s’installer.

Rapidement, le banc accueillit leur festin. Des cookies maison, du jus de pomme, d’orange et même du thé dans un thermos pour la jeune adulte fatiguée.
Elle tendit deux briques de jus à Zélie pour la laisser choisir et se servit un thé qu’elle but paisiblement, prête à écouter Zélie lui raconter ses aventures d’enfant, ses découvertes entre deux bouchées de cookies et les jeux, le regard plein d’amour.

Être comprise par l’enfant était un plaisir pour Guenièvre, une fierté. Elle avait hérité d’une part d’elle et le coeur chaud, la jeune femme s’en voyait emplie de joie. Parce que Zélie la remplit de joie pour un rien. Son sourire, ses rires, ses éclats de voix, ses câlins, cette manière de venir lui prendre la main, la serrer dans ses bras... Zélie était de sa famille. Son enfant de coeur, une enfant à qui elle avait dans le silence promis d’être cette figure maternelle qui la réconforterait et la couvrirait d’amour.

Zélie avait beau être pleine de surprises, Guenièvre connaissait la petite sur le bout des doigts et le choix du jus de pomme ne l’étonna pas et étira un fin sourire sur ses lèvres. Bien sûr que Zélie choisissait d’être une originale. Elle l’avait toujours été. Grande bouche, dévoreuse de savoir, curieuse et tendre petite fille. Même dans ses bêtises, Guenièvre ne pouvait que la trouvait adorable. Le compliment de la fillette étira un grand sourire blanc, plissant les yeux verts, pétillant de tendresse. Les mains s’agitaient à nouveau délicatement, venant caresser cette chevelure pâle.

 « C’est toi la plus forte ma Zélie. »

Toujours les mots doux, toujours cet amour débordant et toujours toute son attention sur l’enfant. Guenièvre était à Zélie pour le reste de l’après midi à son plus grand plaisir. Et alors qu’elle sirotait son thé, l’infirmière écoutait chaque parole, les ponctuant d’un hochement de tête que la fillette ne connaissait que trop bien, ce hochement de tête qui l’invitait à poursuivre, le sourire dans les yeux verts.
Les mains continuaient à s’agiter, de temps à autre, intervenant comme elle le pouvait, sans jamais demander à l’enfant de tarir son flot de mots.

Guenièvre s’en nourrissait. Elle vivait de sa joie, ses histoires, son innocence encore préservée, du moins ce qu’il était possible de préserver quand on était un enfant de l’Académie. A chaque fois, elle sentait un souffle d’amour lui faire oublier tout le reste. Avec Zélie, il n’y avait que Zélie qui importait. Guenièvre ne pensait plus qu’à son enfant chérie, son bien-être, sa joie... Et ça suffisait à faire son bonheur à elle.

Elle ne savait pas que l’enfant de son coeur allait avoir une professeur. Mais la fierté gonflait son coeur de chaleur. Un grand sourire s’étala sur ses lèvres, et douce Guenièvre déposa un autre baiser sur le front poupon.

« Je ne le savais pas mais je suis fière de toi petit ange, j’espère que tu seras sage avec elle et que tu pourras me raconter tout ce que tu apprendras ! »

Elle sourit, attendrie, toujours plus attendrie devant cette bouille d’enfant si sûre, si fière. Zélie était l’enfant la plus adorable qu’elle puisse connaître et chaque jour la rendait plus fière.

Alors qu’elle engloutissait son cookie, Guenièvre ne put que rire tendrement, entre deux gorgées de thé. Il y avait dans ses gestes une excitation communicative qui poussait l’infirmière à abandonner le picnic pour aller jouer avec sa petite princesse.

 « Je viens jouer avec toi un peu si tu veux ! »

Elle s’élance à la suite de Zélie, sur ses escarpins, dans le sable mou de l’aire de jeu, un sourire encore là, toujours là. Sa main avait retrouvée celle de l’enfant et son regard vint se poser sur les grands yeux.

Que voulait donc faire la petite reine comme jeu ?

Un doux sourire, une autre caresse sur la joue, une petite touche sur le bout du nez et toujours cet air attendri. Guenièvre était toujours comblée par les moments passés avec Zélie. Et l’enfant réussissait toujours à la faire rire.

« Bien sûr que tu es sage petit ange »

L’infirmière connaissait si bien Zélie. Elle connaissait ses envies, son sérieux même avec cette innocence, elle qui avait grandi dans l’élitisme de l’Académie. Alors elle ne pouvait même pas contredire l’enfant, qui même dans les bêtises de l’enfance s'avérait si sage.

