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Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ
Guenièvre Bradwyr
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Guenièvre Bradwyr

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MessageSujet: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyMer 15 Jan - 18:12


Guegue c’est mommy material lol

Un bon moment

Déjà, le ciel s’assombrissait. La nuit tombait et Guenièvre s’affairait encore. A peine la journée de travail terminée, une autre tâche l’attendait. Même s’il s’agissait d’une tâche bien plus plaisante.

Comme chaque semaine, la petite table du salon chaleureux avait été dressée, dans l’attente de deux personnes. Comme chaque fois, deux verres attendaient des lèvres assoiffées de mots et d’alcool. Et bientôt, Ezio serait là, à cette table avec Guenièvre. Comme chaque semaine. Sauf quand ils décidaient d’aller boire un verre en ville. Mais n’était-ce pas plus agréable parfois de passer la soirée dans son canapé, emmitouflés dans un plaid avec du vin et des histoires à se dire ? Guenièvre pensait que ça l’était. Alors chaque fois, elle accueillait son ami avec grand plaisir, un sourire aux lèvres, prête à profiter de ces instants bénis où elle pouvait cajoler ce grand enfant.

Guenièvre était toujours ravie des moments passés avec ce professeur un peu trop idiot, un peu trop enfant pour réellement être vu comme un adulte aux yeux de l’infirmière. Même après avoir été son élève, quelques années auparavant. Et petit à petit, à chaque remontrance lorsqu’il lui envoyait des élèves abîmés par ses âneries, Ezio était devenu un ami. Guenièvre l’avait pris sous son aile, elle l’avait écouté et était devenue la grande protectrice de cet idiot. Malgré ses bêtises, malgré les remontrances, le professeur de maths lui arrachait toujours des sourires.

Et ce soir encore, ils se retrouvaient. Guenièvre avait un fin sourire aux lèvres alors qu’elle attendait. Ce soir encore, elle retrouvait son ami et ils savoureront la présence l’un de l’autre dans les éclats de rire et la douceur de leur amitié.


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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyMer 15 Jan - 23:18

.001
un bon moment
La réunion -s'il voulait encore bien appeler ça une réunion- fut longue. Longue, éreintante et inutile, finalement.

Pourquoi c'étaient-ils amusés à lui faire perdre son temps ? Un post-it sur son bureau aurait largement fait l'affaire et n'aurait pas mis sa crédibilité à sang. Mais visiblement, ils étaient bien plus drôle pour eux d'humilier en public ce qu'il lui restait de dignité.

Sa colère, il l'a rongé tout du long, sans jamais pouvoir la laisser éclater. Que faire face à leur regard assassin, et que faire une fois dans les couloirs encore vivants d'élèves ? Que faire si ce n'est que sourire et rassurer, comme il a toujours eu à le faire. Heureusement, sa journée touche déjà à son terme, et il laisse mollement ses pieds le guider jusqu'à ses appartements.

Un repos mérité.

Repos étouffé à peine son corps s'étalant sur son lit par la sonnerie de son téléphone. On était déjà ce soir. Un instant, il songe à décommander, à rester là, las et lassé. Mais il sait, quelque part tout au fond, que ça lui fera un bien fou au contraire de sortir de chez lui.

De sortir pour la rejoindre, cette épaule où il peut laisser son poids peser pleinement.

La route n'est pas longue mais lui semble terriblement épuisante. L'hiver n'aide pas, lui qui ne tourne plus qu'à demi-régime dès que l'air se fait sec et les sols glissants. Poser la main sur la poignet et ouvrir cette porte qu'il sait déjà ouverte est un soulagement pour lui. Il sait qu'il laisse avec ses chaussures à l'entrée tout ce qui l'inquiète.

Ciao bella !, s’exclame-t-il en pénétrant le salon fleurant bon déjà le vin.

Il s'agite, l'embrasse, s'empresse naturellement de vider son verre et de le resservir avidement. Seulement, il n'y arrive pas. Pas ici. Ici il peut et il doit relâcher. Parce que s'il ne le fait pas ce sont ses élèves qui en subiront les conséquences, et c'est hors de question.

Le regard vide posé sur son verre à moitié plein, le dos courbé sous le poids de cette nouvelle qui le ronge, il finit par relever le nez vers son amie, le visage fermé, sérieux.

Ils vont transférer une de mes gosses chez Harper.

Et c'était tout.

