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Caprice Devray
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Caprice Devray

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MessageSujet: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptySam 25 Jan - 0:14

Pour nos lèvres qui brûlent tu tends la joue
À souiller nos rétines sans faire la moue
Cent fois la mesure avant que tu danses
Plus aucun espoir, cette fois je rentre
kièl
les yeux mi-clos devinent les ciels - ils se cachent derrière le plafond qu'on observe - de la fatigue au coin des paupières on a plus que la moitié des regards. ce soir c'était dans tes yeux qu'on s'est égaré et désormais Caprice se prélasse. à marrée basse, elle est paisible la plage des draps blancs. et les souffles calmes c'est comme des roulis de vagues au loin.

inspire, soulève le poitrail, sous le coton des chemises les os saillent rien qu'un peu et mal boutonné le vêtement laisse à l'air libre le diaphane du ventre creux. rhabillé, on a quand même froid. c'est qu'à seize ans à peine on est encore hésitant. c'est incertain les instants suivants les étreintes, systématiquement c'est se sentir les mains, la tête, les entrailles vides, alors que c'était encore des étincelles il y a quelques battements de cils. ça ne fait rien. on se sent bien. et émergeant des comas idylliques Caprice s'étire, comme pour vérifier qu'on existe toujours en entier. dans la sérénité des silences il cherche, tourne et relève la tête en direction des oreillers plus haut - c'est là où l'on t'a laissé pour avoir moins chaud. dans les milliards de détails qui foisonnent rien qu'au creux du lit, les œillades ensommeillées retrouvent
Kièl.

on ne sait pas bien pourquoi tu viens te perdre dans les atmosphères fugitives de Caprice - il n'a jamais songé à poser la question - mais quoi que tu poursuives on espère que tu trouves. Caprice aime bien se faire accueillant. refermer les bras sur l'autre un temps, le temps que tu préfères ce sera le sien. faire un bout du voyage, une fraction infime d'année-lumière, ainsi les infinis sont moins effrayants. et puis demain on redeviendra satellite.

demain ce n'est pas maintenant - Kièl tu restes encore un peu ? il fait encore nuit mais si l'on s'abandonne au sommeil il fera jour trop vite - pas tout de suite. sur le dos, des contorsions pour passer sur le ventre, s'aider des coudes pour se redresser et se frayer des chemins jusqu'à toi. Caprice se hisse à ta hauteur et vient s'affaler où c'est le plus confortable - le plexus solaire on y prend bien la lumière. et croisant les bras pour y poser le menton il te regarde, toujours le voile des cils qui couvrent légèrement les iris - c'est pour rendre individuelle la vision universelle,
dévisager comme il faut Kièl.
pas trop fatigué ? tu peux dormir ici si tu veux.
rumeur vaporeuse de la tête, elle s'incline pour mieux s'installer, la joue presque contre l'épaule.
mais seulement si tu me dis à quoi tu penses.
l'expiration faiblement espiègle, Caprice esquisse un début de risette pour montrer que ce n'est pas une question piège, Kièl,
c'est volatile comme tout le reste.



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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptyJeu 30 Jan - 22:06



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coma idyllique

C'est l'une de ces soirées douces où il a pris l'habitude de se perdre. Il ne sait plus quand cela a véritablement commencé, ni comment leurs habitudes ont finir par prendre ce chemin. Mais c'est agréable. Délicat et chaud. A l'image de Caprice.

Le garçon au visage angélique a facilité les choses. L'approcher pour mieux le cerner. Se glisser dans ses draps pour mieux l'absorber. Et du temps passé ensemble qui se multiplie. Bien plus qu'il ne l'avait prédi. Kièl, il s'était juste interrogé sur lui et sa famille. Et finalement, c'est une oreille attentive et des yeux de braises qu'il a trouvé. Une peau qu'il a appris à dévorer.

Les confidences s'envolent parfois, juste au creux de l'oreiller, derrière quelques sourires. Et c'est une attention toute particulière qu'il porte à ces mots qui paraissent probablement si innocents aux yeux de Caprice, mais tellement plus importants dans le cœur de Kièl, là où ne réside qu'une seule et unique personne érigée au rang de déesse.

