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[CLOS] Pretending ••• Felix
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MessageSujet: [CLOS] Pretending ••• Felix   [CLOS] Pretending ••• Felix EmptyLun 16 Sep - 3:42

Keeping secrets safeEvery move we make Seems like no ones letting go


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Appréhension. T'as arpenté ce couloir des centaines de fois, pourtant. Mais ça ne te quitte pas, Aglaé, ça ne te quitte plus. Le cœur qui se sers, l'estomac qui se tord, ce frisson de l'angoisse. Un désir de le voir. Une peur de le retrouver. Comment tu fais pour assumer ? Non, t'assumes rien. Tu fais semblant. Tu prétends. T'as toujours fait comme ça, Aglaé. Une habitude prise depuis les tréfonds du berceau. Faire semblant d'ignorer sa lueur de désespoir, à elle, dans son regard. Faire semblant et ignorer la tristesse de ses yeux fatigués pour ne voir que les sourires qu'elle t'offre. Faire semblant, la laissée croire, la convaincre qu'elle fait bien son job. Que tout va bien. Que tu ne vois pas sa faiblesse. Que tu ne vois pas ses membres s'amaigrir, son corps s'enlaidir d'une solitude et d'une maladie qui a un nom pourtant si doux. Une habitude prise depuis l'enfance, oui. Ton moyen de survie. Un moyen que tu as appliqué à lui. Prétendre. Faire semblant. Pour toi. Pour lui. Parce qu'il y a une maladie que tu veux bien attraper pour au nom de sa santé, Aglaé, et une autre, si proche, que tu refuses de côtoyer. T'as serré ton sac contre ton épaule. Tu trembles, mais ce n'est pas à cause de la fraîcheur du mois de septembre, ni à cause de ta jupe de cheerleader beaucoup trop courte. T'aurais aimé pourtant.

Il était trop tard pour passer par ta chambre, Aglaé, et il serait mentir de dire que tu n'as pas un besoin particulièrement abjecte et ragoûtant de voir le regard qu'il aura quand il ouvrira la porte. Prétendre Aglaé. Pour lui, tu peux. Pour toi, s'est plus compliqué. Petit picotement qui parcourt ta gorge. Le besoin d'enterrer le trouble, de dissiper le flou, matraquer sauvagement tes sentiments et tout brûler tout simplement. Envie d'espérer, de croire que tu n'as pas rêvé, que tu vas voir dans ses yeux la même chose que tu vois dans les leurs. Espérance naïve, masochiste. Deux vagues qui se heurtent et se mélangent pour ne donner rien de bon. Prétendre Aglaé, c'était pour le mieux, c'était le plus prudent. Prétendre, mentir encore. Parce que rien n'a changé. C'est comme d'habitude. Rien ne changera. Mais cette porte si familière devant laquelle tu te tiens maintenant, étrangement, tu ne peux t'empêcher de la voir comme une étrangère. Prétendre Aglaé. Pour lui. Pour toi. Ce que tu n'as pas dit à haute voix devant Robin. Ce que tu coinces chaque jour que Dieu fait dans le fond de ta gorge, quitte à en faire saigner tes cordes vocales. Prétendre.

C’est juste pour récupérer un disque dur, Aglaé.

Et tu te rends compte, au moment de frapper, que tu aurais pu lui demander à n'importe quel moment. Tu t'étais toujours arrangée pour ne pas le voir seul, depuis « l'accident ». Besoin de le voir. Peur de le rencontrer. Et tu réalises que tes messages n'étaient pas si innocents. Prétendre. Pour lui. Pour toi. Tu le fais tellement bien que tu sabotes la compréhension de tes propres sentiments. Ah, Aglaé, quel malheur d'être douée.

« Non seulement tu prends en otage mon bien le plus précieux, mais en plus tu me forces à me déplacer pour le récupérer. Pire mari, Felix. Je vais aller voir notre avocat ça va pas se passer comme ça. »

Un sourire.
Prétendre.
Tout vas bien.
T’as pas le cœur qui bat en le voyant.
T’as pas le corps qui se réchauffe naturellement.
Tout ça c’est des mensonges.
Du vent.

Feint Aglaé
Eteint la flamme Aglaé
Liquide tes sensations Aglaé
Imagine le pire Aglaé
Xérique cette terre qu’est celle de ton cœur Aglaé.

« Salut. »

 
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MessageSujet: Re: [CLOS] Pretending ••• Felix   [CLOS] Pretending ••• Felix EmptyLun 16 Sep - 7:55

pretending we don't see heaven in hiding
✚ aglaé

And when you start to feel the rush
A crimson headache, aching blush
And you surrender to the touch, you'll know
I can put on a show, I can put on a show
Don't you see what you're finding?
This is heaven in hiding

à l'autel de l'enfance on a brisé les vasques de l'innocence trop tôt pour que l'amour ne soit pas torrentiel et
afin de ne pas se noyer sous les flots de l'émotionnel les jeunes âmes n'ont trouvé que les barrages en dedans pour ne pas ravager
les terres de l'autre.