Rien de plus, rien de moins. En quoi était-ce grave, finalement ? Les changements de classe arrivent, les élèves viennent, partent, perdent leurs alices, continuent leurs vies. Mais ce n'était pas une élève quelconque, et ce changement de classe n'était pas quelconque non plus.

Rien de bien ne pouvait sortir de cette histoire, et c'est la compréhension de ce fait qui ne pouvait taire cette panique en lui.

Guenièvre Bradwyr
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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyJeu 16 Jan - 0:01


L’italique c’est pour les mots que Guenièvre articule comme Zozio parle pas le langage des signes VOILA

Un bon moment



Lorsque cette voix se fit entendre, Guenièvre sourit. Ezio était là. Il était un habitué du lieu, un habitué pour les yeux de l’infirmière qui ne fut pas trompée par son agitation, par ce baiser chaleureux et sa manière de boire.
Ezio buvait avec elle, mais jamais si vite. Et il n’avait ce regard que lorsqu’un pic de douleur venait assaillir sa douceur de vivre habituelle. Ce dos avait-il toujours été si courbé ? N’était-ce pas elle qui courbait l’échine habituellement ? Ezio avait rarement l’air si abattu et Guenièvre sentait cette douleur dans sa poitrine, triste, sensible âme qu’elle était. Voir son ami dans un tel état lui serrait le coeur dans un étau de fer chaud. Et avant même que ses mots ne franchissent ses lèvres, elle avait posé son verre de vin et sa main était venue se poser au creux des omoplates du blond, réconfort silencieux.

Les mots étaient tombés, tranchants, douloureux. Guenièvre avait beau avoir pitié d’Harper, elle craignait pour la santé de chaque élève chez lui. Et jamais, Guenièvre ne pourrait voir un transfert dans ses rangs d’un bon oeil. Il y avait ce mystère, ces missions et les élèves à l’infirmerie qui venaient bien trop souvent. Cette section n’était guère là pour former des élèves. Elle formait des soldats. Et Guenièvre ne voyait là que la privation d’une vie douce à des enfants déjà traumatisés par l’arrachement à la vie simple.

Un voile de tristesse couvrit les prunelles vertes. Elle savait que rien ne ferait revenir l’équipe sur cette décision. Si Ezio avait cet air si défait, c’était forcément parce que, malgré toutes ses tentatives, la résistance était vaine. S’opposer ne fonctionnerait pas, Ezio n’était pas une barricade assez puissante. Il n’était qu’un professeur contre toute une équipe.Et aujourd’hui, Ezio en avait plus que conscience. Il portait le poids de toute sa culpabilité mal placée sur ses épaules courbées.

Guenièvre ne s’embêta pas à écrire. Elle savait qu’Ezio lisait bien sur les lèvres. Alors elle commença à articuler un pardon muet sur ses lèvres rouges avant de se raviser. Ezio n’avait pas besoin d’excuses. Ezio avait besoin d’épencher sa peine, sa frustration, cette douleur vive. Il n’y eût que trois mots qui se dessinèrent sur ses lèvres.

« Dis moi tout.. »

Sa main était venu caresser ses cheveux clairs. Douce, calme, maternelle, Guenièvre était pourtant au bord des larmes. Ô quelle blessure de voir son ami souffrir. Mais la jeune femme était prête à le consoler, le tenir dans ses bras, l’écouter et lui servir un autre verre jusqu’à ce que cet échec, cette sensation âcre ne le quittent.
Il pouvait pleurer s’il le fallait, Ezio le savait. Guenièvre était un journal silencieux qui ne jugerait jamais rien. L’infirmière releva seulement la tête pour observer son ami, boire une grosse gorgée de vin, sentir la chaleur monter à ses joues avant de mouvoir à nouveau ses lèvres, une main fraîche, si fraîche contre la peau chaude de colère du visage d’Ezio. Elle ne savait si sa tendresse était un quelconque réconfort, mais ses paroles silencieuses s’accompagnaient de gestes doux, brise calme dans la tempête.

« Tu veux plutôt un whisky ce soir ? »

Guenièvre était pourtant tout autant démunie, mais elle devait soutenir Ezio.


Ezio Valente
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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyDim 19 Jan - 16:42

.001
un bon moment
Elle sait que ça fait mal. Elle comprend là où ça a tapé, là où ça appuie. Elle subit la même douleur elle aussi parce qu'elle est comme ça, Guenièvre. Elle vit dans une empathie exacerbée qui la fait sûrement souffrir plus que nécessaire au quotidien.

