ataraxie des jours maudits
ceux où tout se gorge de gris - on trouve le monde terne tout à coup et ça rend même la léthargique furieuse de ne pas pouvoir se l'expliquer
pourquoi on est comme ça
il y a
ces jours où Colline cesse de s'aimer
et d'aimer autour de lui.
parfois il est traversé d'euphorie folle et pourrait construire des idoles à tous les êtres qu'il croise
et puis il y a ces moments où la mer se retire et c'est insipide - insipide et mortifère ce qui se tapit sous les océans
de Colline.
la faute aux synapses dysfonctionnelles
il y a de la chimie malsaine qui s'opère sous le crâne dans le cortex et c'est un peu comme le surnaturel des alices qui dérapent
dans ces moments là on n'aperçoit plus le soleil
il se terre dans les ombres de la chambre et ne se nourrit que de rayons à led. en tailleur dans un fauteuil à son bureau et l'on s'évade on s'évade
les traits tirés rétro éclairés et le corps étreint des couvertures - des onguents de lessive car il a comme l'urgence de s'entourer d'impeccable pour tenir tête au chaos. il passe ces heures creuses devant les écrans à s'abreuver d'émotions de long-métrage
(quand il n'y a pas assez de minutes dans une journée
il en rajoute)
il le faut car sinon ce serait dans le noir complet
ou bien dehors à rendre fous tous les Hommes.
(désolé
désolé Abel
Colline manque à l'appel)
mais tu sais bien que
toi
toi tu passes quand tu veux tu le sais ça pas vrai ?
car les up and down on connait (par cœur)
des dualités il en existe chez chacun de vous
pour toi c'est l'alice et pour lui c'est l'esprit (qui ont des tendances borderline).
alors - alors ? dans quel camp joues-tu aujourd'hui
Abel ?
c'est soufflé depuis sous les guirlandes qui entourent tout le pupitre auquel il est assis, tandis qu'il a fait tourner le fauteuil en entendant entrer sans manières - aujourd'hui c'est elle
qui a allumé la lumière. et colline pousse un soupir, défait son casque des cheveux teinte végétale en bataille pour l'abandonner sur le bureau, le geste vaguement désabusé.
j'ai l'air de dormir ?
les cernes disent
laisse-moi pioncer
les yeux implorent
c'est bien toi c'est bien toi ? reste, alors.
ça sent le pop-corn encore chaud fondu de caramel ça tombe bien
il exècre le sel dans ces moments-là.
avec Abel il n'y a que des effusions douces qui surgissent du cœur - c'est particulier ça ce n'est vraiment pas tout le monde. car il sait qu'on pense la préciosité gravée dans le marbre, comme si tout était immuable, et pourtant
ce sont des statues pleines de sanglots - Abel prince ou princesse. à déambuler comme dans des musées les gens s'attardent à peine mais quelle bêtise - même sans les yeux rien qu'en tendant l'oreille
ça se ressent ces chagrins là tant ça gronde (comme des infra basses).
t'as vu la tronche que tu tires -
je suis pas sûr qu'un film d'horreur ce soit le choix le plus judicieux. valait peut-être mieux que tu ramènes un film d'auteur chiant à mourir histoire de rattraper les heures de sommeil qui te manquent.
il en manque aussi.
alors Colline n'a pas l'air fâché - lui qui a du sang plein de colère pulsé par le cœur dans ces phases là, c'est anémié lorsqu'elle lui rend visite.
et il referme l'ordinateur - pour transporter ailleurs - une impulsion du talon au sol, la chaise de bureau roule jusqu'au centre de la chambre à mi-chemin, et puis on se lève pour rejoindre sur le matelas. déposer la machine devant vous.
vas-y je te laisse faire tu connais à force.
une poignée de pop-corn pour conclure
on n'est pas obligé d'en parler si tu n'as pas envie Abel
tu ne pleures pas et Colline veut que ça reste comme ça
toi, tu ne mérites que des bras ouverts.