te protéger de ça à tout prix aglaé c'est ça tout le problème comment faire-
comment s'y prendre lorsque les inconsciences sont si jumelles, aglaé et felix
felix et aglaé les êtres miroirs
s'éblouissent des mêmes reflets de peur d'y croire.
pourtant dans la glace ces derniers temps felix peine à reconnaître les portraits
dérobée échangée la aglaé qu'il connait par cœur, fébrile d'admettre sur le bout des doigts là sous la peau les frontières ont changé
la cartographie de votre drôle de vous redessinée,
et l'on s'égare.

qu'a-t-il bien pu faire aglaé ? quel geste t'est maladroit quels pas de danse ne s'accordent plus aux tiens exactement - si tu ne dis pas il risque de laisser filer les temps et perdre pour de bon le tempo tu sais. serait-ce les non-dits alors qu'on s'était soufflé ‹‹ plus de secrets ›› un après-midi sous les gradins ?
par omission ça ne compte pas comme un mensonge
toute la vérité rien que la vérité lorsqu'on jure c'est pour celle qu'on est sûr de dire tout haut. et partager les belles choses c'est à genoux qu'il le ferait mais tout ce qui est laid-
ce qui est laid tu avais dit ne pas aimer.

jalouser les prétendants ça c'était laid
t'étreindre et t'embrasser à l'ombre des gradins beaucoup moins
mais c'est si rien en comparaison de la dévotion qu'il renferme
qu'il se persuade bien faire en préférant taire.

assis en tailleur à plonger les mains dans les tiroirs au moment où résonnent trois coups il trouve l'objet tant convoité et
lorsque la porte de la chambre s'ouvre
et que tu es là devant lui
il s'assure si bien de te protéger des vagues d'adulation qui menacent ses plages en te voyant qu'il a répliqué comme si vous n'étiez pas beaucoup plus qu'avant.

— salut.
t'as vraiment mis cinq minutes pour une fois, j'y crois pas.

pire mari felix
oh si seulement
il y avait quelque chose de l'acabit des bagues au doigt pour se matérialiser ce qui relie les cœurs ; de l'ordre de la lueur dorée autour des annulaires où passerait la vena amoris - alors les éclats rappelleraient qu'il ne faut jamais douter.

— notre avocat carrément ? ça m'avait jamais effleuré l'esprit de lui passer le moindre coup de fil t'abuses.

laisse l'appelle pas, si j'ai gardé trop longtemps ton disque dur c'est que j'avais la tête ailleurs, pas l'envie d'te tourmenter.

un sourire narquois
pour prétendre aussi tandis qu'il se relève
parcourt la distance qui sépare pour se planter sous tes yeux et tendre le précieux boîtier.

et aglaé qu'est-ce que t'es belle, immense pour ses vertiges d'homme, ce serait fouler de pieds souillés ta providence. comment peut-il s'avancer, felix
si ça implique de te dire à quel point le prisme à travers lequel il vit l'amour est fêlé à l'extrême
fêlé
cinglé le felix
s'il t'avouait un dixième de l'obsessionnel qui l'habite. rends-toi bien compte qu'il doute parfois de l'emplacement du mal des cris et des coups sur le spectre des effusions passionnées. après tout il y a des gens sensés l'aimer qui se sont exprimés de cette manière.

initie le geste tu tends la main à ton tour mais felix ne serait pas felix s'il ne jouait pas des tours à aglaé
écarte le poignet au denier moment pour que tes doigts se referment dans le vide, garde en otage encore un peu il cache ce que tu viens chercher dans son dos. reprend des airs sérieux tout à coup, si graves qu'ils émergent de l'ondée du visage qui se voulait désinvolte.

— "pire mari" t'as dis, pour de vrai ? je crains tant que ça sur le plan conjugal t'hésites à signer pour que je te foute la paix ?

sous les jeux de môme il y a des inquiétudes d'homme
felix sans son alice ce n'est pas le meilleur pour faire semblant
alors qu'au fond ce qu'il veut c'est
absoudre les craintes
gravir l'estime
lithifier les sols meubles
aimer comme il faut
(enfin).



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MessageSujet: Re: [CLOS] Pretending ••• Felix   [CLOS] Pretending ••• Felix EmptyLun 16 Sep - 14:39

Keeping secrets safeEvery move we make Seems like no ones letting go
Il y a ce que tu penses, ce que tu ressens, ce que tu montres. Il y a ce doux picotement dans ta gorge, familier, électrisant. Il y a cette envie de crever sous les flammes de la passion, interdite, de se laisser aller, d'envoyer valser tout le reste, parce que le reste, c'est bien peu de choses en comparaison de vous. Il y a cette peur de le perdre, de voir tes doigts agripper le vide. Il y a la phobie du silence, celle des murs froids et gris. Il y a cette angoisse de voir la maison vide, cette angoisse de la voir dépossédée de tout ce qui faisait un peu de toi, un peu de vous. Felix si grand, Aglaé si petite, deux fondations qui ne vont pas sans l'autre. Si proches et si loin. Si semblables et si différentes. Si l'une des fondations opère une transformation, c'est toute la maison qui s'écroule. Et tu vois déjà les fissures, Aglaé, les tiennes, ton mur à toi qui s'effrite, petit à petit, parce que ton cœur veut autre chose. Quelque chose de plus brûlant, de plus doux aussi. Il veut quelque chose que le reste de ton être ne veut pas. Et la fissure s'agrandit, petit à petit. Peut-être qu'être à l'heure était vraiment le signe d'une anomalie.