Lui, il ne comprend pas tout ça. Il ne comprend pas les gens, pas très bien, un peu bancal dans les relations qui lient les humains entre eux et en retard dans ce que les gens ressentent. Il ne comprend pas, pourquoi il n'a pas su convaincre les décisionnaires, ou est-ce qu'il a pu faire une erreur dans les choses qu'il a dites, les arguments qu'il a proposé ?

J'espère que t'y tiens pas, à ton whisky alors.

Un rire un peu jaune qui traverse la barrière des lèvres et de la dignité. On ne veut pas passer un bon moment, on veut oublier. On veut se mettre à mal et souffrir aussi pour que la souffrance ait une réelle raison d'exister. Quelque chose de tangible, de logique.

Elle se déplace, chamboulée, pour lui ou pour sa gosse, ou pour les deux, ou à leur place. Ramène un nouveau verre et un bouteille à peine entamée. Il se dit que la vider n'est sûrement pas la solution, mais au final, pourquoi pas ?

Qu'est ce qui l'en empêche ? La décence ? La maturité ? Son rôle de professeur adulte et responsable incapable de prendre soin de ses élèves et de les tirer vers le haut ?

Il en est à un point où il n'est même plus sûr s'il est enragé contre la direction, contre lui-même ou contre son ego qui vient de subir un k.o technique.

Qu'est ce qu'il y a à raconter tient ? Ils ont crées une classe spécifiques pour les élèves avec des alices "dangereux" et ils décident d'y mettre une bombe dans le tas capable d'amplifier encore plus leur dangerosité. Et ils osent faire croire que c'est pour leur bien après.

Amer, il se sert déjà, pressé de brûler tous ces mauvais sentiments qui le dévore de l'intérieur.

Je sais bien que je suis pas forcément le meilleur des profs ici, mais quand même.

L'ego, semble-t-il.

Elle a toujours été chez les spe. Je l'ai vu arrivée à l'académie, cette petite. Pourquoi ils veulent soudainement la changer de classe ? Tu aurais vu Melchior... Il a forcément une mauvaise idée derrière la tête. Et c'est elle qui va en subir les conséquences.

Il siffle le verre, grimace de douleur et d'apaisement, et

T'aurais fait quoi toi, à ma place ?

Toi, que je voyais encore parmi mes élèves il y a peu et toi qui est ma cadette de plusieurs années, mais toi qui est mon repère durant les nuits sans lune.

Guenièvre Bradwyr
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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyDim 19 Jan - 19:11


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Un bon moment



Un rire silencieux se joignit à celui d’Ezio, douloureux. Toujours une main douce de réconfort contre son épaule. Guenièvre soupira et haussa les épaules. Pour elle, une bouteille était là pour être bue. Et l’état de son ami justifiait l’ouverture de cette bouteille ambrée. Ses pas étaient lourds, faibles, émus, les larmes la menaçaient mais elle tenait bon. Guenièvre mettait toute sa force dans ses pas, dans ses mots sourds, dans les gestes de réconfort. Ce verre, elle le tendit délicatement à Ezio avant de s’asseoir à ses côtés, de boire le liquide rouge dans son verre, un peu trop vite pour le savourer, trop lentement pour en perdre la tête, écoutant chaque mot du professeur.
Ainsi, c’était Eulalie qui lui était retirée. Eulalie qui serait si dangereuse pour elle-même et pour tous les autres dans cette classe.

Elle écoutait, oreille attentive, regard bienveillant. Mais une colère la prit. Une colère triste qui faisait brûler les larmes contre ses cils. Elle prit la main de son ami, la serra doucement, tremblante, les sourcils froncés comme ils l’étaient rarement. Sa bouche fut colère lorsqu’elle articula ses mots.

«  Ezio, arrête de te descendre. Tu es un très bon prof, même avec tes bêtises. Tu as fait ce que tu pouvais ! »

Guenièvre ne pouvait supporter de voir Ezio se rabaisser. Elle l’estimait tellement et sa présence si chaleureuse lui avait longtemps était une source exaspérante de joie. Jamais elle ne permettrait qu’il se maltraite de cette manière.
Guenièvre ne savait pas ce qu’elle pouvait dire de plus. Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait faire parce que la situation était désespérée. L’infirmière écoutait sans pouvoir panser cette âme en peine. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était tenir cette main dans les siennes, avoir cette moue peinée, ce regard triste. Et puis la question tomba.

Guenièvre pensa, encore et encore, un long instant. Avant de soupirer et enfin donner sa réponse.

