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chuchotements solitaire – ... † elior
Elior Demaury
la french girl d'elyas
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Elior Demaury

Messages : 646
Classe : E

chuchotements solitaire – ... † elior Empty
MessageSujet: chuchotements solitaire – ... † elior   chuchotements solitaire – ... † elior EmptyMar 7 Avr - 20:33

à moi-même
avril // ...

Ce soir, on cours seul. Les pieds qui s'écrasent contre le sol, les bras qui suivent, la chair qui s'échauffe à dissiper la fraîcheur, on s'élance sur la piste avec le souffle qui se déchaîne. Bonheur que te procure chaque enjambée, tu as l'impression de délaisser derrière toi ta peur des hiers et ton appréhension des lendemains.

On cours, Elior, on cours sans s'arrêter, ça pulse sous la peau, ça se débat dans la cage thoracique, à croire que tu te livres à un combat. Parfois les paupières s'abattent, comme si c'était trop dur, comme si tes forces de voir droit n'était plus là - y a la mâchoire qui se crispe, les muscles qui s'épuisent et puis, c'est le corps qui supplie. Et face aux supplications, les pas ralentissent - on marche avant de s'arrêter, subitement, là au milieu de la course, seulement éclairé par les lumières disposées aux quatre coins du grand stade.

Les genoux se rendent en premiers et ça s'accroupie, dépose les bras sur ces derniers - la tête baissée, la respiration terrible, on sent la sueur perler - y a le frisson désagréable qui secoue ton corps, mais pas assez pour effacer l'exaltation de tes efforts.

Là, dans le noir de ton esprit - tout défile. Trop de choses en même temps, c'est les affres du grand retour ; trop d'événements, d'incompréhensions, trop de chose à rajouter à l'équation, c'est le stress qui dévore le corps. À toutes ces pulsations que tu t'es livré tout naturellement à Elyas, à celle de l'innocence de Nessa, à ceux ratés en présence d'Agnès et puis aux erreurs chaloupées avec Dmitry. À ces menaces de Carmen et aux mots rassurants de Monsieur Klay. Aux confidences partagées avec Gabrielle et puis tout ces mots dits à soi-même.

Oh, Elior. Trop de choses en si peu de temps après le désert des sentiments - trop de monde, trop de voix, trop de responsabilités, trop de tourments en dedans, trop de contradictions - de l'amour à ne plus savoir quoi en faire et, tristement, incompréhensiblement, à mal en faire. Les prunelles qui prennent vie, on déglutit une dernière fois avant de relever le menton et puis, le dos qui se redresse, il y a le regard qui se perd sur ce qui nous entoure.

Il y a une fausse note quelque part mais tu ne saurais la définir - les mots de Carmen n'avait eu sur toi qu'un renforcement de ce que tu croyais juste ; qu'une bénédiction pour tes futures décisions. Non, là n'était pas ce qui te dérangeait, pas même les regards, chuchotements, les rumeurs qui s'étaient dit - tout ça était d'une futilité désarmante.

Immobile, on se demande, on réfléchi à ce qui nous a pris, ce jour là, dans ce magasin avec lui - mais si tu as ressenti quelque chose d'interdit, tu as l'impression d'avoir rêvé l'instant. Comme si ce n'était pas toi, comme si le souvenir ne t'appartenais pas - en y réfléchissant, tu ne pensais rien de Dmitry, il était de bonne compagnie mais un haussement d'épaule aurait suffit - c'est qu'à part Elyas, peut-être Jasmin, chacun de tes liens étaient d'une fragilité déconcertante par la dévotion et la fidélité que tu octroyais à un seul homme.

Dmitry n'était pas un danger et tout cela n'avait été que fantasmé.

Et puis on soupire, il y a les épaules qui se relâchent, on jette un coup d’œil derrière soi et on remarque que rien n'a véritablement changé - tu te sentais, au contraire, plus fort que jamais, plus stable, aussi, plein d'une confiance et d'une assurance retrouvée. L'angoisse qui te prenait n'était que le lot de ton existence qui ne pouvait s'échapper - rien d'un indicateur de tes malheurs.

Pas de sourire - c'est stoïque qu'on reprend, qu'on s'élance à nouveau sur la piste et, tu cours, Elior, tu cours plus vite, plus fort encore, à une cadence telle que tu pourrais sentir ton corps qui s'effrite.



pourtant toujours incapable de le rattraper





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