(end) shaking off the rust ☾ Jason

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Feat Jason O'Cesair

Le terrain sportif doit être un endroit dans lequel tu passes plus de temps que dans ta propre chambre, si ce n'est lorsque tu n'es pas en vadrouille à flâner sur les toits, ou dans l'ombre d'un quelconque bâtiment en train de descendre ton paquet de clopes.

Les entraînements avaient au moins l'avantage de réguler ta vie au rythme chaotique.

Chaque fois que le soleil tape aussi fort, tu te plains sans relâche sur le fait que le baseball aurait dû se jouer en intérieur -et en profites pour insulter son créateur-.

Tu te laisses lourdement tomber sur le sol brûlant, épuisé et la bouche sèche. Ta chute soulève un nuage de poussière que tu tentes tant bien que mal de chasser en toussant.

Ta dernière gourde avait disparu tu ne sais où : mais tu perdais tes affaires tellement fréquemment que tu n'avais pas vraiment cherché longtemps
-la patience ça n'a jamais été ton fort Kagerou.

Une silhouette apparaît soudainement dans ton champ de vision. Pas besoin d'être aussi près pour savoir que c'est Jason, portant son maudit masque.

Comme tu aimerais l'arracher et le libérer de son alice, véritable malheur l'ayant condamné à se réfugier dans le silence. Si seulement tu pouvais faire disparaître tout ça d'un claquement de doigts. Son pouvoir et les personnes qu'il terrifie, les monstres qui le traitent comme tel sans aucun remords.
Pourquoi faut-il que les gens soient si cons quand ils ont peur.

Et c'est au fil de vos sourires, de tes coups de poings contre ceux qui osaient s'en prendre à lui, que votre amitié s'était créée. A quelques années près, tu ne l'aurais jamais connu, Jason et son air indifférent. Et de ton rire tu as saupoudré son enfance d'un bonheur que tu désirais toujours pour lui, un adolescent pas si différent de toi, déjà trop malmené par la vie.

"Mec, t'as assuré à l'entraînement aujourd'hui. Enfin, ça change pas des autres jours."

Tu te rassois vivement, les jambes en tailleur, lâchant un clin d'œil complice et ton grand sourire habituel à Jason
-ton ami.

@Jason O'Cesairjtm plus que l'univers même si tu m'as fait commencer le rp snif

Awful

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Si le sport était en règle générale une forme d'exutoire, ce n'est pas vraiment comme ça qu'on pouvait qualifier le baseball pour Jason.
A vrai dire, il ne nourrissait pas de passion particulière pour ce dernier, il était simplement bon dans ce genre d'activité et tout particulièrement au rôle de batteur.
S'il s'était imposé l'inscription dans un club sportif, c'était non seulement pour se rapprocher un peu plus du rôle de major, mais aussi pour profiter d'une activité en compagnie de Kagerou.
Kagerou était un jeune de son âge, son cadet d'un an pour être plus précis, pourtant leur relation avait toujours été on ne peut plus saine.
Il serait même de bon ton de préciser ceci : Kagerou est certainement l'une des raisons pour laquelle Jason s'en est sorti sans trop de casse.
La période de harcèlement qu'il avait subit aurait été bien plus intense, sans la présence de ce qu'il considérait dorénavant comme un ami proche.
Bien plus proche que n'importe quel membre du clan qui l'avait abandonné à son triste sort dans une académie bien trop grande pour un enfant bien trop jeune.

Peut-être même que s'il s'investissait autant dans le baseball, c'était plus pour faire plaisir à son ami ainsi qu'à son capitaine, Ulysse, plutôt que pour bénéficier d'un quelconque privilège.
En échange, Jason prenait soin de Kagerou, par des intentions devenus la seule forme de compassion qu'il était capable de matérialiser.
Remplir sa gourde d'eau fraîche, par exemple.
Avant même de remplir la sienne, d'ailleurs.

