Sous l'écrasante chaleur de l'été, tous les regards sont tournés vers le centre de l'arène où se déroulent les dernières secondes du match le plus attendu des qualifications. Mason se trouvait un genoux à terre face au monticule, son regard quittant le batteur adverse pour se poser dans le tien, un sourire bien décidé à ne pas lui laisser seule une frappe. Les doigts se bougent rapidement, l'idée est simple et vu le sourire entendu que tu esquisses, ça te plaît. En même temps, Mason venait de te demander ton lancer préféré -celui que tu réussissais le mieux et en lequel tu avais le plus confiance. Celui qui, comme tout ce qui construisait votre relation depuis de nombreuses années déjà, était très important pour vous deux.

Alors sans crainte tu avais armé ton bras, et la scène tournant au ralenti, Mason avait pu observer, admirer une nouvelle fois encore, toute l'étendue de ta beauté et de tes capacités. Les genoux fléchis, le dos cambré et puis soudain tout s'envole, la balle avait fendu l'air pour se retrouver dans son gant.

Une seconde de silence.

Deux secondes bien trop intenses.

Et puis enfin la délivrance.

- Batteur out ! Fin du match !

Les cris de joie avaient emportés les joueurs comme le public tandis que Mason s'était dirigé directement vers toi pour te prendre dans tes bras. Rapidement rejoint par vos coéquipiers, vous étiez tous resté de longues minutes à hurler votre bonheur avant de finalement rejoindre les vestiaires. Aujourd'hui, dans ce stade qui portait le nom des Yankees vous aviez gagné. Alors dans l'ivresse et les rires vous aviez fêté ça à même les vestiaires encore un long moment avant de préparer vos affaires pour rentrer tranquillement. Après une vingtaine de minutes finalement le reste de l'équipe commença à s'en aller, tandis que Mason s'effondrait de fatigue sur l'un des bancs contre le mur.

Sur le pas de la porte, le capitaine s'était tourné pour vous appeler.

- Vous comptez passer la nuit ici les gars ?
- Eeerf...
- Boaf laisse-les, à mon avis ils attendent juste qu'on parte pour se bécoter tranquillement haha !

Mason avait rigolé mais il n'avait pas nié, parce que c'était vrai. Alors dès que ses collègues furent partis il s'était levé doucement, l'esquisse malicieuse au bord des lèvres, pour s'approcher de toi et te faire asseoir.

Puis il t'avait embrassé.
Doucement d'abord, tendrement pour les retrouvailles, pour la victoire pour te dire merci et félicitations.
Et puis, plus les secondes passaient plus l'amour grandissait et vos lippes accrochées les unes aux autres ne se quittaient plus, ses mains dans le creux de tes reins et au coeur de ta chevelure ne te quittaient plus, tout s'accélérait autour et Mason oubliait absolument tout du monde pour n'avoir que toi en tête.

Mason aurait donné l'éternité pour avoir la chance de t'effleurer ne serait-ce qu'une seconde de plus. Pourtant les souffles s'étaient fait trop courts et il avait fallu vous séparer, jamais trop loin, vos visages à peine à quelques centimètres l'un de l'autre il avait sourit lorsque tu avais relevé le menton. Ce petit air arrogant et plein de fierté faisait toujours son petit effet, et dans cette tenue (ou du moins son absence) tu étais encore plus à croquer.

T'es le pire je crois.
Et le sourire s'était encore agrandit.

- Dis-moi que ça te plaît pas et j'arrête, soufflé au creux des lèvres.

Ce serait une déchirure.

Et au lieu de répondre ta pudeur sembla refaire surface, drapant tes joues d'un rose léger qui malgré les années continuait à le surprendre. Mason comme un enfant avait lâché un rire léger, pas très fort, simplement marqué de sa plus belle esquisse pour se moquer un peu de toi. Il t'aimait tellement qu'il avait l'impression d'en mourir à chaque fois -et ces instants hors du temps avaient le don de toujours lui donner envie de plus.

