❝ run for your life

run for your life

laëstiel&anaël

❝ fast as you can, run for your life ❞

Une semaine ça avait été long. Si long qu'égoïstement, tu t'étais abstenu d'essayer de prendre de ses nouvelles. Qu'on te le refuse, ça aurait été trop dur. Alors tu as oublié, jusqu'à la date de sortie, tu as oublié jusqu'à oublié même cette date, de sortie.
Il s'est passé beaucoup trop de choses en sept jours. Trop de choses à lui raconter, trop de chose qu'il pourrait te reprocher. Comme si tu avais eu le choix, mais on a toujours le choix.

On t'avait diagnostiqué ton deuxième alice, répertorié aux archives. Ces mêmes archives condamnées par l'armée. Tu avais gagné une étoile (à nouveau) et on t'avait demandé de rejoindre la section NOVA. Si tu te sentais l'âme d'une rebelle, tu voulais obtenir des résultats en agissant de l'intérieur. Et pouvoir avoir des contacts fréquents avec ton père ou la matriarche du clan Cesair te semblait indispensable en ce temps de crise.
Mais tout te fait douter, et c'est ça la crise.

C'est le moment choisi pour ton téléphone, de se confondre en alarme. Tu regardes tes sms et ton coeur se serre en voyant le prénom d'Anaël, accompagné d'un petit coeur. Félicitations. Juste un petit mot qui du coup témoignait de sa sortie d'isolement. La froideur de vos retrouvailles s'annonce bouillante. Mais le regard déterminé, tu fixes ton écran et lui répond d'une intensité opposée à la sienne.
Tu ne réagis pas à sa proposition un peu érotique, car tu le sais totalement ironique.
Tu n'avais pas le temps, pour ces plaisanteries.

***

Ton corps te porte (tu coures) vers les parcs, là ou il t'avait donné rendez-vous. Tu te savais vulnérable, même si l'étoile filante sur ton uniforme pouvait prétendre le contraire. Il était actuellement une de tes rares faiblesses. Son manque d'expression suffit à te faire culpabiliser.

Tu serres les poings, en t'approchant du banc sur lequel il est assis nonchalant. Tu lui arraches ses écouteurs, et le salue, un peu essoufflée.

— « Ana ! Je suis si contente que tu sois enfin sorti de là. Ils ont été totalement injuste avec toi, je suis désolée. »

Tu étires un faible sourire, essayant de lui en décocher un, par mimétisme. Mais devant l'absence de réaction, tu soupires.

— « Ok, accouche. »

Tu te savais déjà coupable. Alors à quoi bon faire semblant ?

on n'a ni droits ni devoirs, le pire
c'est de ne pas avoir de devoirs

sortir comme si hier c’était cours ; avec leonard graviter autour des insanités parce que leonard princier on l’aime ainsi on ne voudrait pas le pénaliser. plutôt crever. alors la dissidence sournoise, furtive. sortir comme si hier c’était les soirs où on fume des lattes avec asmodée. comme s’il n’était jamais tombé si loin de leur chambre au bois pourri.

ça ne change pas grand-chose être isolé si clairement. si nettement. et puis c’est si peu quand on vous mord la peau à coup de décharges électriques. à coup de scalpel.

loin des regards, on a un peu gratté la plaie. faudra demander à samuel de vérifier les sutures.

sortir comme si aujourd’hui,
les punitions ont encore moins de sens.
(comme si une semaine ne s'est pas écoulée)

anaël écrit congratz et ça chante dans ses oreilles. accompagne de sa voix grave alors qu’on quitte l’académie.
second thing second
descendre du ciel bien s’ancrer au sol
don’t you tell me what you think that i can be
pour bien prouver qu’on est toujours vivant – malgré tout –
i’m the one at the sail
laisser les pas marcher jusqu’aux parcs
i’m the master of my sea
anaël tête haute parce que brigade ou pas,

à trop vivre on finira par percer la noirceur.
(ou par s’étouffer)

ne l’entend pas arriver, anaël. la jambe bouge, mouvement évasif. regard fixe sur un bout de neige – l’endroit a si peu d’importance. il pense, anaël

et les écouteurs
qu’elle arrache et son visage
et sa voix et
on se souvient de toi. pour un temps, anaël sur le banc n’avait plus rien en mémoire et il pense

et laëstiel parle. on ne pense plus alors. son sourire à elle. et sous sa manche à lui, une gale qu’on veut arracher. comme elle l’a fait avec les écouteurs. ok. elle dit.

