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fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)
Carmen Beretta
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Carmen Beretta

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MessageSujet: fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)   fin/ la chair est faible et je le suis (kyren) EmptyMer 25 Mar - 5:42

carmen n'a pas pris la peine de se dévêtir du ciel. à son col, il y a toujours l'étoile et dans ses yeux, la tumeur bleuâtre infligée par l'ignorance égoïste de kyren. rien que pour lui elle s'est apprêtée des astres, s'est faite toute jolie pour qu'il regrette - du moins il lui semble qu'elle l'est. on lui a toujours dit que les filles faisaient se mordre les doigts aux garçons en étant encore plus splendides qu'à leur côté.

mais carmen est malade d'amour, et kyren est vil. elle est encore affaiblie par cette passion qui l'a agitée à chaque fois qu'elle le voyait - et lui aussi il a fini par ne plus rien dire, s'éclipser derrière sa propre lumière. comment est-elle censée faire, dans ce noir qu'elle ne connaissait plus ? comment est-elle censée faire quand c'est à ce désastre qu'elle s'est accrochée tout ce temps ? il lui semble que c'est comme ces gens un peu fous qui se jettent dans les rouleaux tempétueux de la mer sans plus savoir nager, et cela sans bouée - elle va finir par remonter à la surface mais pour l'instant : elle s'étouffe.

oui, il a arrêté de répondre. et même quand elle le cherche dans les couloirs, elle ne voit que son ombre : qu'est devenu l'amant et l'illusion qu'elle s'était bâtie de lui ? elle veut continuer à y croire un peu, elle a trop d'amour dans le coeur et si peu de personnes à qui l'accorder, car à chaque fois il semblerait qu'ils s'amusent à lui en arracher un bout. toutefois, un coeur ça se partage, ça se prête si l'on veut croire aux amours éphémères - mais les crève-coeurs, les voleurs de coeur, ça ne devrait exister que dans les livres.

carmen refuse d'y croire à cette faiblesse qu'elle a eu. et encore plus, puisqu'elle est encore amoureuse, elle ne veut pas admettre que c'est déjà sûrement fini. non c'en est trop - elle s'était promis ! promis que ça n'arrivera plus.

et pourtant, elle ouvre avec familiarité la porte. aujourd'hui, ce n'est pas samedi. ça ne fait que quatre jours précisément qu'elle a vu swan à cette petite table occupée par un couple, comme toutes les deux semaines.
d'habitude, elle ne vient jamais ici : c'est un temple sacré à son amour pour son benjamin. un endroit où on se parle là où s'ignore dans les couloirs.
et pourtant, elle s'avance. et pourtant elle aperçoit directement kyren, aussi désinvolte qu'insupportablement aimable - elle a les traits tirés. non l'amour sauvage de carmen ne supporte pas qu'on l'ignore alors qu'il se la coule douce sans se soucier d'elle. elle s'avance et son coeur bat très fort ; aujourd'hui, elle a pris ses médicaments car elle a cru qu'elle ne le supporterait pas sinon. ses muscles sont crispés et elle caresse sa propre ire doucereusement, prête à éclatée à chaque instant.
sans réfléchir et surtout sans un mot, sans une allusion, sans une salutation, carmen se saisit de la tasse face à kyren pour la renverser d'un geste sec sur son minois. elle reste figée car sa sentence est silencieuse, même les dieux ne la méritent pas.

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MessageSujet: Re: fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)   fin/ la chair est faible et je le suis (kyren) EmptyMer 25 Mar - 16:14



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Carmen & Kyren


— Ca arriva comme une claque froide et dure. L'expression que Kyren avait jusqu'alors esquissé - discrétion d'un sourire qui peinait à pleinement germer, d'un amusement à peine né qui se laissait désirer - s'arrêta net en face de la jeune fille. Toute joie s'évapora de son faciès, le semblant de bonhomie qui avait pu exister s'envola aussi rapidement qu'elle était arrivée et toute intensité disparut de ses yeux.