Un père d'un côté, une mère de l'autre. Peut-être cherche-t-il à y voir un miroir qu'il ne retrouve chez personne, simplement chez Caprice. Caprice qu'il aimerait bien parfois garder enfermé, juste pour lui. Mais qui s'éloigne aussi rapidement qu'il s'approche, sans qu'il ne puisse véritablement lui en vouloir. Après tout, c'est comme ça avec lui, et c'est sûrement pour ça que c'est si doux.

« A toi, je pense à toi. C'est évident non ? »

Sourire enjôleur. Regard en coin amusé. Et des doigts joueurs qui viennent se perdre dans les mèches brunes du garçon.

Mais avec lui, il peut bien sortir la carte de la sincérité. Parfois, ça fait du bien de ne pas jouer aux faux-semblants, d'être simplement lui sans avoir à porter un masque qui dissimule ses mensonges et son hypocrisie.

Soupir. Et ses yeux qui se perdent vers le plafond.

« Dans 2 jours, c'est l'anniversaire de ma mère. »

Il ne dit rien de plus. Il n'y a rien à ajouter de toute façon. Encore un anniversaire qu'il ne pourra pas lui souhaiter. Pas comme elle le mériterait. Ce qu'il voudrait lui, c'est l'emmener, lui faire faire le tour du monde, l'entendre rire et la serrer dans ses bras. La couvrir de bijoux et de tendresse. A la place, il restera cloîtré dans sa chambre vide à attendre que les minutes toutes plus longues les unes que les autres s'égrènent.

« Alors, j'ai le droit de rester dormir ? »

Et il s'étire. Ses doigts ont quitté la chevelure sombre pour venir danser délicatement sur la hanche fine qui se dessine sous cette chemise.

« Mais je n'ai pas dit être fatigué. »

Parce qu'au moins, la chaleur humaine a l'avantage de le faire oublier. De lui faire oublier cette plaie béante qui ne cicatrisera jamais, cette part de son âme qu'il a laissé dans les embruns marins de son île natale.

Halloween

Caprice Devray
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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptyLun 3 Fév - 21:46

Pour nos lèvres qui brûlent tu tends la joue
À souiller nos rétines sans faire la moue
Cent fois la mesure avant que tu danses
Plus aucun espoir, cette fois je rentre
kièl
à Caprice évidemment. tu lui apprends Kièl, tend des fils d'argent du bout des doigts dans le chaos que sont les cheveux et même dans tes pensées c'est relié à lui ; trace une courbe tendre de petite dévotion sur ses lèvres qui se font un peu plus sourire. de jour ces expressions là sont trop lunaires pour qu'on puisse les voir à l'œil nu mais de nuit ça brille bien.
c'est marrant parce que moi aussi.
toujours Kièl quand c'est lui que Caprice suit comme l'étoile du berger, façon comète récurrente il traverse régulièrement ses atmosphères. le même air que l'on respire, des souffles et des soupirs d'oxygène partagé elles ne peuvent pas vagabonder bien loin, les inspirations.

tu admets que les tiennes sont ailleurs ce soir. elles s'égarent tantôt ici tantôt là-bas, oscillant entre aujourd'hui et après-demain - Caprice observe le phénomène. lui qui voit si loin s'aventure rarement là où c'est hors de portée. Kièl tu parles des anniversaires comme la consécration d'une idole et l'on se demande à quoi pourrait ressembler le visage sacré de la mère. il doit être beau. on le devine dans le détail de tes traits mués de passion triste. au cœur du silence, finalement, Caprice comme un écho.
tu me fais penser que celui de mon père est passé y a pas longtemps...
il y pense parce que tu y penses. autrement c'est presque jamais. de tous les visages que l'on ne retient pas, on réalise que c'est le sien qu'on a le plus oublié.

mais on n'est ni hier ni le surlendemain Kièl ! tu appelles, survole tout juste l'angle des os sous la peau et déjà Caprice te revient, toujours. comme un voile aussi léger que la gaze, tout ce qui fait mal, lancinant, il peut couvrir de douceur. dans ce lit rien que toi et lui, c'est là qu'on existe. et pour chasser le moindre doute on se redresse, prenant appui sur tes épaules c'est pour venir s'étendre tout entier sur toi, et puis les coudes viennent se poser de chaque coté du visage qu'il surplombe désormais.
tu vas l'être tout à l'heure si tu fermes pas les yeux à un moment.
simple constat sans reproches, ça ne dérange pas Caprice de garder les siens ouverts quelques heures encore. un peu de hauteur, il plonge les doigts dans les cheveux de Kièl et vient embrasser le front brûlant.
dans deux jours si tu veux, tu pourras revenir ici.
souffle des vœux contre la peau où les onguents des embruns sont si lointains, les parfums de Caprice sont débarrassés de tous ceux de l'époque eux aussi. les fragrances d'antan non plus, on ne s'en souvient pas.
faut pas être triste pour eux comme ça.
et c'est peut-être un sacrilège qu'il commet en déposant les lèvres au creux du cou de Kièl, impudique de vouloir éclipser les souvenirs, jusqu'à ceux d'elle.
lui ne s'agenouille plus devant le moindre autel,
tu pourrais alors penser que ce qu'il t'invite à partager
c'est une hérésie.