C'est donc tout naturellement qu'à la fin de l'entrainement, l'étudiant au masque s'approchait de son ami épuisé et au sol afin de lui apporter sa gourde.
Mais pas seulement.
Avant même qu'il ne puisse terminer de le complimenter, Jason plaquait un gant de toilette humide sur le front de son ami pour l'hydrater.
Ou tout simplement parce qu'il ne supportait pas la transpiration.
Dire qu'il se comportait comme un grand frère serait malvenu, car Kagerou s'était au final toujours plus occupé de lui que l'inverse.
Mais il faisait de son mieux pour lui rendre, à sa façon.

Le compliment lui allait d'ailleurs droit au coeur, heureux de la satisfaction apparente de son comparse.
Il n'exprimait pourtant pas ce sentiment et se contentait de hausser les épaules, toujours muet.

Jason s'asseyait au sol lui aussi, frappant la semelle de ses chaussures avec sa batte pour en chasser le sable.
Ce n'était pas dans ses habitudes mais pour une fois, il entretiendrait la conversation.

― Gentil, Kagerou. Toujours gentil. Merci.

Enfin, entretenir à sa façon, dirons nous.

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Feat Jason O'Cesair

Tu finis par apercevoir ta fameuse gourde dans sa main, et lâches un soupir, soulagé de retrouver une de tes affaires. Jason a toujours été plus attentif que toi à ces choses-là. Et, bingo, il est allé la remplir.

"J'pensais l'avoir perdue. Merciii."

Tu ne vois pas arriver le tissu mouillé qu'il te jette sur le front ; et cette attention de plus te réchauffe le cœur malgré toi. Un grand garçon austère et taciturne, au visage toujours impassible, qui prend soin de toi ; ça t'a toujours plu, et gêné à la fois. A l'époque c'était toujours toi qui t'occupais de lui, et de ses harceleurs. Mais malheureusement, il t'avait été impossible de le surveiller constamment et il y avait bien des moments où tu aurais aimé être plus présent pour lui. Appréciant la fraîcheur du gant humide, tu soupires de nouveau.

Le jour est brûlant ; il grésille et oscille un peu.

Pourtant, un infini plaisir de vivre te prend les entrailles quand il fait aussi beau et chaud ; et ce sentiment est d'autant plus fort si tu te trouves en présence d'amis chers à ton cœur.

Tu ne peux t'empêcher de rire face à ses mots maladroits.

"T'es bien l'unique personne au monde à me dire que je suis gentil."

La chasse aux compliments, ça n'a jamais été une de tes activités. Soit les gens t'aiment pour ce que tu es -et ils ne sont pas nombreux- soit ils ne t'aiment pas, un point c'est tout. Tu as toujours eu un mal à fou à supporter l'hypocrisie. Jason n'est pas bavard, mais tu sais qu'au moins il possède la qualité de penser le peu qu'il arrive à prononcer. Tu aimerais le remercier plus souvent lorsque ton ami fait preuve de cette insolente et illogique gentillesse.

"Ça me déplaît pas."

Même si tu doutais de la véracité de ses propos. Non Kagerou tu n'es pas gentil, tu aimes simplement t'occuper des personnes qui méritent ton attention, les protéger ou les couvrir s'il le faut. Tu n'es pas bienveillant, et tu n'as jamais été trop niais, trop faible ou trop doux pour ne pas te faire respecter parmi les profiteurs ; tu as toujours eu de la peine pour ceux qui ne savent pas dire non. Les gens trop gentils se font exploiter par les autres, se font cruellement sucer jusqu'au sang au point de mourir à petit feu.

Tu ne deviendras jamais comme ça.

Parce qu'il en faut bien des mauvaises personnes, des gens à punir, à mépriser ; ceux comme Jason, presque en haut de l'échelle sociale, et toi, quasiment en bas.

@Jason O'Cesairkeur keur

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De sa présence et son sourire se dégageait une atmosphère apaisante.
Le genre de moment dont Jason avait besoin afin de pouvoir continuer à vivre en marge, en ne tolérant que quelques personnes.
Qui plus est, ces derniers jours avaient étés plutôt complexes.
Laëstiel l'avait confronté au sujet de ses parents.
Juno-Bianca n'avait pas manqué l'occasion de venir l'écraser à son tour.
Et Ace se montrait toujours aussi intransigeant par rapport à son quota de punition.
Être membre de la section NOVA était finalement plus fatiguant que ce qu'il avait imaginé au premier abord.
Pourtant cela n'avait rien de déplaisant s'il pouvait ainsi garder un peu d'ordre dans l'académie.
Et cette autorité nouvellement gagnée faisait presque de lui quelqu'un d'intouchable.

