Sujet: and ignite ✥ ft guenièvre Jeu 7 Mai - 14:05
and ignite It went from a spark to an open flame
Elles sont longues, les journées. Ces journées qui trainent du pied et qui s'accrochent à la cheville telle un boulet. Celles qui commencent trop tôt et finissent trop tard, on ne les connaît que trop bien. Les cours trop longs, les pauses à rallonge, la paperasse à foison, le crâne lourd et le dos courbé. Il courbe aussi le dos aujourd'hui, Rayane. Mais la journée n'est pas longue à cause des cours, des pauses, de la paperasse. Il peut ((il doit)) passer au-dessus de tout ça.
Elle est longue car le corps à passer la nuit à envoyer des signaux de détresse.
Un voyant rouge resté allumé tout ce temps et qu'il a tout fait pour ignorer. Mais il est le mieux placé pour savoir qu'il ne peut se permettre ça. Que faire alors ? Abandonner les cours, les pauses, la paperasse qui l'attendent, ses obligations et ses devoirs, ces choses qui comptent sur lui et cette place qu'il a difficilement acquises ? Hors de question, dit-il.
Alors la journée est longue. Longue car il doit prendre sur lui en attendant d'avoir l'opportunité de ce voyant mineur. Le teint est pâle pourtant. Tu devrais aller à l'infirmerie, lui conseille-t-on. Quelle merveilleuse idée, si seulement il n'y pensait pas chaque minute depuis que le réveil à sonner au matin.
Sur les coups de 16h, on le libère enfin de son malheur et le sourire se fait plus courtois. Il sait que le douleur ne durera plus bien longtemps maintenant. Tranquille, les pas s'enchaînent pendant qu'on arrange les cheveux, la tenue, la stature. Les portes s'ouvrent et se ferment, les couloirs défilent. A cette heure en ce jour, souvent peu de visite. Peu d'attente, peu de dérangement.
Il sait.
Qu'est ce qui vous amène ?, lui demande-t-on, comme s'il ne venait pas assez souvent pour la même raison. Checking, mes cicatrices me font encore mal. C'est qu'il faudrait, sûrement, voir un docteur du corps plutôt qu'un docteur du corps à ce niveau là, mais ça serait passer à côté du plus efficace soin de sa psyché. Hors de question. Comme prévu, peu d'attente, personne aux alentours autre que le personnel.
Juste lui et elle.
La porte alors grince, et la blouse blanche apparaît dans l'ouverture. Il entre, s'installe, jambes croisées et doigts liés.
Vous êtes très en beauté, comme toujours, Miss Bradwyr.
Sujet: Re: and ignite ✥ ft guenièvre Jeu 7 Mai - 17:43
// And ignite it went from a spark to an open flame.Une longue journée, toujours, les journées s'étirent sans que l'infirmière ne s'en rende compte. Elle travaille sans arrêt, sans sourciller, toujours prête à servir ces patients qui viennent le corps et l'âme blessé. Ces corps, Guenièvre, il ne lui suffit que d'une caresse pour les guérir. Mais l'âme, ça, elle ne peut rien y faire. Et pourtant, nombreux sont ceux qui viennent se faire réconforter par l'infirmière pleine de douceur. C'est que tendre et silencieuse, elle écoute sans jamais révéler le moindre détail. Elle est muette même dans les écrits quand il s'agit des secrets qu'on lui confie, là, au creux de ses bras.
Et après une énième journée à s'occuper de ses très chers patients, Guenièvre profite. Elle profite d'un instant de calme, de cette inertie où elle peut savourer un thé, plongée dans son siège, à la lueur des faibles rayons de soleil passant la fenêtre. Le corps s'étend, savoure, les escarpins glissent des pieds, balancent dans le vide quand un sourire satisfait étire les lèvres carmin. Mais le repos, déjà, s'évapore. Déjà on la réclame et à l'entente de ce nom, elle sait que ce n'est pas le corps qu'elle doit soigner mais l'âme qu'elle doit réchauffer. Pauvre Rayane, pauvre rescapé d'une douleur devenue fantôme. Chaque fois, l'infirmière observe ce dos, ces balafres immenses qui le font souffrir. Mais chaque fois, elle ne peut que lui offrir son épaule et sa tendresse.
Alors Guenièvre se lève, reprend vie, vite, les escarpins reviennent épouser les pieds, la silhouette se dresse et les claquements jusqu'à la porte se font pressants alors qu'elle vient lui ouvrir. Un fin sourire, elle laisse entrer l'étudiant qui ne connaît que trop bien le chemin jusqu'aux lits de l'infirmerie. Et avant même qu'elle ne referme la porte, déjà, un compliment vole. Toujours, l'infirmière les prends à la rigolade, toujours, tout comme avec Matisse, elle secoue la tête, un fin sourire aux lèvres. Ils la taquinent tous, s'amusent des sourires et des légères rougeurs que ces compliments malicieux leur offrent. Pour elle, ce n'est qu'un jeu que les élèves entreprennent, pour jouer avec cette infirmière si jeune, presque aussi jeune qu'eux. Mais jamais elle ne les prend au sérieux et toujours elle n'y répond que d'un léger haussement réprobateur de la tête, un sourire amusé aux lèvres.
La jeune femme remplit un verre d'eau, s'approche du lit pour s'y asseoir aux côtés de Rayane et lui donner le verre. Une main se glisse entre les omoplates, une main douce qui caresse doucement, pleine de réconfort, ce dos qui souffre. Le mot s'écrit vite sur le carnet, elle le pose sur les genoux à ses côtés, laisse Rayane lire ses mots, comme d'habitude.
"On m'a dit que tu venais pour tes cicatrices.. Encore douloureux du coup ?"
Elle s'inquiète, miss Bradwyr. Elle s'inquiète et ne cesse de le montrer dans les regards, dans les gestes délicats. La main glisse dans les cheveux, les caresse doucement, comme elle le fait avec de nombreux élèves, pour leur offrir cette tendresse qu'ils n'ont pas toujours. Elle observe Rayane, son visage si pâle, les yeux cernés... Depuis quand n'a-t-il pas eu une vraie nuit de sommeil ? Les mots s'ajoutent encore, le regard se fait inquiet, encore.
"Rayane, tu es très pâle. Tu as supporté la douleur combien de temps avant de venir ? Et à quand remontes ta dernière vraie nuit de sommeil..? Je vais essayer d'un peu soulager ton dos mais tu sais que je n'y peux pas grand chose, il faut aussi que tu te reposes pour ne pas réveiller la douleur trop vite."
La main, maternelle et sotte, de l'infirmière trop naïve vient caresser la joue. Elle laisse ses gestes apaiser, elle laisse la douceur faire une partie du travail avant d'indiquer à l'étudiant de retirer sa chemise pour qu'elle puisse encore faire face à ce dos marbré, ce dos qu'elle aimerait tant pouvoir guérir d'une simple caresse comme tant de blessures. Pourtant, elle ne peut rien changer. Juste endormir la douleur, un court instant, juste enlacer ce corps trop plein de maux et écouter s'il laisse une seule confidence échapper à ses lèvres. hrp :@Rayane Al-Azem jtm j'espère que ça te va hh
Accueil 
Calendrier 
Dernières images 
FAQ 
Rechercher 
Membres 
Groupes 
S'enregistrer 
Connexion 
Sujet: and ignite ✥ ft guenièvre 