« Apprends que je suis pleine de surprise, Felix. »

Et tes yeux, qui devraient se poser sur l'objet désiré, se perdent sur ses lèvres, sur son visage, sur ses traits si familiers et étrangers à la fois. Tu le connais par cœur, Felix, partition que tu as écrite au fil des années pour l'accorder à la tienne, en faire une symphonie juste à deux, une harmonie dans toutes vos dissonances. Tu le connais par cœur et pourtant, tu le redécouvres, le cœur un peu plus battant à chaque seconde. Est-ce que ce type qu'il embrasse, il le fait avec la même douceur qu'avec toi ? Est-ce que le goût de ses lèvres a changé ? Est-ce que sa peau est toujours aussi douce, ses doigts toujours aussi électrisants avec lui ? La jalousie te tord le ventre, Aglaé. Tu hais cet inconnu avec la haine mortelle et acide des femmes en colère. Cet inconnu qui débarque de nulle part et te vole ce qui devrait être tien. Cet inconnu qui peut goûter ça sans concession, quand toi, tu as toujours été là, toujours. Ça devrait être toi… Et tu t'entends, Aglaé. Et tu te dégoûtes.

Tu es dégoutante, Aglaé.

Jeu. Les mots qu'il glisse poursuit la suite logique de votre comédie tragique si bien rodée. Une pique. Une blague. Tu souris narquoisement, Aglaé. Comme d'habitude. Comme à l'accoutumé. Même si l'évocation d'un Felix tourmenté éveille en toi des brûlures vivent, qui déchirent la chaire sous le feu de la colère, sous l'acidité de cette jalousie que tu tentes de retenir. Prétendre, Aglaé. Tu savais très bien le faire pour peu que tu étais coutumière à ce que tu devais feindre et éclipser. N'as-tu jamais été capable d'éclipser l'amour, Aglaé ?

« Ouais, ton bel universitaire doit bien occuper tes pensées. »

S’il savait comme il te tourmente, Felix. Si tu savais comme tu le tourmentes aussi. Deux remèdes pouvant se faire poison. Tu te dégoûtes, Aglaé. Chacun de tes mots te frappe un peu plus fort, envenime une pensée parano que tu te dois d’éliminer. Oublier Felix, oublier cette opération. Rester ce qu’on est, toujours. Parce que tu l’aimes trop pour le perdre, Felix. Tu préfères une vie loin de lui que sans lui.

Tu tends la mains, prête à agripper cette fichue boite mais l’objet se dérobe à tes doigts. Felix. Felix qui cesse de sourire. Felix la main dans le dos qui garde hors de portée ta seule porte de sortie. Felix qui te bloque, encore, et toi t’as fait un pas dans sa chambre. Foutue Aglaé, la cage s’est déjà refermée. Et tu es près de lui. Trop près de lui. Il ne sourit plus, Felix et les mots qui tombent de sa si jolie bouche.

« Après avoir plaqué tous mes plans culs ? Ce serait bien le pire de mes moves. »

Ça tombe aussi de ta bouche Aglaé. Et tu ne sais pas ce que tu cherches en vérité. Le mur se fissure beaucoup trop vite. Le masque est trop bancal. Il te déstabilise trop. Lui mentir ne t’as jamais fait aussi mal. Et surtout, il y a cette jalousie, cette colère, cette haine, tu n’as jamais été douée pour maîtriser ce feu ardant qui te pousse à la révolte et aux actes inconsidérés. Mais tu dois sortir, Aglaé. Rattraper les meubles. Felix n’est pas coupable. Tu n’as pas le droit. Tu ne veux pas être davantage plus laide. Tu veux être jolie, Aglaé, mais il te semble que tu n’as jamais été aussi repoussante qu’aujourd’hui.

« Allez, rend moi ça. »

 
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MessageSujet: Re: [CLOS] Pretending ••• Felix   [CLOS] Pretending ••• Felix EmptyMar 17 Sep - 7:46

pretending we don't see heaven in hiding
✚ aglaé
à la dissection des songes les entrailles à vif il a de la douleur de se sentir à la vue de tous felix tout à coup
à la vue de toi aglaé qui a lu des lignes alors qu'il avait collé les pages avec soin, susurré des secrets à voix basses comme des plaintes de cœur un peu honteuses dans l'intimidé du confessionnal ça s'élève trop fort sans prévenir dans votre église. de la plaie noire et suintante à la poitrine qu'on sache qu'il posé les lèvres sur des idoles d'un autre genre, les offrandes à des temples impies. des oblations  
à l'ombre des amandiers
à l'abri des regards il croyait. il voulait. car on n'est pas sûr que les déités premières comprendraient qu'on n'ait pas pu résister.
ce soir il déteste les murs de la maison où il n'y a nul part où se cacher
car ce n'est pas toi l'effroyable dans l'histoire aglaé dans la chambre ce qu'il trouve laid c'est ce qu'il pourrait trouver de lui dans tes yeux ; il y décèle la grisaille torturée de cirrus menaçants, de ceux qu'il n'a jamais vu dans les ciels de tes regards
et ça ne suffit plus à deviner les météos de ton cœur
ça ne lui plaît pas d'être ignorant du temps qu'il fera demain.

