Étrangement, ses pensées n’étaient pas ici. William qui, sans même savoir pourquoi, aurait préféré être ailleurs que dans le bureau de Melchior à attendre que tout son savoir silencieux finisse enfin par éclater. Quelques secondes à vrai dire, où il aurait préféré se trouver dans les sous-sols. L’envie qui n’était pas encore expliqué que la porte s’était ouverte brutalement. Des visages familiers, d’autre un peu moins.

Et pourtant, il garde son visage neutre et impassible. Regarde chacun des élèves qui lui fait face aujourd’hui, une légère pincée de tristesse pourtant qu’il ressent tout près de son cœur. Bien que, comme on pouvait s’y attendre de William, il n’y avait aucune surprise vis-à-vis de cette situation. À dire vrai, il le savait depuis un temps pour certain, que leurs pensées n’étaient pas envers l’école, que les sentiments étaient déjà bien loin. Et ça n’avait été pour lui qu’une question d’attente, un simple spectateur qui attendait la chute d’un très mauvais film.

C’est à la suite des mots de Cassiopée, quelques secondes où William s’imagine que oui, il ferait mieux d’y aller finalement. De rejoindre son inquiétude, mais. La raison qui revient très rapidement, qui se durci même lorsqu’il comprend ce qui venait de lui arriver. Mais lui, lui il ne pouvait pas. Parce que depuis toujours, c’était ainsi qu’il vivait.

Alors un court instant, conscient de l’évènement, son regard se pose sur Magnolia qui était bien sa seule alliée et pourtant, il avait eu un soupir. Et cela, avant même qu’elle n’entreprenne ses quelques pas vers le groupe de rebelle. Évidemment, la chance n’était pas vraiment de son côté aujourd’hui, lui qui pourtant aurait pu être l’un des seul préparé. C’est pour cette raison que lorsque Magnolia se tourne vers lui, les propos secs qu’il aurait pu dire en harmonie avec elle. Pensait-elle réellement avoir le droit de menacer actuellement ?

« Tant que tu me promets que tu t’en limiteras aux pensées, car Nahia sera à tes côtés seulement lorsque cette situation sera réglée. »

Car William savait qu’elle n’était pas à cet étage. Car il savait qu’il y avait d’autres groupes et que ses collègues NOVA qui étaient restés fidèles à l’académie devait tout autant être dans une situation similaire à la leur. Et plus qu’autre chose, c’était le brouillard de son esprit qui l’inquiétait, lui qui n’avait aucune envie de se retrouver seul face à tant de personne pour qui il aurait pu éprouver une certaine estime en tant normal.

« Qu’est-ce qui t’as finalement fait agir, Orion ? »

Parce qu’il avait besoin de l’entendre de sa propre bouche. Lui qui depuis le début semblait en être effrayé, qui toujours avait eu du mal à s’en confronter. C’était comme l’évolution qu’on observait en silence depuis des mois, attendant juste de voir l’éclosion de ce phénomène.

« Vous avez tous conscience que vous ne trouverez rien ici, et que ça ne se limitera pas à de vulgaires pertes d’étoile ? Il existe bien d’autre moyen de changer les choses que cette action utopique. »

William sait très bien que vous ne changerez pas d’avis face aux dangers de cette révolution, tout comme il sait pertinemment que qu’importe ses mots, ce n’est pas lui qui peut vous faire changer d’avis. Pas vous, malheureusement pour lui.

C’était une situation véritablement compliquée lorsqu’on y pensait. Dans l’immédiat, et pour faire simple, William éprouvait cette impression d’être seul contre le monde. Quand bien même Magnolia était censée être à ses côtés, ses pensées étaient bien trop parasitées pour qu’il puisse en être entièrement certain. Et à dire vrai, le seul problème qu’il percevait ici était leur manque flagrant de préparation, et surtout, leurs actions en elles-mêmes. Alors, c’est les mots silencieux. Le regard qui se perd sur chacun d’eux, ce n’était pas leur apparence qui l’attirait, mais bien l’intérieur de leur âme. Si chacun avait une raison d’être là, William n’était toujours pas certain que la totalité des conséquences les plus graves étaient belles et bien comprises par quelques-uns d’entre eux, dans le cas où cette histoire prônait l’échec.