« Tu sais que je suis trop docile. J’aurais sûrement moins réussi à me battre pour une élève que toi. »

Tout était vrai. Elle n’avait rien enjolivé. Guenièvre se savait encore trop dévouée, encore trop soumise à autrui. Elle n’aurait presque rien dit et n’aurait pu que laisser le chagrin de la culpabilité l’accabler. Alors qu’Ezio s’était battu. Guenièvre le savait, elle le sentait. Jamais il n’aurait laissé une élève et il avait tout donné pour garder Eulalie. Mais elle ne pouvait rien dire pour le convaincre. Ezio était trop touché pour pouvoir penser rationnellement. Alors Guenièvre se servit un verre de whisky elle-aussi et elle laissa le liquide lui brûler la gorge avant d’attirer son ami dans ses bras. Les bras frais de Guenièvre, les bras qui apaisaient de nombreux élèves en faisant fi des limites. Guenièvre était une famille et Ezio était son plus doux enfant. Son plus grand enfant. Un homme enfant qui n’avait que besoin de bras tendres pour épancher sa peine. L’infirmière caressait ses cheveux sans rien articuler de plus. De toute façon, Ezio ne voyait pas ses lèvres, il ne pourrait pas la décrypter. Elle ne savait plus quoi dire, elle voulait juste qu’Ezio aille bien et elle savait ça impossible pour l’instant. Ezio allait mal et Guenièvre en avait des larmes sur les joues. Le professeur avait l’habitude de ses pleurs compatissants. Mais elle fut tout de même ravie qu’il ne puisse pas les voir quand elle le tenait dans ses bras comme un enfant fragile.

Ezio, Ezio, laisse ta peine éclater, mon épaule est là pour cueillir tes larmes.



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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyMer 22 Jan - 12:20

.001
un bon moment
Tu as fait ce que tu pouvais, qu'elle dit.

Oui et non. Bien sûr qu'elle dit ça pour lui faire plaisir et pour apaiser un peu sa douleur. Bien sûr aussi qu'elle le pense quand elle dit ça et qu'elle a parfaitement conscience qu'il a fait de son mieux pour empêcher cet événement d'avoir lieu.

Mais les faits sont ce qu'ils sont, au final. Il a perdu une élève parce qu'il n'a pas été jugé apte à s'en occuper, et elle va maintenant sombrer, sa route illuminée par la plus sombre des étoiles. Être titré dangereux n'était un cadeau pour personne, dans cette académie.

Je suis trop docile, qu'elle dit.

C'est drôle parce qu'à ses yeux, même sous ses airs douces et ses teintes chaudes, aussi docile qu'elle puisse se croire, Ezio sait qu'elle tient plus de la mère louve prête à se battre pour ses petits que de la gentille créature qui baisse les oreilles si on s'approche trop du nid. En tout cas, il préfère s'en perduader, lui qui fait parti de son nid.

Vraiment, ça me t...

Sa phrase reste bloqué dans sa gorge alors que Guenièvre, armée de toute la délicatesse qu'il lui était permise, glisse ses bras autour de lui, une main caressant doucement ses cheveux décoiffés. Il entend, à la respiration soufflant contre son oreille, que si elle ne pleure pas déjà, elle n'en est pas loin.

Ses épaules, alors, sont prises d'un spasme léger.

Puis fait écho sur la peau de l'infirmière un rire sincère et incontrôlé. Sûrement devait-il être à ce point pathétique pour qu'on l'enlace ainsi en lui souhaitant de relâcher lui aussi les larmes de sa frustration.

Puis sous rire, les joues commencent à s'humidifier, creusant des rivières incertaines jusqu'à la naissance du menton. Pathétique, il l'était, à n'en point douter. Regardez-le, le beau professeur qui se vante d'apporter le soleil dans les nuits sans lune de ses cadets de l'académie. Regardez-le à ne pas savoir gérer l'impuissance qui enserre son cœur et n'être réduit qu'à pouvoir enrager à travers l'alcool.

Non meritiamo mamma Guenièvre..., glisse-t-il en ricanant.

Lui qui si souvent se tare d'attirer le mauvais œil, il avait au moins eu sa présence dans sa vie pour contre-balancer un rien.

Et si je lui conseille de foutre la merde comme jamais dans sa nouvelle classe, peut-être qu'Harper me la renverra ?

Il planifie, sans jamais quitter l'entre apaisante des bras de la mamma, comment il pourrait maintenant permettre à sa pauvre élève de rentrer à la maison par ses propres moyens.

