{fb} bagarre {{ astéra✚felix

chanel n°5 Messages : 285 Classe : E

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twelve ?
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les cartables au creux des racines bientôt la forêt aura dévoré les devoirs et l'on enterrera les décimales et les parallélépipèdes dans l'humus.
louveteaux intrépides les garçons ont marché sur les pas de felix comme on suivrait un chef de meute, avancés en équilibre sur les troncs couchés avant de sauter à deux pieds dans les flaques tout à l'identique
bravent les taillis malgré les épines
jusqu'à leur royaume.

craquent les planches sous les pieds ricochent les rires au cœur des bois
ça sent la pluie et le sucre.

après les cours les mômes se sont retranchés dans leur cachette préférée :
du haut de la cabane dans leur arbre perché
les garnements ont le temps de voir les intrus arriver de loin.

ici, c'est secret, on a pas le droit d'en parler. pour avoir le droit de venir il faut prouver qu'on mérite d'escalader et si l'on révèle l'emplacement on est chassé sans concession
tout là-haut c'est pour les courageux et pas pour les poltrons
ni pour les fillettes.

(comme toi)

du bruit !
celui des brindilles sous les pieds d'une audacieuse felix est sûr d'avoir entendu approcher
souffle aux compères de se taire et tend l'oreille
pour écouter
pour t'écouter
toi qui ose t'aventurer jusqu'à eux (jusqu'ici tu viens le chercher).

d'une fenêtre de la frêle cabane émerge une tête
puis deux puis trois à ses cotés (celles des acolytes)
et felix le regard courroucé une seconde esquisse une risette narquoise en te voyant là
tellement à portée.

— as-té-ra
haha
tu t'es perdue ? tu fais pas des tresses à ariel pour une fois ?

ricanements dans les feuillages
et les turbulents disparaissent du champs de vision
le temps pour felix de quitter seul le perchoir en se laissant tomber de la corde menant au palais
froisse les feuilles sous les bottines tandis qu'il se tient debout devant toi. d'habitude
c'est lui qui te cherche pour réclamer des étincelles
tu es venues jusqu'ici histoire d'être sûre qu'on n'assiste pas à l'incendie ?

— tu devrais pas le laisser trop longtemps sans surveillance tu sais.
enfin
t'as bien fait de pas l'emmener avec toi faudrait pas qu'il tâche sa jupe.

il y a trop de rosée dans les sous-bois pour faire partir la moindre flamme
mais c'est un temps qui sent l'orage.

Invité

TIENT TIENT TIENT, C LA BAGARRE

Les cours étaient finis pour la journée, leurs sacs à dos encrés sur le hanche et voilà partie la petite troupe pour une exploration prolongée des marécages. Astéra et ses amies étaient du genre inséparable et ne manquait pour rien au monde l’occasion de filer entre les doigts des professeurs ou du corps enseignants pour voyager dans les droits reculés de l’académie.

Elles riaient aux éclats, en profitaient pour se raconter des histoires qui font frissonner leur léger duvet, les derniers ragots, les histoires d’amour qui se terminent rarement bien dans la cour de récréation. Tête de meneuse Astéra se posta en tête de ligne et guida le cortège jusqu’à ce que la jeune demoiselle tende l’oreille et fit signe à ses coéquipières de sorties d’être plus silencieuse. Mais il était trop tard, les branches craquantes sous leur pieds, ils avaient étaient plus rapide qu’elles toutes réunies.

Levant les yeux en l’air la jeune femme soupira d’avance en observant un visage dès plus familier, celui de Félix. Alors que ses amies se reculent de quelques pas, elles savaient pertinemment que rien cette fois-ci ne pourrait les empêcher de régler leurs comptes dans le plus grand calme. « Fé-lix. Tu cherches à renouer avec tes ancêtres aux creux des arbres ? Ou sont tes petits copains ? »

Plissant les yeux la jeune femme fait un pas avant en direction de Félix. Il était hors de question qu’il manque de respect une fois de plus à Ariel et elle-même sans être punis. « T’es jaloux parce que t’as pas d’mère ? Tu veux pas faire comme d’habitude et aller manger tes croquettes ailleurs ? »> La demoiselle attacha ses cheveux en un vulgaire chignon avant de jeter un œil aux sous-fifres de Felix, cacher un peu partout dans leurs pseudo cachette.

félix
&
astéra

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piqué à l'égo les lèvres ourlées d'un rictus odieux à n'importe qui tu aurais dit ces mots felix aurait rit car ils sont si bien choisis mais
lorsqu'il est question de lui il n'a pas toujours d'humour. entend ricaner au cœur des branches au dessus de sa tête et lève les yeux une seconde pour fusiller les copains du regard
souffle le moindre sourire
avant de revenir à toi astéra
qui fait monter monter monter la tension dans les circuits déjà trop électriques de felix.

