C’est la merde. Grave la merde. A chaque fois c’est la même connerie. Chaque année ils ressortent la même putain de connerie. Le festival culturel. Klaus se demande bien qui a eu un jour cet éclair de génie pour créer ce truc sans aucun intérêt. Si au moins y avait de l’alcool. Mais même pas. Ou alors, faut la passer en douce. Et il vaut mieux que l’écossais fasse profil bas, il est à deux doigts de se retrouver orphelin d’étoiles.

Mais pire encore. C’est qu’on l’a assigné à un stand. Mais mon dieu pourquoi tant de haine ? Il a la chance (la malchance) d’être dans les spé, il aurait dû donc pouvoir passer entre les mailles du filet. Mais pour qui pour quoi, on lui a demandé d’assister un stand. Enfin demander… Imposer serait le mot. Et il aime pas ça qu’on lui impose des choses. Vraiment pas. Mais à part grogner, il a rien pu faire d’autre.

Et maintenant, le voilà qui se trimballe jusqu’au stand des tech, parce que c’est là-bas qu’on a refourgué sa carcasse apparemment. Des concerts doivent s’y passer. Et il se demande vraiment bien ce qu’il va pouvoir y faire. Donner un cours gratis de yoga avant le show des artistes ? M’étonnerait qu’ils y aient pensé en le foutant là-bas. Klaus en est persuadé, si on l’oblige à faire ça, c’est simplement pour l’emmerder et lui donner une leçon. Et il se fait la promesse qu’ils vont pas être déçus les connards…

Quand il arrive finalement sur place, c’est à peine si il adresse un bonjour aux autres élèves déjà affairés à courir dans tous les sens pour gérer les différents concerts. Klaus, à cet instant, il cherche juste une porte de sortie. Une échappatoire à cet enfer.

Et c’est loin d’être un ange venu le sortir de là qui finalement arrive dans son champ de vision. Simplement un autre petit merdeux dans son genre avec qui il lui arrive de passer du temps. Mais à cet instant, aux yeux de Klaus, Lancelot c’est comme le messie. Alors il se pose pas de questions et rejoint sa gracieuse personne avachie de la manière le plus élégante qui soit sur une chaise. Il se demande bien ce qu’il peut être capable de foutre dans une telle position.

« Bordel mais c’est qui qui est en train de nous péter les oreilles là ? C’est à ça que vous servez sérieux ? »

Il ignore les questions de Lancelot, se contentant simplement de lui faire un doigt. A vrai dire, il est plus occupé à chercher une chaise pour squatter avec lui et l’accompagner dans ce qu’il est en train de faire : c’est-à-dire rien. Parce qu’on lui fera pas croire que l’autre branleur est en train de bosser. Mais apparemment, la chaise est une espèce en voie de disparition.

« Vous êtes même pas capables de prévoir des chaises bande de merdeux. »

Il fait un tour sur lui-même. Et aperçoit finalement le graal. En quelques enjambées, il rejoint le précieux objet et dégage ce qui s’y trouvent dessus. Des câbles et autres conneries. Il s’en balance pas mal. Et il pose finalement son cul à côté de Lancelot avant de lui lancer fièrement un sourire.

« Avoue t’es content de m’avoir comme assistant. »
         

Halloween

Pour une fois, il est bien d’accord : qu’est-ce qu’ils ont foutu en le ramenant ici ? Il se serait simplement passé du mot « gland » parce que merde, c’est pas un gland. Mais après tout, dans la bouche de Lancelot, c’est presque affectif. Ce serait même le contraire qui serait étonnant. Finalement, c’est leur manière bien à eux de montrer qu’ils s’apprécient.

Et Klaus soupire, parce qu’il a rien d’autre à répondre. Lui-même sait foutrement pas ce qu’il fait là. Peut-être qu’il aurait fallu qu’il s’y intéresse, qu’il aille demander pourquoi on avait eu la bonne idée de le convoquer ici. Mais franchement…la flemme quoi.

Maintenant qu’en plus il sait que Lancelot est ici, il se contentera de squatter avec lui et de prétendre qu’il lui apporte son soutien (moral). Si l’enfoiré le balance en disant qu’il en branle pas un, il se jure simplement de lui tatouer le front en y inscrivant « gros con ».