Guenièvre Bradwyr
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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyJeu 23 Jan - 19:27


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Un bon moment



Aucun geste ne vient perturber le rire sincère, si ce n’est cette caresse douce qui continuait dans les cheveux d’or. Guenièvre est là pour ça, sans aucun jugement, simple chaleur qui enveloppe.
Quand les pleurs mouillèrent sa peau, elle ne pût que serrer le blond plus fort contre son coeur, avec toute sa tendresse, toute son affection, toute sa compréhension. Guenièvre laissait les larmes se déverser, les joues tout aussi trempes et ses caresses doucereuses continuaient calmement dans le dos courbé sur elle. Ezio, le joyeux et beau Ezio, était effondré et Guenièvre ne pouvait qu’être l’infirmière de son coeur ce soir. Nulle plaie, nul sang versé, mais cette blessure vive, là, au creux de sa poitrine. Guenièvre la comprenait et elle ne pouvait que faire son possible pour l’aider. Pas de guérison instantanée, aucune plaie aussi profondément interne ne pouvait s’évanouir. Mais même sans cet alice, Guenièvre était douceur, calme et protection. Elle ne pouvait pas lâcher Ezio, jamais. La jeune femme le serrait dans ses bras, le berçait en leur sein, toujours plus douce, toujours plus attentionnée. Elle tenait tellement à lui.

Si peu de temps ensemble et pourtant ! En si peu de temps, Ezio avait pris le coeur de Guenièvre pour en faire sa protectrice.
Le rire et la remarque en italien du professeur arracha un sourire fin à l’infirmière. Elle captura tendrement son visage entre ses mains, caressant ces joues piquantes de ses mains toujours si fraîches. Un sourire doux tendait ses lèvres, elle avait ce regard plein d’amour qu’elle offrait à ceux qui comptent derrière les larmes qu’elle versait toujours. Et elle ne pût qu’articuler muettement devant cet enfant dans ses bras.

« Tu m’appelles Mama maintenant ?.. Bien sûr que si, tu me mérites. Tu oublies juste que tu es incroyable. »

Un rougissement sur les joues pâles. L’infirmière avait beau ne pas avoir de filtre avec ses émotions, les compliments verbaux lui sont toujours complexes lorsqu’elle les pense du plus profond de son âme, lorsque les personnes à qui elle pense sont bien ancrées au plus profond de son coeur. Il y en avait peu mais ils étaient tous des êtres plus précieux que tout. Ezio compris.

La deuxième remarque arracha un soupir, un détournement du regard derrière les lunettes. Parce que Guenièvre ne savait pas et Guenièvre se devait bien de savoir pour le bien de beaucoup. Elle se contentait de caresser mécaniquement le visage bien connu de ses yeux, de ses mains, le regard perdu dans le vide, la figure refusant l’affront du regard. Elle ne pouvait offrir que son silence dans son manque de solution. Elle n‘avait pas de solution alors elle souffla juste ces mots sur ses lèvres peintes.

« Je ne pense pas qu’Harper rende ce qu’il capture, Ezio... je suis désolée »

Il y avait cette impuissance qui flottait et rien ne pouvait en être changé. Guenièvre savait qu’elle ne pouvait que noyer la douleur du professeur dans sa tendresse et l’aigreur du whisky. Et pourtant, elle aimerait tellement lui prendre son malheur.


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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyVen 24 Jan - 16:14

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un bon moment
Tous les deux se regardent, les joues pleines de fards. D'avoir pleuré un peu mais d'entendre des mots qui touchent le cœur surtout. Sans le faire exprès sûrement, juste dire ce qu'on pense parce qu'on le pense, mais qui allégent un peu les mauvaises pensées et la tristesse.

Il ne se pense pas plus incroyable qu'un autre, certainement pas plus mature et probablement pas digne d'avoir sous sa protection tout à tas d'enfants aux origines et aux histoires variées, lui qui n'était finalement qu'un grand enfant aussi. Mais peut-être, peut-être oui, que s'il était toujours là après autant d'années de service... Peut-être qu'il n'était pas si indigne que ça.

Elle le touche, lui et ses joues rouges et mouillées, un grand enfant à n'en point douter. Obligé de s'appuyer sur une figure maternelle pour ne pas sombrer trop profond, mais qui craint de trop se reposer et de l'emporter avec lui dans le noir.

Il ne faut pas non.