— ils sont dans les arbres aussi, ici on renoue avec les ancêtres entre mecs c'est pas un endroit pour les filles tu vois.

tu te moques parce que felix c'est un patronyme de chat
astéra la drôle de fille astéra c'est même pas un vrai prénom d'abord
felix au moins il a un jour de fête dans le calendrier, lui
il a une mère qui l'a aimé de travers mais qui l'a aimé quelques années de plus, lui.

— et puis ça sert à quoi d'avoir une mère si elle te garde même pas assez longtemps pour pouvoir se rappeler de toi ??

de la riposte au venin, épaules tendues et bras ballants de chaque coté du corps les poings se serrent
une seconde. avant de couper court à la furie qui gronde il se crée comme une geôle autour des côtes en y croisant les bras, toise astéra la petite reine des turbulentes toute sa cour sur les talons. on ne sait jamais ce qu'il peut arriver lorsqu'on t'embête un peu trop et malgré que felix repousse l'incertain à tout prix avec toi
il est toujours curieux de jusqu'où on peut s'avancer.

— on était là avant c'est à vous d'aller ailleurs ! et puis t'façon
jouer dans les bois c'est un truc d'enfant
sauf qu'attend-

siffle le souffle de serpent, dédaigneux le garnement

t'as vu ta face avec tous tes cheveux blancs ? t'en as encore plus que le mois dernier - berk.

tire la langue pour aller avec la réplique, et puis felix se remet à rire
recule d'un pas pour lever la tête en direction du dessus là où se trouve la cabane dont les garçons camarades n'ont pas osé descendre encore
c'était prévu au creux des murmures. sourire complice, l'œillade entendue
à l'attention de tous les autres turbulents.

— je suis pas sûr que les petits vieux soient acceptés à l'académie ?

aussitôt dit
aussitôt fait
il y a du grabuge là-haut et les planches craquent sous le remue-ménage des défenses qui s'opèrent
tandis que felix aussi s'équipe
se baisse pour ramasser une pomme de pin qu'il serre dans le creux de la main. les sales mômes ont rarement la patience pour la civilité
il est temps de se martyriser un peu
coup
de
feu

— ASTERA
ON VISE TOUS ASTERA !

et c'est la pluie de projectiles piochés dans la forêt
écorces châtaignes pommes de pin et fruits de chêne
pour repousser les assaillants à grande fusillade et rires d'enfants
c'est la guerre.

Invité

TIENT TIENT TIENT, C LA BAGARRE

Ils s’aimaient autant qu’ils se détestaient. Ce sentiment puissant de vouloir le voir manger les feuilles mortes au sol, ce sentiment puissant de vouloir l’avoir à ses côtés. Si fort. Astéra sourit de plus belle, penchant la tête légèrement en avant. Il avait marqué un point après qu’elle l’ait enchaîné sans broncher. Se mordant l’intérieur de la joue Astéra soupira longuement avant de craquer ses doigts. Ses petites copines en arrière plan ne quittant pas des yeux ses coéquipiers silencieux entre les branches d’arbres. « J’ai même pas envie d’être avec ta bande Félix tu sais. » Ou peut-être que si. Un petit peu. En silence.

« Pas besoin d’avoir de mère quand tu peux le devenir toi même ! » Elle avait reprit ce rôle presque normalement. Comme si l’idée qu’elle se faisait d’une mère, l’idée de la mère qu’elle aurait rêvée d’avoir c’était dessiné dans ses tripes sans qu’elle ne puisse rien y faire. Un automatisme. « Les bois sont assez grands pour accueillir tout le monde je crois. » Non. Pas eux. Mensonge. S’ils pouvaient dégarnir des lieux et les laisser faire leurs activités de jeunes filles, ça arrangerait bien tous le monde.

« Soit pas jaloux Félix, je ressemble pas à monsieur tout le monde moi ! » C’était un point sensible pour elle, Astéra qui aurait tant voulu garder sa longue chevelure ébène. Celle qui semblait avoir plongé sa tête dans la neige avait claquer sa langue contre sa palais. « On accepte bien des chatons sans parents, pourquoi pas des petits vieux après tout ? Peut-être que ta mère a les même cheveux que moi maintenant. Mais ça, tu ne peux pas le savoir …. » Haussant les épaules la jeune femme avait était rejoint par ses coéquipières sentant que quelque chose ne tourner pas rond.