« J’sais pas ce que j’fous là ok ? Mais j’suis là. On m’a dit stand tech, j’ai pas cherché plus loin. J’ai vu ta tronche, et t’as été un peu comme mon phare dans la nuit. Putain c’est beau c’que j’dis nan ? Alors vas-y fais pas chier et laisse moi te porter compagnie. »

De toute façon, qu’est-ce qu’il peut bien faire d’autre ? Genre… porter des trucs ? La lose. Rien que d’y penser ça le fatigue. Et puis sérieux, si ça tenait qu’à lui, ça existerait pas tout ce machin de festival à la con. Ou alors, il remplacerait ça par une grosse chouille. Ah bah voilà une chose qu’il pourrait faire ! Tenir un bar, servir de la bière et organiser un beer-pong. Il est où le stand alcoolo ?

Mais Klaus se tourne vers Lancelot pour le dévisager. Il vient de dire quoi là le petit con ? Mais c’est qu’il a l’air fier de sa connerie en plus avec son petit sourire en coin. Il se prend pour qui bordel ? Depuis quand Klaus a une tête de cafetière ambulante ? Qu’il aille se le chercher son café dégueu.

« J’te jure, si j’vais en chercher un, je crache dedans. Alors comme tu veux mec. »

Il espère bien que ça lui passera l'envie de lui faire une autre demande pareille.

« Et toi d’ailleurs qu’est-ce que tu fous ? Parce que t’as pas l’air surbooké par le taff non plus. »

Il regarde vers la scène où il aperçoit une meuf qui lui dit vaguement quelque chose et qui bouge dans tous les sens.

« Et mater des culs ça compte pas. »

Halloween

Klaus ne peut s’empêcher de mimer un vomissement en se mettant les doigts dans la bouche quand l’autre lui parle de toutes ces choses qui sont passées par ses foutues lèvres. Finalement, il aurait peut-être dû aller le chercher son putain de café, et prendre soin de lui cracher un bon gros molard dedans. Peut-être que ce p’tit con aurait moins fait le malin. Mais maintenant, y a plus l’effet de surprise. Et puis… LA FLEMME. (fléau de ce monde)

De toute façon, Lancelot a détourné son attention et Klaus regarde vaguement vers la scène. Apparemment, il s’est passé un truc parce que ça râle dans le public. Jamais contents ces gens. Et il comprend que le merdeux à côté de lui s’occupe de la lumière, alors l’écossais s’esclaffe.

« Putain mais tu tiens le destin du monde entre tes mains, la vache ! »

Un foutu spot ambulant, voilà à quoi il est réduit. Bien triste tout ça. Mais apparemment, ça a l’air de le rendre fier cet abruti. Tant mieux pour lui après tout.

Et Klaus lève les yeux au ciel et se relève en soupirant.

« Tu vas voir où j’vais te le foutre ton café. Tu vas regretter que ces jolies fesses se soient levées… »

Non pas qu’il se soit décidé à lui obéir, non loin de là, mais Klaus n’est pas contre l’idée d’un petit remontant. Un café ? Pourquoi pas… Une bière ? Là, ça éveille son intérêt. Aucune idée s’il arrivera à trouver quoique ce soit par ici. Mais au moins, il donnera l’impression de faire quelque chose. Et il n’a toujours pas mis de côté l’idée de cracher dans ce qu’il ramènera à Lancelot.

Et il vide le pauvre thermos qu’il vient de trouver dans une tasse rudimentaire. Voilà, Monsieur sera content. Mais pour sa plus grande joie, Klaus chope une canette de bière laissée à son triste sort, sûrement destinée à être bu par le staff d’un des artistes présents ce soir. Même si elle est loin d’être fraiche, ça suffit à lui donner un agréable sentiment de satisfaction. Et il espère que l’autre crétin lorgnera sur sa petite trouvaille plutôt que sur le pipi de chat sorti tièdement du thermos.

