Vibration du réveil qui nous sort du sommeil, ça tâtonne du bout des doigts jusqu'à caresser la surface de ce qui régit presque l’entièreté de notre vie - un œil qui s'ouvre au monde et on encaisse la luminosité avec une grimace à s'en défigurer les traits. Ça se tourne sur le dos et ça lève les bras pour le tenir à porté de soi - alors les prunelles vagabondes sur les lignes et il suffit d'une seconde à peine pour que le palpitant s'engraine.

Déjà face à ta pile de vêtements avant même d'avoir le temps de cligner des yeux, on s'empresse de s'habiller avec ce qui nous vient sous les mains en faisant fit de la tête qui te tourne - c'est que se lever trop vite était une chose, mais utiliser son alice avant même de s'être même réellement réveillé en était clairement une autre. Alors avec des gestes précipités on devient vaguement décent à regarder et, agrippant ton téléphone, tu disparais.

Tu disparais pour apparaître dans la chambre - le palais - de Cassiopée - on la distingue sous les draps et tu n'as pas fait trois pas qu'on s'inquiète trop déjà. Cassiopée ?! tu l'interpelles presque paniqué, déjà assis sur le lit, les mains déposées sur la forme que forme ses jambes, on ne cesse de la regarder ; et alors, il y a le soupire, le soulagement, le cœur qui ralentit et puis, finalement, l'air le plus blasé que tu pouvais lui offrir.

Vraiment... ?

Et pourtant ça ne dit rien d'autre, parce que l'inquiétude, elle est là, elle reste - ce n'était pas dans ses habitudes, à Cassiopée ; ce n'était pas celle que tu connaissais. Alors comme elle le demande de sa voix méconnaissable, on apparaît devant le frigo qui renfermait ses plus précieuses denrées et, agrippant une bombe de chantilly, on se dévoile soudainement à nouveau à ses côtés.

Tu m'as fait
TROP. Peur.
J'ai cru qu'il t'était arrivé un truc genre
panique total.

Tu t'es arrachée la gueule hier c'est ça ? Tu as mal à la tête ? Tu veux un cachet ?

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tu veux en parler ?

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Ah... désolé. et de l'étau de tes bras tu l'emprisonnes, dépose des caresses sur son dos dans un geste machinal, c'est que la délicatesse on l'offre aux yeux des autres, la vérité c'est qu'on est plus brusque dans l'intimité.

Maintenant je vis, tu sais. qu'elle te dit - pourtant t'as pas bien l'air vivante ma pauvre, qu'on aimerait lui répondre. Dans les faits ton coeur rate un battement et on essaie de la regarder vraiment - Cassiopée avait changé ou tout du moins, elle tentait et si tu n'avais aucun jugement à formuler, tu espérais pour elle qu'elle s'en sortirait ; tu la voulais vivante et elle l'était, alors il n'y avait aucune trace pour des remontrances - entre amis, on s'épaulaient.

Tu l'observes s'en aller fragilement vers la salle de bain d'un oeil encore paré d'inquiètude et tu l'écoutes tandis que tu t'assoies plus confortablement sur son lit, laissant l'une de tes jambes pendre au dessus du sol et sa jumelle sous tes cuisses.

T'inquiète, je bouge pas.
Par contre préviens si tu tombes je pense que si tu meurs je m'en remettrai pas. jamais.

Et t'as pas été conne. de ton point de vu, tu ne comprenais pas comment elle était arrivée à se raisonnement - se bourrer la gueule de temps en temps et non pas jusqu'à l'épuisement, était quelque chose de tout à fait normal durant les moments de grands changements.

T'en avais envie alors c'est arrivé, t'as profité et c'est tout. Préviens juste la prochaine fois que je m'imagine pas le pire, un dimanche matin à huit heure... et on baille un peu, finalement on change de position : ça se laisse tomber contre les couvertures, il y a les paupières qui se font plus lourdes - chaque battement est un combat en soi ; tu n'étais définitivement pas du matin.

