se foutre dans la merde, nathan pourrait être habitué.
mais c’est une habitude qu’il s’force à ne plus avoir, avec un peu d’volonté. on dirait qu’il a un peu les j'tons – parce qu’il tient bien à ne pas être puni.  alors il tente, du mieux qu’il peut, de résister à la tentation de tout faire péter. surtout quand quelqu’un l’emmerde. et aries, qu'est-ce que t’as le don de le gonfler avec ça ; petite princesse qui compte bien avoir tout c’que tu veux. mais c’est un caprice dangereux, voilà ce qu’il en pense.
parce que, lorsque tu as su pour l’alice de nathan, t’as pas hésité à le harceler pour qu’il le fasse exploser devant toi. et rien que d’y repenser, il en a des frissons désagréables sur tous les centimètres carrés d’sa peau pâle. t’es bien tenace et il aura beau te dire qu’il en a marre de toi, tu restes accrochée à lui, déterminée à voir le danger, les prunelles illuminées.
t’es complètement tarée, d’après lui ; et il a bien envie de te le faire comprendre. si seulement il pouvait sceller ta bouche une bonne fois pour toute...
il essaye pourtant ; avec tout son agacement qui s’transforme de plus en plus en rage.
mais- MERDE ALORS !! tu m’soûles ! j’vais m’en prendre une par ta faute !! laisse-moi bordel de-, ses doigts étaient presque sur le point de claquer quand il a tendu sa main devant toi, alors qu’il se trouve encore dans un couloir de l’école. une goutte de sueur s’écoule lentement sur sa tempe. putain qu’il a eu chaud.
nathan retrouve son souffle, un peu paniqué, puis il regarde ton visage et cette mine insistante que tu lui fais.
il va céder à ta demande de gamine pourrie gâtée ; mais qu’est-ce qu’il aura en échange d’avoir obéit bêtement à ton caprice ? peut-être un moyen de se défouler enfin. la mine boudeuse, il extirpe de ses lèvres un soupir bien prononcé – le genre qui montre bien qu’il a été contrarié.
nath’ plonge alors les mains dans ses poches, le regard qui esquive le tien. parce que, tu continues encore à faire ces yeux-là, de biche, pour qu'il craque. et ça a super bien marché, putain.
bon okay, viens avec moi. et SURTOUT, pas un mot sur ça ! pigé ??
dans quel merdier il se met ? il sait qu’il ne peut pas utiliser ce pouvoir n’importe comment ; et encore moins pour tes beaux yeux. il risque tellement – mais il n’en peut plus de toi, de tes lamentations. alors, peut-être qu’en t’effrayant avec un boom dévastateur, tu finiras bien par arrêter ce cinéma.
il espère bien.

en arrivant dans la forêt, nathan n’est pas, mais VRAIMENT pas serein ; il s’méfie réellement de tout. et si quelqu’un les avait suivit ? un quelqu’un vraiment pas cool, capable de balancer c’qu’il s’apprête à faire, pour le plaisir malsain d’une princesse aliénée. alors il regarde autour de lui, tout en mordillant sa pauvre lèvre inférieure qui n’a pas demandé à être maltraitée.
d’un air un peu absent, il te tend alors une paire de bouchons d’oreilles – tiens, voilà qu’il s’inquiète déjà pour ta santé. c’est pas son genre. certainement parce qu’il a peur des conséquences de sa future action… il flippe à l’idée que tout ça lui retombe dessus.
mets-ça, sinon tu vas finir sourde ; j’t’assure...
de son côté, il approche ses mains de ses oreilles pour en mettre aussi. quelle prudence – lui seul sait, par sa propre expérience, qu’il doit prendre ce genre de précaution. et ça expliquerait pourquoi il hurle quand il parle, ou pourquoi il met du temps à réagir lorsqu’il se fait appeler. nathan commence à perdre de l'audition – en plus de consumer son espérance de vie, petit à petit.
en te toisant d’un air désespéré, il fait une grimace avant de te souffler, pas sûr du tout : bon. t’es prête ?
qu’est-ce qu’il aimerait que tu lui dises non.


@aries c. amaro