Kagerou faisait donc parti de ces relations qu'il n'entretenait pas par égoïsme et intérêt.
Peut-être son amitié la plus sincère, il s'amusait de trouver en son équipier une gentillesse qui ne transparaissant visiblement pas aux yeux des autres.
De la même manière qu'il était capable de trouver une forme de douceur dans les gestes d'Alexandra.
Peut-être même aurait-il voulu que Kagerou essaye de se hisser lui aussi un peu plus au sein de l'académie.
Pourquoi se contenter d'une seule étoile ?
Jason se le demandait.
Mais poser des mots sur cette pensée était pour l'instant bien au-delà de ses capacités, alors il avait fait le choix de se taire.
Comme toujours.

L'espace d'un court instant, Jason détachait son masque pour laisser apparaître l’entièreté de son visage et prendre une gorgée d'eau fraîche.
Ce masque pouvait vite devenir étouffant par cette chaleur.
Il s'autorisait ce genre de liberté uniquement car il était en présence de Kagerou et savait pertinemment que rien ne pourrait venir perturber sa tranquillité, avec lui à ses côtés.
Jason en profitait même pour prendre une grande inspiration, profiter d'un air froid qui non filtré par ce masque hautement technologique.
Mais à ce geste, il pouvait voir les regards inquiets se poser sur lui.
Vraisemblablement gêné d'être subitement devenu le centre de l'attention, l'étudiant s'empressait d'accrocher à nouveau son masque devant son nez et sa bouche, le regard un peu perdu.
Conscient que la situation risquait d'énerver son ami, il fit en sorte de se montrer rassurant à ce sujet.
Toutefois, Jason était maladroit.

― Peur. Normal. Dangereux.

Il s'était gardé d'y ajouter le qualificatif "monstre" à cette phrase.
Mais si Jason n'aimait pas le son de ce mot lorsqu'il lui était adressé, il était évident que Kagerou prendrait bien mal ce genre de propos lui aussi.

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Feat Jason O'Cesair

Si tu avais toujours eu du mal à dissocier les rangs étoilés de la personnalité des gens, tu n'avais pourtant jamais eu ce problème avec Jason. Avoir été témoin des moqueries qu'il attirait simplement à cause de son alice et de son masque imposant, et ce depuis sa plus tendre enfance, t'avait rendu plus compréhensif. S'élever en haut de l'échelle pour être plus tranquille ou pour gagner en confiance était assez logique, parce que c'est toujours plus compliqué de harceler les plus gradés.

Si tu avais déconseillé à ton ami de rentrer dans la section NOVA, tu ne l'en avais pas non plus empêché et savais que Jason n'était pas méchant gratuitement, et qu'il devait sûrement avoir des difficultés à assurer ce poste ; les injustices étant plus fréquentes que les véritables résolutions de problèmes.

Sans inclure ton acolyte dedans, tu vois les membres de cette section comme des prédateurs rôdant dans l'académie, prêts à te tomber dessus à n'importe quel moment
-et pour n'importe quelle raison.

Tu es loin d'en avoir peur, mais le simple fait d'apercevoir l'étoile brodée sur leurs vêtements t'insupportait.

Curieux duo que vous formiez ; petit rebut de l'académie au sale caractère, avec un trois étoiles de la NOVA réputé pour son alice dangereux et son austérité. Souvent on vous regardait avec une curiosité mêlée de mépris à ton égard (la plupart des gens pensant que tu ne traînais avec lui que par profit). Tu avais cessé de faire attention à ces yeux indiscrets depuis longtemps.