Putain ton lit et encore plus confortable que le mien... c'est possible ça... et on ferme les yeux, mais promis Cassiopée on ne s'endors pas, jamais quand tu es là parce qu'on veut trop vivre tout ce que tu es.

J'espère que ça t'as fait du bien du coup... est-ce que c'est par rapport à tout ce qui s'est passé dernièrement ? Tu voudras en parler ? sans détour on pose la question - tu avais été bien l'un des seuls à ne pas être véritablement affecté par les événements et tu savais que c'était une chance au vu de tes relations.

Ok ok je te laisse souffler.

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et la chaleur des draps te kidnappe déjà

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Ça va pas du tout. redressé depuis qu'elle t'étais revenue, tu la contemples en silence pour accueillir ses paroles - elle se morigène elle-même et te demande conseil ; alors ton regard sur elle se fait bien différent. Était-ce un appel à l'aide, qu'elle faisait implicitement ? Tu avais pris tout cela à la légère, sans comprendre vraiment, mais peut-être bataillait-elle avec elle même bien plus que tu ne le pensais de prime abord.

Tu t'en veux un peu, de ne pas l'avoir remarqué.

Quand j'étais au fond ? tu demandes. Au fond de qui ? que l'ont rajoute bien vite avant de cacher son sourire idiot derrière ses deux mains plaqués sur soi - on réprime le rire, c'est qu'on est un peu bête, il faut l'excuser. Pardon ! Pardon ! J'ai pas pu m'en empêcher mais... mmmh... et on arrête de faire le pitre, c'est qu'elle avait vraiment besoin de toi.

Je n'aime pas être dépassé par les événements. Alors je prend toujours très vite des décisions. Quand quelque chose ne va pas, je dois le régler impérativement, souvent par la discussion.

Je n'ai pas idée de ce qui te tracasse vraiment, mais je me doute que ça a avoir avec tout les événements et... je ne pense pas que boire est quelque chose de sain, mais je ne pense pas non plus que te flageller sur ça, ne sois mieux.

Assume tes choix, Cassiopée. et cela on le dit au fond des yeux, on l'observe et on est pas bien sûr que nos paroles auront une résonance chez-elle - tu as bien conscience d'être parfois à des années lumières des tourments des gens, de ne pas toujours saisir leur flagellation et que ton attitude, ton comportement, ne sied pas à toute les personnalités ; ton approche des choses étaient souvent à prendre avec reconsidération, plus qu'autre chose.

Assume d'être au fond, si tu veux. Assume d'avoir bu. De l'avoir voulu. Hausse les épaules à tout ça.
Tu veux changer ? Tu veux vivre comme tu dis ? Alors vie comme tu l'entends et si tu as des choses qui te pèse, s'il y a des choses que tu n'oses dire...
Dis-les.
Même si ça t'en coûte.
Parce qu'on peut souvent manquer de les dires.
Et après ça
il n'y a que des regrets.

En tailleur sur son lit, on la contemple l'air un peu contrit - savoir qu'elle n'allait pas bien du tout et cela depuis des semaines, ça te donnait envie d'effacer de tes pouces toute les larmes dont tu n'avais pas pu être témoin et dessiner sur ses lèvres, l'un de ses sourires qui avait toujours illuminé les tiens.

Si actuellement, ça ne va pas. Alors change. Si ce palais que tu as ne te vas pas, alors prête le moi et va au grenier ! il y a le sourire, léger qui s'allie au haussement d'épaule comme si tout cela n'était rien. Si c'est quelqu'un qui te met dans cet état, alors parle-lui et si ça ne suffit pas, prend des mesures pour changer ça.