- N'ais pas l'air aussi gêné, c'est pas la première fois.

Non ce n'était pas la première fois qu'ils vous laissaient seuls pour vous retrouver et Mason avaient toujours remercié du fond du coeur ses co-équipiers d'être aussi compréhensifs à propos de votre relation. Même si la plupart du temps les railleries venaient aux entraînements suivants, ils avaient au moins cette délicatesse -et il le leur rendait par des résultats optimaux à longueur d'année (ou presque).

Alors qu'il y songeait, tu collais ton front au sien et il eut un léger sursaut. Le sourire à ses lèvres n'avait pas faiblit et il avait comprit qu'aujourd'hui encore tu le suivrais. Il ne saurait être plus heureux que lors de ces moments taquins avant l'amour, de toute cette proximité que la plupart des couples n'avait pas la chance d'avoir. Aussi il réduisit encore la distance entre vous, jusqu'à frôler vos lèvres entre elles sans jamais te quitter des yeux.

- Finalement t'as pas l'air si gêné, eh.. Tu viendras pas te plaindre de pas pouvoir marcher.

Vos lèvres scellées en un nouveau baiser, plus ardent cette fois, Mason s'était penché pour te faire suivre le mouvement et t'allonger sur le banc, ses doigts caressant la peau nue de ton torse avec envie. Il traçait d'un doigt les lignes de tes abdominaux avant de laisser glisser ses lèvres dans le creux de ton cou -et si tu ne l'arrêtais pas maintenant ce sera trop tard Ulysse.

Tu serais à lui pour l'éternité (ou au moins le reste de la journée).

Au lieu d'une réponse il avait laissé s'envoler un souffle léger, un rire faible et moqueur qui te mettait au défi de te rebeller si tu le souhaitais. C'est qu'il accueillerait ta rage avec un immense plaisir, et bien qu'il ne le dise pas, inverser vos rôles ne lui semblait pas si déplaisant. Pourtant lorsqu'il t'avait couché tu n'avais plus protesté, tu avais même murmuré au creux de son cou ces mots qui firent bondir son coeur à lui en couper le souffle. Il s'était retrouvé béa un instant, une seconde à peine avant de fondre sur tes lèvres à nouveau, prêt à ne plus s'arrêter.

- Hmpf...

Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime.

Des dizaines de fois en pensée et des milliers de fois dans la réalité. C'est parce qu'il n'était pas capable de le prononcer dans l'instant qu'il le récitait toujours plus fort à l'intérieur de sa tête et qu'il te le montrait à travers vos baisers.

- Tu m'rends dingue. Tu m'rends vraiment dingue Ulysse, et même après toutes ces années il n'y avait que lors de ces moments hors du temps qu'il t'appelait par ton prénom.

Ulysse c'était pour les choses sérieuses, pour l'amour et l'ivresse, pour vos corps accrochés et vos mains liées. Ulysse c'était un cri du coeur tout simplement,
qui s'était redressé
pour tout arrêter.

... Vraiment ?

- C'est toi le pire... murmuré comme une plainte la tête baissée contre ton épaule.

Tu ne peux pas le laisser aller aussi loin (et pourtant vous n'aviez encore réellement rien fait) puis lui demander de tout arrêter comme ça. C'est pas possible Ulysse, un jour tu vas le tuer.

Il était resté quelques secondes le visage caché, le temps d'un soupir après avoir ravalé sa salive avant de s'écarter pour faire se croiser vos regards. Dans le sien une seule question à laquelle il te suppliait de répondre honnêtement.

- Tu veux vraiment qu'on arrête maintenant ?

Parce qu'il t'écouterait, malgré la voix faible et l'envie si grande d'entretenir la passion et de ne faire plus qu'un avec toi. Seulement quand il te regardait, ce n'est pas ce qu'il comprenait.

Et plus que jamais il avait envie de t'embrasser.