Jason enlevant son masque pour se rafraîchir, tu souris une nouvelle fois en le regardant du coin de l'œil. Voir son visage à découvert n'est pas une occasion si spéciale pour toi, mais ce n'est pas le cas pour les élèves se trouvant aux alentours. Et son visage ne reste ainsi pas bien longtemps à découvert, gêné par l'attention qu'il apporte.

Tu ne peux t'empêcher de froncer les sourcils, agacé par la situation.

"Enlève-le. Ils ne font pas faire une crise cardiaque."

Te tournant vers les curieux, tu leur lâches un regard menaçant en espérant qu'ils s'éloigneront suffisamment pour que ton ami soit plus à l'aise. Ton camarade ne peut donc-t-il jamais souffler, et oublier quelques instants cet alice? Une soudaine colère te saisit les entrailles, accélérant les battements de ton cœur, te faisant hausser la voix.

"Et ne dis pas que c'est normal, putain !"

Tu regrettes aussitôt le ton agressif que tu as pris et lâches un soupir, parlant d'un ton plus doux cette fois.

"Allez, tu vas crever de chaud si tu le gardes."

Tu ramènes tes genoux contre ta poitrine en prenant un air boudeur, excédé par les autres
-si seulement ce problème pouvait être réglé avec quelques coups.

Changer les mentalités était loin d'être aussi simple.

@Jason O'Cesair♡( ◡‿◡ )

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Il n'était pas réputé dans l'académie pour avoir un coeur tendre, pourtant, Kagerou s'était toujours montré particulièrement compréhensif en ce qui concerne son masque.
Ce qu'il pouvait y avoir de plus agréable, avec son ami, c'est probablement parce qu'il ne ressentait aucune peur concernant l'alice de Jason.
Le corbeau avait tendance à inspirer le malheur par la danger qu'il représentait pour la société dans règle générale, un danger agrémenter par la classe à laquelle il appartenait.
S'il n'appréciait pas particulièrement cette étiquette, il s'en accommodait car telle était la volonté de l'école et de son directeur.
Pourtant, il serait mentir de cacher le sentiment qui l'envahissait lorsque son ami prenait sa défense et chassait les regards autour de lui.
Il ne se sentait plus épier et c'est comme une délivrance lorsqu'il prononçait finalement les mots suivants : "Enlève le".

Pour Jason, ces paroles étaient lourdes de sens.
Premièrement car sans son masque de contrôle il constituait évidemment un danger, mais cela n'effrayait nullement Kagerou.
Une forme de confiance aveugle.
Deuxièmement, il acceptait de n'avoir aucune conversation avec lui pour simplement lui offrir le plaisir d'ôter cette relique du malheur.
Sa présence lui était-elle suffisante ?
A nouveau, ce sont ses yeux à demi-clos qui virent signifier le sourire qu'il adressait à son ami.
L'étudiant n'ôtait cependant pas son masque.
A la place, il enlevait l'un de ses gants pour déposer une main sur l'épaule de Kagerou.
Son ami n'avait rien de sale, rien de répugnant.
Aucune raison pour lui de garder ses gants, lorsqu'il était en contact avec lui.
Un traitement de faveur qu'il ne réservait qu'à une petite élite.
Lui qui fuyait d'habitude le contact physique comme la peste.

― Merci, Kagerou. Pour tout ça.

Continuer à réduire la taille de ses phrases serait une insulte au courage dont était capable de faire preuve Kagerou.
Raison pour laquelle Jason décidait de ne plus s'en encombrer, pour l'instant.

― Mais je vais le garder, ne t'inquiètes pas. J'ai envie de parler avec toi.

Déclaration étrange pour le jeune homme d'habitude si silencieux.
Mais il savait pouvoir partager ses sentiments et ses craintes avec celui qui avait toujours agit comme un protecteur avec lui.
Un protecteur pourtant moins âgé que lui.
D'ailleurs, avait-il choisit sa spécialisation lorsqu'il intégrerait l'université ?

― Dis moi, est-ce que tu as déjà fait ton choix, pour l'université ? Vu ta carrure, tu devrais songer à intégrer les militaires.

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Tu n'es pas un sans-étoile, mais lorsque les gens t'aperçoivent ils se disent probablement tous que ça ne devrait pas tarder ; et toi aussi, tu te demandes quand est-ce que le petit motif cousu sur ton uniforme sautera.