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vie pour toi tout simplement
parce qu'on manque de temps

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Tu l'écoutes avec le même silence respectueux qu'elle t'avait offert et plus elle parle, Ezéchiel, plus tes épaules se détendent - à peine conscient d'avoir été si tendu derrière ta nonchalance ; tu te souciais profondément d'elle et la savoir si mal était un déchirement. Elle t'explique, elle s'explique à elle-même et d'une certaine manière, tu saisis un peu ses états d'âme - tu aurais agis de la même manière, très certainement ; aurais-tu regretté comme elle le faisait ? Aurais-tu haussé les épaules sans t'en inquiéter ? L'académie montrait de plus en plus ses mauvais revers avec ses derniers événements et tu ne savais pas quoi en penser.

Ne les laisses pas t'avoir. et sans honte tu repenses à cette candidature hésitante que tu vouais aux Nova - tu y repenserais plus tard, demanderai conseil, mais peut-être était-ce le temps de faire profil bas quelque temps. Tu ris un peu, sous son compliment qui fait monté en toi une bouffée d'amour - et puis, finalement, elle s'enquière de ta propre situation et tu te sens déjà soulagé d'avoir pu lui apporter le soutient dont elle avait besoin.

Tu ne voulais jamais la laisser seule.

T'as pas à me remercier, je suis là pour ça. et être là pour elle était tout naturel.

Sous les étoiles, il fait nuit noire, difficile de trouver de la lumière quelque part. poursuis-tu ensuite étrangement sérieux, tu contemples une seconde le plafond, toujours avec cette nonchalance, signifiant que tout cela ne te touchait pas, mais que tu en étais bien conscient.

Les gens sont encore traumatisés je pense et il y a une vraie tension dans l'école, les gens se font plus difficilement confiance ou au contraire, ils s'unissent de ouf, c'est un peu déconcertant... une minute de réflexion avant de revenir à elle, un rictus du bout des lèvres.

Mais bon, ça a toujours été un peu comme ça ici. De mon côté ça va
enfin
y a des trucs qui m'énerve et
bref c'est compliqué je peux pas trop en parler on se laisse tomber sur le matelas, les prunelles rivées au ciel sans la regarder - ça ferait presque la moue, sourcil froncé ; c'est que depuis l'été dernier tu étais d'une humeur un peu bizarre.
Mais j'pense qu'on a tous nos propres problèmes.
Sinon. Ça va. Genre vraiment. là on la regarde dans les yeux pour lui promettre la vérité.

Et puis tout le monde est exalté par le festival, alors la tension, ça va. Même si je comprend pas trop où ils trouvent tous la motivation de courir, suer et avoir des crampes... ? Genre...

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et on tire la langue presque dégoûté

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À peine les paupières abaissées on les relèves pour attraper la beauté de ses lèvres qui te délivrent ces mots - il y a le sourire qui s'esquisse, la chaleur dans les tripes et l'apaisement des battements ; c'est que tu aimerais lui dire, à toi Cassiopée on ne te cache rien, c'est promis, malheureusement il y a des accords, même silencieux, qu'on ne peut pas briser - des choses impossibles à formuler, des sentiments naissant qui n'ont pas lieu d'exister et une honte qui s'accroche à toi comme désespéré ; mais muet, on ne peut que la regarder en espérant se faire pardonner.

Alors soit toujours là, pour que je n'ai jamais peur de rien. murmures-tu de ce besoin de promesse d'éternité ; c'est qu'on a peur de perdre ceux qu'on aime depuis tout récemment tu sais et y a cette possessivité impossible à apaiser - on a besoin de se savoir aux autres et de les avoirs à soi ; au creux des mains, jamais brisés, on prend soin de ceux qui font de nous un peu plus nous que nous le sommes.

Mouais... un truc qui se passe bien, ça changerai de ce qu'on nous as habitué. c'est la pointe de cynisme sur le palais qui s'efface sous le sourire mutin qu'on adresse au rien, juste pour soi Je regarderai, évidemment mais sans moi, le jogging. Par contre, toi, tu pourrais le porter, même habillée comme un sac t'éclipses toutes les autres. poursuis-tu, amusé, faussement moqueur en sous-entendant sa tenue de la veille - le satin de sa robe gardait toute sa superbe malgré la nuit passée sous les draps.

Tu comptes participer ?