des vertiges dans ses iris à lui, la posture chancelante ; à se mordre la langue pour s'empêcher de la délier il s'envenime lui-même felix. tu vois -
tu vois qu'il viendrait forcément un moment où ça souillerait vos sols aussi. il y a du trouble dans les recoins de l'âme ça résonne tellement que même toi tu décèles la disharmonie.
des murailles qui se dressent alors dans les œillades de felix
il enserre la prise des doigts sur le boîtier. il ferait mieux de te le rendre pour couper court mais il y a des rideaux de fer à abaisser d'abord pour arracher la pagaille qui l'habite de sous tes yeux.

— non.

coupable. les morceaux de lui mis à nu que tu l'aies voulu ou non il a les lambeaux sous les yeux, dans le noir passe encore mais à ta lumière c'est d'un sinistre. il se sent traître d'un accord passé sous silence, les serments infidèles.
et tu restes belle malgré le visage séraphin offert de loin, plus loin qu'avant sans savoir pourquoi
et ça fait mal de commencer à dessiner les contours de ce qui sépare. ses intestins tordus par des désirs poison et sa manière d'aimer épouvantable, il ne veut plus que ça voit le jour. fronce les sourcils une seconde avant d'en hausser un, traversé d'interrogations auxquelles il coupe court à l'aide de la réplique où il interdit à l'hésitation d'émousser les mots.

— j'te l'ai dis sous les gradins, qu'y avait rien d'mal à ça. tout à coup c'est plus ton truc
ou tu t'es embrouillé avec ?

l'une ou l'autre des possibilités car s'il y en avait une troisième
ce serait ce vous hors norme renfermant toi et lui, aux allures de sacré qu'il n'aurait jamais voulu ébrécher de son imprudence. lézardent les doutes il y a le mur qui se fissure
et felix voudrait couvrir tous les rayons qui traversent de ses paumes, pour que tu ne vois pas-
que tu ne le vois pas lui et tout ce qu'il y peut y avoir à détester.
s'étouffer avec l'amour bafoué.

— et j'ai un bel universitaire maintenant ? haha
nier
en bloc
tu t'entends parler ? tu t'es pris un retour de frappe dans le front aujourd'hui au volley aglaé avoue.

raconte pas n'importe quoi.



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MessageSujet: Re: [CLOS] Pretending ••• Felix   [CLOS] Pretending ••• Felix EmptyMar 17 Sep - 11:05

Don't SpeakYou and me We used to be together Everyday together always


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Tu lui avais demandé, un jour, pourquoi t'avait-on appelée Aglaé. Tu lui avais demandé, un jour, d'où te venais ce prénom si particulier. Elle t'avait répondu, qu'Aglaé était le prénom de la beauté, celui du soleil qui brillait et éclairait. Elle t'avait répondu, qu'Aglaé s'était le prénom des gens qui ne finissent pas seul. Qu'avec un aussi joli nom, un aussi joli visage, tu n'aurais jamais un regard comme le sien.

Et pourtant, maman, si tu savais. Je n'ai jamais eu autant le cœur qui se meurt.

Amour. On en parle dans les histoires comme la plus belle chose au monde. On a noirci à l'encre du cœur des milliards de page pour le décrire, pour le chanter, pour le rêver. On t'avait dit que c'était le rêve de toutes les jeunes-filles, Aglaé. On t'avait dit que c'était la plus belle chose au monde. On t'avait dit que face à l'amour l'Homme n'était rien et qu'il ne devenait réellement vivant qu'en aimant pour la première fois. On t'avait dit que l'amour était une chanson, on ne t'avait pas dit qu'il était un requiem. On ne t'avait pas dit que l'amour était une arme mortelle, qu'elle pouvait tuer, que si l'Homme si petit face à lui, ne pouvait que se faire écraser. Et soudain, Aglaé, tu comprends. Tu comprends le regard de ta mère, tu comprends sa détresse, tu comprends que l'amour pouvait être aussi une maladie qui ruine le corps et l'esprit. Tu comprends que c'est ce qui la tuera certainement, elle dont l'être a été meurtrie trop profondément par des sentiments trop forts, détraqués, poussés à l'extrême. Et tu comprends que c'est ce qui te tuera aussi un jour, Aglaé. Un cœur fragile sous une armure de pique, le pire des cœurs pour un alice. Et tu comprends, Aglaé, que tu es détraquée, que la douleur d'Alec, n'était au final que peu de choses face aux brûlures de Felix. Et tu comprends, Aglaé, que tu meurs petit à petit. Parce que tu as aimé, comme on aime dans les livres. Sans concession. Sans barrière. Et que l'épine que venait d'enfoncer Felix profondément dans ton cœur venait de déchirer la chair, meurtrir le peu de santé qu'il te restait.

Si tu savais maman.