Il avait eu un mouvement de recul - un sursaut douloureux, un grognement à peine articulé. Par instinct, par réflexe aussi, face au café brûlant qui goutait à présent sur son menton, indifférent aux serviettes tendus avec solitude, toute son attention focalisé sur l'agressivité drapée de nervosité qui venait se fracasser contre son faciès. Ah, il n'avait jamais été homme à savoir prendre soin du coeur des femmes Kyren - et sa douleur, sa rancoeur à elle, frappait si fort soudainement , il  l’avait vu niché aux portes de son regard à la première seconde où elle l’avait posé sur lui – ce n’était qu’une jeune fille, une gamine, elle n’avait rien fait pour mériter ça. Pour se retrouver dans cette position là. Devant Kyren, qui agissait toujours ainsi - qui offrait les monts d'une attention qu'il reprenait sans crier gare.

So, tu te sens mieux?

C'est un peu trop - c'est un peu trop familier, un peu trop condescendant, tellement, tellement lui, que ça le ferait presque sourire mais la situation actuelle: sa peau pulsant douloureusement et l'irritation qu'il y sentait poindre ne prêtait pas aux desseins de son amusement.  

Qu'est ce que tu me veux Carmen?

Kyren, Kyren, il n'apprenait jamais de ses erreurs. Et il faudrait prendre garde à ce que ça ne heurte pas sa peau de lait un jour, trop fort. Qu'il ne découvre ce que signifiait être de l'autre côté de la barrière. Lorsque, sincérité dédaignée et coeur abandonné, vous voyez impuissant votre confiance être piétiné. L'agacement roulait sur sa langue avec une aisance qui se disputait au dogme de son indolence. Comme si l'enfant s'auréolait de la grâce de son innocence. Et c'est qu'on y croirait presque, alors que sa main daignait enfin cueillir l'une des serviette offerte pour essuyer ses mèches humides. Quand d'un mouvement du poignet, il indiquait à une serveuse qu'il n'en était rien. Une courtoisie de façade qu'il promenait à chaque occasion, en chaque instant. Si peu attachant qu'on en venait à se demander comment on avait pu se laisser duper, engloutit par une promesse qui de réelle n'avait que l'ironie d'un rêve.
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MessageSujet: Re: fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)   fin/ la chair est faible et je le suis (kyren) EmptyMer 25 Mar - 16:53

les plus hauts blasphèmes viennent la cueillir, l'envelopper pour la tuer à petit feu et kyren en fait partie. si elle s'écoutait, elle s'efforcerait dans son ignominie à se rappeler du goût de ses lèvres et de la lueur des yeux qui semblaient lui dire qu'il l'aimait (était-ce encore une fois une fabulation ?) pour calmer son ardeur fumante. ses doigts se serrent contre la tasse vide et elle n'en a que faire de ceux qui la regardent.

qu'ils meurent tous ! qu'ils crèvent dans leur confort de personnes qui ne doutent jamais et qui ne s'écartent jamais du chemin, carmen a fait le choix du chaos.
le café goutte et elle ne regrette rien. si elle pouvait, elle le referait, elle ressasserait l'adrénaline ressentie quand la porcelaine s'est retournée pour en déverser sa chaleur.
kyren s'enlaidit. la sirène c'est ça ce qu'elle se dit : une chimère affreuse qui quand ne tue pas, dévoile ses traits monstrueux. jusqu'ici carmen se rêvait pénélope mais ulysse n'est jamais revenu ; voilà donc la preuve que cela fait longtemps qu'elle aurait dû cesser de tisser ses sentiments.

c'est douloureux. son ton est familier mais vient lui lacérer l'esprit, entaille profonde dans une petite confiance accordée. il prononce son prénom comme il l'a toujours fait, en la regardant sans broncher. n'est-ce pas signe de sincérité ?

pourquoi ça, parmi tout, cela n'a pas changé ?

