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wicked game — achille
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MessageSujet: wicked game — achille   wicked game — achille EmptyLun 23 Sep - 21:10


idk words
// wicked game
Je ne ressens rien pour un autre, et assurément rien pour toi non plus.
Depuis leur dernière rencontre, les mots d’Achille étaient restés prisonniers de sa tête, de son cœur, de son corps, de son âme toute entière. Elle voulait les chasser mais ils restaient là, aiguisant comme des lames au creux de ses entrailles. Ils s'entremêlaient, se dispersaient. Les mots qui généraient les maux, ses propres maux engendrant d’autres mots.
La plainte emprisonnée dans sa gorge n’avait cessé de grossir dès l’annonce de son groupe de travail, jusqu’à se libérer à l'instant où l’un de ses camarades avait relevé son manque d'investissement. Le regard égaré, sérieuse et pensive, ses pouces manucurés avaient cessés de pianoter à toute allure sur l’écran bleuté de son smartphone et, impassible, en guise de justification, l’avait froidement invité à aller casser les couilles de quelqu’un d’autre. Ce qu’aussitôt, le concerné s’empressa de faire, embrasant la tension palpable au sein de la classe en une mêlée ingérable à laquelle, même les plus réfractaires, furent contraints de prendre part.

***

Elle n’avait pas pris la peine de se disculper. Après tout, qui aurait pu douter un seul instant de l’implication de son alice dans le cataclysme causé plus tôt ? Elle n’avait pas non plus tenté de se justifier, préférant scinder la foule enfiévrée pour rejoindre, d’elle-même, la vie scolaire et anticiper la convocation qui lui tomberait inévitablement dessus.
En début de soirée, sacs-poubelle et balai en mains, ses lippes s'étirèrent d’un sourire satisfait face à l’affligeante dégradation dont ses yeux furent témoins. Si la majorité des élèves de l’académie avaient la possibilité d’exercer leurs alices, le sien, continuellement muselé, n’avait l'occasion de s’exprimer qu’au travers de ses fléaux incontrôlés et incontrôlables.
Et ce n'était pas sans la ravir.
Achille.

Qu’est ce que tu fous là ?

Ou tout du moins jusqu'à ce qu'il n'apparaisse.
robb stark

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MessageSujet: Re: wicked game — achille   wicked game — achille EmptyMer 25 Sep - 22:26

wicked game
En de bien belles occasions, il bénissant son intarissable sang-froid, son agaçante capacité à ignorer l’essentiel des relations humaines et plus que tout, sa très cruelle mémoire sélective. S’il était capable d’oublier le nom d’un vieux camarade de classe, pour un peu qu’il ne l’ait pas marqué, Achille était aussi très doué pour retenir quelques détails inutiles mais néanmoins embarrassants sur les plus désagréables de son entourage scolaire. Scolaire, oui. Car il ne s’estimait pas plus investi, et lorsqu’il prenait la peine de faire valoir son point de vue, ça finissait rarement bien.

Les gens détestaient Achille. Pas tous, car certains se voilaient encore de cette innocente naïveté, mais pour un peu de perspicacité, on finissait par l’éviter. On ne l’écoutait pas plus qu’on ne le regardait, et cette doucereuse voix, si agaçante, prenait les formes d’un écho de fond dont on ne pouvait se défaire. Avec le temps, on y prenait goût, mais jamais assez pour s’y habituer.

C’était comme lever le pied plus fort pour compenser ce chewing-gum coincé sous la semelle : il restait là, fatiguant inlassablement le corps comme l’esprit, sans arriver à se faire oublier.
Ses larges mains capturaient la peau blanche de son visage dans ses paumes jointes en leur poignets, et ses coudes posés sur la table, il observait la zizanie grandissante dont il connaissait la cause gagner la salle de classe. Il s’enferma dans le doux paradoxe d’un sourire démoniaque sur son visage angélique, à mesure que le plaisir le gagnait. Tu n’es pas en colère s’était-il contenté de penser, tout en entendant le son continuel de sa voix lui rappeler cet état de fait, modelé de sa propre volonté.