Main dans la main, Guenièvre attendait le choix de sa princesse. Bien vite, la petite fille s’élança et elle ne put que couver l’enfant de ses yeux.. Jusqu’à ce qu’elle s’interroge sur les gestes de l’enfant. Que faisait donc la petite Zélie avec un cookie... Dans le sable ? Le temps que l’infirmière comprenne, il était trop tard.
L’enfant lui tendait un cookie sale et Guenièvre devait retenir un fou rire. Mais son regard riait lorsqu’elle prit le cookie, secouant sa tête de droite à gauche, hilare.

« Zélie... C’est adorable mais le sable ne fait pas un très bon accompagnement pour la nourriture ! »

Il n’y avait point de colère dans le regard de l’infirmière, juste de l’amusement alors qu’elle tapotait la tête douce. S’abaissant à nouveau à son niveau, ses deux mains entre les siennes, Guenièvre sourit et finit par faire une proposition.

« Et si je te poussais sur la balançoire ? Sauf si tu préfères un cache cache ? »

Les yeux de l’infirmière pétillaient. Il n’y avait rien qui la rendait plus heureuse que cette enfant qu’elle pouvait serrer dans ses bras, qu’elle pouvait entendre rire et crier son surnom affectif de mère de substitution.  Alors elle cherchait le jeu qui rendrait la petite pleine de joie pour ce temps ensemble.

Guenièvre avait le rire qui démangeait sa bouche. Ses lèvres écarlates s’étendaient en un large sourire et bientôt, elle ne pût retenir un rire silencieux. Son sourire s’arqua tout autant que celui de la jeune enfant.

« C’est vrai petite fripouille, il faudra que tu m’apprennes alors.. »

Une caresse effleura le sourire malicieux, le regard tendre se posant sur l’enfant chérie, ce bijou précieux, plein d’audace que Guenièvre ne voulait jamais perdre.

Après les propositions, l’infirmière n’eut pas le temps de se poser une seule minute, l’enfant sautillait déjà, élevant sa voix enjouée. Guenièvre hocha la tête, acceptant les conditions de sa princesse.

« C’est d’accord mais après ce cache cache, on se repose. »

Un sourire doux encore. Guenièvre lui en offrait toujours, tout comme ses caresses. Puis elle couvrit ses yeux de ses mains et se mit à compter. Elle ne pouvait point scander les chiffres mais Zélie savait qu’elle était honnête aux jeux. Jamais elle ne la tromperait, sauf pour faire gagner sa Zélie.

Le décompte finit, Guenièvre observa l’aire de jeu, un fin sourire aux lèvres. Evidemment qu’elle se doutait de la cachette de l’enfant. Mais l’infirmière marcha vers l’aire, calmement, observant les recoins derrière les jeux... Sauf ce toboggan qui semblait occupée par la petite fille. Les pas avaient bougé encore et encore, étirant un sourire amusé sur les lèvres rouges. Zélie se jouait d’elle et Guenièvre trouvait son petit jeu si adorable qu’elle finit par poser les mains sur ses hanches et observer l’aire, comme si elle ne comprenait pas. Ou était donc sa petite princesse ? Le sourire rouge trahissait la connaissance de la cachette.

Oh douce enfant, si mignonne et si amusante. Guenièvre allait bien fatiguée plus vite, elle qui avait passé l’âge de l’énergie fulgurante, elle qui était trop vieille pour courir des heures dans les attractions jusqu’à s’écrouler de fatigue. Mais pour Zélie, elle était prête à jouer un peu plus longtemps. Alors elle sourit, tendre, aimante Guenièvre et le jeu commença.

Sourire écarlate, pas doux sur le sable, elle s’avançait dans l’aire, cherchait l’enfant avec un manque de savoir joué.
Mais lorsqu’elle ne sentit plus de déplacements, lorsqu’elle comprit la défaite acceptée, l’infirmière vint enlacer l’enfant, la portant dans ses bras fins. Zélie commençait à être trop grande pour ça mais jamais Guenièvre ne se lassait de ses doux câlins où elle couvrait l’enfant de baisers doux. La reposant au sol, elle agita ses mains, ses lèvres mouvant en même temps, comme toujours.

« C’est mon super pouvoir à moi, j’entends tout petit ange »

Un sourire tendre couvrit ses lèvres, une main, brise fraîche caressa la joue ronde et attendrie, toujours, Guenièvre s’amusait de la moue boudeuse de son enfant chérie. L’infirmière tend un bonbon perdu dans sa poche, dans son petit emballage coloré et toujours elle sourit, mère dévouée, mère comblée.