Un compte à rebours inexorable qui ne t'inquiète nullement. Tu perdrais le peu d'avantages que tu as, certes, mais l'idée de tomber tout en bas de l'échelle sociale ne te fait ni chaud ni froid.

Cependant, il était important pour toi de manger à ta faim et de pouvoir mettre un peu d'argent de côté, alors tu essayes tant bien que mal de la garder, cette étoile.

Inconscience ou confiance aveugle, tu n'as jamais eu peur d'être blessé par l'alice de ton ami. Tu sais qu'il a toujours fait particulièrement attention avec cela, jusqu'au point de s'enfermer dans le silence pour garantir la sécurité des autres
-ou pour cesser de les inquiéter.

Jason garde finalement son masque, mais ta colère est retombée : tu préfères qu'il le conserve en place pour te parler plutôt que par gêne.

Les regards indiscrets ne t'ont jamais rien fait, mais tu comprends parfaitement le fait d'être dérangé par ces derniers.

Mais d'un seul coup la question de l'année prochaine se pose
-et tu grimaces.
Comme tu haïssais parler de l'avenir et de long terme. Survivre et s'amuser chaque jour, tout cela occupait déjà assez tes pensées pour que tu en rajoutes une couche.

Tu refuses de rater un seul instant de ton présent.

Un nouveau soupir, plus amer.

"Je sais pas encore."

Pourquoi y penser maintenant si ça t'angoisse autant? Le futur te paraît tantôt intriguant, tantôt trop effrayant pour oser y penser.
De toute façon, tu n'as que deux options devant toi.

"Militaire ou sportif, les deux me tentent."

Mais Kagerou avoir peur de cette réalité t'empêche d'avancer : tu es bloqué sur place, tiraillé entre tes souvenirs du passé et tes désirs pour l'avenir. Rejeter les deux en bloc ne t'a pas soulagé.

Vite tu lui relances la question, n'appréciant pas la tournure que prend la conversation
-pitié, qu'on arrête de parler de moi.

"Et toi ? Tu comptes faire quoi après tes études ? J'imagine que tu vas pas retourner dans ton clan."

Dans ce j'imagine il y a un j'espère que tu ne le feras pas. Tu ne sais pas tout de lui, loin de là ; mais assez pour te faire une idée globale des O'Cesair -des personnes lâches ayant préféré abandonner leur enfant au pouvoir trop incontrôlable pour un temps.

Le jeter sans aucun regret, pour ensuite l'accueillir comme une fleur lorsqu'il ne sera finalement plus un danger.

Tu ne supportes pas cette idée.

@Jason O'Cesair( ´ ▽ ` )ｏ♡

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Kagerou faisait preuve d'une amertume toute particulière lorsqu'il abordait la suite de ses études.
Compréhensible, Jason avait bien analysé cet aspect de son ami.
Du genre à vivre au jour le jour, à se laisser porter.
Ce n'est pas pour autant une chose qu'il approuvait, même s'il se gardait de lui partager son avis sur la question.
Existait entre eux cette relation où l'on faisait en sorte d'éviter tout jugement sur l'autre, on ne s'intéressait qu'à sa protection.
Mais d'une certaine façon, Jason estimait aussi que l'alerter sur la suite de ses études était une manière de le protéger.
Il ne pouvait pas vivre au jour le jour dans cette académie.
Il ne pouvait plus vivre au jour le jour.
A cause des NOVA, des militaires, de l'académie en elle-même.
Constante évolution à laquelle il espérait voir Kagerou s'adapter.
A terme, l'étudiant au masque ne se faisait que peu de soucis pour son ami, il avait depuis bien longtemps sa capacité à se débrouiller seul.