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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptySam 8 Fév - 23:50



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coma idyllique

Ah. Son père. Ce fameux père qui l’a mené jusqu’à Caprice. Parce que Kièl espérait y trouver quelque chose, sans trop savoir quoi. Un père qui s’est construit une famille tandis que lui n’a jamais connu le sien. Pas même un nom. Est-ce que Caprice s’interroge parfois sur ses véritables origines ? Regrette-t-il d’avoir été emporté dans la tempête Devray ? Et se laisse-t-il toujours porter par le cœur du cyclone que représente ce patriarche ? Il aimerait que oui. Pour pouvoir aussi s’envoler avec lui. Et se fracasser contre les murs d’une famille pas comme les autres.

Alors Kièl voudrait simplement savoir ce qu’il a fait y a pas longtemps lorsque c’était la sainte journée de l’homme vénéré. Mais il y a comme ce silence trop lourd de sens dans les mots qu’il dit. Y a-t-il au moins songé ?  Et il croit avoir la réponse, celle qu’il ne veut pas entendre.

C’est plus facile de se laisser porter par son regard et ses baisers plutôt que par ses paroles qui le laissent amères. Oui, là, il se sent mieux sous sa chaleur réconfortante. Continuer à se bercer dans une illusion. Ne pas se réveiller tout de suite de ce rêve, avant de se laisser dormir dans ses draps.

« Tout à l’heure c’est dans longtemps tu trouves pas ? »

Ils ont tout leur temps. Non ? Les heures ne comptent pas et la fatigue n’est pas importante. Pas à cet instant. Au pire, doivent-ils vraiment se lever demain matin ? Caprice lui a dit de rester mais il ne lui a pas dit quand il devait partir, alors rien ne retient Kièl d’abuser un peu de son hospitalité. Jusqu’à ce que leurs corps courbaturés ne demandent la paix. Et que chacun retourne à leur monde trop gris.

Mais il y a comme un millier d’aiguilles qui viennent se planter dans son cou. Ses lèvres qui lassèrent sa peau.

Et ses doigts viennent serrer les poignets fins de Caprice. Se raccrocher à cette réalité. S’ancrer dans la douloureuse vérité.

« Ne me dis pas ce que je dois ressentir. »

Ce n’est pas de la tristesse. C’est de la colère, de la peine, de la douleur d’être séparé d’elle. Parce qu’il ressentira toujours une multitude de sentiments contradictoires lorsqu’il s’agit de celle qui compte le plus. Et il pensait…il pensait que Caprice comprenait. A quel moment s’est-il trompé ?

« C’est sa journée. »

Pas la tienne Caprice. Ni même celle de Kièl. La sienne à elle, et uniquement à elle. Et il ne pourra rien faire pour l’honorer comme il se doit. Alors le moins qu’il puisse faire, c’est d’y consacrer toutes ses pensées.

Et il lâche ses poignets, s’écarte du corps pourtant si chaud de Caprice, mais y a comme ce froid qui s’est glissé entre eux. Peut-être que finalement, retourner dormir dans sa chambre ne serait pas une mauvaise idée…

« T’as fait quoi pour l’anniversaire de ton père ? »

Oui voilà, le sujet qui revient à l’essentiel. Il a besoin de savoir. D’être sûr. Avant de replonger dans les tornades de leurs vies malmenées.