« Tiens, c’est pour toi parce que tu as été super forte en jouant à te déplacer ! J’ai failli me faire avoir ! »

Douceur, amour, encore. Guenièvre n’était qu’une famille de substitution mais elle donnerait sa vie pour celle de l’enfant à ses côtés, pour lui offrir une vie plus belle que celle qu’elle avait pu connaître. Jamais personne ne blesserait Zélie sans avoir à affronter sa mère louve.

Ô naïveté si adorable ! Guenièvre rit de son rire sans bruit alors que sa main venait caresser le crâne poupin. Un regard tendre encore, toujours.

« Non ma Zélie, j’ai juste une bonne audition, je peux juste soigner les gens »


Donner de l’espoir à Zélie était un plaisir. Chaque fois, Guenièvre prenait plaisir à voir cette enfant qu’elle aimait persévérer encore et encore après chaque échec. Elle l’encourage toujours, toujours la pousse dans ses efforts. Elle sourit grandement, ayant hâte de voir l’enfant de son coeur gagner. Parce que Zélie méritait de tout gagner, d’être resplendissante et de vivre sa meilleure vie dans ce milieu complexe. Qui sait, peut-être que Zélie finirait un jour major, sage comme elle était. Guenièvre voulait croire à la réussite de son petit ange, quoi qu’elle choisisse de faire.
Une nouvelle caresse, de nouveaux gestes, qu’émue, Guenièvre prononçait souvent silencieusement.

« C’est toi qui est super Zélie, je t’aime ma puce »

Un grand sourire accompagnait les gestes. Et elle hocha la tête, prête à accueillir la question sûrement enfantine de la fillette.
Mais la question fut grave et Guenièvre resta un instant interdite, son sourire se fanant avant de renaître, plus triste, plus flou, le regard perdu dans une tristesse lointaine. Elle caressa les cheveux doux, comprenant le manque que laissait l’absence de parents. Guenièvre ne pouvait pas mentir, mais Guenièvre ne pouvait pas non plus aussi dire la vérité. Alors elle pensait, se demandant comment parler de ce sujet qui brisa sa vie trop tôt.

« Oui j’ai connu ma maman.. Mais on ne s’entendait pas ma Zélie, elle n’était pas très gentille. .. C’est compliqué ma princesse, les parents ne sont pas toujours gentils quand on les connait. »

Un autre sourire triste, Guenièvre ne savait que dire. Mais elle ne portait pas préjudice à Zélie. L’enfant était curieuse, elle qui n’avait jamais connu l’amour de sa vraie mère. L’infirmière soupira faiblement, caressa à nouveau la tête douce, faisant comprendre que malgré la tristesse de sa réponse, elle ne lui tenait pas rigueur de l’indiscrétion, jamais. Zélie pouvait poser toutes les questions qu’elle souhaitait, Guenièvre tenterait toujours d’y répondre de manière satisfaisante pour la douce enfant qu’elle berçait contre son coeur dès qu’elle le pouvait.

Oh, si Guenièvre le pouvait, elle aurait gardé chaque sourire de Zélie contre son coeur. Elle n'avait pas besoin de répondre à son je t'aime, l'infirmière savait que l'enfant l'aimait et ça suffisait à remplir son coeur de joie, même alors qu'elles abordaient ce sujet épineux.

Même avec ce sourire fané, elle restait dans un calme constant, le regard jamais perdu lorsque Zélie était là, caressant cette tête douce. Quoi de mieux qu'une enfant pour apaiser les maux d'adulte ?

Malheur, l'enfant s'était éteinte à ces mots, des mots qui pourraient s'avérer vrai pour celle qui l'avait abandonnée ici sans un regard en arrière. Alors doucement, Guenièvre caressa la petite main, réfléchissant à quoi lui dire, à comment répondre sans la rendre triste, sans lui donner trop d'espoir, sans mentir. Un sourire fin se dessina sur les lèvres alors que les mains répondaient.

"Je sais pas mais tu mérites une maman qui prend bien soin de toi et qui t'aime ma Zélie. Alors j'espère que c'est une gentille maman, sinon elle aura à faire à moi !"

Un sourire plus large, maladroit un peu. Guenièvre ne savait pas trop comment gérer les questions si sérieuses. Elle refusait de blesser Zélie mais, oh, l'espoir de revoir cette parente était si faible. Même si elle espérait de tout coeur que l'enfant retrouve une mère aimante. Même si perdre ce rôle, égoïstement, la rendait bien triste.