anaël alors
sourire en coin – nouvelle malice.

me ? (le ton théâtral comme d’habitude. rire) c’toi qui voulait m’voir. et no need to apologize. c’pas toi qui a décidé d’cette injustice like you said.

range ses écouteurs, s’étire sur le banc. anaël qui ne la lâche pas des yeux, pose un coude sur le dossier.

et une s’maine d’isolement, c’pas si grave now. guess y’aura pire. (le sourire s’étire) tease moi laë, vous aurez des trucs plus insane qu’les masques ?

hausse un sourcil avec les feux de bengale dans ses yeux. regard moqueur. la violence la violence la violence un jour elle devient banale.

~

oliver sykes

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laëstiel&anaël

❝ fast as you can, run for your life ❞

Impitoyable. Il avait raison (sûrement)(peut-être) de réagir mais ça t'insupportait. Tu te sentais prisonnière d'une étiquette que tu pouvais pas décoler. Vous aviez même pas eu le temps d'en discuter qu'il s'était déjà fait une idée. Tu commençais à le connaitre, au fil du mois qui avait défilé. Pensées arrêtées, abruptes, qui se confrontent dans la colère sourde et calme. Cela fait encore plus mal.

— « Je trouve cela horrible d'enfermer des élèves dans leur chambre sans contact pour les punir, surtout quand ils n'ont rien fait de mal. »

Tes convictions, elles changeaient pas Laë. Tu changeais pas. Et lui non plus, c'est pour ça que c'est toujours explosif, malgré la passion et les jeux de charme.

Tu le toises de ta hauteur lorsqu'il t'assène de sa question brutale. Tu déglutis, fronçant les sourcils. Une attaque frontale alors ? Tu lèves ton pied pour venir le cogner brutalement contre le dossier du banc, non loin de sa tête.

— « T'es bête ou quoi ? Tu me prends pour qui en fait ? A-NAZE. »

Bras croisés sur ta poitrine, tu passes une main dans ta chevelure de feu pour la remettre en arrière. Il pouvait avoir des aprioris, tu le comprenais totalement. Mais il n'avait aucun droit de te les apposer injustement.

— « Je sais pas quelles sont les punitions qu'ils réservent, mais s'il y a pas de dérives, y'a pas de punition. » Cette fois, t'es sur les nerfs, et tu plies la jambe pour rapprocher ton visage du sien sans pour autant changer de position. « Je les laisserai PAS TE TOUCHER, idiot. »

on n'a ni droits ni devoirs, le pire
c'est de ne pas avoir de devoirs

horrible,
il le sait bien anaël, tu t’insurges plus que lui d’ailleurs. mais on n’est pas si seul, avec les trous du plancher. en dessous les majors. peut-être qu’un jour, les trous seront si grands la connexion s’établira.

non on te le dit pas, c’est un plan pour se taper six tours de stade cette fois. et peut-être plus. t’es pleine de ressources question vengeance, laëstiel.

mais on tourne la tête et on exagère son expression quand elle appose sa dominance sur le banc innocent, direct à côté de lui ; il faut bien comprendre qu’il est sidéré anaël. mais oui. comment ose-t-on. et les yeux une nouvelle fois posés sur elle et

pas de comédie
ni de frustration ni d’indignation
soudain

le rire franc – aussi clair que la neige
parce que

a-naze (feux de bengale dans les yeux) ok you got me there.

alors à son tour, croiser les bras, se redresser, lever la tête pour recevoir sa réponse. acquiescer, passer la langue sur sa lèvre inférieure, s’avancer à son tour. que la distance ne se calcule plus qu’avec les premiers millimètres d’une règle.

tu sais s’tu fais ça, ça s’ra risqué pour toi. j’garantis pas qu’y’aura pas d’dérives. maybe des jolis fireworks comme dans v. (tourne un peu la tête, moue soucieuse) t’les préférerais rouges ou verts ?

clin d'œil. puis on se reprend.

y'a qui d'autre dans c'te milice ? t'as été ok pendant c'te s'maine ?