Halloween

Caprice Devray
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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptyLun 10 Fév - 5:30

Pour nos lèvres qui brûlent tu tends la joue
À souiller nos rétines sans faire la moue
Cent fois la mesure avant que tu danses
Plus aucun espoir, cette fois je rentre
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Kièl on n'a pas donné l'ordre - jamais on ne se permettrait, toujours on dit si tu veux, ce qui te plaît. et parfois Caprice se risque à souffler à demi-mot, il ne faut pas, parce qu'on essaye d'y croire - alors qu'en dedans tout s'entrechoque à l'identique. trop souvent, il est triste lui aussi. seulement lorsqu'on est seul car sous les yeux des autres on sourit.
et Caprice a eu le malheurs de laisser entrevoir ce qui le contrarie en secret - le visage s'est froissé en parlant d'eux, en parlant de lui -
de montrer le chaos qu'on est par sa faute.

ne donne-t-il pas envie d'y nouer les bras malgré tout, ce chaos là ? autour des hanches et non du cou. d'y passer les mains et d'y poser les lèvres, de s'y prélasser tant c'est lancinant ailleurs. mais non, s'embrasser tu ne veux pas, tu ne veux plus, Kièl - seulement de ses baisers ou bien de Caprice tout entier ? il n'est sûr ni du mot ni du geste qu'on a eu de trop, n'ose pas tendre les mains - autour de ses poignets, il y a l'emprise des tiennes.

ton regard perçant tout à coup fait ciller ses yeux qui voient trop loin - il entrecoupe de battements de cils, désemparé.
j'ai pas -
c'est pas ce que je voulais dire, Kièl.
ah, peut-être un peu, mais pas autant,
pas au point d'atteindre l'origine de tes adorations - de l'atteindre elle - mais c'était probablement à fleur de peau. tu le lâches quand même et là où tu as pressé les os ça marque blanc, et puis rouge coupable tout comme ses joues. Caprice les flancs épousant les draps et non plus toi, ramène ses bras contre lui comme pour se faire plus petit. mais bien visible, si offert, tu le regardes façon juré de vos procès - et sans comprendre pourquoi
il se sent coupable.

on n'a pas commis de crime le jour de l'anniversaire du père.
on n'a pas célébré l'occasion non plus.
entre deux eaux, Caprice nage un peu dans les mots.
son anniversaire, c'était... c'est tombé un dimanche alors comme tous les dimanches on est allé petit-déjeuner en ville avec Miel, et puis, hm- l'après-midi on a croisé Teddy et Noël. mais pas Colline, il a toujours une sale humeur ce jour là...
son frère te ressemble un peu Kièl - lui aussi se renferme sur lui-même pour l'occasion. tandis que Caprice s'est plutôt bien amusé ce dimanche.
de l'électricité dans les détails de tes traits, Kièl il a du mal à soutenir les regards et le sien s'éparpille, vient fuir au creux de l'oreiller contre lesquels il cache la moitié du visage.
... on n'a rien fait de particulier.
c'est plus murmuré que prononcé à voix haute, comme des aveux. parce qu'on n'est pas sûr de t'avoir donné la bonne réponse, Kièl, alors qu'on voudrait bien. on n'est pas sûr de ce qu'il faut faire aux anniversaire, tu sais,
sans Lui on ne sait plus trop comment s'y prendre.



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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptyMer 12 Fév - 17:08



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Il comprend. Un peu trop durement mais il comprend. Caprice n’est pas celui qu’il avait idéalisé. Il s’est perdu dans ses beaux yeux et sur sa peau, bercé d’une illusion qu’il a lui-même créé. Mais jamais, non jamais, il n’y aurait trouvé ce qu’il cherchait vraiment. Cela aurait dû cesser depuis longtemps, sauf que c’était doux, c’était tendre, et Kièl a pendant un court moment cru que cela serait suffisant. Le glas a sonné. Caprice n’est pas lui, et il le savait probablement depuis le début. C’est plus facile de se mettre des œillères que de voir clairement. La preuve, même le garçon à la vue perçante a l’habitude de voir flou.

Mais le plus difficile, c’est de se dire qu’il s’est sûrement trompé de Devray. Plutôt que de se laisser séduire par ses battements de cils, peut-être aurait-il dû aller creuser la carapace de l’autre frère. Ca l’enrage. Se faire avoir. Perdre son temps. Regretter. Et retourner à la solitude d’un lit froid sans Caprice. Alors que lui… lui ira se glisser dans les premiers bras qui lui offriront de la chaleur.

« T’as préféré rien faire de particulier plutôt que de comprendre ce qui n’allait pas avec ton frère. »

Pas de question. Simple constatation.