D'aussi loin qu'il se souvienne, il n'y avait qu'avec toi que son corps réagissait aussi fortement. Ses dernières conquêtes remontant à l'académie ses souvenirs lui semblaient flous, mais en tout cas c'est la sensation qui se dégageait de vos délicieux échanges. Mason avait le corps en feu et le coeur torturé de toute cette attente que tu lui infligeais et dont tu semblais te délecter. Pourtant il ne t'aimait que plus encore à chaque seconde qui passait -avant de se mettre à penser qu'il devait être maso d'accepter un traitement aussi ignoble. Ou bien était-ce ses trop nombreuses vengeances qui vous conduisaient à de telles situations -celles où il perdait la tête tellement il aimait détester tes caprices en glissant ses doigts dans tes cheveux avant de te faire taire d'un fougueux baiser. Aujourd'hui il s'abstenait, préférant admirer ce visage d'enfant boudeur absolument adorable sans même penser à te taquiner.

Il n'attendait qu'une réponse de ta part pour te sauter dessus et reprendre possession de ton corps, un oui, un je le veux comme dans les mariages et les amours pour la vie qui pourtant n'était pas venu tout de suite. Il avait fallut que tu le surprennes en te redressant, que tu le prennes de cours en te collant contre lui, vos corps résonnant contre les casiers, la fraîcheur du métal dans son dos et la chaleur de ton torse contre le sien.

Le regard est surprit, le geste stoppé presque interdit.
Il avait déglutit, son regard perdu dans le tien.
Celui qui cherchait la confirmation silencieuse que tu ne reviendrais plus en arrière.
Il avait déglutit une seconde fois et puis tu avais fini par le dire.
Je le veux.

T'es fou on continue.
Tes lèvres en délivrance de sa lente agonie, il avait fermé les yeux et puis vos corps s'étaient frôlés pour ne plus se lâcher. Il y avait dans vos souffles saccadés une urgence nommée amour et dans vos coeur un trop plein de passion. Alors tu avais embrassé son torse et à chaque endroit de tes baisers il sentait sa peau se consumer -dans des soupirs il répondait à tes caresses, s'était cambré à la douceur de tes lèvres dans le creux de ses reins et puis ses doigts avaient serrés tes cheveux et d'ivresse il s'était laissé aller.

De longues minutes, peut-être des heures il n'en savait rien, il t'avait fait l'Amour avec un grand A, avait prononcé à ton oreille des douceurs puis t'avait promis des merveilles. Il t'avait aimé Mason, comme il t'aime si fort depuis des années. Au-dessus, en-dessous, contre les casiers et même sur ce banc que tu n'appréciais pas vraiment, vous aviez marqué cet endroit de Vous une nouvelle fois avant que vos silhouettes ne s'allongent sur le sol dans un dernier acte émouvant.

Des baisers au creux du coup pour apaiser les tremblements, des envies de toujours et cette simple phrase susurrée malgré l'épuisement plus sincères que jamais.

- Je t'aime.

Des choses qu'il ne te dirait jamais assez.

Y a un rire qui s'échappe à la remarque et l'habituel sourire provoquant qui se dessinait tandis qu'il attrapait son portable pour en checker les messages. Un, deux, trois... Des encouragements plutôt moqueurs de ses co-équipiers et puis un message d'Arthur qu'il avait ouvert sans lire, préférant diriger son regard sur toi.

- Pas d'pitié pour les braves mec, et il changeait l'expression à sa guise sans aucune honte, uniquement quand ça l'arrangeait. Aller pleure pas, j'te mettrais de la crème quand on sera à la coloc.

Évidemment, ça commençait par un peu de crème et on savait tous comment ça continuait. C'est pour ça que plus personne ne s'étonnait de te voir faire la grasse matinée le lendemain après vos ébats -c'est que Mason avait toujours eu beaucoup d'appétit, et ça ne s'arrangeait pas depuis que vous étiez ensembles.