~

oliver sykes

run for your life

laëstiel&anaël

❝ fast as you can, run for your life ❞

C'était peut-être ce qui t'excitait le plus dans votre couple. Cette relation de dominant à dominant, à celui qui ferait taire l'autre d'un bon coup de pied dans un banc et des insultes niaises qui fusent dans le vent. Tu avais presque eu peur de le perdre, avant même que tu ne puisse lui expliquer ce que tu avais dans la tête. Tu avais presque eu peur de devoir gérer sa colère injuste mais légitime au vu de tout ce qu'on lui faisait subir.

Tu grognes quand il rigole et tu finis par rire toi aussi, timidement mais sûrement. Il se redresse et il te fait face. Il te dépasse Laë, de pas beaucoup... mais il est quand même plus grand et ça t'enrage. Comment rester crédible quand on doit lever le menton pour le regarder de haut.

— « Tu garantis pas ? Fais pas le con a-naze. Arrête de penser à te rebeller, tu vois ou ça mène ? Au grenier et juste au grenier. Pas aux paradis artificiels. C'est juste le grenier, et parfois sans manger. »

Tu fronces les sourcils, indignée contre son absence de résilience. Tu avais baissé l'épée, pour t'infiltrer dans le système. S'il ne faisait qu'attirer l'attention sur lui, ça allait finir par détruire tout tes efforts.

— « Ils me font confiance. C'est Mr. O'Cesair qui m'a conseillé d'accepter leur offre. Raphaël. Et moi je lui fais confiance, car on vient du même clan et c'est le seul moyen que j'ai pour rentrer en contact avec ma doyenne. »

Tes mains gantées viennent saisir ses épaules. Avec précaution, tu le prends dans tes bras. Tu t'imprègnes de son odeur car il t'a tellement manqué. Une semaine c'était si long.

— « Il y a une bonne partie des majors. Le conseil des élèves aussi en partie... Certains ont refusé d'y entrer, et je comprends totalement. Ça commence déjà à parler d'abus de pouvoir. »

on n'a ni droits ni devoirs, le pire
c'est de ne pas avoir de devoirs

faut admettre qu’il adore ce petit écart de taille. pour la provocation avec ce sourire en coin, les mèches tombantes qui cachent la malice. de celle qui ne naît qu’avec toi, de celle des enfants de dix-huit ans seulement, jeunesse et toutes leurs dents. pas de monstre, pas de haine, pas d’alice, que des gamins.

lève les yeux vers le ciel, réfléchit bien fort anaël ; au grenier et juste au grenier, tant mieux, une chance qu’on espérait pas le nirvana. imaginez la déconfiture, n’est-ce pas. reprend son sérieux, anaël

un éclat se perd au fond des yeux avec le nom de raphaël sur ses lèvres. putain c’est vrai. c’est la même famille. on le réalise, on process quand laëstiel l’attrape par les épaules. commence à se questionner ; si on n’a pas pipé son parcours de vie pour y disséminer partout les o’cesair tranquille comme ça. le sourire doux en serrant laëstiel à son tour,

tellement fort, tellement vrai. veut pas répondre anaël. juste les lèvres contre son épaule et souffler

enfin. l’écouter. souffler. ça va alors, tant que t’es ok. ça va si le conseil des élèves en partie se la joue milice pour la veuve et l’orphelin. rigole un peu, anaël. écarquille grand les yeux et siffle.

WOAH. des abus d’pouvoir ? qui l’eut cru ?

serre plus fort.

tant mieux s’ils te font confiance. et great pour toi laë, vraiment. i mean s’tu peux être plus en contact avec tes vieux, c’cool. j’comprends.

la relâcher, se reculer, tendre la main pour prendre la sienne.
puis l’envie de marcher. pas rester plantés devant le banc.

mais vous m’faites quand même marrer à dire que j’pense à m’rebeller. ça look maybe like that. agree. seulement non j’y pense pas laë. me rendez pas plus intelligent qu'j'le suis. (hausse les épaules) j’ai du fun. that’s it. c’juste le grenier. c’pas la mort donc ça va.