Ce dimanche, Caprice est resté Caprice. Volatile. Insouciant. Egoïste. Kièl l’est sûrement tout autant. C’est même sûr. Mais c’est différent, différent lorsque ça la concerne elle. Pour elle, il devient celui qu’il faut. Il se plie, se courbe, s’agenouille.

Et ses yeux se plantent dans ceux de ce garçon qu’il ne comprend plus. S’imprègne de ses iris une dernière fois. Le voit-il clairement à cet instant ? Le voit-il ce voile qui a pris place et qui n’appelle plus aucune interprétation ? C’est fini, lui et Caprice c’est fini…n’est-ce pas ?

Ses doigts effleurent lentement ces lèvres qu’il n’embrassera plus. Mais qui iront s’assouvir ailleurs.

« J’veux pas faire « rien de particulier » ce jour-là. Mais tu comprends pas. T’aurais pu pourtant. »

Il a simplement préféré diriger ses envies, ses pensées, ses désirs vers d’autres. Plutôt que d’être reconnaissant envers celui qui l’a construit. C’est ça être parent ? Tout donner pour des êtres si précieux et qui vous oublient dès qu’ils n’en ont plus d’intérêt ? Non, pas pour Kièl. Sa mère s’est battue pour lui. Il lui rendra son corps et son âme en échange.

« Ou alors, encore une fois, c’est pas ce que tu voulais dire ? »

Retourner ses propres mots c’est lâche. Vicieux. A son image. Parce que peut-être que Kièl était devenu un peu différent en sa présence. Mais que le naturel reprend enfin le dessus. Qu’il n’a plus à jouer la comédie. Et ça fait un peu plus mal que prévu. Alors il se dit…il se dit qu’il n’en restera pas là. Que rien ne l’empêche de marquer un peu plus sa déception dans la vie de Caprice.

Halloween

Caprice Devray
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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptySam 15 Fév - 15:18

Pour nos lèvres qui brûlent tu tends la joue
À souiller nos rétines sans faire la moue
Cent fois la mesure avant que tu danses
Plus aucun espoir, cette fois je rentre
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c'est souligner les grands vides ce que tu fais, Kièl. effleurer la surface de ce qui ne va pas, de Caprice et ses mots, passant le bout des doigts sur les lèvres impudiques elles perdent toute envie de se courber en sourire, se pincent même
avant que tes répliques l'électrisent et qu'il saisisse ta main tout à coup, l'éloigne de son visage d'un geste vif.
je sais ce qui ne va pas avec Colline.
je le sais mieux que toi.
on a fait les frais de ses orages, Kièl, encaisser tous les coups de tonnerre, c'est aussi à ça que Caprice sert. un exutoire pour eux tous, qui voit si clair qu'il consent à s'aveugler pour le bien commun. on ferme les yeux sur les horreurs et laisse passer la lumière, rien que la lumière. tu veux qu'on arrête ? de s'observer les paupières mi-closes. quitter les jardins de Caprice.

tu déplores l'amertume des roses - elles sont ternes et manquent de couleurs du Père mais ce n'est pas de la faute aux enfants tu sais. on a grandi dans un Eden factice et à l'âge de raison on s'est risqué à vérifier si le terreau était propice comme il faut. égaré, on a plongé les doigts dans le sol meuble et sous l'arbre de la vie les racines étaient pourries. affamé, on a planté les dents dans les fruits de la connaissance et c'était écœurant. alors on sait juste qu'on s'appelle Caprice, qu'on est perdu et qu'on n'a plus faim. qu'on n'est pas assez sain
pour Kièl.