Et lorsque finalement, les mots s’apprêtaient à sortir pour répondre à tous ces espoirs de pourparler. C’est le corps entier qui se raidit par réflexe à la seconde même où l’idée germe, O’Cesair qui ne lui donna aucune chance de discussion. Projeté en arrière, ou plutôt rejeté avec force par une attraction négative, c’est le bureau de Collins qui vient l’arrêter. Alors le corps qui glisse le long du meuble, le sol atteint tandis qu’une légère douleur apparaît. Ses yeux se ferment quelques instants, comme pour tenter d’accepter ce qui venait de se produire, et sa mâchoire se crispe lorsqu’il se relève avec l’aide de Magnolia.

Ainsi, lorsqu’elle lui tourne le dos. Il acquiesce légèrement face à l’évidence. Amouretti junior et Flores, ne faisaient de toute façon, pas très bon ménage pour une faible d’esprit, alors, au fond, William était bien incapable de lui en vouloir.

« C’est ridicule. »

Autant d’imaginer qu’ils puissent trouver une quelconque information dans le bureau du directeur du lycée. À croire que Collins était assez idiot pour laisser la main libre sur des informations sensibles. À croire même, qu’il n’était pas préparé pour ce genre de situation. À croire même, que William avait besoin de rejoindre cette rébellion immature et dangereuse pour être au courant des moindres petits secrets de l’état ou de cette académie si l’envie lui prenait.

Alors, il avait poussé un soupir comme pour évincer ses véritables sentiments. Le peu que William avait entendu lui était amplement suffisant pour dire que cette rébellion n’avait aucun sens. Du moins, en ayant cette pièce comme lieu d’action. Bien qu’il en ignorait le véritable sens et fondement, dans tous les cas, les choses étaient comme elles étaient, et rare était ceux qui en étaient véritablement concerné.

« Si la situation nécessitait réellement une inter-… »

Sa syllabe reste, elle se prolonge dans l’air en écho à leur fouille. Malgré cette confiance aveuglante, et la certitude qu’une action aurait déjà été entreprise, ses mots n’étaient pas très partageurs. Car, quand bien même William désirait les arrêter, pour plusieurs raisons, que pouvait-il faire exactement ? Dans le meilleur des cas, il serait capable d’en immobiliser un ou deux. Mais que cela soit en nombre ou bien la puissance de leur Alice respective, il était nettement désavantagé, qu’importe ce qu’il souhaitait tenter.

« Pourquoi n’êtes-vous pas simplement allé au portail ? »

Pour tenter de découvrir une vérité. Tout comme ils n’avaient plus qu’à attendre quelques années encore avant d’être débarrassé une fois pour toute de l’Académie. Et pourtant, ils étaient là aujourd’hui. Alors au mieux, pouvait-il espérer gagner du temps en espérant toujours.

resume ; vue que j'parle tj pour rien dire :
will se relève avec l'aide de magno, il comprend que bref lui vs le monde comme tj
il s'apprêtait à vous dire un truc mais en fait non
(oui 600 mots juste pour ça yakoi)

Lorsque le passage secret c’était entre-ouvert, William avait attendu. Parce qu’il ne voulait pas en faire part, parce que les secrets n’étaient pas les siens. Un refus de voir pour celui qui avait l’habitude de tous les recevoir au creux de sa main. Et pourtant, non pas par curiosité mais bien dans l’espoir d’en rapporter les faits –car il savait qu’il ne pourrait jamais les contrôler. William les avait finalement rejoints. Une réserve de cristaux d’alice qui lui glaça le sang durant une faible seconde pour finalement, prendre conscience de la présence de Collins avant que celui-ci fasse par de sa navrance.  

« Hum. »

Inconsciemment, comme si son corps avait réagi par pur instant de survie. Lui dont l’esprit était impénétrable. De loin, ce n’était jamais très dérangeant, juste un peu perturbant. Mais lorsqu’on y faisait face, lorsque qu’importe la force qu’on y met c’est juste la sensation de se cogner encore et encore contre un mur. Alors, il avait reculé. Un simple pas qui, pourtant pouvait en dire long. Voilà donc ce qui était sous-entendu, bien que William ait essayé de ne pas y réfléchir, car persuadé que ce n’était pas quelques choses qui le concernait de toute façon.