cette ressemblance au passé aussi lui fait mal. sûrement qu'en l'instant elle souffre davantage que kyren à la peau en éruption parce qu'il n'a rien de pire que ce qui reste enfermé dans le crâne. à chaque fois ça tourne trop, et elle a peur de ces charognards d'idées qui viendront baiser sur son cadavre d'amante immaculée. tu sais que ça ne marche pas avec moi. de jouer au plus idiot, elle ne répond jamais vraiment aux provocations ; elle essaye de les contourner pour atteindre directement sans artifice. elle ne croit pas en les armures et les boucliers bâtis de rhétorique. tu as un coeur hideux. ses phalanges blanchissent quand elles se compressent toujours contre la tasse. si je n'aimais pas cet endroit, je te frapperais. elle ne tonne pas, ses mots sont un peu tremblants et juste à la bonne hauteur pour ne pas faire profiter l'intégralité des clients. je te tordrais les doigts un à un énumérer les sévices lui fait un bien fou. je t'enverrais en enfer, là où est ta place. je vais te ruiner ton nom. elle persifle, souillée et croit davantage au futur quand il est question de kyren - il ne craint rien du présent. elle abaisse ses yeux pour reposer son arme, et elle claque contre la table, peinant à rester en équilibre car carmen n'arrive pas à la positionner sans trembler.
malgré qu'elle soit plus grande que lui en cet instant, elle ne sent pas le confort de cet avantage : alors que lui a tous ses appuis assis, elle ne tient que sur ses deux jambes fragilisées par le choc. tu t'es joué de moi. la voilà, sa conclusion.

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MessageSujet: Re: fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)   fin/ la chair est faible et je le suis (kyren) EmptyMer 25 Mar - 17:48



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Carmen & Kyren


— Les yeux de Kyren sont attentifs, tandis que Carmen le dévisage, et le feu de ses propos peinent à accrocher la glace de son regard. Il n'avait pas cherché à lui briser le coeur, son sourcil s'arque, sa peau irrité s'étire légèrement tandis que, lui aussi, il la détaille, la belle, ni trop gêné, ni trop gênant. Carmen est une idéaliste. Les idéalistes bâtissent leur monde autour de la beauté de leurs présomptions, et ils ne réalisent pas qu'ici bas, certains vivent au mépris de la plus basique exigence des conventions. Il ne se sentait pas responsable de l'horreur de sa peine Kyren. Il ne souhaitait nullement représenter le tableau des étoiles effleurés qui s'étaient avéré n'être que le reflet d'une idylle qu'elle s'était imaginé. Oh évidemment qu'il avait vu qu'elle s'attachait - qu'il avait deviné dans ses gestes et ses attentions qu'elle l'aimait.  

S'il avait eu un peu plus de coeur, sans doute aurait-il sentit son âme se contracté, une part de lui se révolté. C'est qu'elle était touchante Carmen, dans la dignité qu'elle peinait à conservé, dans cette souffrance que chaque phrase échappé laissait deviner. Elle se voulait Thémis régnant sur son trône de justice mais peinait à tenir sur ses jambes sans trembler. Et c'était ce manque, ces pathétiques tentatives qui la rendait magnifique aux yeux des autres... mais pas aux siens. Au contraire, elle lui semblait simplement ridicule, et le grotesque de toute cette scène amenait Kyren à difficilement se retenir de la secouer, de la crucifier de ses propos. Elle qui s'imaginait que lui importait encore les racontars qui accompagnait son nom. La naïveté était-il le fruit du diable que devait payer les jeunes filles en fleur dessinant l'amour dans le creux des relations sans lendemain?  

Me jouer de toi, vraiment?

D'une main, il récupère la tasse vide avant qu'elle ne s'échappe et se brise sur le carrelage. Les mots s'articulent avec lenteur, pour être certain qu'elle l'entende et n'y voit aucune erreur d'interprétation.   