Il ne faut pas car sa mission est d'apporter les sourires, de supprimer les bruits qui parasytent les nuits et d'amuser ceux qui ont oublié comment rire. Alors il se reprend, il essaye. Redresse le dos, resserre le cœur, éteint les plaintes qui ont déjà été trop bruyantes.

Je ne pense pas qu’Harper rende ce qu’il capture, Ezio... je suis désolée.

Et rit à nouveau.

T'inquiète pas pour ça va, c'est même pas comme si c'était ta faute.

A moins qu'elle n'ait fait parti de l'équipe décisionnaire ou ceux conseillants le départ de Lalie de sa classe -ce qui était impossiblement le cas puisqu'elle n'aurait jamais fait subir ça, ni à lui ni à elle. Mais Ezio, pourtant, n'était pas pessimiste.

Il songeait qu'à son époque, avec son alice, lui aussi aurait sûrement dû finir chez les rouges. Mais il n'en fut jamais rien, jamais l'idée même ne fut évoquée. Parce qu'il n'était pas un gentil chien prêt à baisser les oreilles devant ses maîtres. C'était un gamin enragé et indiscipliné qui ne pensait qu'à l'amusement. Jamais ils n'auraient supportés un tel énergumène dans leur rang.

Trop dur à dresser.

Il suffirait juste d'apprendre à la petite à montrer encore plus les dents et se rendre indressable. […] Elle qui chaque jour cherche à sauter la barrière qui l'amenerait en dehors de l'académie. Plan compromis mais rien n'est perdu.

Rien n'est perdu, répète-t-il. S'ils pensent que tout va se passer comme ils le souhaitent, ils vont voir flous.

Hors de question de baisser les bras là. Ce n'était pas dans ses habitudes, pas dans son vocabulaire, et certainement pas dans l'intérêt de son élève.

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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptySam 25 Jan - 23:11


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Un bon moment



Derrière les joues rougies et pleines de larmes, Guenièvre sourit. Elle sourit pleine de compassion, tentant de transmettre un peu de force à cet ami qu’elle estimait tant. Tout dans ses compliments était vrai. Par delà le réconfort, la jeune femme avait pensé chaque mot silencieux. Parce qu’Ezio avait été ce professeur qui la faisait rire, ce professeur qui la désespérait tout en la faisant sourire, ce professeur stupide, si attachant, si humain. Un ami fidèle que Guenièvre aimait profondément. Pour qui elle serait toujours cette épaule s’il le souhaitait.

Les épaules se redressaient, les yeux se séchaient mais la fébrilité était la même. Guenièvre n’était pas aveugle, elle avait appris à connaître le professeur par delà les mots, par delà les gestes. Elle savait qu’il ne pouvait se reposer encore sur elle mais pourtant, l’épaule restait là. L’infirmière restait avec sa tendresse, dure comme un roc malgré la fragile de son coeur.

Elle pouvait supporter, elle devait supporter. Guenièvre trouvait son salut dans sa compassion trop grande, cette compassion qui l’empêchait de se faire ronger par la culpabilité. La souffrance d’autrui était sa peine pour le crime qu’elle avait commis des années plus tôt. C’est ainsi qu’elle pensait vivre, encore malgré sa tête plus droite. Elle devait aider, elle devait guérir, elle qui n’avait pu sauver ce qui lui était si cher. Alors elle ne pouvait que continuer à tirer Ezio, ce doux enfant trop vieux, hors du noir.

Sa main était revenu caresser ce dos droit, réconfort bien faible pour une douleur si grande. Mais Guenièvre continuait à être une brise de soutien.
Bien sûr, ce n’était pas sa faute si Eulalie avait fini en classe dangereux. Mais l’infirmière se plie toujours en excuse face à son absence de solutions. Pourtant, là, elle ne répondit rien. Elle sourit juste en réponse au rire, continuant à caresser le dos de son ami, l’écoutant.

Son coeur lui faisait moins mal, bien moins mal quand elle put voir l’étincelle d’espoir, la volonté de fer d’Ezio. Jamais il n’abandonnerait. Et Guenièvre décidait d’être d’un soutien sans faille. Ses lèvres se posèrent sur le front, un rire silencieux les franchit alors qu’elle plongeait son regard dans celui du professeur.

« Tu as tout mon soutien mais fais attention à toi, d’accord ? J’ai peur que ça réagisse mal plus haut... »

Maman Guenièvre. Inquiète, protectrice comme la mère louve qu’elle cachait inconsciemment sous la déréliction. Ezio était son petit et elle comptait bien prendre soin de lui. Elle le tint une dernière fois dans ses bras avant de lui rendre sa liberté et se resservir un verre de vin. Ses lèvres s’animèrent à nouveau.