Mais la réalité qui lui faisait face aujourd’hui, s’en rajoutait une curiosité inavouée. Etait-ce donc de cette manière qu’était représentée l’alice qui lui permettait d’en avoir plusieurs, ou bien Collins avait-il seulement un fétichiste visuel sur ce qu’il était capable d’avoir dans le plus grand des secrets. Si William avait réellement de la chance ? Il n’en était pas si certain, et pourtant de son regard il se balada d’une traite sur la totalité de la salle, car se remémorer de chaque détails, de chacune des étiquettes était pour lui un jeu d’enfant car il n’en avait aucunement conscience.

Et ce n’était pas en lui parlant que Flores arriverait à leur faire gagner du temps, car si l’alice de William n’était pas fonctionnel sur l’esprit du directeur, il y avait de forte chance qu’aucun de leur alice ne puisse l’atteindre directement. En vérité, un combat que la rébellion avait très peu de chance de gagner en ces lieux, à moins que seul l’esprit disposait d’une barrière féroce. Mais, ils avaient toutefois eu ce qu’ils désiraient, un semblant de réponse.

Mais au fond, son père était au courant n’est-ce-pas ? Alors...

Alors, c’était bien la première fois de sa vie que William avait cette sensation détestable d’être dos au mur. Il ne savait pas sur quel pied danser, si ce n’était d’imaginer que dans le cas contraire, il l’aurait sans doute entendu.

Et sous les mots d’O’Cesair c’est la tête qui refuse. Silencieux, à l’air presque désolé. Parce qu’il vient à s’approcher d’Orion pour lui bloquer le bras à l’arrière du dos. Une prise simple d’auto-défense qu’il avait apprise très jeune. Bien que d’autre était plus problématique à gérer, c’était bien le pouvoir du président qui pouvait engendrer le plus de problème.

Le savoir était une arme dangereuse, parfois même létale pour celui qui la possédait. Et c’était bien en connaissance de cause que William avait agi. Non pas pour l’école mais bien pour eux. Car que Collins soit présent ne faisait pas partie de leur plan initial, et les répercutions pouvaient être d’autant plus dangereuse, il en était étrangement certain.

Il reste là, la poigne fermement refermée sur le bras d’Orion. Lorsque Zachary vient s’en mêler, il se renforce, le bouscule de tout son poids, mais la force qui reste concentré sur le président. Aucun d’eux n’étaient capable de comprendre que si William agissait de cette manière, c’était quelques parts, pour les protéger eux. Bien que chacun de ses actes restaient dictés par ses obligations imaginaires. Et alors, il se sent acculé lorsqu’il entend, lorsqu’il sait qu’on va s’acharner sur sa personne. Mais malgré tout, malgré tout cette compréhension, il y a ce léger moment d’hésitation. Celui où son cerveau tend à suivre ce qu’Orion lui a dicté bien qu’il en était préparé. Celui où la chance que Sasha vient à lui apporter est la raison de ses dix secondes d’inattention où il relâche son emprise.

Et c’est alors que William comprend qu’il a failli. Non pas qu’une mission spécifique lui avait été donné, mais c’est son corps qui réagit d’un frisson lorsque l’esprit d’Orion s’affole. Au fond, c’était bien lui-même qu’il cherchait à protéger dans ses actes de désespoir. Des pensées affolées d’Orion, entre ses paroles et ses silences, William reste pourtant là statique jusqu’à ce qu’il pense avoir tout compris. L’alice qui lui permet d’en avoir plusieurs, une collection de cristaux… Collins était simplement capable de.

« dérober les alices. »

Pour les utiliser de lui-même. Et c’était bien la seconde fois que ses propos expriment les pensées d’autrui, lui qui pourtant, sait que la première fois ne lui avait pas réussi. Alors instinctivement, d’une marche arrière ses pas le poussent à retourner dans le bureau. Orion était peut-être un peu dramatique et hâtif, lui qui même malgré ses visions, était incapable de savoir si les personnes étaient mortes ou seulement dépossédées. Et pourtant la mâchoire serrée, c’était la crainte qui animait dorénavant son être, car William se savait incapable d’exister sans cette capacité, puisse encore que Collins cherche à protéger son secret coûte que coûte.

resume : du coup il bug, lâche orion 10s (mais ça on le savait)
dans sa ptite tête il entend en live radio les pensées/apriori/résultat de la vision d'orion et en fusionnant avec ce qu'il avait déjà il comprend direct
du coup il flippe car il a peur pour son alice (melchior fait peur quoi) et qu'il sait qu'il pourra pas vivre sans