ceux où tout se gorge de gris - on trouve le monde terne tout à coup et ça rend même la léthargique furieuse de ne pas pouvoir se l'expliquer
pourquoi on est comme ça
il y a
ces jours où Colline cesse de s'aimer
et d'aimer autour de lui.
parfois il est traversé d'euphorie folle et pourrait construire des idoles à tous les êtres qu'il croise
et puis il y a ces moments où la mer se retire et c'est insipide - insipide et mortifère ce qui se tapit sous les océans
de Colline.
la faute aux synapses dysfonctionnelles
il y a de la chimie malsaine qui s'opère sous le crâne dans le cortex et c'est un peu comme le surnaturel des alices qui dérapent
dans ces moments là on n'aperçoit plus le soleil
il se terre dans les ombres de la chambre et ne se nourrit que de rayons à led. en tailleur dans un fauteuil à son bureau et l'on s'évade on s'évade
les traits tirés rétro éclairés et le corps étreint des couvertures - des onguents de lessive car il a comme l'urgence de s'entourer d'impeccable pour tenir tête au chaos. il passe ces heures creuses devant les écrans à s'abreuver d'émotions de long-métrage
(quand il n'y a pas assez de minutes dans une journée
il en rajoute)
il le faut car sinon ce serait dans le noir complet
ou bien dehors à rendre fous tous les Hommes.
(désolé
désolé Abel
Colline manque à l'appel)
mais tu sais bien que
toi
toi tu passes quand tu veux tu le sais ça pas vrai ?
car les up and down on connait (par cœur)
des dualités il en existe chez chacun de vous
pour toi c'est l'alice et pour lui c'est l'esprit (qui ont des tendances borderline).
alors - alors ? dans quel camp joues-tu aujourd'hui
Abel ?
c'est soufflé depuis sous les guirlandes qui entourent tout le pupitre auquel il est assis, tandis qu'il a fait tourner le fauteuil en entendant entrer sans manières - aujourd'hui c'est elle
qui a allumé la lumière. et colline pousse un soupir, défait son casque des cheveux teinte végétale en bataille pour l'abandonner sur le bureau, le geste vaguement désabusé.
j'ai l'air de dormir ?
les cernes disent
laisse-moi pioncer
les yeux implorent
c'est bien toi c'est bien toi ? reste, alors.
ça sent le pop-corn encore chaud fondu de caramel ça tombe bien
il exècre le sel dans ces moments-là.
avec Abel il n'y a que des effusions douces qui surgissent du cœur - c'est particulier ça ce n'est vraiment pas tout le monde. car il sait qu'on pense la préciosité gravée dans le marbre, comme si tout était immuable, et pourtant
ce sont des statues pleines de sanglots - Abel prince ou princesse. à déambuler comme dans des musées les gens s'attardent à peine mais quelle bêtise - même sans les yeux rien qu'en tendant l'oreille
ça se ressent ces chagrins là tant ça gronde (comme des infra basses).
t'as vu la tronche que tu tires -
je suis pas sûr qu'un film d'horreur ce soit le choix le plus judicieux. valait peut-être mieux que tu ramènes un film d'auteur chiant à mourir histoire de rattraper les heures de sommeil qui te manquent.
il en manque aussi.
alors Colline n'a pas l'air fâché - lui qui a du sang plein de colère pulsé par le cœur dans ces phases là, c'est anémié lorsqu'elle lui rend visite.
et il referme l'ordinateur - pour transporter ailleurs - une impulsion du talon au sol, la chaise de bureau roule jusqu'au centre de la chambre à mi-chemin, et puis on se lève pour rejoindre sur le matelas. déposer la machine devant vous.
vas-y je te laisse faire tu connais à force.
une poignée de pop-corn pour conclure
on n'est pas obligé d'en parler si tu n'as pas envie Abel
tu ne pleures pas et Colline veut que ça reste comme ça
toi, tu ne mérites que des bras ouverts.