Lui faisait mine de rien désormais, le coude posé contre la vitre et le visage encré dessus, il observait les paysages en silence tranquillement avant l'arrêt un peu trop brusque de la voiture. Un coup de tête contre la vitre le fit légèrement grogner, c'est pour ça qu'il n'aimait pas prendre les taxis en général. Tous des brutes ces chauffeurs, même les conducteurs de bus y allaient pour la plupart plus doucement. Une fois à l'extérieur, il s'était avancé en direction du vieil immeuble où vous habitiez.

- Ah merde c'est ça que j'devais faire !

Rapidement il checka donc le message d'Arthur qu'il avait oublié de lire, esquissa un sourire au contenu puis verrouilla son téléphone avant de te suivre dans les escaliers.

- Apparemment ils ont eu la flemme de nous attendre, c'est ma faute désolé haha.

Une main devant le visage en signe d'excuse, vous montiez doucement les marches, lui derrière toi à mater sans un mot et à rire un peu de la difficulté que tu avais à bouger (et dont il était totalement responsable). Il te laissait grogner ta frustration tandis que tu déboulais ensuite dans l'appartement comme un taré.

- Ta balle était un peu trop haute en même temps. En tout cas c'était un magnifique home run que tu lui as offert, il ricana.

Après tout, même lui en avait sifflé d'admiration. Malgré la pression et les enjeux de ce match, il fallait être capable de reconnaître une belle action lorsqu'il y en avait une. La chance que vous aviez eu c'est de n'avoir aucun coureur sur base à ce moment-là.

- Mais ça va aller mon coeur, tout s'est bien terminé, souffla-t-il au creux de ton oreille avant de te déposer un baiser sur le sommet du crâne puis de te dépasser à l'intérieur de l'appartement. Et toi t'as été extra.

Comme toujours, se retint-il d'ajouter.
Épuisé, il se laissa tomber sur le canapé puis balaya la grande pièce ouverte du regard pour en constater l'absence flagrante d'Arthur et Diane.

- Visiblement y a personne, ils ont dû sortir finalement. J'pense pas qu'ils dorment à cette heure-là.

C'est qu'il n'était pas si tard malgré le soleil couché.
De nouveau un regard pour toi, il avait du mal à capter pourquoi t'étais toujours pas assit toi qui te plaignait d'avoir si mal tout à l'heure.

- Tu comptes passer la nuit debout en fait ?

- Eh. ...C'est insulter ma dignité de sous-entendre que j'sais pas me tenir quand ils sont là tu sais ?

Y a un sourire mesquin qui vient étirer ses lèvres parce que tu sais qu'il se vengera de cette broutille. Tout à l'heure, avec la crème. Tu verras. En attendant, il se contentera de mourir de fatigue confortablement installé sur ce canapé moelleux que vous aviez changé récemment. Le dernier se faisait vieux et le voisin du troisième le voulait alors...

Il te rappelle à la Terre et tu mentionnes le cake tout chaud de Miss Goodfire en filant à la cuisine. Honnêtement Ulysse, s'il n'était pas occupé à te relooker d'un drôle d'air, il t'aurait fait remarquer que malgré l'odeur absolument alléchante du gâteau c'est pas vraiment de la nourriture qu'il voudrait manger. Seulement te voilà qui revient déjà avec deux parts dont l'une presque pleinement engouffrée dans ta bouche -et c'est qu'il comprend mieux pourquoi t'as une grande gueule quand il te sait capable d'une telle prouesse. Les yeux lorgnent malgré tout sur le morceau que tu tiens dans tes mains, finalement on ne refusait jamais trop longtemps les délicieux petits plats de Miss Goodfire. Cette dame était un vrai cordon bleu et c'était toujours un régal de se laisser nourrir par ses soins.

Cependant, la part qu'il allait prendre, tu la poses sur la table basse avant de le caler au fond du canapé pour le chevaucher.

- Qu'est-ce que t-

Il ne s'attendait pas à ce que tu ais l'audace de lui faire un coup pareil en sachant ce qui risquait de se passer ensuite. Pourtant c'est bien un grand sourire qui s'étire lorsqu'il capte qu'il a le droit au gâteau et au cadeau en même temps. Alors Mason comme un enfant est heureux et à la malice de tes yeux répondent la joie des siens avant qu'il ne vienne croquer dans le gâteau.