ça va. et ça ira toujours, anaël. j’y crois.
s’arrête, empile la neige en boule.

j’dis pas qu’le masque c’est magnifique. mais comme y’a rien au grenier, somehow j’ai tout, laë. (lève la tête de sa boule de neige, te regarde) parce que rendu là, qu'est-ce qu'ils peuvent faire d'plus ? même avec des abus d'pouvoir. me tuer ? et il faudrait qu'ceux qui pensent vraiment contre l'aca ferment leur gueule en attendant qu'ceux qui jouent d'l'intérieur changent les choses ? donc subir 'til le jour j.

~

oliver sykes

run for your life

laëstiel&anaël

❝ fast as you can, run for your life ❞

Tu fronces les sourcils face à son sarcasme. Il ne comprenait pas, il prenait ça pour un jeu. La vie était un jeu, ou il tirait à la roulette russe les conséquences sur son quotidien. Quelle punition ça sera aujourd'hui ? Ah shit, peut-on la décaler à demain, today j'ai déjà quelque chose de prévu. C'était exactement comme ça que tu l'entendais, avec sa voix suave.

Egoïste Laë, tu le voulais pour toi toute seule. Tu voulais pas le partager avec le grenier, avec ces rebelles sans aucun plan ni jugeote. Tu voulais pas qu'il finisse dans le fond du panier, avec les crabes dépéris et périmés.
Car lui, c'était le plus beau et le plus brillant des crustacés.

— « Arrête putain Ana. Tu me rends folle. Je m'inquiète de ouf pour toi, tu te rends pas compte. »

Tu tenais beaucoup plus à lui qu'au premier jour. Il était trop important à tes yeux pour que tu le laisses continuer de chuter. Sachant que depuis le grenier, l'atterrissage serait le plus dur de tous. Si on les confine là-haut, c'est pas pour la plus belle vue.

Ta main dans la sienne, il t'entraine sur le petit chemin du parc. S'arrêtant finalement pour saisir la neige dans ses mains, tu l'observes de haut, toujours debout et droite.

— « C'est pas à mes vieux comme tu dis que je peux causer. Tu restes bloqué là dessus. Je te rappelle que ma mère est morte et mon père occupé. » Tu grimaces, regrettant un peu tes paroles. Si ça te faisait plus rien désormais, lui était encore en deuil. Tu te racles la gorge. « Non, c'est pour parler à la doyenne. Tu sais que le clan est en contact avec l'académie depuis des décennies. J'essaie de récolter des informations sur ce qu'il s'est passé il y a une semaine mais l'académie surveille les conversations. »

Tu fronces les sourcils. Toujours l'esprit occupé, jamais de repos, mais constamment avec subtilité. Foncer tête baissée ne servait à rien, tu t'étais faite une raison.

— « Si tu te sens capable d'endurer inutilement les punitions, alors vas-y. Provoque-les. Mais toi qu'est-ce que tu vas gagner ? C'est quoi ta grande bataille Anaël, ton projet de vie ? On peut pas faire sonner les cloches sans posséder d'explosifs. »

on n'a ni droits ni devoirs, le pire
c'est de ne pas avoir de devoirs

si. il se souvient c’est vrai. parce que ton père et le sien se seraient sans doute bien entendus ensemble. mais la doyenne, faut admettre, ça fait vieux. c’est ta vieille on va ~~s’abstenir de~~ dire. juste hocher la tête, coup bref ; oui pardon je généralisais.

la regarde accroupi dans la neige, à sculpter son petit bonhomme le long de l’allée – tapée par les pas des élèves. yeux plissés parce que le ciel est clair. c’est un bel hiver aujourd’hui, laëstiel. lisse la tête d’henry – il se nommera henry, un petit bonhomme de deux étages de boules – lâche d’un coup de distraction

alors y doivent te surveiller maint’nant non ? i mean, j’suis pas the worst case, mais dans mes instants d’lucidité, j’crois savoir j’suis pas the best non plus. forcément ça plaira pas qu’tu traînes encore plus avec moi.

se relève, secoue ses boucles. fixe laëstiel. parmi les éclats dans ses yeux, une lueur de rien ; on la dirait tournée vers l’intérieur.

maybe you’re right. j’me rends pas compte non. d’beaucoup d’choses. mais moi aussi j’m’inquiète pour toi laë. (silence, regarde le ciel) parce que j’irai pas loin t’vois. ‘fin, (hausse les épaules) contrairement à toi. et c’précisément pour ça que j’fais sonner les cloches. j’ai jamais dit que j’f’rais exploser d’quoi. j’vivrai pas assez longtemps pour ça.