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savoir si on t'encouragerais
à défaut de seulement regarder

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Vêtement qui se glisse dans une caresse, tu captures la crème de sa peau jusqu'à en définir toute sa silhouette - le temps de quelques battements de cils avant de se détourner, désintéressé et, toujours allongé comme si ce lit t'appartenait, les jambes relevées et à peine croisées, l'index et le pouce attrapent quelques mèches de cheveux pour les élever au dessus de ta tête ; concentré, tu semblais scanner l'or de tes doigts comme à la recherche de possible et intolérable fourches qui auraient cru bon avoir le don d'exister sur ta petite tête blonde.

Dans l'attente, tu aurais pu prendre plaisir à la regarder, mais les années avaient réussit à te faire imprimer quelques évidence relationnelles européenne : combien même Cassiopée n'en avait que faire, tu essayais petit à petit d'éduquer ton regard, qui avait cette sale manie de fixer sans ciller et d'y analyser tout ce qu'il t'était capable de remarquer - doucement, sûrement, on prenait conscience du mot intimité et confort social.

Capté par le mouvement, tu abandonnes tes recherches inespérées pour apposer l'ambre de tes yeux sur la beauté solaire qui s'avançait - et tu ne pouvais qu'esquisser un rictus suffisant à la simple idée que, Cassiopée, était justement faite pour être regardée et admirée ; le charisme dont elle faisait preuve à cet instant aurait pu faire s'ébranler la moindre des femmes, le moindre des hommes, un minimum intéressés.

Intéressé, tu l'étais, Ezéchiel, mais pour tout ce qui faisait d'elle un peu plus elle. À ta contemplation tu te perds un instant, avant d'être gracié par la mélodie de sa voix couplée à l'adorable expression qui se dessinait sur ses lèvres - à tout ça, Ezéchiel, tu n'étais pas dupe, combien même Jay sans toi ça n'existait pas, tu n'imaginais pas le sous entendu qu'elle s'amusait à te chanter.

Il aurait été insultant de la croire ignorante.

Il va bien. à ta connaissance en tout cas.

Il ne va pas courir d'après ce qu'il m'a dit, mais il compte venir. On sera deux à scander Ca-ssio-pée. espiègle, on semble la taquiner. Enfin deux... sûrement une centaine, mais je suis le seul qui compte, donc... ma voix vaut plus qu'une armée d'admirateurs. ça se brosse dans le sens du poil, plein de suffisance, d'assurance et de confiance sans perdre une miette de tout ce que tu voyais transparaître sur son visage.

Soudainement on se trouve debout à ses côtés, les mains qui viennent capturer ses dix doigts de cette délicatesse qui te caractérisait, tu la tournes vers toi, tandis que tes orbes se perdaient dans la magnificence des siennes.

Tu es belle, Cassiopée.
Et je t'aime.
J'ai hâte de te voir courir.

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à dire toujours ce que l'ont pense
sur le moment sans y réfléchir vraiment

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Répétition de l'amour, on ne s'en lasse jamais, contre toi tu l’enserres comme pour la garder tout à toi - la possessivité s'en nourrissait allègrement et tu te sentais à ta place, ici, Ezéchiel, elle dans tes bras, toi dans les siens ; cela avait une justesse qu'on ne pouvait pas vous retirer.

Je t'aime. on le redit encore, nous aussi, autant de fois que l'envie nous traverse, on ne se retient jamais ; parce qu'on l'aime tout simplement, alors pourquoi se retenir de le dire.

Une fois déliés - mais seulement physiquement - tu l'observes tandis qu'elle te proposait une offre alléchante que tu ne pouvais refuser.

Mon amour pour toi ne fais que s'intensifier ! et on le dit comme une bêtise, une absurdité simplement pour dérider, elle n'avait qu'à être à tes côtés pour que ton amour grandisse et s'épanouisse.

Allons-y, je meeeurs de faim !

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on attrape le bras par le notre
et on lui décoche un sourire qui se veut éternel

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