Sourire fièrement dessiné sur sa tronche, il s’avance doucement pour rejoindre Lance dont le regard est toujours aussi concentré sur la scène. Et oh putain, c’est trop tentant quand il le voit là comme ça, à ne pas prêter attention à ce qu’il se passe autour de lui, en train de faire pencher mollement sa chaise sur deux pieds…

Alors il peut pas s’en empêcher. C’est plus fort que lui. Comme un besoin sidéral crié par le destin. Et il donne un coup sec sur l’un des pieds sur lequel Lancelot est en train d’appuyer tout son poids. Et le voilà qui tombe en arrière et s’écrase comme une merde pendant que Klaus ne peut s’empêcher de s’esclaffer.

« Et voilà ton café sale con ! »

Halloween

La scène est délicieuse à regarder. Lancelot n'a jamais été aussi beau à admirer qu'éclaté comme ça sur le sol. Et le sourire de Klaus est toujours aussi étiré. Franchement, les plus vieilles blagues sont vraiment les plus drôles. Il s'est même pas posé la question de savoir si cela aurait pu tourner mal, non, il a juste agi pour son bon plaisir et putain, que c'est bon.

Mais c'est mal connaître Lance que de penser qu'il ne ripostera pas. C'est sûr qu'affalé par terre comme ça, il ne peut pas faire grand chose. Mais les mots sont parfois plus acérés que n'importe quel geste. Et l'écossais a oublié pendant un tiers de seconde que l'enfoiré détient probablement une des informations les plus honteuses à son propos, de celles qu'il voudrait enterrer et de ne plus en connaître l'existence. Le genre d'info qu'il n'assume pas lui-même. Alors bien sûr, c'est un coup bas. Un coup facile. Mais il touche la cible en plein cœur.

Et Klaus se fige en l'entendant crier.

IL A DONC OSE.

Et il ne sait pas ce qui le retient de lui écraser la face avec sa chaussure dégueulasse.

« PUTAIN TA GUEULE CONNARD. »

Ouai, il crie aussi. Pas ce qu'il y a de plus malin quand on veut rester discret. Il espère juste qu'avec le concert, tout ça passera inaperçu. Mais dans les coulisses, il y a tout de même des regards perturbés qui se tournent vers eux.

Et il tape dans la chaise affalée, à défaut de le faire dans sa gueule d'ange. Juste pour soulager un peu sa rage.

« Allez relève ton cul bordel, et prends ton café de merde. »

Car il est à deux doigts de le balancer juste par principe. Et lui il se rassoit sur la sienne, car il a terriblement envie d'ouvrir cette canette et de la boire d'une traite. Mais franchement, il se demande pourquoi il reste avec ce petit con. Ah oui... Parce que c'est certainement le moins emmerdant des petits merdeux. Et qu'au fond, tout ça, c'est de bonne guerre... Jusque là, son secret ne s'est pas franchement ébruitée alors il en veut jamais véritablement très longtemps à Lancelot d'être un véritable con.

Halloween

Aucune idée si c’est mérité ou non, il a cessé de compte les points entre Lance et lui. Et il sait d’ailleurs que leurs coups bas en tout genre ne sont pas prêts de s’arrêter. Peut-être qu’il finira par y prendre plaisir. Tout du moins, il lui arrive déjà de beaucoup se marrer. Sauf quand ça touche le sujet du surveillant de dortoir. Là, ça le crispe. Ca le mettrait même presque mal à l’aise. Parce qu’il sait pas comment s’en sortir, comment faire le tri dans ce qu’il ressent. Alors le plus facile c’est de gueuler puis de prendre la fuite. Ca ne résout rien mais il a bien trop peur de se pencher véritablement sur la question. Et putain qu’est-ce qu’il se sent con.

Mais l’autre merdeux lui arrache un nouveau sourire. C’est ça qui est bien avec lui, passer d’un sujet à l’autre, d’une connerie à une autre. Avec légèreté et facilité. Lance, il a tout d’un coup de vent, d’une rafale, voire d’une mini tornade. Ca fuse, ça vole, ça fait table rase. Et le calme ne prédit qu’une tempête à venir.

« Pas besoin de cracher dedans, il avait l’air déjà assez dégueulasse comme ça. »

Et bien sûr, Lancelot ne perd pas une seconde pour lui mettre un tacle par derrière. Alors Klaus tape à nouveau dans sa chaise. Bordel, depuis quand il a une tronche de serviteur ?! Aaaah qu’est-ce qu’il ferait pour lui enlever cet air satisfait de son visage… Mais il est à court d’idées de merde.