Avec le recul, il ne se souvenait plus de s’il avait prononcé ces mois à voix haute. Il lui avait semblé que ses sentiments s’estompaient dans un brouillard adoucissant, comme sous le poids incontestable de sa propre magie.

À présent, il n’avait plus besoin de personne pour se rendre fou. Il n’avait plus besoin d’elle pour le rendre fou.

Mais peut-être était-ce ce sourire satisfait, ou ce calme fautif, il s’était retrouvé sanctionné, lui aussi, condamné à ressasser, en quelques travaux humiliants, la culpabilité de ses méfaits inexistants. D’ordinaire, il ne prenait pas la peine de se présenter aux retenues, mais peut-être estimait-il avoir mérité sa première punition injuste pour s’y être rendu avec tant d’assiduité. Ou peut-être espérait-il la revoir, sous couvert d’une obligation irréfutable.

Qu’elle le remarque avant, ce fut comme une première victoire - et il figea ce sourire satisfait dans cet habituel visage glacé. Ces petits jeux le fatiguaient. Sa propre fierté, absurde, le fatiguait. Achille n'avait pas besoin de ça, de cette distance absurde maintenant qu'il souffrait de cette proximité muette sur laquelle il n'avait plus prise.

"Je suis missionnaire pour le magasin bio de Central Town." il soupira, sarcastique.

Il avait répondu machinalement, trouvant un réconfort dans l’animosité qu’elle lui offrait. Si Nemesis se montrait si distante, alors très bien, lui aussi, y avait le droit. Lui aussi avait le droit à cette froideur cruelle qui les tuait, l’un comme l’autre. Quand bien même, Achille mentait tout le temps : si l’on s’acclimentait à la tempête, la pluie perdait de sa nocivité. Avec le temps, l’honnêteté n’était plus une option. Ou plutôt, il en était capable, au regard de quelques rencontres récentes auxquelles il préférait ne pas penser. Achille aimait discuter de lui, à n’en pas douter.

Ce qu’il détestait, par dessus tout, c’était partager ses propres motivations. Surtout, garda-t’il pour lui-même, lorsqu’elles étaient aussi claires.

"On m’a tenu responsable de l’anarchie du dernier cours. Je ne pense pas que la réelle coupable puisse se plaindre des innocents qu’elle entraîne dans sa décadence."

Il haussa les épaules, ignorant le rythme effreiné des autres élèves en retenue, en plein zèle. Achille avait déjà persuadé l’un d’eux de faire la moitié de son travail : ça lui laissait donc une marge pour discuter un peu avec une… camarade surchargée. En l’instant, c’est ce qu’il voyait en elle. C’est tout ce qu’il espérait voir, ce qu’il espérait retenir, ce qu’il espérait retrouver. Nemesis, sa Nemesis n’était plus.
Il l’avait brisée, de même que les espoirs d’une relation un tant soit peu réelle. De même que son propre cœur, brisé par sa peur impulsive dont il ne pouvait se défaire.

"Tu veux de l’aide ?"


robb stark


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MessageSujet: Re: wicked game — achille   wicked game — achille EmptyJeu 26 Sep - 1:27


idk words
// wicked game
Il lui suffisait de poser les yeux sur Achille pour que l’idée de n’être devenue que le reflet d’elle-même suffise à s’insinuer sournoisement. Jusqu’à fissurer ses plus belles certitudes,
jusqu’à ce qu’il entrouvre les lèvres et qu’elles n’aient plus d’autres choix que de craqueler,
jusqu’à ce qu’elle finisse par admettre qu’elle n’était plus l’ingénue admirative de son frère jumeau,
jusqu’à ce qu’elle accepte qu’elle ne serait plus jamais Maybelle non plus.
Elle était Nemesis. Rien de plus que Nemesis ce qui, en soit, revenait à être condamner à revêtir un surnom adopté par nécessité et non par choix.