Soudain, douceur, affection, une chaleur dans la poitrine qui gonfle d'amour. Zélie était venue lui offrir sa tendresse et ça ne put que faire naître un sourire éclatant au visage de l'infirmière, encore plus à chaque mot qu'elle disait.
Alors évidemment, elle la serra fort dans ses bras, elle enfouit son visage dans ces cheveux doux, pleine d'amour et elle déposait encore un énième baiser sur ce front pâle.

"Merci mon ange, c'est toi qui mérite tout l'amour."

Oh, Zélie était et resterait la première enfant de son coeur, toujours. Et elle la serrait volontiers dans ses bras encore, les larmes émues menaçant ses grands yeux. Alors elle soupira et se releva, tendant une main à son petit ange.

"Allez, on retourne manger des cookies ?"

Et l'entièreté innocente de Zélie était l'oasis de l'infirmière. Elle s'en nourrissait, elle s'en réjouissait chaque seconde qui passait. Si la vie pouvait sembler trop dure parfois, la présence de Zélie, la pensée même de Zélie suffisait à insuffler tout le courage du monde.
Elle voulait protéger cette enfant de toutes ses forces et s'était promis de le faire jusqu'à la fin, pour toujours. Jamais elle n'abandonnerait la douce enfant.

Aux mots de la fillette, Guenièvre sourit et caressa cette joue pouponne.

"J'espère aussi petit ange."

Les yeux brillaient toujours, de fierté, d'amour et aux mots suivants, la jeune femme ne put que venir enlacer Zélie avec un sourire. Oui, elle avait les yeux qui brillaient trop fort mais pour de bonnes raisons.

Et puis les cookies firent changer le sujet, les cookies rapportèrent la légèreté et Guenièvre ne put qu'afficher un immense sourire en voyant son ange courir à toute allure jusqu'au banc.
Elle se joignit à l'enfant et ne put que prendre le cookie tendu et une autre gorgée de thé. L'heure tournait et l'enfant déjà posait des questions pleines de responsabilité. Une nouvelle caresse dans les cheveux, elle regarda sa montre et grimaça.

"On a encore un petit quart d'heure, tu voudras rester jouer ou travailler dans mon bureau ? Normalement peu de patients viennent à cette heure-ci, je pourrais t'aider avec tes devoirs !

Quel bonheur d'avoir Zélie ! Le monde pourrait bien s'arrêter de tourner, tant que Zélie va bien, tout va bien. Elle l'aime, elle l'aime tellement. De tout son coeur de mère remplaçante, de tout son coeur si jeune. Guenièvre, elle veut garder Zélie contre son coeur, toujours et la voir s'épanouir, étendre ses ailes et voler d'elle-même. Et elle le fait déjà. Elle vole déjà toute seule, Zélie. C'est une joyeuse petite chose qui se jette avec dévotion dans chacune de ses activités, dans chacun de ses gestes.
Une main vient caresser la tête pouponne, un grand sourire tendre aux lèvres carmines. Dieu, que Guenièvre aime cette enfant ! Si point de parent n'était là pour l'aimer, l'infirmière a compensé l'amour comme elle le pouvait et en recevoir en retour, entendre l'enfant l'appeler "mams" est un don du ciel, une preuve d'amour qui émeut toujours la jeune femme.

Lorsqu'elle se rabroue pour les devoirs, l'infirmière ne peut que rire. Encore, une caresse sur la tête et des mains qui s'agitent.

"Je sais mon ange. Mais si un jour tu veux, je peux t'apprendre des choses que tu ne vois pas en cours !"

Un nouveau sourire, Guenièvre a l'air si comblée.

"Je sais que tu es une vraie petite curieuse"

Les impression d'enfant, la douceur des mots d'enfant. Guenièvre les chérie, elle les garde contre son coeur lorsqu'elle se lève et tend sa main à son ange.

"Allez, viens. Tu pourras t'installer derrière mon bureau si je suis occupée."

Une promesse qu'on fait toujours. Zélie y a toujours le droit. Le bureau de la jeune femme, c'est aussi un peu le sien. Et Guenièvre aime croire qu'elle y trouvera un dessin encore, un autre gribouillis qui vaudrait plus que tout autre oeuvre. Un beau gribouillis qu'elle accrocherait au mur plein des autres gribouillis d'enfant.
Et elles partent, quittent le parc pour profiter d'instants volés au travail au creux de l'infirmerie. Peut-être même que Zélie s'endormirait, peut-être même que Guenièvre pourrait encore la serrer dans ses bras et ce simple fait suffisait à rendre la jeune femme heureuse.