froissement des draps il se redresse, prenant appuie sur les bras tendus il surplombe, car le regard est bas et qu'on n'a pas d'autres moyens de soutenir tes œillades acérées. rester allongé à ta hauteur c'est risquer de se couper et Caprice ne veut pas laisser entailler sans rien faire.
tu veux que je te dise ? ce qui cloche chez lui, et qui fait qu'aux anniversaires on s'évite.
si tu veux trancher, Kièl, autant te dire où viser correctement. lever l'opacité sur là où c'est plus frêle.
il est triste ce jour-là parce qu'il se voile encore la face. il est persuadé qu'on célèbre quelqu'un auprès de qui on aura toujours une place, qui nous attend quelque part - mais c'est faux, et je le sais.
il l'a vu, la faute aux iris trop perçantes. des petits détails au fil des années en cavale, pour que ça lui saute aux yeux le dernier jour. et à leur départ ils étaient les seuls à pleurer. pas un nuage dans les yeux du Père, rien qu'une brume déçue de se voir retirer ses chefs-d'œuvres, comme un collectionneur malhonnête qu'on perquisitionne finalement.
ce que je veux dire Kièl, c'est que si on n'était pas un peu spécial, si on n'avait pas d'alice pour nous rendre utile ou précieux, on vaudrait moins. on vaudrait peut-être même rien du tout.
prononcé comme on dirait une vérité universelle. un loi s'appliquant où qu'on se trouve sur les espaces-temps, et Caprice baisse les yeux, des vertiges à songer aux théorèmes immensément effrayants. on ne voulait pas y penser, et peut-être que fixer les draps blancs chasseront ces images. il s'assoit plutôt en tailleur, les doigts verrouillés sur les chevilles croisées pour ne pas se nouer nerveusement. et finalement il hausse les épaules, car tout cela y pèse lourd et il ne supporte pas d'être amer. tente de retrouver de la douceur dans les inflexions de voix. ça se sent tout de même,
qu'il redoute au fond que ce soit pareil pour Kièl.
mais si toi t'es convaincu que ta mère t'aimerais autant avec ou sans, très bien. si t'as une raison de faire quelque chose de particulier pour son anniversaire, tant mieux.

on se verra le lendemain ou un autre jour.
si tu veux, enfin
si tu espères revoir Caprice le jour où il sera aussi dévoué avec Lui que toi avec Elle, ce sera probablement jamais.



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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptyMer 19 Fév - 12:55



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coma idyllique

L’air est devenu lourd. Pesant. Et cela n’a rien à voir avec la chaleur de leurs corps qui, plus tôt, se perdaient l’un et l’autre dans une température bouillonnante. C’est tous ces non-dits, ces vérités voilées, qui viennent étouffer l’oxygène, qui rendent électriques leur proximité qui s’amenuise. Caprice lui paraît désormais si loin. Hors de portée. Là où il aurait dû rester.

Et le ton est dur. Sec et tranchant. Parce que ça révèle peut-être des blessures encore à vifs. Des blessures qui ne guériront qu'en prenant un chemin différent que le sien. Lui, Kièl, il ne veut oublier sa plaie laissée béante par l’absence de sa mère. Seul son retour comblera ce vide, lorsqu’il quittera les murs de cette académie pour retrouver celle qui guide sa destinée.

« Sans ton père, tu ne serais pas là aujourd’hui. Tu ne serais pas devenu ce que tu es. D’ailleurs, tu serais peut-être rien du tout. Parce que ce qui t’a rendu spécial à ses yeux, ça aurait pu repousser d’autres. Il a vu quelque chose en toi et il a simplement voulu t’offrir la place que tu méritais. Tu es capable d’imaginer ce que cela aurait été sans ton alice, mais sans lui alors, tu crois que ça aurait été mieux ? Que tu serais meilleur ? Que t’aurais été plus heureux ? Sans ta famille, sans tes frères et sœurs ? »

Comme s’il y avait des réponses à de telles vies hypothétiques. S’il pouvait jeter un œil aux univers parallèles, alors oui, peut-être que là, il pourrait savoir… Mais dans ce monde ci, il doit se contenter de Caprice. Caprice qui renie son père. Caprice qui n’a plus grâce à ses yeux. Et se contenter de leurs souvenirs.

Et Kièl n’est pas sûr de vouloir en entendre plus. Parce qu’il y a certaines vérités, certains mensonges, qu’il est préférable de taire. Et il aimerait bien devenir sourd, le rendre muet, et s’aveugler à nouveau sous les draps. Il paraît si fragile Caprice à cet instant. Une poupée innocente qu’on pourrait briser en deux. Mais il n’a rien d’un ange, Kièl le sait bien.

Alors il s’extirpe de ce cocon. Ses pieds retrouvent le sol froid, la réalité. Il se penche pour attraper son t-shirt laissé au sol et impose une nouvelle barrière.

« Je douterais jamais des sentiments de ma mère, m’emmène pas sur ce terrain là Caprice. Ca vaut mieux pour nous deux. »

Il se relève, recouvre définitivement sa peau pour y cacher les traces de leur pêché. Comme si cela n’avait jamais existé. Les derniers vestiges du partage de leurs chairs.