Je ne me souvenais pas t'avoir promis quoi que ce soit.

Son visage s'incline, le menton glisse, comme s'il peinait à croire que l'essence de toute cette incongruité ait pu aussi aisément lui échapper - comme s'il ignorait qu'elle ne l'avait jamais vraiment réaliser. Que son attention était une denrée périssable, et son affection la farce d'une mascarade. Ou peut-être n'était-ce pas vraiment le cas. Peut être avait-il réellement eut un instant où il se l'était murmuré: qu'elle était sans doute un peu plus que ça, qu'il y avait sans doute là les fondations d'une histoire. Peut-être avait il confondu une genèse dans les lignes d'une comédie. Passer du temps ensemble ne signifie pas avoir une relation Carmen. Pouvait-on parler d'amour lorsqu'on se souciait si peu du mal qu'on pouvait causer à autrui? Ou n'était-ce là que le masque de son égoïsme?
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MessageSujet: Re: fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)   fin/ la chair est faible et je le suis (kyren) EmptyVen 27 Mar - 1:00

on ne sait pas s'il compose son air ou s'il s'est bâti au fil des jours depuis qu'il a cessé de s’intéresser à elle. elle aurait crevé pour ses lèvres, crevé pour ses mots, elle se serait donnée à son coeur alors quoi de plus ? qu'est-ce qui fait que ça foire toujours ?

carmen est irrémédiablement attirée par ceux qui ont une cavité dans leur propre affection car ce vide est visible, ils ne s'en cachent jamais, ne font pas semblant d'aimer pleinement au nom de la fiction. c'est comme avec caenis et ses poings d'or, caenis qu'elle pourrait briser en deux de ses propres mains tellement elle l'aime - qui la rejette éphémèrement pour revenir à ses côtés.
c'est instable, ce n'est pas bon qu'elle se dit : elle mérite mieux mais ses personnes là la rendent légitime dans son doute, la conforte dans une idée étrange qu'elle peut. quand kyren la regarde ainsi, elle sait qu'elle a le droit d'être furieuse, de s'exclamer et de frapper.

c'est vrai qu'il n'a pas promis. il n'a jamais dit, ils n'ont jamais statué - mais ne peut-on pas accorder à l'humanité sa morale ? sa décence sentimentale ? n'aurait-il pas pu disparaître en laissant une note pour plus tard, lui disant d'abandonner ? elle est devenue une amante éplorée contre son gré, s'est muée en une poupée fragile et son propre reflet la débecte car elle aperçoit en elle un peu trop de kyren.

il l'a trop touché. c'est un viol sentimental, une atteinte à sa stabilité, à son amour et son bonheur : il lui a fait du mal et s'en innocente en mettant en avant le manque de mots. mais si l'on devait tout statuer à la force de la parole - carmen en serait morte, déblatérant jusqu'à sa tombe. je n'ai jamais cru qu'on était ensemble. elle n'a pas honte de le dire, et carmen ne ment jamais ; non elle n'a jamais cru à cette finalité. mais ça ne te donne pas le droit de disparaître. j'avais tout de même l'impression d'être proche de toi. du moins tu m'as laissé me rapprocher. plus elle parle, plus elle est pitoyable, sa voix tremble et elle arrive à sa propre limite - sa main la démange et d'un geste qu'elle veut vif mais prévisible, elle tente de le frapper - coup qui sera paré. elle persifle. lâche-moi.

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MessageSujet: Re: fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)   fin/ la chair est faible et je le suis (kyren) EmptyVen 27 Mar - 2:52



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Carmen & Kyren


— Carmen avait longtemps été une énigme pour Kyren. Il ne croyait pas à la folie: tous les comportements devaient être logiques, rationnels, adaptés. Mais cette femme là semblait vraiment névrosée, il aurait du s'en accoutumé. Il aurait du en prévoir le chaotique chemin -ses emportements, ses éclats de rages- étaient l'incipit de ses déraisons, le reflet d’une personne socialement inadaptée qu’il ne fallait pas chercher à comprendre. Kyren, il y avait d'abord puiser la source d'un léger intérêt, un intérêt qui s'était mué en amusement avant de s'effondrer sous la courbe de son ennuie. Alors, il avait commencer à s'en détourner, à la délaissée comme l'une de ses figurines qu'enfant il abandonnait dans le fond de son coffre à jouet. Carmen était une paria, mais parfois, les parias savaient être la source des plus grands étonnements.