au creux des yeux. une. deux. trois petites lueurs qui se retournent au-dedans.

j’ai jamais dit qu’j’voulais y gagner que’qu’chose. il me reste trois ans. c’t’assez court à endurer. et maybe one day on sortira bien avant. toi

le regard du ciel
redescend vers elle.

il va te rester un an.

et comme raphaël, dans la famille vous êtes faits pour partir.
et comme raphaël, ce sera retour en arrière. à la différence que cette fois, on a décidé que le cœur ne voulait pas te lâcher. j'sais toujours pas pourquoi.

et sur l'avant-bras, marqué par la facilité de s'inventer roi.
on est tellement bien, laë, à se permettre le pire.
ça donne envie de vivre. à n'en plus finir.
aller jusqu'au bout de soi, parce qu'il y a longtemps que les cinq fils d'une étoile simple se sont détachés du pantin. ils ont coupé les cordes de contrôle.

à ouais jcrois il a un fusible qui va péter soon #mercisamuel rip

oliver sykes

run for your life

laëstiel&anaël

❝ fast as you can, run for your life ❞

Anael a cet air d'enfant coupable, celui qui te fait culpabiliser lorsque tu croises son regard.
Ces quelques semaines passées à ses côtés, vos premières fois, vos derniers fous-rires... tout ça était bien trop précieux mais également fragile. Pour bâtir une relation stable, il allait falloir avec des bases saines entre vous.

— « Le plus important c'est que tu sois le best à mes yeux. »

Mais la suite de ses déclarations te laissent sur le cul. Tu fronces les sourcils, l'air à la fois dégoute par le sens que prenait cette vie, et aussi par le chemin qu'il semblait destiné à emprunter. Sans même se battre. Ça te foutait les nerfs et ça te tordait le bide.
L'amour, c'était trop compliqué... Et le jour ou tu t'es réveillé pour accepter l'idée que tu l'aimais sans doute, il te disait des choses comme ça.

— « Wowowow. Ça va pas la tête ? Eh il est ou le Anaël que j'ai fait venir dans ma chambre, que j'ai invité au bal et qui m'a fait sa boule de Noël que j'ai accroché sur mon sapin ? Il est ou celui qui a juré d'être là pour moi ? »

Tu te mets à genoux devant lui, les jambes étalées dans la neige. Le collant sera trempé mais tu t'en fiches. Tu veux pouvoir prendre le visage d'Anaël dans tes mains et furtivement déposer un petit baiser chaste sur ses lèvres. Pour que le contact ne soit qu'éphémère, trop volatile pour provoquer quoi que ce soit.

— « Un an c'est beaucoup. Et je partirais pas en te laissant comme ça. »

Tu baisses les yeux... tes envies c'était quelque chose mais tu pouvais pas invisibiliser les tiennes. Les joues aphrodisiaques et la respiration effrénée, tu souffles dans tes mains pour te réchauffer.

— « Enfin... Je sais pas si dans un an tu voudras toujours de moi. Je te ferai découvrir mon clan quand on sortira si tu veux. Je te ferai découvrir une autre famille, une autre qualité de vie. Tu pourrais ramener ta maman pour qu'elle finisse ses jours au paradis. »

Les larmes au coin des yeux, ça t'émeut de parler de ce genre de choses, et surtout que t'as peur qu'il y soit pas respectif. Ça serait son droit, mais ça ferait mal.

— « Snif.. Trop de pression ces derniers temps. Et arrête de parler de mort précoce ou je te fracasse le crâne sur le banc. »

on n'a ni droits ni devoirs, le pire
c'est de ne pas avoir de devoirs

don’t know il est p’t’être toujours dans ta chambre.

jette un regard derrière lui, aux alentours, jouer à chercher son nom ; son identité.

dans le pire on crèvera.
dit et redit. non pas qu’il ait tant envie de mourir. c’est le contraire. c’est pas suicidaire d’en rire, c’est juste la rage de vivre dans les tripes, parfois on l’engloutit tellement vite, ça nous prend à la gorge et encore

vite
expulser sinon ça donne des maux de ventre. la rage dans les tripes oui. c’est la raison pour laquelle on rit laëstiel. pour laquelle y’a ce sourire en coin. la raison pourquoi du comment malgré tout sans jambes ou sans langue anaël simplement

avance.