Tu avais dit que ce n'était rien. Tu avais dit que ce n'était qu'un sentiment de passage. Mais tu n'as jamais eu aussi mal, Aglaé, tu n'as jamais eu autant la sensation de crever. Là, face à lui, face à ses mots, face à la frontière qui se creuse, tu comprends ta fragilité. Tu comprends tes propres faiblesses, tu comprends que rien au monde n'aurait pu te détruire si ce n'était lui. Lui qui avait la clé. Qu'il l'avait toujours eu en vérité. Tu comprends, Aglaé, sous la douleur, sous la fureur de tes cordes vocales qui se tordent et hurlent à t'en faire pleurer, tous ces mécanismes invisibles mis en place jusqu'à aujourd'hui pour te protéger. Tu réalises la barrière, l'armure qu'avait été ton alice durant toutes ces années. Une excuse. Un pansement. Une muraille pour protéger le seul point faible d'une enfant qui cherchait encore désespérément la tendresse et les bras de sa maman. Alec, Ace, tous ces autres que tu t'es targuée d'apprécier, d'aimer, n'étaient, comme ton alice, qu'une couche de maquillage habillement déposée, si bien que tu en étais venue à te tromper sur toi-même Aglaé. Mais le maquillage, comme tout artifice, s'efface. Et tu comprends, Aglaé, que tu as aimé, réellement aimé, superbement aimé, follement aimé pour la première fois. Tu comprends que l'homme qui se tient devant toi est le premier. Tu comprends que le maquillage s'efface, pas la brûlure du fouet. Et tu réalises, Aglaé, là, maintenant, face à lui, que tu en es recouverte.

« tu t'entends parler ? tu t'es pris un retour de frappe dans le front aujourd'hui au volley aglaé avoue. »

Et la gifle vole.

Elle claque dans l'air, automate, sans contrôle, ni rien. Envoler le masque. Envoler le chapiteau sous lequel se déroulait votre habille petit numéro de marionnette. Et la maison se fissure Aglaé, elle s'écroule, vous en dessous. Et toi, tu laisses les débris te recouvrir, t'écraser. Tu laisses les éclats de verre te couper. Tu ne peux plus prétendre, Aglaé. Tu saignes de l'intérieur. Et ce n'est pas de sa faute à lui.

« Tu pourrais au moins avoir la décence de ne pas faire semblant. »

Retour de frappe. Et tu crèves Aglaé. Le coup a percé. Ta voix n'a plus rien de mélodieuse, elle tarit, se meurt, corde vocale brûlée au troisième degré, les sentiments qui éclatent, le regard identique au sien. Les yeux humides, flétris. Elle t'avait dit que les gens comme toi ne devaient pas finir seuls, Aglaé. Et la main suspendue dans l'air, fébrile, le visage mouillé de larme acide d'une vérité que tu as trop longtemps gardée, d'un rêve que tu as trop désiré, tu as cessé de le regarder, Felix. Ça devait être vous, tu as toujours voulu que ce soit vous. Il n’y avait que lui qui pouvait te briser, car seul lui détenait la vérité.

« Je voulais que ça ait du sens. » Lâches-tu sans le regarder, perdue dans le vide, main toujours suspendue dans l’air, ta peau rougie par le picotement du coup que tu lui as donné. « Je pensais que ça avait du sens. »

Fébrile, murmure plaintif. Il t’a achevé, Aglaé.

« Parce que tu sais… Non ? Tu sais comment on est, comment on se sent seul en dépits des gens qui s’agglutinent. Tu le sais, non ? Ou ça aussi c’était un mensonge, Felix ? »

C'était pour cela que tu lui avais fait confiance, que tu avais bâtie ton monde sur le sien, ensemble, une harmonie née de la solitude de ne pouvoir être aimée pour ce qu'on est. C'était pour cela, Aglaé, que tu n'aurais jamais pu tomber réellement amoureuse de qui que ce soit d'autre que lui.

« T'es censé le savoir, non ? C'est pour ça que ça a toujours été nous deux contre le reste du monde. Parce qu'on sait mieux que personne ce que c'est que le mensonge, hein Felix ? On sait… On sait ce que c'est de ne pas être aimés comme il faut… C'est pour ça qu'on a toujours été ensemble, non ? Parce que nous, on sait qu'entre nous, c'est toujours vrai. Alors pourquoi tu… Pourquoi tu m'as fait croire que c'était vrai, Felix ? Pourquoi tu m'as menti ? Tout ce que tu fais, c'est toujours vrai, hein ? » Supplication. « C'est toujours vrai ? RÉPONDS-MOI PUTAIN ! Tu ne devais pas me mentir… Pas toi… Je croyais qu'on s'aimait sans se mentir…. Alors pourquoi tu m'as embrassée ? » Ça meurt de l'intérieur. « Pourquoi tu l'as embrassé lui ? »

Et tout s’effondre.
Et la main dans l’air s’échoue contre ta hanche, inerte.