« C’est mieux que je retourne dans ma chambre. »

Et qu’il ne revienne jamais. Il ne dormira ni ce soir, ni jamais dans ce lit. Plus jamais. C’est ça hein ? Parce qu’un fossé s’est creusé et qu’il n’y a aucun moyen de le franchir. Ni Kièl, ni Caprice ne souhaite se jeter dans le vide au risque de s’y briser. Un regard vers ce garçon qui lui fait un peu trop tourner la tête, qui lui a fait oublier le sens des priorités. Il paraît si seul à présent dans ce grand lit vide. Et ça tire un sourire au coin des lèvres de Kièl : Caprice ne reste jamais seul.

« J’peux prévenir Perceval pour qu’il te rejoigne si tu veux ? »

Ultime provocation pour marquer au fer rouge cette nuit qui aurait pourtant dû n’être qu’une parmi tant d’autres.

Halloween

Caprice Devray
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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptySam 22 Fév - 0:23

Pour nos lèvres qui brûlent tu tends la joue
À souiller nos rétines sans faire la moue
Cent fois la mesure avant que tu danses
Plus aucun espoir, cette fois je rentre
kièl
mais Kièl regarde ! vois comme on est ce qu'on est aujourd'hui et à quel point ça se ternit dans tes yeux lorsque tu dévisages Caprice. ses traits d'outre-mer qui ne détaillent pas assez loin d'après toi et dont les œillades trop amères provoquent ton animosité. il a un avis trop tranché, et toi le cœur à vif, alors
voilà qu'on se blesse.

l'acariâtre au fond des joues tout à coup, sa gorge se serre, comme si le corps tout entier rechignait à boire tes paroles - du venin, qui ne dilue pas l'âpreté des souvenirs au contraire. à dire que ce qui nous rend spécial était beau à ses yeux ; on sait. on a trop bien vu ce que c'était, d'être une jolie chose à collectionner. ce que c'était de mener une existence utile, rentabilisée. il aurait voulu avoir le choix, d'être pire ou bien meilleur, mais c'est trop tard. souffle à demi-mot. t'en sais rien, et moi non plus. on ne saura jamais, car on porte ce nom-là. et si tu trouves que c'est un rôle qui nous va bien, une place qu'on mérite, alors Caprice, comme souvent,
se rend à l'évidence qu'il est d'accord,
vu comme on ne vaut pas grand chose ailleurs.

sur les terrains accidentés où l'on s'est aventuré le cœur trébuche, en voyant Kiel sur le départ. les regards que tu dérobes, et tout ton être même - tu n'offres rien que le dos à admirer et encore, tu le couvres. les doigts enserrent ses propres chevilles et aux barreaux des os le palpitant prisonnier s'affole. s'époumone dans la prison des côtes - ne t'en va pas ! ne me laisse pas, laissons plutôt loin derrière, les embruns de chez toi et les dorures de chez moi ; ici les murs sont blancs, on n'y pensera pas.
Kièl, tu fais quoi..
et encore comme des mains à la gorge qui empêchent d'aligner les mots comme il faut. il se sent idiot, lorsque tu réponds comme une évidence que tu fais ce qu'il y a de mieux,
c'est-à-dire te tenir loin de lui.

il sait bien qu'il ne fait que te contredire depuis tout à l'heure mais il voudrait, une dernière fois, t'assurer que tu as tord ! qu'on sera docile et promis, le jour des anniversaires les tiens comme les siens, on ne fera pas de vague ; Kièl, reviens. comment peux-tu sourire alors qu'il fait si froid sans toi ?
tu dis
ça fait rien,
on trouvera bien quelqu'un
pour se réchauffer.

marque de honte tout à coup et incendie les joues de Caprice qui se voit comme tu le vois, c'est-à-dire, écœuré et écœurant. il était pourtant sur le point
de tendre les mains,
rattraper retenir enlacer Kièl et balayer de ça ne fait rien, ça ne fait rien si tu ne doutes jamais et lui non plus, les univers sont grands, immensément infinis même, ils s'entrecroiseront autrement.
mais tu arraches et crache
de sales mots qui sonnent trop sincères
entache vos images - elles font mal.

