Famille moyenne de France.
La vie n’avait rien de rance.
Enfin, Tout allait pour le mieux,
Papa et maman étaient amoureux.
Papa portait la baguette à bout de bras
Quand maman portait sur son épiderme les solaires éclats.
Parfois, collait seulement, étrangement,
Le bout de ses doigts, aux feuilles, aux cassettes, aux écrans.
Cependant, rien n’était encore évident.
Elle semblait encore comme les autres enfants.

Ce conte était beau,
Jusqu’à ce que les grains de cafés naissent sur sa peau.
Jusqu’à ce que les maigres différences deviennent un fléau.
Naquis alors le renouveau.

Pour un rien, on case, on vous colle des maux.
Pour un rien, on juge, on vous plaque des mots.

Alors ça encaisse.
Alors ça ajuste à sa peine.
On ne montre plus ce qui blesse.
Plus jamais on ne freine.

La banalité semblait dévorer la vie.
Les jours passèrent, martelés par les moqueries.
Les enfants riaient face à ses éphélides.
L’école n’avait rien d’une idylle.
La foule avait raison, quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse,
La foule à l’unisson, quoi qu’elle dise, peu importe les crasses.
Malgré les répétitions, Malgré les vols,
Figé, enfermée dans une camisole.

Elle savait déjà qu’un jour, elle se vengerait,
Elle savait déjà qu’un jour, elle frapperait.
Mais en attendant, elle était avec sa bande,
Un groupe féminin connue pour la dégingande.

Pour être foudroyé par la marginalité,
Il suffisait de souffler la bougie,
D’en avoir vraiment l’envie.
Il n’y avait pas de malédiction, de morsure d’araignée,
Peter Parker avait pris possession d’Aloïse.
Non, elle n’avait rien de Midas ou de Moïse.

Lors d’une simple journée d’école
Continuels collages, gommettes et cabrioles.
Après des moqueries régulières,
Il était question de rester fière.
Aloïse le torse bombé fit part de son peu de virilité
La gamine envoya sa plus belle toile sur le visage d’un benêt.
La maladresse avait accompagné ce geste,
Elle restait collée à l’autre peste.  

Exclamations, rires, et accusations.
Les enfants autour de se mettent à rire.  
Aloïse était devenue le nouveau héro.
Pourtant, elle n’avait plus les mots.
Espiègle petite fille, elle semblait comme en panne.
L’erreur, la peur. Arrêt sur image.
Elle observa tout autour, sage.

Arrivèrent les tyranniques esseins d’insectes,
Elle n’aimait pas la foule, ces petites bêtes infectes.
Les intrus, les simples enfants regroupés autour de sa toile.
Alors elle se mit à continuer sa chasse animale.
Rapidement, plusieurs enfants furent collés, entortillés,
Regroupés autour de la gamine qui n’arrivait plus à s’exprimer.
La crainte sur son visage restait tatouée.
Elle ne savait plus ce qu’elle faisait.
Les larmes sur ses joues vinrent fuiter.
C’était la panique. L’inondation.
La première explosion.

L’information relayée, après cette gêne occasionnée on vint rapidement la chercher.
Des sauveurs, des braves, aux règles imposantes à supporter.
Les parents n’eurent pas de mots à donner.
Ils semblaient évidents pour eux que leur fille ne devait pas évoluer à leur côté.
Mais peu importe, ils se retrouveront,
Lorsque la chenille deviendra papillon.
Néanmoins, pour Aloïse, ce fut un difficile abandon,
Sortir du familial et doux cocon.