Elle n’était qu’une enfant quand son alice était apparu et pourtant, elle avait réalisé, avec la clarté d’esprit de ses aînés, que rien ne serait plus jamais comme avant. On ne lui accorderait plus le bénéfice du doute, on jugerait la moindre de ses intentions sans qu’aucune remise en question ne puisse être envisagée. Sa fierté serait bafouée et on écraserait chaque pan de son enfance pour la forcer à grandir. Trop vite, trop tôt. L’âge ne serait jamais plus une excuse pour elle et plus rien n’excuserait les maux que l’impétuosité de ses sentiments causeraient. Ce monde ne lui appartenait pas et, plus qu’à quiconque, on s’était efforcé de le lui faire ressentir. Alors si la crainte que son alice évoquait devait être une fatalité, ce serait son choix.
Alors elle serait Nemesis, quitte à être réprouver du monde entier, quitte à ce qu’il ne s’embrase et qu’il ne lui reste plus que sa propre solitude pour compagnie. Mais elle serait libre, Nemesis.

Je ne veux pas de ton aide.

Elle ne voulait rien, plus rien de lui. Ou peut-être tout à la fois. Elle n’était plus sûr de rien, plus après qu’il ait été capable de remettre en cause le prix de sa liberté. Plus après que la solitude, de laquelle elle s’était si bien accommodé jusqu’à lors, lui paraisse si dérisoire à l’égard du refuge qu’il aurait pu lui offrir. Plus après qu’il ait balayer d’un revers l’espoir qu’elle s’efforçait de laisser fleurir en elle. Celui là même qui lui laissait miroiter la possibilité d’accéder à autre chose que le chaos constant dans lequel elle baignait. Et l’amour peut-être.

Je ne veux rien de toi, elle marque une pause et enchaîne, froidement, sans un regard, en fait si. Je veux juste que tu me laisses tranquille avant que je ne te pousse à te défenestrer. Elle en était encore capable, elle le ressentait encore en elle, tenace et immortel, ce brasier qui consumait chaque pore de son être. Inévitablement, il finirait par la pousser à la déraison, elle en était certaine. Et malgré tout, malgré l’huile que chacun des mots du blond répandait sur l'incandescence qui sommeillait en elle, elle restait là, à ses côtés. Comme à demi-consciente qu’elle finirait par sombrer si le feu venait à s’éteindre. Ou paradoxalement totalement inconsciente qu’il causerait sa perte. Je suis fatigué de tout ça Achille. Les mots s’échappent dans un souffle sans qu’elle ne sache si il s’agit d’un aveu de faiblesse ou d’autre chose, sans qu’elle ne puisse lui adresser un regard, sans qu’elle ne maudisse ses iris de briller.
Oublie ça, je suis fatigué à cause de mon alice. Et j’ai du travail maintenant, tu devrais également en faire autant. Sans qu’elle ne soit obligé de fuir à l’autre bout de la pièce plutôt que d’admettre qu’elle se meurt à petit feu.
robb stark

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MessageSujet: Re: wicked game — achille   wicked game — achille EmptyDim 6 Oct - 23:14

wicked game
Je n’ai pas besoin de toi.
Tu mens, eut-il envie de répondre. Le mensonge lui brûla les lèvres, menaça d’en franchir le rempard. Elle osait, effrontée, elle osait se délecter d’une stupide hypocrisie vers laquelle, de tout le mal découlant de cet amour malsain, ils n’avaient jamais osé se tourner.

Le mensonge représentait le paroxysme de l’interdit, la limite d’un respect mutuel et silencieux qu’ils s’apposaient mutuellement. Et pourtant, il avait menti le premier. Pour son propre bien ou celui de Nemesis, pour le sien ou le sien, pour un quelconque bonheur, ou peut-être se morfondre dans un désespoir qui l’acculait déjà.

Il laissait son cœur se réduire à l’impuissance, petit à petit, tandis qu’il sombrait, sous le jugement sévère de ses iris ébènes. Il sombrait, sous chaque mot assassin, sous chaque intention vengeresse.

Nemesis n’avait jamais si bien porté son nom.

Pour autant, lui demeurait impassible, l’ombre d’un sourire flottant comme une provocation permanente. Achille aurait voulu répondre, se nichant dans l’ironie légère qui coupait court à tout problème, mais il savait. D’or et déjà, par le seul fait de leurs regards croisés, Achille savait. Il lui faudrait plus que quelques blagues adroites pour faire passer la pilule - cette fois-ci, il était allé trop loin.

