« Tu peux te reposer aujourd’hui Astéra, ta mission est annulée. » Non. C’était impossible. Elle travaillait sur cette mission depuis quelques semaines déjà, jusqu’à repousser certaines limites que son corps lui obliger. Et voilà qu’on annulait sans raison apparente, ni même excuse ce pourquoi Astéra s’était tué à la tâche ? Glissant ses doigts le long de son visage elle fit tomber au sol le masque de corbeau qui lui avait été attribué lorsqu’elle avait rejoint le rang des chiens du gouvernement. Ses cheveux immaculés tombant sur ses épaules, elle leva les yeux vers la fenêtre pour y voir le reste des étudiants vaguant dans les couloirs en bas, ou en profitant d’un moment de répit dans les jardins. Et voilà qu’elle allait devoir rester ici quelques temps en attendant sagement qu’on ait besoin de ses services. Hors de question.

Prenant son masque, elle songea un instant à ses collègues, elle aurait dû être la seule à partir aujourd’hui, mais pourtant elle avait cru entendre des échos venant d’Elyas et d’un futur départ. Assise sur son lit, son masque entre les doigts, Astéra ouvrit les yeux et se dirigea d’un pas rapide et décidé vers la chambre de son ami.

Astéra arriva devant sa porte, prit le temps de frapper à deux reprises avant d’entrer sans attendre de réponse. Et en réalité, cette dernière se trouvait tout simplement devant elle. Une valise ouverte. Des affaires à l’intérieur. Leur tenue habituel, et ce masque de chien. Il était là, face à elle et à ses affaires. Astéra lui jeta son masque au visage avant de reprendre énervée. « Tu as osé? Toi Elyas ? » Elle plissa doucement les yeux en jetant un œil à sa valise. « Tu as une mission ? La mienne je crois. » Secouant la tête la jeune femme enchaîna les cents pas dans sa chambre. « Tu t’ennuie assez ici pour vouloir partir en mission ? Et sans même prendre le temps de dire à tes camarades, tes amis, que tu as fais annulé ma mission pour pouvoir la prendre ? »

La jeune femme s’arrêta un instant. Pourquoi aurait-il fait ça ? Pour quelles raisons lui aurait-il subtiliser une mission ? Eux qui détestent tant faire ce travail. Eux qui détestent tant être réduit à ce poste de chien du gouvernement. Eux qui sont si similaire pourtant. « Dis moi au moins que c’est faux. Que tu étais juste plus qualifié. Qu’ils me jugeaient trop faible, que ton alice aurait été plus utile. Trouve une bonne excuse s’il te plaît. » Parce qu’elle a besoin d’entendre qu’il est de son côté, qu’ils ont toujours été l’un avec l’autre et non contre. Parce qu’elle a profondément besoin d’avoir de nouvelles raisons de détester le gouvernement.

Pourquoi fallait-il qu’il soit comme ça avec elle ? Qu’avait-elle bien pu faire pour mériter un tel acharnement ? La journée ne pouvait pas être plus mauvaise à ce moment là. « Tu sais qu’elle se porte très bien, ma fierté. » Et pourtant la vérité se trouvait à des kilomètres de son mensonge. Il ne pouvait y avoir de pire mensonge que celui-ci, il avait justement piquer à vif une fierté déjà mise à mal depuis quelques temps, et sans la moindre rancœur. « Leur lécher le derrière ne t’apportera rien, tu te ment à toi même Elyas. »

Il fallait qu’elle le lui dise. Qu’elle lui ouvre les yeux là ou il l’avait blessé à vif. « Tu penses que ça changera quoique ce soit que tu sois le premier ? Tu penses que ça changera quoi au final ? Revoir ta famille ? Voyons un grand garçon comme toi doit savoir qu’il n’en sera rien. » Parce que c’était le cas. Aucun d’eux ne reverrait jamais personne parce qu’il n’y avait plus personne. Ils avaient tous fuis, tous leurs avaient tournés le dos une fois les portes de l’académie franchie. Et s’il pensait les revoir ne serais-ce qu’une fraction de seconde en obéissant sagement, c’est qu’il était tomber dans leur piège sans cherchait à se débattre.

« Tu es en compétition avec toi même Elyas. » Ca ne lui avait jamais traversé l’esprit, parce que sa place était correcte. Astéra n’aspirait pas à mieux car les sacrifices pour y arriver lui aurait fait trop mal. Et même si une bonne place pouvait être forcément bénéfique à Ariel, il était hors de question de leur donner satisfaction. « Tu te démènes beaucoup trop pour des personnes qui se jouent de toi. »

Elle n’en démordait pas, il ne pourrait sortir d’ici. « Même si je le voulais tu ne pourrais sortir d’ici. Puisque tu as volontairement pris ma mission, auquel je tenais. » Elle souffla un instant alors que les lumières aux dessus d’eux clignotent anormalement. « Il est déconseillé de toucher du métal. »

Pourquoi fallait-il qu’il soit comme ça avec elle ? Qu’avait-elle bien pu faire pour mériter un tel acharnement ? La journée ne pouvait pas être plus mauvaise à ce moment là. « Tu sais qu’elle se porte très bien, ma fierté. » Et pourtant la vérité se trouvait à des kilomètres de son mensonge. Il ne pouvait y avoir de pire mensonge que celui-ci, il avait justement piquer à vif une fierté déjà mise à mal depuis quelques temps, et sans la moindre rancœur. « Leur lécher le derrière ne t’apportera rien, tu te ment à toi même Elyas. »