Elle l’observe ramasser une pomme de pin et alors qu’elle l’entends hurler son prénom à deux reprises elle met ses bras devant son visage, et à travers ceux là jette un regard électrique à Félix qui venait tout juste de signer son arrêt de mort. Leurs rires raisonnaient dans sa tête et sans qu’elle n’ait rien eu à dire ses amies c’était elles-même équiper de tout ce qui pouvait servir de projectile au sol pour leur balancer. Une pomme de pin sur le dessus du crâne et la voilà énervée. Assez pour que de petites étincelles de dessinent doucement entre ses doigts. Astéra se met à genoux, prend une châtaigne entre ses mains et sans même le vouloir l’électrise avant de la lancer en direction de Félix. « CHAT ! A MORT LE MINOU ! »

félix
&
astéra

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ça ce n'est pas
marrant
ça
fait
v r a i m e n t
mal.
et ce n'est pas la faute de la bogue épineuse c'est autre chose lorsqu'au cœur de la nuée de projectile l'une des châtaignes heurte la tempe
ça ne fait pas que piquer.
décharge dans le crâne
laisse un goût acide sur le palais
tandis que felix s'était penché pour ramasser une poignée de terre
tombe sur les genoux dans le sol meuble de la forêt il se rattrape sur les mains en porte aussitôt une où ça a touché
scande
des sales mots pour son âge.

— pu-TAIN ça fait MAL !

serre fort la mâchoire et
ça cesse de bombarder le groupe de fille du haut de la forteresse perchée dans les arbres on s'est arrêté pour jeter des œillades inquiètes en contre-bas
inhabituel de voir le roi des odieux dans cet état
ça ne rigole plus.

astéra il savait que tu ne l'aimais point mais de là à être aussi fourbe sûrement pas
quelqu'un d'autre passe encore mais toi
toi il croyait qu'il y avait un accord tacite entre vous comme un condordat de maladroits à qui il manque les mots. si on se repousse c'est qu'on ne sait pas encore serrer la main de l'autre mais là
là tu bouscules vraiment fort. les vannes sur les mamans passent encore de toute manière la sienne à felix a des allures imaginaires, enfin
non t'as pas le droit de dire qu'elle pourrait avoir les mêmes cheveux que toi ça il ne veut pas ça le rendrait dingue
et t'as pas le droit non plus de frapper comme ça
sournoise astéra
fair-play jusque là
déloyale désormais.

regard rancœur levé vers toi, la cage aux oiseaux sous les mailles du manteau gonfle - le poitrail affolé - il a le souffle court felix, commence à renvoyer une aura de danger qui donne envie de prendre ses jambes à son cou
tu ferais bien
tu ferais mieux de courir astéra
ça ne se joue plus entre les filles et eux tous là
c'est entre lui et toi.
colère puérile, il est de ces enfants qui hurlent les furreurs en multiplié.

— t'es MORTE J'VAIS T'TUER ASTERA

c'est faux il n'irait jamais jusque là
mais se redresser d'un bond pour s'élancer vers toi ça il peut faire, se jeter à la gorge en poussant fort les épaules ça il sait faire
les mômes furieux basculent à deux ça s'écrase avec violence
volent les feuilles mortes à l'impact
la chute amortie par le tapis bienveillant de la forêt qui se change en votre arène
et felix surplombe furibond, tire les cheveux d'une main tandis qu'il t'inhume
couvre astéra aux mèches de neige de tout ce qui tâche
terre feuille bois mousse
oh ça ne sera pas joli à voir - vite débats-toi.

Invité

TIENT TIENT TIENT, C LA BAGARRE

Elle avait visé juste malgré les douleurs causées par la multitudes de pomme de pins, châtaigne, et autres projectiles qui fusaient en sa direction et celles de ses camarades. Une véritable guerre des boutons étaient déclarés dans les marécages. Certains glissants sur les feuilles mortes et humides de la forêt, d’autres recroquevillés sur eux-même en attendant douloureusement que la tempête soit passée. Et pourtant il n’en était rien. Alors qu’Astéra avait réussi à toucher en visant le haut de son crâne, Félix tombe à genoux. Un court moment la forêt s’arrête de respirer le voyant à terre. Soldat touché par le capitaine en force. Des rires se glissent entres les arbres, des murmures d’inquiétudes les couvrent facilement avant qu’il ne reprenne du poils de la bête et qu’il surgisse dans un excès de rage contre la fautive.