Lorsqu'il prit la décision de détourner la conversation, Jason se contentait de hausser les épaules, pour témoigner qu'il n'avait pas l'intention d'insister plus que ça.
S'il y a bien quelqu'un qui ne s'amuserait pas à brusquer Kagerou, c'était bien le corbeau.
A son tour, donc, de devoir aborder un sujet sensible.
Le clan O'Cesair, clan pour lequel il nourrissait une rancune toute particulière suite au traitement de son cas par les personnes décisionnaires de la communauté.
Il avait été isolé, offert à l'école bien avant la date de l'accord, tout ça pour se débarrasser de son pouvoir incontrôlable.
Jamais le clan n'avait cherché à s'occuper du problème, il avait simplement été déplacé.
Et si l'académie représentait en effet des mains plus compétentes que celles du clan, il regrettait son enfance dérobée par la peur de sa "famille".

― Je ne sais pas. C'est ma maison, ici. Je m'imagine mal devoir quitter l'académie. Mais je suis trop dangereux pour rechercher un poste ici.

Jason faisait craquer ses épaules pour marquer une courte pause avant de reprendre, d'un regard si inexpressif qu'on aurait dit qu'il ne réalisait pas vraiment ce qu'il pouvait raconter.

― J'imagine que j'ai encore deux ans pour me trouver une femme riche et me faire entretenir chez elle. J'aurais plus besoin de sortir.

Pourquoi pas, après tout ?

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Feat Jason O'Cesair

Et même si tout ce que tu refuses de comprendre, tout ce que tu nies, venaient un jour à te faire couler, alors il en serait ainsi.

Pourquoi changer après tout? Le monde a beau évoluer autour de toi, les choses ont beau se transformer, toi tu restes là, semblable à celui que tu as toujours été. Mais le temps file, inéluctablement, et personne ne peut l’arrêter. Le moment où tu devras faire un choix arrivera, et pendant cet instant-là tu ne seras toujours pas certain si ta décision sera la bonne.

L'univers n'a pas besoin de toi pour exister.

"Pardon ?"

Tu laisses échapper un sourire, croyant au début que ton ami s'essaie à l'humour -ce qui n'est pas commun-. Mais c'est en voyant ses yeux inexpressifs que tu comprends qu'il parle avec sérieux.

"Dis-moi que c'est pas vrai. Tu déconnes."

Un léger ton paniqué par ses propos -une inquiétude que tu ne laisses pas paraître devant beaucoup de gens-.

"...C'est vraiment ce que tu veux ?"

Et tu as beau faire des efforts ta voix trahit ta tristesse. Tout ce que tu veux pour Jason, c'est qu'il arrive enfin à reprendre le contrôle de sa vie et qu'il soit heureux, tout simplement.

Un désir qui ne sera pas comblé si ce que ton ami vient de te raconter est vrai.

"Tu peux pas faire ça."

Tu as envie de crier qu'il n'en a pas le droit mais c'est faux, Jason peut tout faire et jamais tu n'oserais prononcer ces mots. C'est par égoïsme et par inquiétude que tu le penses ; une sollicitude qui finit par se transformer en colère bouillonnante.

Tu hausses la voix, l'énergie du désespoir te faisant perdre la notion de discrétion.

"T'enfermer pour ne plus jamais sortir, c'est complètement idiot. Au lieu de retourner ta douleur contre toi-même, sers-t-en pour changer les choses!"

Ta voix finit par se briser.

"Je sais que... Le monde est terrifiant.
Mais tu ne peux pas le fuir. Pas comme ça."

La tête te tourne, le sang bat dans tes tempes, ton souffle se fait court. Tu as l'impression de te montrer hypocrite avec lui ; après tout tu es une des premières personnes à le faire.

Fuir.

Ignorer tes problèmes.

Tu es si pitoyable, si pathétique. Tu fais la leçon à ton ami sans pour autant appliquer tes propres conseils.
Mais tu ne veux pas que Jason fasse la même chose que toi.