Cette fois-ci, ses mots l’avaient blessé, détruite, reconstruite en cette identité colérique et givrée de ténèbres. Cette fois-ci, elle usait de la sincérité comme un poignard, elle qui en répugnait l’usage.

"J’ai fini, répondit-il aussitôt. Nemesis. Regarde-moi."

Ses iris fendirent la surprise de son visage pour en dénicher les sentiments cachés. À son tour, il cherchait cette réalité qui croulait sous ces débris de haine, de colère, d’une rancune stupide. Pourtant, Achille en avait allumé l’étincelle. Il avait repoussé cette affection grandissante qui s’avérait être, au fil du temps, inéluctable.

Il allait et venait, sans même comprendre pourquoi. Et il s’en serait voulu, Achille. Il s’en serait arraché les cheveux jusqu’à s’en faire saigner le crâne, il aurait ri de cet ironique malheur jusqu’à en perdre toute trace. Il allait et venait, comme un félin solitaire, comme un animal dénué d’affection ou d’une conscience quelconque.

Alors, sa main alla trouver les extrémités de son visage pour en forcer la rotation, le croisement de leurs regards. Il se pencha vers elle, lui laissant, de sa maigre prise, tout le loisir de se dégager.

"Si tu m’en veux Nemesis, demande-toi s’il aurait mieux valu nous laisser tomber dans cette relation malhonnête et malsaine. Ce n’est pas ce que je veux."

Il se dégagea avec un soupir et entreprit, empoignant de nouveau son balai tombé par terre, de poursuivre son travail pourtant déjà achevé. Mais il s’en moquait, car pour l’heure, il n’avait besoin que de se mouvoir, ou de tout, à vrai dire, qui aurait pu lui changer les idées.

Qu’aurait-il pu expliquer, lui qui était tout aussi perdu qu’elle ? Et pas seulement - Achille était fatigué, lui aussi. Quelle que soit l’issue, sa sincérité ne laisserait place à aucun regret.  


robb stark


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MessageSujet: Re: wicked game — achille   wicked game — achille EmptyMar 8 Oct - 22:45


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Nemesis. Regarde-moi.
Délicieusement las, elle ne prend pas la peine de se débattre et le laisse volontiers capturer l’extrémité de son visage. La mine implacable, le regard sévère, elle maudit la frénésie contradictoire que son seul regard suffit à éveiller en elle. Inlassablement. Pour autant, la véhémence qui s'empare de son âme et se répand au travers de chacune de ses veines l’empêche de succomber. Ni pour lui, instigateur de la passion qui tiraille ses sens,
ni aux affections qu’elle camisole,
ni à son myocarde mis sous verrous et à ses yeux rendus aveugles d’une évidence flagrante.

Pas même à l’impérieux désir d’envoyer valser le balai qu’il vient d’empoigner à l’autre bout de la pièce.
Ou tout du moins le temps d’un instant.
Comme aimanté, elle ne peut s’empêcher de le rejoindre à mesure qu’il s’éloigne jusqu’à ce que ses doigts viennent s’enrouler autour du manche et le forcer à cesser de fuir. Ne me fais pas croire que tu sais ce que tu veux Achille, tu es bien trop lâche pour ça. Les mots qui découlent d’entre ses lèvres sont semblables à un sifflement perfide, empli de médisance et recouvert d’un sourire insolent. Tu es lâche répéta-t-elle une seconde fois en enfonça son index libre dans son torse, appuyant pour souligner chaque mot.

Peut-être que c’était malsain, je le suis moi-même sûrement aussi, elle marque une pause, mais c’était loin d’être malhonnête Achille. Et il aurait surtout mieux valu que tu ne me mentes pas, ses lippes s’étirent de plus belles alors que son index court le long de son torse, jusqu’à venir explorer avec insistance, presque lascivement, le dessin de ses clavicules, la courbe de sa nuque au travers de ses vêtements. Jusqu’à s’arrêter brusquement. J’aurais peut-être pu te donner une vraie réponse. Maintenant il ne me reste plus qu’à aller vérifier auprès d’un autre si je suis si malsaine et malhonnête que les relations dans lesquelles je m’engage lâche-t’elle en reculant de quelques pas et haussant théâtralement les épaules, sourire innocemment provocateur au bord des lèvres.
robb stark

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MessageSujet: Re: wicked game — achille   wicked game — achille EmptyJeu 10 Oct - 21:43

wicked game
Elle a raison, sur le fond.
Elle a raison, sur toute la ligne, sur cette interminable ligne, sur cette monotonie déprimante, sur cette vérité oppressante. Elle a raison de ne plus y croire, de ne plus vouloir lui parler, écouter ses tristes mensonges, la folie vétéran d’une âme tourmentée.