Vos lèvres se frôlent et il s'immobilise, sans quitter ton regard un seul instant avale sa bouchée puis passe sa langue sur ses lèvres -les tiennes- lentement, toujours en souriant.

- Hmm...

Est-ce que c'est le gâteau qui est bon ou est-ce que c'est le goût de tes lèvres ?

- J'ai besoin de goûter à nouveau.

Du bout des doigts il vient caresser le creux de ton cou, toujours aussi proche de ton visage.

- Le gâteau. Tu m'ressers ?

Ulysse tu es un démon, un petit démon qu'il prenait toujours autant de plaisir à aimer mais surtout un petit démon qui adorait se jouer de lui. Lorsque vos langues s'étaient croisées, Mason avait succombé, penchant légèrement la tête pour tenter de te voler un baiser avant que tu ne t'écartes rapidement pour l'éviter. Échec total et pourtant il avait toujours ce sourire aux lèvres, bien incapable de perdre la face dans une situation pareille. C'est que ça l'amusait de te voir prendre les devants, parce que ça n'arrivait pas souvent. Ça avait quelque chose de rassurant et de terriblement envoûtant, alors il en demandait toujours plus -il t'aimait chaque fois un peu plus sans savoir jusqu'où tout ça vous mènerait.

- Comment on demande ?

Une grimace légère faussement peu assurée au bord des lèvres, et puis un silence.

- ... S'te plaît ?

Pour le gâteau.
Et le bonus évidemment.

Alors bon Prince tu avais accédé à sa requête, toi sur lui une nouvelle part dans la bouche et lui les poings liés contre le canapé à savourer le bon goût chocolat. Vos lèvres s'étaient de nouveau rencontrées dans une initiative passionnée de ta part. Mason se faisait docile pour profiter au mieux de la chaleur de vos corps l'un contre l'autre et de la douceur de tes lèvres contre les siennes pourtant à l'intérieur les barrages commençaient doucement à céder et il savait que bientôt il ne tiendrait plus.

C'est ce qu'il se dit quand à son grand regret tu t'étais écarté, juste assez proche pour le tenter sans qu'il ne puisse savourer. Tu es un démon Ulysse, un démon diablement attirant qui le provoquait sans arrêt.

- Ah mince alors je suis prisonnier... Que comptez-vous faire de moi, monsieur le geôlier ?

Les iris pétillantes de provocation et d'amusement ne quittaient pas les tiennes un seul instant tandis qu'il souriait sans même prendre la peine de se débattre. C'est qu'il attendait la suite avec une certaine impatience, et les baisers que tu déposais au creux de son cou eurent raison de lui bien plus facilement qu'il ne l'eut cru.

Ses yeux s'étaient fermés au premier.
Il avait mordu sa lèvre au second.
Le troisième coupa sa respiration qu'il retrouva au quatrième.
Le cinquième, lui, lui arracha un souffle conquis et l'envie désespérée de ne faire plus qu'un avec toi une nouvelle fois.

- C'est pas la nourriture que tu détient en otage mec... C'est mon coeur en fait.

Son coeur, son âme.
Un peu tout en fait, nourriture comprit.

- J'suis pas un prisonnier facile, j'espère que tu en as conscience, hein ? dit avec ce sourire qui en disait long.

Les mains toujours liées, il avait relevé les genoux, prenant appui sur la table basse pour soulever son bassin et l'avancer presque au bord du canapé. Le mouvement de balancier te fit basculer assez en avant pour qu'il puisse enfouir sa tête au creux de ton cou et y déposer à son tour quelques baisers brûlants. Un, deux, trois, quatre, cinq. Le sixième fut une légère morsure, et au septième il s'était glissé jusqu'à ton oreille pour en mordiller le lobe avant de souffler doucement à l'intérieur.

- J'ai envie de t'embrasser..
Laisse-moi t'aimer encore plus.