« Je suis fatiguée d’aimer sans sens… Je ne veux pas finir comme elle, Félix…. »

Ta voix se brise.
Tu ne veux pas finir comme elle, comme ta mère. Felix sait. Il sait toujours tout Felix. Il sait pour cette femme que tu aimes plus que de raison qui t’a mise au monde. Pour son cœur violement brisé au sol qu’elle n’a jamais reconstruit. De l’illusion d’amour entre toi et elle. De ton alice qui la calme. De toi enfant déjà adulte pour elle. D’elle qui te souriait avec les yeux d’une morte. D’elle qui sans ton alice pour lui rappeler son amour déchu t’aurais sûrement haï comme on haït un cancer grandissant dans son être. Il sait. Et là tu te sens si fragile, Aglaé. Tu te sens mourir comme elle est morte le jour où cet homme dont tu es la réplique est parti. C’était trop dur. Ça faisait trop mal. Que ça s’arrête putain.

« J’ai été trop conne… »

 
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MessageSujet: Re: [CLOS] Pretending ••• Felix   [CLOS] Pretending ••• Felix EmptyMar 17 Sep - 18:23

pretending we don't see heaven in hiding
✚ aglaé
au bûcher felix, d'amères flammes pécheresses qui viennent lécher la joue qu'on a marqué du seau des traîtres, toute la mâchoire picote et il se surprend à serrer les dents pour avoir un peu plus mal.
la splendide indécence,
il t'avait prévenu que ce serait repoussant.
tes regards soulignés d'abysse felix y tombe un peu plus à chaque mot car ça monte ça monte à force ricocher contre les parois du ravin. c'est dur, de regarder dans les yeux, quand on ramasse des éclats du foyer pour frapper droit dans les faiblesses - à trop se connaître on sait tous les deux où ça fait le plus mal.

lui qui a tant fait pour que votre maison ait des airs de catalogue qu'on a de l'amour à habiter, et sans vergogne tu plonges tes doigts dans les murs arrache les plintes pour révéler ce qui s'effrite sous les peintures
le pressentiment qu'il y avait de l'abominable derrière les cadres accrochés pour cacher de ta vue. il voit ta main levée encore devant toi à mi-chemin vers lui il faudrait la saisir mais il constate de la petite vermine dans le cœur qui désire qu'elle frappe encore un peu comme tout le monde ;
si tu es fatiguée de l'aimer tendrement comme tu l'as fait jusqu'à maintenant tu peux essayer de cette manière aglaé tu as le droit tu sais
ça ne le dérange pas que tu l'aimes à la folie furieuse, même ta violence elle lui plaît.

mais ça retombe. la promesse d'une autre gifle et le torrent des mots tout ça se tarit sous ses yeux et il a du remord d'avoir changé les roulis en marécages
parce qu'il savait. pas tout- c'est impossible d'être omniscient
(trop peu confiant pour se douter de tes attentes)
mais il était au courant des chagrins et des surins déjà plantés dans ton dos, connait par cœur les mauvais souvenirs qui teintent la manière de vivre d'aglaé.

toujours pas de mots pour crever ses lèvres résolument scellée.

à vouloir t'éviter les desseins qui t'effraient tant il t'y précipite felix
c'est pour ça
c'est pour ça tu sais

— il fallait bien que je mente un peu-

brise le silence qui s'était dressé entre vous après les effusions odieusement tristes. bras ballants le regard qui t'avait abandonné au moment des pourquoi pour tomber entre vous deux, il est fait pour le sol de toute façon.

— rien qu'un peu quand même- tu te rends pas compte, comme je crève d'envie d'avoir toutes les réponses à tes "pourquoi" -

il y a de la braise au creux des cendres

— pourquoi je l'ai embrassé lui-

que tes soupirs épuisés réveillent.
ça y est, il y a de la colère, c'est la bile de ses yeux tronqués qui te reviennent
car tout ça est - au fond - très injuste.

c'est c'qu'on t'a raconté alors que c'était mon secret on te l'a raconté quand même.
...

il aurait fallu que je vienne t'expliquer moi-même, t'aurais préféré, vraiment ?
le rictus dépité, rendu douloureux par le coup porté.
- que je te dise que ce mec j'ai passé des années à le piétiner et à le traiter comme une horreur parce qu'il est de ceux qui font mal à être beaux comme ils sont - et l'embrasser et tout le reste c'est rien c'est que. dalle. ça suffira jamais à dire à quel point j'suis désolé
putain de désolé, tellement honte de c'que j'ai pu faire que forcément je mens après.

l'essence contre l'essence, à force d'éviter de s'empoisonner.

— pourquoi je te mens- parce que je sais pourquoi j'embrasse- pourquoi j't'ai embrassé sous les gradins
parce qu'avec toi j'arrive pas à être autrement que vraiment moi mais c'est que tu vois un dixième- un centième de ce qui attend dessous, tu vois ce dont j'suis fier en attendant que le reste me foute moins la haine.

tu veux savoir ? si c'était vrai ? si je dis oui ça fera encore moins de sens et tu vas détester- si je dis oui y a encore un millier de pourquoi derrière et ce sera atroce à voir aglaé.
parce qu'on sait très bien ce que ça fait d'être aimé n'importe comment, moi je connais tellement ça par cœur-
tu veux savoir aussi c'que ça fait d'être aimée n'importe comment sans avoir l'alice de l'autre comme excuse ?

des claques- mais t'auras envie de m'en mettre cent de plus le temps d'essayer de répondre à tous les "pourquoi" à deux.

tout ceci est un constat assuré
prononcé avec de la froideur sans artifice, car la colère c'est bien lui, et non pas toi aglaé.