« Tu veux qu’on essaye de te changer les idées pour le reste de la soirée ? »

Un sourire doux, l’infirmière tentait tout pour offrir du répit au professeur trop humain pour cette institution si cruelle. S’il fallait encore boire un verre, danser stupidement sur des chansons des années 80, naruto run avec son ami ou encore se distraire avec un film, Guenièvre le ferait. Elle attendait juste de savoir pour agir, pour panser la douleur au moins durant cette soirée.



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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyLun 10 Fév - 21:20

.001
un bon moment
Les larmes sont séchées et le dos redressé, d'un simple baiser sur le front et des caresses rassurantes. Pour s'abattre et se laisser abattre, c'était bien le pire des moment. Lui qui se pensait déjà distant de tout problème, c'était au contraire dès maintenant qu'il lui faudrait prendre les armes et se dresser contre la tyrannie.

D'un soupire, il vient passer ses mains sur son visage et essuie tout : les larmes, l'inquiétude, la faiblesse, l'abandon. Il envoie tout valser plus loin parce que c'est un adulte, un adulte plus adulte encore que son amie, normalement. Mais d'avoir relâcher ce qu'il avait à relâcher grace à elle, il allait déjà mieux.

Cet échange lui fut salvateur.

Tu as tout mon soutien mais fais attention à toi, d’accord ? J’ai peur que ça réagisse mal plus haut, lui murmure-t-elle silencieusement avec son air tout inquiet. Cet air qu'il ne supportait pas voir sur elle en cet instant car il savait qu'il en était la cause.

Alors, comme à son habitude, il rigole. Il rit et vient passer sa main dans ses cheveux d'albe pour les agiter dans tous les sens.

Oh mais qu'ils réagissent. Au contraire, c'est bien ce que je cherche à faire. Qu'est ce qu'ils vont bien pouvoir me reprocher si une élève qui n'est plus sous ma juridiction commence à poser des problèmes ?

Bien évidemment. Si Eulalie ne passe pas ses journées en cage ou au trou, c'est bien parce qu'Ezio était là pour la protéger et lui éviter les punitions le plus possible. Un vrai bouclier humain. Une fois qu'elle sera gérée par Harper et Harper seulement, il s'amusera bien de voir comment il s'en sorte. A y réfléchir il se demande bien lequel des deux craquera en premier, et combien de temps il faudra avant qu'en haut, ils se rendent compte comme lui était bien plus capable de s'occuper d'elle.

Non mais oh.

Guenièvre avait toujours son sourire doux et cette attention pour le rassurer mais le mal était déjà passé. Il était un peu abruti lorsqu'il s'agissait de ce genre de chose, finalement. Un rien pouvait le faire monter, comme un rien pouvait le faire descendre.

Bella, si un jour tu me vois refuser une soirée avec du vin, du n'importe quoi et du toi, il y a un flingue dans le tiroir de mon bureau, j'aimerai que tu l'utilises et que tu m'achèves.

Il rit, s'esclaffe, descend un nouveau verre de whisky qu'il s'était servi pour l'accompagner, et profite tant qu'il peut de sa compagnie avant que le jour ne se lève et qu'il doive affronter sa nouvelle réalité le matin venu.

Mais la réalité, parait-il, ne laisse pas toujours de repis, et il suffit d'un appel alors que la lune est déjà haute dans le ciel pour lui ramener les pieds sur terre. L'échange fut court, et, son explication à l'infirmière le fut tout autant.

Elle a encore essayé de faire le mur.

Sauf que cette fois, les répercussions sont plus graves.

Guenièvre Bradwyr
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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyMer 12 Fév - 13:20


L’italique c’est pour les mots que Guenièvre articule comme Zozio parle pas le langage des signes VOILA

Un bon moment



Déjà, Ezio se redressait. Il était fort Ezio. Il ne s’en rendait peut-être pas compte mais Guenièvre le voyait chaque jour. Toujours, il se redressait, malgré tout ce qui pourrait le mettre à terre. Et Guenièvre admirait ce trait chez lui.
Ses pleurs et ses maux ne dérangeaient pas l’infirmière. Elle les accueillait et tentait de les apaiser, toujours. Et voir Ezio rire, la main dans ses cheveux pâles, étire un grand sourire sur les lèvres rouges. Il n’y avait rien de plus satisfaisant pour elle que le sourire d’Ezio après les pleurs.