Sa main, vive comme un serpent prêt à mordre, fusa vers son visage avec l'attention manifeste d'y abandonner une nouvelle marque. Main qu'il rattrapa de peu, avec une brusquerie qui trahissait son impatience - qu'il en avait assez qu'elle se sente autoriser à le toucher - et qu'il rabattit sur la table, plus sec qu'il ne l'avait d'abord pensé. Il s'était penché vers elle, faisant fit des regards inquiets de la tablée. Comme il était rare qu'il soit le centre de telles scènes, vestige des fondements d'une éducation complètement désuète - d'une hypocrisie tinté de politesse qu'il déployait d'ordinaire avec aise. Ces escapades étaient assez rare pour être apprécié, et à la place, on lui servait cette parodie de rupture de soap opéra au discours grotesque. Carmen qui rêvait sans doute du crime passionnel, de l'ultime coup d'éclat avant que le destin ne la frappe. Cette femme qui avait un jour susciter les frémissement de son affection, qu'il ne pouvait que mépriser à présent. Elle n'avait rien de touchante Carmen. Lorsqu'elle agissait comme une enfant, à tenter de justifier une évidence, de la conformer à son monde.

Réveils toi Carmen.

Sa voix, basse, sonnait comme une sentence. Elle annonçait la tempête. Doucement, très doucement, il souffla le vers de ses réponses sans détacher son regard du sien, sans lui faire offrande du réconfort de ses hésitations.

Tu ne me connais pas et je ne te dois rien. Ce qui se passe dans ta tête n'implique que toi et inversement, alors si tu veux te donner en spectacle abrège je n'ai pas que ça à faire.

Et enfin, il la relâcha. Oh, sans doute exagérait-il. Sans doute que ce qui se passait sous la courbe de son front était bien plus cryptique. Mais à quoi bon s'en appesantir si la conclusion en demeurait inchangé? S'il ne prenait plus aucun plaisir à ses rires et ses soupirs? Si son absence ne creusait aucun trou dans sa poitrine, aucun fantôme qu'il guetterait du coin de l'iris ? S'il ne savait pas être un ami. S'il ne savait pas comment agir une fois les cendres enfouit? Il aurait pu être un peu moins hideux, un peu plus miséricordieux. Mentir, à défaut d'être une partie de sa vie. S'excuser par crainte de la voir s'effondrer. Mais dire au revoir? Expliquer? Discuter? Il n'y avait même pas songé, parce qu'on ne se retournait pas pour contempler les fantômes de son passé.
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MessageSujet: Re: fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)   fin/ la chair est faible et je le suis (kyren) EmptyVen 27 Mar - 5:12

la main rougit contre le bois : sa paume se gorge de sang carmin et elle le sent crépiter dans sa pulpe - ça la démange. ses yeux se lèvent quand ceux de kyren s'abaissent et sur sa langue à elle il y a encore tant de venin, et dans ses doigts -tant d'épines - mais elle ne peut rien y faire. il la tient prisonnière par la virulence, la rend captive alors que c'est lui qui désire le plus la liberté entre eux deux.
c'est lui qui a défait les nœuds tissés, s'est levé et qui s'en est allé - non ce n'est pas elle. carmen a toujours attendu sagement, les mains sur les cuisses et le cou droit avec kyren, puis parfois elle s'est levée mais ce n'était jamais que pour se rapprocher, l'admirer de plus près, l'embrasser et passer des doigts fiévreux dans les cheveux d'or.