« La ferme bâtard, j’suis serviteur de rien du tout. »

S’il s’est levé, c’est simplement parce qu’il en avait besoin, preuve en est de la canette entre ses mains. Canette qu’il ouvre enfin pour y boire de longues gorgées. Ca n’a rien d'une bière de grand prestige mais c’est certainement bien meilleur que ce qui se trouve dans la tasse de Lance.

« Ca se termine à quelle heure cette merde ? »

Il est même pas foutu d’être au courant du programme. Mais il aimerait bien savoir jusqu’à quelle heure il devra resté planter là.

« Vas-y, tu peux pas au moins faire un truc fun avec tes lumières là ? On s’emmeeeerde… »

En tout cas lui, il s’emmerde. Et malheureusement, il lui aura suffit de quelques gorgées pour déjà finir sa petite trouvaille. Alors il soupire et l’écrase entre ses mains. Et il tourne le visage vers Lancelot, un sourire étiré sur les lèvres, avec un air presque angélique dans le regard.

« Allez, mets nous tout ça dans le noir ! Juste pour les faire flipper 2 secondes ! »

Halloween

Ah bien cimer pour l’info du siècle. Ca se finira quand ça se finira. Il sait pas ce qui lui retient de lui en foutre une à ce sale gosse. Son impertinence met véritablement ses nerfs à dure épreuve. Et ça lui foutrait quoi de lui dire ? Ils sont tous les deux dans la même galère et y a même pas un élan de solidarité ?! Putain tout se perd, vraiment tout.

Alors il se contente de serrer un peu plus le cadavre de la canette dans ses mains, le regard perdu sur le piètre spectacle qui s’offre à lui. Et dire qu’une multitude d’abrutis crient et dansent juste devant. Mais pour quoi faire ?! Quitte à danser, autant que cela soit dans une soirée digne de ce nom. Et quitte à crier, autant que ce soit dans un lit.

Son visage se retourne vers Lance. Vient-il véritablement d’accepter ce p’tit con ? Et Klaus tape mécaniquement dans sa main alors qu’un nouveau sourire vient prendre place sur ses lèvres. Aaaah, enfin un peu d’excitation dans ce festival morne et ennuyeux à mourir.

« Ta récompense c’est moi, qu’est-ce que t’aurais besoin de plus sérieux ? »

Et la scène se pare de noire. L’obscurité dissimule les visages et rend invisible l’artiste qui pourrait tout aussi bien disparaître de la surface de la terre, c’est pas lui qui la pleurerait.

Mais les exclamations qui s’en suivent sont bien trop joyeuses. Bien trop enjouées à son goût. Y a une couille dans le pâté clairement. Et quand la lumière revient éclairer la face d’abruti de Lance, Klaus comprend qu’il s’est fait avoir comme un bleu.

« Putain j’savais que t’avais pas de couilles ! »

Trop facile. Beaucoup [i]trop facile.

« Et comme c’est fini, j’me tire. Surtout qu’apparemment, t’as perdu le sens de la fête et qu’on s’emmerde grave. Tu tiens trop à tes étoiles chéries c’est ça ?! Tsss, que c’est triste… »

Et pour la deuxième fois d’affilée dans un laps de temps beaucoup trop court, Klaus se lève de sa chaise. Et il lui balance à la figure sa vieille canette de bière, juste histoire de tester ses réflexes (mais surtout parce que ça l’emmerde de trouver une poubelle).

« Tiens, la voilà ta récompense enfoiré. »

Halloween

Y a plus rien à faire ici. Y avait déjà rien à faire d'ailleurs. Qu'est-ce qui a bien pu leur passer par le crâne pour l'envoyer là-bas... Ce foutu festival est fidèle à lui-même, après toutes ces années, il est toujours d'une inutilité déconcertante. Affligeant. Mais pourtant, les élèves continuent d'y accourir et d'y mettre tout leur cœur. Alors qui est dans l'erreur ? Klaus ou les autres ? Qu'importe. Il veut juste se barrer d'ici.