plombe l'atmosphère, les paupières te cachent une seconde et Caprice retient les souffles, plante les ongles ras dans sa propre peau, en colère -
en colère et triste, c'est le pire mélange d'air on étouffe, ravale des expirations contrariées et la voix y chancèle.
non, ça ira.
se tait un instant et déteste ce silence
il le brise.
ça ira, va-t'en.
et ça vole en mille morceau, ça fait affluer tout un tas de mots que tu trouverais bien assortis à ce qu'on est. Kièl c'est à toi qu'on dit si tu veux d'habitude tu n'as pas le droit ! de dérober les répliques et les bras, clamer qu'on ne mérite rien, si bien qu'on te croit aussitôt. si tu veux
si tu veux qu'on soit laid
infâme et repoussant on peut.
saisir l'oreiller le plus proche et le lancer de toutes ses forces à ta figure dont les risettes filent des envies de sanglots, on peut
on le fait et on ponctue, de glace et de feu.
va-t'en ! pars, dégage,
je veux plus te voir -
casse-toi !
ça vaut mieux comme tu dis,
que tu t'en ailles loin d'ici où l'on ne pense même pas ce qu'on crie,

loin du lit trop grand trop vide dans lequel on se sent infime et minable, on n'en peut plus de voir ça alors Caprice se détourne, fait dos à Kièl à son tour pour aller se terrer dans les draps,
il les tire pour être hors de ta vue et se recroqueville sur l'oreiller qui lui reste, où tu as posé la tête. Kièl tu vois trop clair, tu vois trop bien, et c'est pour ça qu'on fait honneur au prénom que l'on a -

ce soir, généreux, tu lui offres sur un plateau d'argent une occasion en or
de s'appeler Caprice.



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MessageSujet: Re: (fb) coma idyllique {{ kièl — end   (fb) coma idyllique {{ kièl — end EmptySam 29 Fév - 16:05



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coma idyllique

Mais oui Kièl, que fait-il ? Que fait-il ici ? Que fait-il dans cette chambre ? Que fait-il avec lui ? Hein mais pourquoi ? Pourquoi son chemin s’est-il détourné ainsi pour se perdre dans un labyrinthe sans issue ? Il aurait dû le savoir que Caprice ne lui offrirait aucune réponse, aucune sortie. Il aurait dû savoir qu’il est et restera seul. Et est-ce si grave ? Non, pas vraiment. Seul on est plus en sécurité. Seul on va plus loin. Seul on est plus fort. Il suffit juste d’un peu de confort et de chaleur le temps de quelques nuits, histoire de mettre un peu de baume au cœur et au corps. Puis de s’enfuir à nouveau. De dévouer à nouveau son âme à plus grand, à plus important. Pas à quelques chamailleries, pas à quelques caprices.

Il y a pourtant ce brin d’hésitation à revenir en arrière, à retirer ce voile qui s’est installé sur ce doux visage. Kièl préfère quand ses joues rougissent de plaisir que de colère, il doit bien se l’avouer. Ca lui donnerait presque envie de ramper à nouveau vers lui pour la simple tentation de le faire céder à nouveau. Mais c’est insensé. Ridicule et absurde. Et il attend simplement que la sentence soit prononcée définitivement, que leurs univers se scindent à nouveau en deux.

Et ça tombe. Enfin. Et il n’avait pas anticipé ce petit brin de violence qui le fait ricaner en regardant l’oreiller qui s’est écrasé au sol. Evité soigneusement mais qui l’a suffisamment surpris pour que ses yeux amusés provoquent une dernière fois le garçon injustement délaissé.

« Bonne nuit Caprice. »

Pour laisser une dernière trace de gentillesse hypocrite. Les faux-semblants dans lesquels Kièl a appris à plonger, à nager, à se noyer. Et dans lesquels il n’entraînera plus Caprice. Parce qu’il n’y a plus de raison à tout cela. Si tenté qu’il n’y en ait déjà eu une. Dupé par ses longs cils et sa bouche en cœur. Kièl s’est fourvoyé bêtement. Et on ne l’y prendra plus. Il lui suffit d’éloigner cet ange qui appelle au pêché pour continuer à se vouer à sa déesse. Qu’importe les mensonges et les bassesses que cela demandera.

Et ses doigts glissent sur la poignée de la porte. Sans cesser de regarder l’être qui s’est pourtant réfugié dans les draps, qui ne lui accorde plus même l’attention de ces adieux, les honneurs que ne méritent que les véritables ruptures qui importent. C’est blessant au fond, il le sent bien. Mais dès que la porte se referme derrière lui, il se dit simplement qu’il oubliera. Ils oublieront tous les deux. Et seules les rumeurs insidieuses se faufileront désormais entre eux.

Halloween

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