la raison pour laquelle il t’écoute en petit bonhomme dans la neige fait une moue insatisfaite avec un sourcil haussé quand tu ne lui laisses pas le temps de process et se dire wait, tu m’as embrassé là ?? t’écoute avec les yeux qui se rallument se plissent aussi – par malice – quand au final tu le menaces.

no worry sis’ j’suis une plante autonome, une sorte de cactus y’a know. tu m’laisses ici whenever t’inquiète à ton retour j’serai nickel. (fait ok avec les doigts) et si j’voudrai toujours d’toi rendu là j’sais pas non plus laë, c’quand même trois-cent-soixante-et-cinq jours, un an.

se gratte la nuque, regarde à gauche, on a l’air très soucieux laëstiel, c’est très sérieux en effet parce qu’après tout qui sait s’il t’aime toujours même maintenant

aaaaaaw would be awful

secoue ses boucles, grand sourire – on dit on pense des conneries encore et toujours
langue tirée et d’un élan laëstiel battre les couilles de la mini distance, tes genoux dans la neige tant pis, anaël bras vers toi enlace ton corps et dans le mouvement

chuter vers l’arrière, au-dessus de toi. rire aux éclats.

anyway j’peux pas t’quitter tant qu’t’as pas lu watchmen bae, sinon

provocation, t’as dit ou je te fracasse le crâne

j’me pends.

se recule, expression mi-terrifiée mi-surprise ; oups on s’est échappé dit le visage de comédien burlesque.

see ? (tendresse sous le comique) i’m still here. can't leave now, t'as une autre vie à m'faire découvrir et j'ai un balcon sur lequel il faut vraiment qu'tu watch les perséides. quand on sortira, right. maybe mommy et ta doyenne s'entendront, surprise ?

se rassit dans la neige l'air de ne jamais t'y avoir poussé.

parlant d'surprise ; dafuck last time ? you know, avec casanova et sasha sur la route ?

tape ses paumes, fait tomber les cristaux blancs.

à ouais jcrois il a un fusible qui va péter soon #mercisamuel rip

oliver sykes

run for your life

laëstiel&anaël

❝ fast as you can, run for your life ❞

Il ne sait pas.
Tu n'es pas sourde, Laëstiel, tu as entendu les mots qu'il ne dit pas. Ça a serré ta poitrine, fait froncé tes sourcils dans une mine d'incompréhension. Il ne sait pas s'il voudra toujours de toi, et ça fait mal, d'imaginer qu'il l'envisage. Tu n'as pas le temps de réagir, de t'insurger, que déjà il te prend de court. Il avait enserré ton corps fébrile et vous vous étiez retrouvés plongés dans la neige, et tout avait été balayé par son rire. Le rire de Anaël.

Tout de suite, tu n'as plus du tout envie de lire Watchmen. Jamais. Ainsi il n'aura pas le droit de te quitter... ?

L'euphorie passe et tu t'assieds, toi aussi. Tu le regardes comme dans l'attente. Il était passé si vite de Je ne sais pas à Je serai toujours là et tu n'avais pas eu le temps de t'adapter. Maintenant tu ne sais plus si tu es heureuse ou fâchée. Alors la frustration menace et de tes deux mains tu le pousses, lui frappes le torse et les épaules rageusement.

— « Tu. Peux. Pas. Dire des choses comme ça, Anaël ! »

Tu secoues la tête, et ton expression se détend petit à petit. Tu soupires, le coeur fatigué mais brave. Tu repensais à la fameuse nuit et tu ne savais plus où donner de la tête. Il y avait tant à gérer, et tout allait de travers.

— « On m'a diagnostiqué un second alice... »

Tu étais épuisée par tout ça. Ton premier alice était déjà impossible à porter, il avait fallut que le second l'empire.

— « Il semblerait que je sois un aimant, maintenant. Super ! »

L'ironie était palpable dans ta voix, mais tu préférais en rire que d'en pleurer. Tu te devais d'être positive, sinon qui d'autre le serait à ta place ?

— « Ca me fera une bonne excuse pour te garder près de moi. »

» Non // Anael (end)
» 2 562 °C - anaël
» {fb} tryna have some fun before I die, so — Anaël
» glitch • Anaël
» Ta face // pt.2 with Anaël