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Cinquante nuances de bleu et de paillettes - Earl
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MessageSujet: Cinquante nuances de bleu et de paillettes - Earl   Cinquante nuances de bleu et de paillettes - Earl EmptyDim 15 Sep - 13:18

Earl T. S.
HASTINGS

Charlie
ALLEN

「 Ca va pas du tout ça, ma chérie! 」
Elle se préparait rapidement, tirait sur quelques mèches des doigts en faisant la moue devant son miroir. Charlie détestait quand son bleu se délavait, ça donnait toujours une couleur fade, comme un tableau oublié sous la pluie. Un vieux truc sans vie. Aujourd'hui, virée shopping pour remédier à ça. Pas qu'elle soit une grande habituée des magasins, c'est pas le genre de fille à avoir trente six tenues pour la semaine ou à s'apprêter pendant des heures pour la moindre sortie. Charlie reste naturelle et simple, des tenues basiques, souvent Jean, T-shirt, veste et bonnet sans oublier ses doc martens usées et peu de maquillage. Tout est dans ses cheveux et ses tatouages dont elle prend grand soin.

Elle ne comptait pas traîner seule pendant cette après-midi, pourquoi gâcher une si belle occasion de rire ? En passant plus tôt devant la chambre de Earl, en redescendant du grenier où elle squattait comme à son habitude, elle s'était arrêtée en se posant contre le chambranle de la porte ouverte. Sous ses yeux, des montagnes de fringues, robes, tenues excentriques et colorés, des talons vertigineux, autant d'attirails que jamais elle ne porterait. Elle s'était marré et avait lancé comme un défi en pointant une paire de talons pailletés, tout droit sortis du cul d'une licorne:

"Earl, je crois bien qu'il te manque une robe pour aller avec cette paire…."

Son regard ne trompait pas, son jeu et ses manières non plus. Il en avait fallu peu, il était convaincu qu'effectivement il lui manquait une tenue. Et en même temps, grande diva, il n'en avait jamais trop. C'est comme ça qu'ils s'étaient donné rendez vous à l'arrêt de bus en bas. Échange de bons compromis, partenaires de shopping. Ça laissait le temps à Charlie de passer se préparer rapidement et de prendre le nécessaire pour ses emplettes.

Elle jetait un dernier coup d'œil au miroir en enfonçant son éternel bonnet sur son crâne, claquant la porte le plus fort possible pour agacer le plus de monde aux alentours. Tout ou presque était prétexte à perdre son étoile pour rejoindre Al au grenier, elle en avait fait un jeu.

Elle attendait sagement le trois étoiles, collée à l'arrêt dehors, fumant sa cigarette et laissant ses yeux se perdre vers les nuages, dessinant dans son esprit sur les volutes éphémères s'étirant dans l'azur. Elle sortit même son carnet de dessin pour croquer les passants, les étudiants de sortie, les animaux de compagnie… Tous avaient ce quelque chose, des différences, des mimiques ou des postures, chacun avait ce détail intéressant qu'elle tentait d'attraper en quelques secondes, croquis pris sur le vif de silhouettes qui noircissent ses pages. La jeune femme était observatrice, œil d'une artiste aimant particulièrement la différence, la trouvant belle dans sa rareté ou sa façon de briser les codes. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle s'était si bien entendue avec Earl. Il était tout ce que la société essayait de lisser, d'effacer et sa façon de s'assumer et de se pavaner sous le nez de tous en usant des mots comme d'armes et de contre attaque était tout simplement magique. Elle l'avait souvent croqué, peint et habillé sur ses carnets sans le connaître, en le voyant comme tous ces passants, vaquer dans l'Académie. Et puis il était venu tel une tornade, jamais la langue dans la poche, écrasant la timidité de la jeune étudiante sous la pointe de ses stilettos. Il était devenu un de ses modèles favoris, toujours changeant, diva parfaite et spectaculaire. Il était devenu un ami et un conseiller, se plaignant souvent du "laisser-aller" de Charlie qui avait "tant de potentiel gâché ainsi".

Diva qui se faisait attendre…

Charlie en était à sa deuxième clope et bien sa troisième page de carnet quand elle entendit les talons claquer au sol et cette démarche si familière. Juste à temps pour l'arrivée du bus. Carnet rangé, clope écrasée et bien vite les voilà amenés en ville, arrivés dans la rue commerçante. Charlie s'était accrochée au bras d'Earl, se marrant de la différence vestimentaire entre ces deux silhouette, riant de leurs ombres au sol et leurs reflets sur les vitrines. Elle ne prêtait aucunement attention aux statuts et étoiles, s'en fichant royalement. Pour elle, ce n'était que des conventions stupides et des cases de plus où ranger des humains. Que l'on soit sans étoiles, avec une ou plusieurs ou même major… on avait tous le cul vissé sur des chiottes à un moment ou à un autre quoi qu'il arrive. Une image poétique qui la faisait rire, se disant qu'ils étaient tous les mêmes et tous différents à la fois. Aimant appartenir à ce groupe d'être dotés de dons et aimant l'individualité de chaque, quel que soit leur rang.

Elle tournait son visage vers la mine de son compagnon d’un temps, vers le haut surtout. Perché ainsi, il était bien plus grand qu’elle. Ajoutez bien dix ou quinze centimètres à son mètre quatre vingt et la reine pourrait facilement atteindre les deux mètres quand Charlie, elle, reste bien petite, taille d’enfant à côté de lui. Déjà le couple hors norme arrive à la croisée des chemins, apercevant la boutique habituelle, la jeune femme lance sa proposition.