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MessageSujet: Re: [CLOS] Pretending ••• Felix   [CLOS] Pretending ••• Felix EmptyMar 17 Sep - 20:23

Don't SpeakYou and me We used to be together Everyday together always


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Tu ne lui feras pas l'affront d'enfoncer un peu plus profondément le canif de la trahison dans sa chaire. Son secret, ce qui l'a brisé, vendu, ce n'est pas de ta bouche que cela sortira. Tu as la sensation, Aglaé, que ta voix n'a jamais été aussi meurtrière pour lui, qu'aujourd'hui. Il y a le silence entre vous, la douleur de ta gorge. Et ça brûle. Et ça blesse. Et tu te demandes au nom de quoi les sentiments humains pouvaient faire aussi mal. Folle, Aglaé. Détraquée, Aglaé. Tu n'arrives même plus à penser à toi sans avoir envie de dégueuler. Tu as la tête lourde, meurtrie par les larmes qui coulent, la pression qui tambourine ton crâne, les vagues cinglantes et floues qui rendent la compréhension de ton monde, en cet instant, particulièrement bancale. Il faut que tu te poses, Aglaé, tu sens déjà tes jambes se dérober sous le lit de Felix, la tête entre les mains. Qu'on t'arrache le cœur maintenant, tu n'en veux pas. Il y a trop de choses qui se réveillent, trop de choses qui te secouent. Tu vois le fausser, s'élargir et t'éloigner de lui. Pour la première fois, tu réalises que Felix n'est plus à portée de main. Et tu as peur à Aglaé, et ça te retourne tellement que ça hurle de douleur à l'intérieur. T'en supplie tous tes dieux. Tout, mais pas lui. Le monde entier s'ils veulent, mais pas lui. Et tu tends la main Aglaé, tu as besoin de le sentir, de le serrer. Mais les mots tranchants de Felix n'ont pas de fin et tu ne peux que te prostrer davantage.

« Tout le res… Non, je ne veux pas savoir. »

Ça se sert si fort que ça en fait mal. Ça fait si mal que tu penses en devenir folle. Mais tu préfères ça, à ne plus pouvoir prendre sa main. Tu renifles, passe une main fatiguée, tremblante sur ton visage, souffle pour stopper les soubresauts de ton corps. Cette fois-ci, Felix ne t'a pas enlacée.

« J’aurais aimé savoir, oui. Parce que t’es pas capable de te pardonner à toi-même Felix. Comme moi, je ne suis pas capable de me pardonner mes conneries. Mais tu sais quoi, c’est justement pour ça que j’ai besoin de toi. Parce qu’avec toi, je peux trouver des solutions, j’arrête de me voir comme… Un monstre égoïste qui fait du mal aux gens. Et si tu essayais… De me parler un peu de toi, de me montrer ce que tu ne veux pas me montrer alors moi aussi, je pourrais t’aider à te pardonner, à te montrer ce que je vois. »

C'est bien lui, au final, d'autant de te torturer. C'est bien lui, de tout retourner, de ravager ton monde, briser l'armure, détruire le sol que tu foules. Mensonge, encore et encore. Quand as-tu arrêté de voir son vrai visage, Aglaé ? Quand est-ce qu'il avait commencé à recouvrir les murs de votre maison de cette peinture fraîche, de ces meubles sophistiqués ? Quand est-ce qu'il avait commencé à cacher les trous du plancher par ces beaux tapis, à étouffer l'odeur de pourriture par celle de plantes aux mille couleurs ? Quand. Quand-est-ce que la maison de votre enfance était-elle devenue une mascarade, un taudis à la cave grouillante de cadavres en putréfaction ? Tu lèves les yeux vers le miroir dans un coin de la chambre. Tu vois des yeux rougis, ton visage bouffi, tu vois sa grande silhouette fixe, plantée et rigide. Est-ce qu'Elior continuerait de penser qu'on encore tout nettoyer et réparer dans cette situation ?