Peut-être allait-elle mettre tout ceci sur son incapacité à gérer son alice. Et pourtant, l’académie entière connaît cet alice, sait ce qu’une bonne maîtrise lui a coûté. Ses cheveux en témoigne à sa place. Félix charge en la direction d’Astéra, et là où tout les signaux lui indiquaient de fuir, elle reste de marbre. Un fin sourire sur ses lèvres. Le roi odieux avait été touché en plein cœur par la reine de pique. Pourtant elle tombe sur le dos avec un Félix plus déterminé que jamais à califourchon sur elle. La jeune femme lâche un léger râle de douleur avant d’essayer de se protéger le visage. « Arrache les tous si tu veux. Ils ne sont pas beaux de toute façon ! » Après tout elle ne les avait jamais aimé ces cheveux si blanc, si loin de leur nature ébène. Si loin de ceux que sa mère lui avait donné en seul héritage.

Astéra aurait pu le figer pendant quelques instants, user des petites étincelles qui s’excitent au bout de ses doigts. Mais ses yeux croisent le regard à l’arrière goût amer de Félix et ses mains s’agitent d’elles-même sans que la jeune fille ne puisse rien contrôler. Des griffures. Astéra mord ses avants bras. Elle tire cette tignasse qu’elle ne saurait jalouser. Et alors qu’ils s’infligent tout ceci, la jeune fille balance sa main jusqu’à attendre la joue de Félix qui bascule et se retrouve à côté d’elle à même le sol. Rapidement elle grimpe au dessus de lui et tient ses deux poignets, sa tête au dessus de la sienne. « Arrête d’embêter Ariel ! »

félix
&
astéra

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chanel n°5 Messages : 285 Classe : E

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pas le temps d'être attentif trop occupé à canaliser les mains enragées qui cherchent à ciseler le visage c'est dangereux les ongles surtout ceux des filles ils font plus mal que les autres et
il a des estafilades sur la joue qui se dessinent, bientôt bariolé par les échauffourées ça se fait la guerre plus fort toujours plus fort
ça griffe
et ça mord
jusqu'à ce que le dur de la paume heurte sourdement la pommette le coup résonne dans tout le crâne
inverse les pôles - il peine à distinguer la terre du ciel une seconde, felix
et les omoplates s'enfoncent dans l'humus tandis que tu
surplombes entraves et ordonnes
astéra
tu gagnes une fois.

et ce n'est même pas pour felix que tu livres des batailles.
ça c'est embêtant.

les poumons inondés d'adrénaline et de colère accélère encore le souffle tandis qu'on oppresse la cage d'os
ariel ariel ariel il n'y en a que pour lui c'est toujours ce prénom dans ta bouche pour dire de jolies choses et même quand il n'est pas là felix a l'impression qu'il est à coté de toi
que vous êtes à coté inséparables il est obligé de te convaincre que c'est un naze que ça vaut rien
ça vaut que dalle ce que vous avez même contre tout l'or du monde en échange
felix n'aura jamais
ça
il n'y a jamais personne à coté de lui c'est toujours à le suivre ou à le fuir enfin-
il y a toi un peu des fois qui avance les pas au diapason même si c'est pour filer des coups de coude et même si on s'amuse à se faire trébucher
on marche quand même un peu ensemble astéra c'est ce qu'il croyait
et toi tu fais vraiment mal avec ton alice et tu parles encore d'ariel oh-
oh qu'il meurt de jalousie
felix.

et c'est pour ça
qu'il n'écoute pas
qu'il calcine l'ordre à coup de furie
ton visage juste au dessus du sien et pourtant il hurle comme s'il était trop loin
de la rage qui perle au coin des yeux.

— j'ai PAS ENVIE
si j'ai pas envie j'arrête PAS !

de la sale menace
et il dégage un des poignets de l'emprise
tellement fort tellement vite qu'en voulant chasser ton regard de sur lui le geste se change en coup pour de vrai
heurte le nez à poing fermé
la fraction de seconde fracassante ça résonne dans la forêt
il se fige à celle d'après parce qu'il en revient pas d'avoir frappé une fille pour de bon
de t'avoir frappé toi comme ça
il voulait pas
une
deux
trois gouttes vermeil qui s'écrasent sur le front
il ouvre grand les yeux et le temps s'arrête.