@Jason O'Cesair(￣▽￣)ゞ

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La réponse qu'il lui avait apporté semblait éveiller une forte désapprobation de la part de son ami, c'était le cas de le dire.
Il répondait vivement, lui qui d'habitude se montrait sur doux avec Jason, pour témoigner de son désaccord.
Y avait-il vraiment un mal à vouloir vivre loin de cette société qui ne l'accepterait probablement jamais ?
Fuir le monde ?
Jusqu'ici, ça avait toujours plutôt bien marché pour lui.
S'il n'avait pas eu la chance de rencontrer quelqu'un comme Kagerou, probablement que son enfance se serait révélée encore plus problématique.
Si c'était ça le monde qu'on lui proposait, il ne voulait de toute façon par en être.
Sa réponse était peut-être trop brusque, trop sincère.
Toute vérité n'est pas bonne à dire et si Jason tenait en horreur le mensonge, cela était parfois nécessaire pour apaiser les personne à qui on tenait.
Et Jason tenait à Kagerou.

C'est pourquoi il reprit la parole, sa main de nouveau sur l'épaule de son ami.

― Je rigole, Kagerou. C'était une blague.

C'est faux.
Mais c'était mieux que de déchaîner la passion de Kagerou pour la liberté et tout ce qui s'en rapproche.
Il savait son ami si désireux de le voir s'épanouir qu'il pouvait se montrer maladroit.
Alors il ne retiendrait pas le pseudo jugement qu'il lui avait offert concernant ses ambitions.
Peut-être cela pouvait effectivement ressembler à de la fuite, aux yeux de son ami, mais c'était la seule issue que Jason pouvait visualiser.
Une manière de s'accrocher à l'espoir de ne jamais retrouver le clan.
Car il n'y aurait pas pire châtiment que cela.
En plus, la ferme, c'est sale.
Déjà qu'il traîne pas à celle de l'académie, c'est pas pour aller patauger dans le crottin avec les autres pecno du clan.

Jason se relevait, frappant ses fesses pour faire tomber le sable qui s'était accumulé sur son pantalon, et adressait un nouveau regard à son comparse.

― Je vais devoir y aller, Kagerou. Mon deuxième travail. ― dit-il en désignant l'étoile filante cousue à son uniforme. Promet moi de réfléchir à ta spécialisation pour l'année prochaine, d'accord ? C'est important.

Sans plus un mot, il fit tourner sa batte dans ses mains pour retourner au vestiaire, changer d'accoutrement.
Aujourd'hui était une bonne journée.

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Feat Jason O'Cesair

Un silence après que tu aies déversé ta fureur et ton ami pose une nouvelle fois sa main sur ton épaule, pour t'apaiser cette fois.

Il a beau t'expliquer que ce n'était qu'une plaisanterie, l'angoisse t'étreint toujours le coeur et tu n'es pas convaincu par ses propos -après tout c'est Jason, comment peut-il faire des blagues?

Tu es certain qu'il y a une part de lui qui y pense vraiment ; mais tu n'as plus envie de te montrer comme ça avec lui -tu as toujours répugné à t'énerver en sa présence. Tu ne peux pas être violent, impulsif ou trop émotif avec lui, qui a toujours fait preuve d'un calme imperturbable.

Le cœur s'est déjà trop emballé et tu as honte de t'être autant énervé, mais tu ne pouvais pas ne pas t'indigner après avoir entendu ça. Après tout tu avais toujours évité les sujets sensibles avec Jason, parce que vos opinions divergent parfois trop pour espérer faire entendre raison à l'autre. Alors vous faisiez semblant de ne pas y faire attention.

Il avait toujours été malmené pendant sa vie, et il te disait maintenant qu'il pensait à s'enfermer dans le futur.

Tu penses que ce n'est pas une vie et la frustration de ne pas pouvoir le faire changer d'avis est toujours présente.

Mais la colère finit elle par passer et tu le regardes d'un air conciliant.

"Je sais. T'inquiète pas."

Bien sûr que c'est important ; qu'il faut y penser, mais tu n'en as pas envie et ce ne sera pas le cas demain.

Pour le moment tu le regardes partir faire son second travail que tu exècres et l'espace d'un instant tu hésites à l'appeler, pour lui crier qu'il n'avait pas intérêt à penser ce qu'il avait dit.

Mais tu te ravises et ton ami n'est maintenant plus qu'une silhouette en tenue de sport au loin ; si ordinaire quand on ne le reconnaît pas.

Comme il est angoissant, ce futur incertain.

@Jason O'Cesair終わり

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