« Approche toi, s’il te plaît. » Tu te lèves, fébrile. Tu as envie de hurler, Aglaé. Tu es pratiquement certaine qu'ils seraient beaucoup à te reprocher ce que tu t'apprêtes à faire. Et c'est vrai, les mensonges de Felix ont meurtri ton être. L'idée de ses lèvres qui touchent celle d'un autre, de tout ce qu'il a pu faire ou ne pas faire avec cet inconnu que tu hais et tous ceux que tu haïras après lui te lacère le cœur et l'estomac à en vouloir dégueuler. Émotion instables, décuplée. Mais dans la cave aux cadavres il y a aussi les tiens. Tout ce que tu n'as pas pu dire. Tout ce que tu lui cachés aussi. Tu ne peux t'empêcher, Aglaé, de prendre la responsabilité de cette scène de crime qui vous aviez semblant d'ignorer jusqu'à aujourd'hui. Tu te traînes jusqu'au miroir, le force à le regarder, contact court, fébrile. Piètre photo de famille. « Qu’est-ce que tu vois ? Moi je vois un petit garçon maladroit, en colère parce qu’on ne lui a jamais appris ce que c’était qu’une relation saine. Je vois un petit garçon qui rage parce qu’il ne peut pas être comme tous ses autres copains. Y aura toujours un truc entre lui et eux qui ne collera pas. Je vois un petit garçon qui essaye désespérément de comprendre comment ça marche et qui, des fois, est tellement frustré par son rapport aux autres et à lui-même qu’il en vient à tout détruire sur place. » Et pourtant il est beau ce petit garçon. « On pourrait croire, dit comme ça, qu'il est laid et juste méchant. Mais ce que les gens ne savent pas et ce que le petit garçon ne sait pas aussi, c'est qu'il a sauvé une petite fille une fois. Elle est toute aussi maladroite que lui, toute aussi en colère et frustrée que lui, mais le petit garçon lui a montré qu'elle n'était pas toute seule. Et cette petite fille, qu'est juste à côté, elle ne l'a jamais trouvé laid ou méchant ce petit garçon. Cette petite fille, elle a pu voir des choses que le petit garçon n'a jamais vus. Elle sait qu'il est capable de tellement de belles choses pour peu qu'on lui en donne l'occasion. Et cette petite fille, tu vois, même si elle est maladroite, frustrée, en colère, elle voudrait lui montrer, juste une fois, ce qu'elle voit quand elle te regarde dans le miroir. Mais pour ça faut que le petit garçon, il dise oui. »

Tu te souviens, Aglaé, de ce petit garçon qui te tirait les cheveux, t'appelait à grand cri, te faisait pousser des crises au point d'en venir régulièrement aux mains. Mais tu te souviens que ce petit garçon, il était comme toi. Et que pour la première fois, tu t'étais sentie normale, à ta place. Même si c'était dans la colère, tu étais considérée de façon juste, sans artifice, sans avoir la sensation que tout n'était qu'une illusion. Et ça t'avait sauvée. Tu ne le touches pas, Felix. Tu n'oses pas. Tu n'es plus sûre d'avoir le droit. Felix… Il n'est plus à portée de tes doigts. Felix, tu ne sais plus si tu l'as totalement perdu ou pas. Mais tu sais que ce Felix dans le miroir, aussi laid soit-il de son point de vue, reste le plus beau à tes yeux, Aglaé. Et c'était peut-être du suicide. C'était peut-être de la connerie. Parce que tu as mal, parce que tu ne sais plus ce qu'il veut te dire ou pas. Mais tu n'es pas la fille de ta mère pour rien. Il ne fallait pas te doter d'un cœur comme ça.

« J’ai l’impression de te perdre et c’est pas un truc que je supporte. » Tu fixes le miroir, la fille en face de toi renifle une nouvelle fois. « J’avoue, je suis morte de jalousie. Ça me rend juste… Folle et insecure de savoir qu’un type puisse avoir… Tout ça. Et… Et je ne comprends pas très bien moi-même ce que ça veut dire. Mais je sais que là, tout de suite, j’ai mal, vraiment mal et que sous les gradins j’ai eu l’impression qu’on m’embrassait pour la première fois. J’ai arrêtée tout le reste parce que… Parce que je crois comprendre que ça ne comblera pas ce que j’ai ressenti ce jour-là. Tu sais pourquoi tu m’as embrassé mais moi je ne sais pas et… Et je ne sais pas ce que tu ressens pour l’autre gars mais… Je ne veux pas te perdre Felix. T’es… Mon meilleur ami, mon partenaire, la personne la plus importante de mon monde et… Je crois que t’es devenu même plus important que ça. Je ne veux pas… Je ne sais pas ce qu’on devrait faire mais je pense que l’un des pourquoi c’est peut-être parce qu’on s’aime, tu ne crois pas ? »

Tu délaisse le miroir. T’éloignes. Un vague sentiment d’adieu au cœur.

« Garde… Le disque dur. Y a des photos du collège dedans. Regarde-nous, on a l'air heureux dessus. Peut-être qu'on n'a jamais été aussi proche d'aimer correctement qu'à cette époque. Et si on l'a fait sans s'en rendre compte une fois, peut-être qu'on pourrait recommencer. » Comme avant. « Réfléchis, si t'as peur de répondre à nos pourquoi, si tu veux répondre au pourquoi avec l'autre type, je ne sais pas. Juste… Arrête de détester ce petit gars dans le miroir. Parce que ce petit gars je l'aime tellement t'as pas idée et ce n'est pas parce qu'il a grandi que je ne l'aime pas davantage. Tu me manques Felix…. Nous deux ça me manque » Tes baisers me manque... « Regarde les photos et… Réfléchis. Mais ne me ment plus, j'en supporterais pas davantage. Tu m'as vraiment fait mal. »

Tu l’as planté là. Sur le pas de la porte.

« Bonne nuit Felix. »

Et t’as retenue tes larmes, tout ce qui se percutent et que tu ne comprends pas, courageusement, jusqu’au bout du couloir.

 
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