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Sujet: Hole in my chest (solo post event) - GINA Dim 10 Mai - 0:14
// Hole in my chest« And there's a hole in my chest Like there's a hole in the sun So tell me, what's coming next? I'm searching what's coming next. » — Nothing but Thieves
Dans les terreurs, l’espoir de Gina est mort. Elle a cherché la chevelure d’or, celle qui devrait être marbrée de blanc désormais. Elle a cherché l’amour de la mère qui avait déposé un baiser sur son front, des années auparavant.
Mais rien.
Point de Di Marzo, si ce n’est pas elle, seulement elle. Le cœur bat fort, les yeux cherchent encore et encore, entre les mots, entre les gestes de Nova. Mais il n’y a point sa chère mère et tout un monde s’écroule. Gina se fissure, là, seule dans la panique, elle se fissure face à cet abandon qu’elle refusait. La journée s’est finie, les pas l’ont portée mécaniquement au lit. Mais le cœur n’est plus. Il y a sous l’oreiller, qu’importe l’étage, qu’importe la chambre, un foulard. Le tissu est abîmé, l’odeur a fui comme le souvenir du visage maternel. Mais l’amour, l’espoir, eux, restent. Gina chérissait l’objet plus que tout et tous ses mots ne pourraient tenir contre la preuve de ses attentes. Gina di Marzo n’était pas une enfant abandonnée. Elle avait une mère, une mère qui l’aimait. Jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce jour où cette mère n’est pas venue la chercher, au moins essayer. Qu’importe la logique, Gina est abandonnée ce soir. Ce soir, Gina se laisse tomber sur le lit, elle sert le foulard jauni entre ses doigts à en sentir la douleur, le regard fixe, la mâchoire serrée.
Et la vue se trouble.
Gina, elle a perdu Alexandra déjà. Et quelques jours après, elle a perdu Carla. Gina, elle perd tout, un peu plus chaque jour. Et aujourd’hui, son cœur est mort avec l’espoir d’une famille l’attendant dehors. Aujourd’hui le cœur coule, brûle d’une douleur insupportable et elle aimerait hurler, supplier qu’on le lui arrache. Elle sert le foulard contre le visage, laisse les larmes couler, laisse la bouche se presser contre le tissu délicat quand son souffle s’étouffe dedans. Gina, elle perd pieds.
A quoi bon vivre si rien ni personne ne l’attend ? A quoi bon être si le fardeau se porte si durement ? Le trou dans sa poitrine est béant, ensanglantée et les cris ne se retiennent pas. Ils se meurent dans les tissus, ils se meurent dans les draps, dans l’humidité du nez, dans les mains qui saignent à cause des ongles qui s’y plantent. Gina meurt, elle meurt, là, à l’intérieur, et elle aimerait mourir pour de vrai ce soir. Mais Gina, Gina, elle est lâche. Gina, elle a peur et elle n’a pas la force de mourir. Elle n’a pas le courage d’avaler une boîte de cachets, d’ouvrir les veines ou de jeter son squelette par la fenêtre. Non, Gina est trop faible, même pour mourir. Elle vit dans la lâcheté.
Alors tout vole. Tout vole et les poings, les pieds s’acharnent sur les meubles, les murs, tout. Elle ignore la douleur, elle ignore le sang, il n’y a que ce vide brûlant, que ce solitaire mal qui la ronge.
Gina, tu es seule et pitoyable. Pitoyable. Pitoyable. Pitoyable.
Les coups pleuvent, ils ne s’arrêtent pas, comme si chaque coup pouvait changer la réalité. Mais c’est faux. Gina, elle finit sans force, au sol, les poings et les pieds en sang. Les yeux sont vides, le cœur bat fort, si fort et pourtant ! Pourtant, il semble si creux. Gina, elle ressent trop fort et pourtant, elle a l’impression d’avoir un trou noir, là, au creux de la poitrine. C’est vide, si vide ! Elle cherchait à combler, elle cherchait à être un bel être quand tout criait sa laideur cruelle. Mais Gina, elle est trop fatiguée. Gina, elle n’est plus lumineuse. Gina n’est plus qu’un feu brûlant, une comète abandonnée, seule, si seule.
Et tout est de sa faute.
Mais Gina, là, sur ce sol souillé de son misérable désespoir, elle sacrifie son hypocrisie, elle sacrifie son égo et découpe le cœur dans la poitrine. Il tombe, il meurt quand les ciseaux coupent encore et encore. Il s’éteint un peu plus à chaque mèche lumineuse qui s’écroule. Il tombe et se meurt, il disparaît avec la chaleur des boucles.
Dans le miroir, il n’y a que Gina. Le visage creux, les yeux sans âme, les cheveux en bataille, où toute la lumière du soleil a été bannie, ensanglantée par le meurtre de son cœur. Ce soir, Gina n’est plus qu’un incendie. Et ce soir, Gina l’a décidée, elle ne serait plus lumineuse, elle qui était morte dans le creux de ce corps.
Elle ne serait plus qu’aigre vérité.
hrp : drama cc on fait du cara dev hein emo bitch is here
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