elle n'a jamais tenté de s'enfuir et elle ne l'a jamais empêché non plus - mais il aurait fallu qu'il les coupe, ces fils qui les relient ; il aurait fallu qu'il lui dise, qu'il s'arme avec précaution d'un ciseau sentimental pour couper le cordon. alors elle aurait compris, elle aurait tissé avec quelqu'un d'autre son affection - elle aurait reporté son coeur et rangé ses bons sentiments. mais il a fallu qu'il soit lui-même et qu'il s'efface car on ne se soucie point des efforts des autres.

elle le méprise passionnément.

elle garde ses lèvres closes, la gorge serrée quand elle l'écoute. il a encore la peau éclatée par le liquide brûlant et lui aussi les coquelicots viennent fleurir sur ses pommettes jusqu'à son cou. ils sont assortis maintenant, n'est-ce pas ? quel dommage que plus aucun d'eux deux ne veut être associé à l'autre.

abrège qu'il dit - ma foi carmen a toujours été une fille dévouée à ses amours interdites, alors si celui qui fait trembler le myocarde difforme dans sa cage thoracique désire - elle agit. il le laisse s'asseoir. elle l'observe un instant et son visage s'est fermé, sa langue se colle à son palais et elle crache. elle crache car il n'y a plus littéral pour souiller autrui, carmen vise son nez à vrai dire comme ça il aura le plaisir de sentir le fluide corporel ramper sur son épiderme. va te faire foutre chiastraelli. et elle reste là, debout - et s'il décide maintenant de l'ignorer pour clore le spectacle elle s'en ira comme elle est venue, sans regret.

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MessageSujet: Re: fin/ la chair est faible et je le suis (kyren)   fin/ la chair est faible et je le suis (kyren) EmptyVen 27 Mar - 16:06



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Carmen & Kyren


— Un moment de flottement.
Où le silence s'abattit soudain, dérobant le murmure confortable des conversations des autres tables, figeant la scène entre cet homme et cette femme. Dis-moi Carmen, est-ce vraiment cet homme là que tu as cru aimé? Celui qui te sert ses préceptes pourris, une attention factice, de la moquerie? Dis Carmen, c'est vraiment ce bout de passion gangréné d'égoïsme que tu aimes? Cet homme pas assez humain, celui qui te jette son mépris infect. Kyren. Il avait choisit leur rapprochement,  leur mots qui s'éclataient, leurs lèvres qui s'emmêlaient, leurs corps qui s'entrechoquaient. Il avait choisi le chemin qu'il bâtirait entre les bras de la belle, à construire les rues de sa peine. Il avait choisit cette quête abjecte qui accompagnait le frémissement d'une étincelle, à guetter la réponse d'une question qui sans doute ne subsistait que dans l'inconséquence de son imaginaire. Mais Carmen, est ce que tu avais cru le voir? Qu'il brûlait un peu plus de tes mains cueillant la coupe de ses lèvres? Qu'il se noyait dans tes yeux où se déroulait l'océan de tes sentiments? Et toi? Toi qui t'étais écorché aux sentiments exacerbés. Qui t'étais étourdie aux fracas de ses éclats de rire, de son souffle saccadé que tu aurais insolemment volé. Kyren, qui avait tout calciné. Kyren, au visage de qui tu avais craché. Est-ce que ça en valait la peine, d'être malade de Kyren?

Kyren qui essuya son visage sans d'avantage s'y attarder, qui leva la main pour commander un nouveau café. A quel étage du monstrueux fallait-il se vouer pour ostensiblement se jouer des personnes qu'on avait sois même abimé. La question subsistait alors qu'il reprenait le fil de la conversation comme si de rien était, sans plus s'attarder sur la jeune femme ou sur le malaise palpable qui toujours saisissait l'auditoire. Il y avait des pages qu'on avait aucun mal à tourner. Des blessures imaginaire dont aisément on recouvrait.
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