Mais l'autre l'interpelle. Et ça lui fait lever les yeux au ciel. Mais malgré tout il s'arrête, alors qu'il sait qu'il ne devrait pas, qu'il devrait continuer, parce que c'est certain que si Lance le retient encore un peu, c'est qu'il a quelque chose derrière la tête. Et ça n'augure rien de bon.

Et pourtant, il se retourne et le juge en soupirant.

« Qu'est-ce que tu veux bordel ? »

Il ne prend même pas la peine de relever le « jeune fille ». Dans la bouche de Lancelot, c'est presque un compliment. Presque.

Et le voilà avec sa grande carcasse qui le surplombe. Il en a marre Klaus des gens plus grands que lui. A croire qu'ici, ça se reproduit comme des p'tits pains les géants. Mais c'est pas sa taille finalement le plus outrageant. Non, vraiment pas... C'est plutôt sa façon de lui tenir le menton comme un vulgaire enfant. Cette façon de le dominer et de le remettre à sa place. Putain, il sait vraiment pas ce qui le retient de lui exploser sa face.

« Oh mais tout ce que tu veux Lance voyons, je suis eeentièrement à toi. Alors vas-y, qu'est-ce qui te ferait plaisir ? »

Sourire carnassier, regard de défi. Il est hors de question qu'il s'écrase devant lui. Ca tient qu'à un fil pourtant, qu'il lui prenne sa main et qu'il lui torde le poignet pour avoir osé le toucher avec tant de condescendance. Si c'était pas lui, si c'était pas Lancelot, ça ferait bien longtemps qu'il lui aurait mis un putain de taquet. L'avantage de pratiquer les arts martiaux, pas besoin de faire 3 mètres de haut pour maîtriser n'importe qui.

« A croire que y a que comme ça que t'obtiens des faveurs et un peu d'attention. »

Pas une seule seconde ses yeux ne se baissent. Ils restent fièrement fixés dans les iris de l'autre, comme pour lui prouver que c'est lui le plus fort. Stupide fierté qui lui fait faire n'importe quoi.



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Halloween

Et la médaille du plus piètre comédien revient à… Lancelot Yurio Noah Xhaleïski, pire connard de l’univers et abruti de service. Ce regard larmoyant et cette façon de geindre. Mon dieu. Il lui manque les mots. Il est partagé entre la consternation et l’envie d’éclater de rire. Et c’est l’éclat de rire qui l’emporte.

Le bal. Le putain de bal. Lance qui veut aller au bal. Nan mais, il a oublié à qui il s’adresse ou quoi ? Klaus au bal ? Ca fait des années que, lorsqu’il y va, il en revient sans aucun souvenir. Parce qu’autant se la coller sévère pour pouvoir supporter toute cette mièvrerie. Son rêve, c’est d’un jour pouvoir faire foirer la dernière danse et voir les tronches de ces imbéciles déçus de ne pas pouvoir se faire des promesses d’amour. Ouai, Klaus il adorerait pouvoir briser les espoirs romantiques des élèves de l’Académie. Juste pour son plaisir personnel.

« Depuis quand on a besoin d’une cavalière pour aller au bal ? Merde alors, on a pas du me mettre au courant. »

Par contre l’autre commence à se sentir un peu trop à l’aise. Vraiment trop à l’aise.

Alors après 2 secondes et demie de répit, il l’attrape par la tignasse brune pour lui faire pencher la tête en arrière. De manière tout à fait délicate. Et il lui sourit comme si de rien n’était.

« Oublie la robe de bal, tu en serais tellement dingue que t’arriverais pas à m’oublier. T’as déjà un cavalier qui t’a jarté, ce serait dommage qu’en plus tu finisses le cœur brisé. »

Mais allez, pourquoi pas. Avoir un acolyte pour le bal, c’est peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Son dernier bal à Klaus. Bordel. Son dernier… Il y avait même pas réfléchi. Et il y va avec ce connard. Franchement mémorable.

« T’as intérêt de me gâter comme une princesse. Pas de fleurs mais du champagne. Beaucoup de champagne. Compris ? Sinon j’te plante et tu ramèneras ton cul tout seul là-bas. »

Et il lâche enfin sa prise, lui tape sur l’épaule satisfait, lui pince la joue comme à un vulgaire gosse. Avant de lui adresser un dernier sourire radieux.

« A dimanche alors connard. »

Halloween