“On commence par la boutique de coiffure comme ça c’est expédié? C’est pas grand chose, juste un tube de couleur à reprendre et c’est plié, on peut s’occuper de toi après.”

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MessageSujet: Re: Cinquante nuances de bleu et de paillettes - Earl   Cinquante nuances de bleu et de paillettes - Earl EmptyDim 15 Sep - 18:34



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Magnifaïque ma chérie

M U S I C

Étoiles ascendantes - astres jamais éteints -, strass et diamants striant les nuages moutonneux de son esprit. Jambe après l’autre - descente vertigineuse ; escarpins brillants -, il progressait. Fendait la foule d’une démarche élégante et sûre. Astre fascinant - corps céleste s’accaparant tous regards -, les volants de sa courte robe embrassant les bras du Zéphyr. Earl partait, Reine conviée par son amie Charlie. Hardie tête céruléenne prête à tout pour rejoindre son amant dans les greniers. Cette pensée arrache un gloussement à la Reine - amusée de cette romance non assumée ; amour naissant et timide - entre les deux âmes. Charlie comme Alastair avaient le potentiel.

Les capacités pour gravir l’échelle. Néanmoins tous deux n’en voulaient point, préférant vivre leurs aventures colorées et folles sur les dunes sableuses d’un lendemain incertain. Earl ne jugeait point - admiration pour deux silhouettes ravies de leur sort -. Earl s’interdisait tout jugement basé sur un rang. Cela allait contre son but. Contre tout ce quoi il se battait et démenait. Unir parias et étoiles montantes. Harmonie singulière dont le chef d’orchestre se faisait absent. Reine menant la baguette, guidant la barque sur les flots changeants de l’Académie. Reine retardée, prise un court instant pour un récapitulatif des dernières réunions.

Reine occupée, ayant à peine eu le temps de faire danser ses doigts peints d’argent et ivoire sur l’écran de son téléphone. S’arrêtant un instant, Earl attrapait son portable, le mettant à hauteur de son visage, vérifiant que ses chignons tenaient le coup. Remettant une mèche rebelle en place, ses lippes vins s’étirant. Plissant le nez pour redresser ses lunettes opaques, l’impératrice reprenait sa route. Gracieuse et belle, jouant de son sac à main accordé à son maquillage. Earl jouait des styles. Élégance et extravagance. Earl était immanquable. Présence douce et pourtant ferme. Souriante mais décidée. Reine avec un gant de velours et une poigne de fer.

La tête bleue devait avoir terminé ses carnets de croquis avec le retard passant. Minutes égrainées et comptées par Chronos lui-même, se fichant bien que la Reine fasse tout pour rattraper. Charlie était cette sorte de soeur, meilleure amie et confidente. Cette âme aux reflets étranges et plaisants, sortant du lot. Brisant les conventions pour en créer de nouvelles. Bien souvent la Reine lui servait de modèle vivant, nullement gênée d’être esquissée sous les doigts experts de l’artiste. Ses anthracites fumées trouvèrent sans grande difficulté la jeune femme, adossée à l’attendre.

Le pas calme, Earl venait à elle, glissant la main sur sa chevelure - grâce divine ; douceur irréelle -, se plantant devant elle - mannequin de marque - ses lippes cerises ravies. Paré pour l’aventure, le couple asymétrique s’installait dans le car, la diva perdant ses prunelles dans le paysage défilant. Le moteur encore ronronnant s’étouffait en un râle silencieux ; emporté par l’air. La Reine se frayait un chemin dans le couloir du car, tous visages portés à elle - sourire éclatant et radieux - ; pressée de mordre la terre ferme de ses talons. Avec sa taille voyager et se déplacer en car était une sorte de torture que la tête bicolore peinait à supporter.

Redressant moult fois les plis de ses tenues, se tortillant sur le siège afin de trouver un angle confortable. Statue royale qui gardait sa prestance malgré la gêne occasionnée ; tête haute et regard enflammé. Tournoyant sur lui-même, les bras écartés, l’impératrice entonnait ; ignare d’un monde l’observant.

« Libérée, délivrée, plus jamais je ne porterais de tal- ♫ - arrêt brusque, gloussement enfantin - Nooon, impossible! Quelle torture... Je devrais en glisser un mot au Conseil. De meilleurs bus. Des carrosses même! »

Les épaules roulantes, sa main gantée de dentelle venait attraper celle de Charlie emmenant celle-ci à la boutique. Mettant en exécution ses paroles. Geste fluet et amical à la vendeuse, Earl poussait la tête azurée dans la boutique de coiffure du dos, excitée.

« Non, non, non ma chérie! Une couleur est extrêmement importante! Comment veux-tu plaire à Alastair si tu portes comme tiare le bleu délavé des jeans Lewis? »

Sa main s’agitait, - arc-de-cercle en désaccord - , son regard balayant la boutique. Arrondissant les lippes et les yeux, la diva entraînait une fois de plus Charlie à sa suite - mains graciles saisissant les articles -.

« Celui-ci t’irait à ravir! Ce Alastair, quel chanceux, ma chérie! »

Un sourire coquin fendait ses lèvres, un sourcil relevé, moqueur. La Reine s’amuse. La Reine lâche prise - étoile à la dérive pour une courte journée -.

Halloween

Cinquante nuances de bleu et de paillettes - Earl
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