La jeune femme se joignit à son rire, laissant le professeur ébouriffer ses cheveux, le regard tendre posé sur lui. Elle soupira, observant son ami, l’air doux et pourtant la prunelle bercée d’inquiétude.

« On ne sait jamais, je veux pas que tu finisses blessé, le corps je peux le réparer mais pas le reste »

Sourire désolé, sourire amical et caresse maternelle encore. Ezio était remonté déjà mais l’infirmière ne pouvait que continuer à être protectrice. A nouveau, les rires s’élevèrent. Toujours, Ezio savait rebondir, toujours il tirait un sourire rassuré sur le visage de son amie. Guenièvre accompagna Ezio dans sa dramaturgie amusante, l’air faussement choqué alors que son regard brillait d’amusement.

« Comment oses-tu ! Moi, tuer mon petit Ezio ? Jamais- pour quel genre de femme tu me prends ! »

Un rire encore, silencieux comme toujours. Il n’y a que cet air qui s’échappait et le bruissement des lèvres qui s’étiraient. Avec Ezio, Guenièvre était toujours heureuse. Son verre de vin descendait tout aussi vite que celui de whisky qu’Ezio s’était servi. Plus sérieusement, elle vint caresser les mèches blondes. Et son regard dit plus que les mots qu’elle ne pouvait dire. Guenièvre serait toujours là pour Ezio. Quoi qu’il arrive, elle le garderait dans ses bras et ferait son possible pour être un soutien sans faille, quoi qu’il choisisse de faire.

L’air était plus respirable, la tristesse était passée. Et pourtant, déjà, la réalité vint toquer à la porte. La lèvre se mordit, l’inquiétude apparut à nouveau. Guenièvre savait qu’Ezio allait retourner à la douloureuse réalité. Alors elle l’enlaça une dernière fois et vint poser ce front contre le sien, mère loup, mère douce. Elle aimerait pouvoir donner toute la force du monde à son ami si précieux. Mais elle ne pouvait que l’aimer et lui apporter son épaule réconfortante et son oreille attentive. Si seulement sa voix pouvait aider, elle la lui aurait donné aussi.

Guenièvre s’éloigna, se détacha. Ezio devait partir très probablement.

« Envoies moi un message pour me tenir au courant... Tu veux bien? »



Ezio Valente
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MessageSujet: Re: Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ   Un bon moment - [Ezio Valente] TERMINÉ EmptyLun 17 Fév - 12:05

.001
un bon moment
Tout était pourtant redevenu doux, ce soir-là.

Il avait parlé, il avait pleuré, il avait laissé s'échapper le mal de son cœur pour relâcher la pression et redevenir le professeur joyeux et léger qu'il se devait d'être pour ses élèves. Mais il n'avait visiblement arraché que la moitié du pansement, n'avait fait que garder tendu l'élastique. Lui qui était venu lui claquer la réalité à la face.

Rien n'est jamais simple dans la vie, dans les interactions avec les autres êtres humains. Ils ne sont pas comme les chiffres, eux qui ne mentent jamais, eux qui n'ont pas de sentiments, eux qui sont toujours rationnels.

Ezio tremble.

Il tremble parce qu'il sait qu'il ne sait pas. Il ne sait pas gérer les gens, il ne sait pas gérer les enfants, il ne sait pas gérer tous les ressentiments qu'elle a envers l'académie.

Il tremble parce qu'il a peur d'affronter son regard, parce qu'il l'a abandonné à son triste sort et qu'elle n'a pas supporté cette réalité là.

Il tremble parce qu'il sait. Il sait qu'ils sont tous les deux en souffrance à ce moment précis, alors qu'ils sont si distant l'un de l'autre.

Mais il n'a pas le droit de trembler. Pas une fois qu'il aura passé le pas de la porte et rejoind l'hôpital où on l'attend. Il peut trembler en tant qu'homme, pas en tant que professeur, et surtout pas en tant que protecteur.

Je te tiens au courant, oui, lui répond-t-il en se séparant de son étreinte.

La lâcher lui donne l'impression d'être balancer dans le vide, un petit oiseau que l'on jette hors du nid parce qu'il doit apprendre à voler ou mourir. Ezio ne veut pas mourir alors, il va voler.

Il va voler plus vite et plus loin. Courir jusqu'à elle parce que le temps ne peut pas être perdu ainsi. Courir parce que c'est la seule façon pour lui d'avoir l'impression d'avancer, quand bien même il court pour perdre quelque chose.

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