Achille se meurt tandis qu’elle se permet de vivre, Achille s’oublie tandis qu’elle se force à se rappeler.
Sa force coupe court à ses corruptions, sa détermination se détourne de cette facilité, de ses excuses médiocres, d’un désir presque malsain d’en revenir à cette tolérance évidente, comme l’accord de deux cœurs damnés.

Il n’aurait pas suffi de plus, d’ordinaire, au regard de quelques sourires parsemés de désir. Il n’aurait pas suffi de plus, lorsque tout cela ne tenait qu’à l’essentiel, à tout ce qu’un amour s’est efforcé de détraquer.


Et alors, elle lui échappe.
Se hisse hors de ses bras, hors de sa portée, hors de toute sa vie, elle qui semblait en appeler à sa présence, à son contact, à la chaleur de ses bras renfermés. Sa bouche se scelle d’une frustration qu’il efface aussitôt, se rattrape à l’impassibilité salvatrice de son visage immaculé.

Te mentir ?

Ses iris s’agrandissent, poussés par la juridiction d’une sincère surprise. Il s’avance d’un pas, marquant l’accroche, sans rechercher à renouer avec l’intimité qu’elle vient de lui refuser. Achille laisse naître l’ironie d’un sourire interrogateur, levant ses bras, théâtralement lui aussi, dans l’espoir d’une réponse pourtant sincère.

Quand avons-nous seulement été honnêtes ?

Et alors, son expression retourne aux abysses, assombris par une fatalité qu’il n’a que trop souvent côtoyé. Il ne la quitte pas des yeux, cherche le moindre indice, la moindre séquelle de cette vérité presque frappante. Cette farce gigantesque, il ne la supportait plus, peut-être, au fond, parce qu’il commençait à y trouver de l’authenticité. Nemesis valait mieux que ça.
Et, en ce sens, il n’éprouve pas le moindre regret.

Reste là, se dit-il à lui-même.

Reste là, souffle-t-il, sa voix emportée par un silence d’outre-tombe.

Il se sent seul.
Seul comme jamais, seul comme personne, seul comme il ne l’a jamais été. Si seul qu’il en oublie de respirer, et il vrille, vrille dans une colère sourde, dans une tristesse que la rage lui fait oublier. Il a envie de hurler, envie de pleurer, de se laisser tomber, amorti par des sentiments si larges qu’il en oublierait la douleur de ses os disloqués.

Elle ne peut pas lui faire ça, pas à lui, pas comme ça.

Elle ne peut pas l’oublier. Pas lui. Pas toi, Nemesis.

Je n’ai jamais su ce que je veux. Et c’est aussi pour ça que je l’ai fait.

Il garde le ton diablement posé d’un esprit lucide, alors qu'en lui, le brouhaha s’intensifie, lui faisant oublier l’essence-même de ses propres réflexions. Ses mots éclosent au moment-même où il les articule, semblent sortir du fond de ses entrailles. Sans réelle réflexion, il poursuit, ses pensées lessivées par des sentiments submergeant son identité-même, jusqu’à se laisser oublier.

Mais je sais que ce n’est pas ça que je voulais. Pas avec toi.

Et ponctue ses mots, sobres de sentiments, d’un long soupir. Entre exaspération et soulagement, il laisse finalement exploser ce qu’il s’exhortait de garder en lui depuis bien trop longtemps.
Tout ça, tout ce tableau noirci par une fierté gonflante n’avait que trop duré. Nemesis n’en voulait plus, et sûrement... au fond, sûrement parce qu’il espérait mieux d’elle. Ou peut-être, parce qu'il espérait mieux avec elle.

Alors je le referais, sans regret.


robb stark


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