Il fallait qu’elle le lui dise. Qu’elle lui ouvre les yeux là ou il l’avait blessé à vif. « Tu penses que ça changera quoique ce soit que tu sois le premier ? Tu penses que ça changera quoi au final ? Revoir ta famille ? Voyons un grand garçon comme toi doit savoir qu’il n’en sera rien. » Parce que c’était le cas. Aucun d’eux ne reverrait jamais personne parce qu’il n’y avait plus personne. Ils avaient tous fuis, tous leurs avaient tournés le dos une fois les portes de l’académie franchie. Et s’il pensait les revoir ne serais-ce qu’une fraction de seconde en obéissant sagement, c’est qu’il était tomber dans leur piège sans cherchait à se débattre.

« Tu es en compétition avec toi même Elyas. » Ca ne lui avait jamais traversé l’esprit, parce que sa place était correcte. Astéra n’aspirait pas à mieux car les sacrifices pour y arriver lui aurait fait trop mal. Et même si une bonne place pouvait être forcément bénéfique à Ariel, il était hors de question de leur donner satisfaction. « Tu te démènes beaucoup trop pour des personnes qui se jouent de toi. »

Elle n’en démordait pas, il ne pourrait sortir d’ici. « Même si je le voulais tu ne pourrais sortir d’ici. Puisque tu as volontairement pris ma mission, auquel je tenais. » Elle souffla un instant alors que les lumières aux dessus d’eux clignotent anormalement. « Il est déconseillé de toucher du métal. »

« Ils t’utilisent et tu le sais très bien. Ne viens pas me faire la moral de celui qui veut toujours être premier. Tu aimes autant que moi ces missions, et là tout d’un coup tu me prends celle-ci ? Sérieusement Elyas ? » Ses yeux plissés elle n’avait aucunement envie qu’il franchisse le pas de cette porte. Et même si la chaleur émanant du corps de son ami ne disait rien de bon il était hors de question qu’elle baisse la tête. Après tout elle ne prenait qu’exemple sur le modèle même de l’exemplarité au sein de l’académie.

Il était déconseillé de toucher quoique ce soit de métallique dans la pièce et les étincelles sur le dessus des ampoules en morceaux le faisait clairement comprendre. Et pourtant elle grimaça un instant, ses vieilles douleurs reprenant le dessus sur cet alice qui semblait être plus fatiguant aujourd’hui. « Ma médiocrité ? J’ai simplement compris leur petit jeu Elyas. Ouvre tes yeux. Tu crois faire quoi de plus que nous autre ? Si ce n’est lécher leurs derrière dans le sens des poils ? Sincèrement. » Astéra le savait mieux que quiconque, elle qui n’avait pas hésité une seconde à lui subtiliser une mission lorsqu’il était au plus bas. Elle voulait qu’il le dise. Qu’il le fasse comprendre. Il lui avait subtilisé une mission. Ce n’était pas les agents en manteau noir au dessus de leurs têtes qui en avaient décidés ainsi.

L’air étouffant autour d’eux commençait à s’amplifier au fur et à mesure que la discussion s’éternisait entre les deux dangereux et pourtant Astéra ne bougea pas de devant cette grande et épaisse porte. « Hors de question que tu y ailles seul. »

« Bon, je crois que tu n’as pas compris. » Ils s’appréciaient en silence et les voilà à deux doigts de franchir la limite interdite, prêt à brûler tout sur leurs passages, et leurs amis avec. «  Tu peux rajouter la stupidité, ou la naïveté à ton étoile. » Il y croyait dur comme fer, à ses mensonges, à ses paroles ditent pour faire plaisir, pour le garder près d’eux, pour qu’il obéisse dans broncher. Qu’il puisse peut-être ramener à lui d’autres élèves de la classe dangereuse à être plus docile, mais il n’en était rien. Pas avec elle. Et elle n’était pas seule à penser de cette manière. « Si personne n’as jamais osé rien te dire à cause de ça. » La jeune femme avait montré du bout des doigts cette fumée étouffante. « Je n’ai pas peur. » Ils étaient sur un pied d’égalité, s’il pouvait faire fondre la moindre de ses cellules il en était de même pour elle. « Revoir des personnes qui nous on oublié ? Depuis tout ce temps, sans nouvelle ? Ils ont grandit sans nous, alors qu'on grandissait ensemble. Tu sais quoi. J’en ai rien à foutre de cette mission. On est là à faire des missions de merde, on nous envoie faire ce qu'eux ne veulent pas faire, personne a envie de faire ça. Je voulais... »

La jeune femme reprend sa respiration, des étincelles pleins les yeux. « Je voulais pas que tu y ailles. Que tu restes au calme ici. Que tu bouges pas, que tu te reposes. Parce qu’on nous envoie en guerre, mais ce n’est pas la notre. Je l’ai déjà fait. Te laisser au calme ici pendant que je me fais volontairement casser les bras pour ton bien. Tu crois que ça fonctionne comment ici ? Ouvre les yeux putain » Peut-être qu’il allait finir par l’étouffer avec toute cette chaleur lourde autour d’eux. Mais si tel était le cas, il n’en ressortirait pas intact. Personne.