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Meanwhile... | Elliot [stand 3]
Valéry Anastopoulos
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Valéry Anastopoulos

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MessageSujet: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 7 Oct - 15:02

meanwhile...
feat. Elliot & Valéry (stand 3)
Tu avais quitté ton stand pour une pause. T'aurais bien envoyé ton assistant Leonard te chercher un frappuccino caramel, mais la journée avait plutôt bien commencé entre vous et tu ne voulais pas gâcher votre étrange mais efficace collaboration par un caprice de diva. Donc ton café, tu vas te le chercher tout seul. Il paraît que le stand est tenu par Phineas et Elliot, le premier étant susceptible de donner vie à ses créations, ça risque d'être drôle. Mais quand tu arrives sur place, tu ne vois que son collègue. Tu attends que ton tour vienne et tu lui fais coucou de la main.

Apparemment t'as laissé ton charisme sur ton stand.

Salut Elliot, ça va?

Tu souris, un peu déconnecté de la réalité. À force d'utiliser ton Alice t'as un peu de mal à te concentrer. Tu clignes des yeux et remarques que le décor a été particulièrement bien pensé ici. Même les serveurs ont droit à une tenue spéciale.

Oh, sympa le costume.

Elliot le porte très bien, tu ne te rappelles pas l'avoir jamais vu aussi bien habillé. Tu fixes son noeud papillon quelques secondes, avant de chercher son collègue du regard.

Prescott est pas là? J'espérais boire un thé mutant, c'est pas tous les jours qu'on le voit en action.

Et dans ton cas, c'est pas tous les jours qu'on le voit pas en caleçon. Mais ce serait bizarre d'expliquer à Elliot pourquoi tu tiens tant à voir Phineas Prescott tout habillé, alors tu t'empresses de corriger:

Euh, mais je veux bien que tu me serves un truc normal aussi.

C'est pas vraiment ce que tu voulais dire à la base.

Disons que t'étais pas spécialement venu pour apprécier la resting bitch face de Prescott, qui devait être dans tous ses états aujourd'hui.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 7 Oct - 20:13

Et avec ceci ?
Festival Culturel Octobre 2019 - Stand 3 - Valéry
Ça défile joyeusement dans le café, ça a des allures de repas en tête-à-tête avec le chapelier fou et toute sa bande. La cuisine, elle danse, elle chante, y a des images qui bougent en cadence, des fresques mouvantes sur les murs qui accueillent et raccompagnent les clients, encore et encore. Y a un arrière-goût de primaire et de rêve depuis l’ouverture du festival et Elliot ça lui file le sourire de voir tout ça. Un retour à l’enfance salvateur, bienvenue, à cette époque où il n’y avait que les balles aux prisonniers qui comptaient et le suspense du un deux trois soleil. C’est tellement bienvenu comme souffle de nostalgie qu’Elliot, il s’y plonge, il s’y jette à corps perdu sans se poser de question. Entre deux coupes sucrées posées sur une table, son éternel carnet à dessin sous le bras, ça profite de la venue des plus jeunes pour improviser des jeux sous l’œil parfois amusé, parfois lassé des plus vieux. Ça propose de prendre des crayons de couleurs et de dessiner des fresques pastelles entre deux verres de jus d’orange, ça file discrètement des petites gaufrettes dans les poches des enfants qui promettent de revenir bientôt parce que c’est « trop bien ici ». Sur une note moins enfantine, ça propose d’immortaliser les couples et les groupes qui franchissent la porte, traits de crayons vivant qui forme un petit film qui se répète, encore et encore, à l’infini. Ça n’a pas pris de pause depuis le début parce que ça ne voit pas le travail, mais que le jeu. Alors ça enchaîne des heures durant et quand tu croises son champ de vision, ça redouble en sourire, encore, parce que si on était au pays des merveilles, tu serais l’Alice que tout le monde rêve d’avoir à sa table, Valéry.

Un signe de la main comme bonjour, un pas énergique malgré les traits du visage continuellement tirés et la silhouette amaigris d'un corps qu'on ne peut pas entretenir. S'il n'y avait que son sourire, on pourrait croire qu'il rayonne de vie, Elliot. Dans un sens, il rayonne un peu. C'était peut-être le plus terrible, rayonner sans soleil. Il est fier Elliot, dans sa tenue de serveur, son nœud papillon qui achève le col, la chemise blanche, le gilet noir, ça a des allures de serveurs parisiens et c'est un charme qu'il apprécie, Elliot. Tu sais qu'il aime profondément le jeu des déguisements.

« Il devient chauve en cuisine je crois. »

C'est gribouiller de l'écriture habile des gens qui tracent leur vie sur papier à longueur de journées. Maintenant que les enfants avaient évacués les lieux, la table du chapelier était un peu plus calme et il remarque, Elliot, que certains camarades se tournent les pouces. Alors il hésite, parce que te voir c'est toujours spécial Valéry. Ça déclenche chez lui un besoin de pose, un besoin de discussion. Ça veut s'accaparer un peu de ton temps, égoïstement, comme un enfant réclame un peu de lui dans le monde de l'autre. Alors pour la première fois de la journée, ça songe à prendre sa pause, à se poser de façon légitime avec toi, quelques minutes, juste pour te voir parce que ce n'est pas possible de ne pas te voir plus de vingt-quatre Valéry.

« Je vais te chercher ça. Je prends ma pause. »

Des mots froids venant d’un visage qui rayonne. Il se lève Elliot, fouille un peu dans la cuisine pour sortir du thé, un peu gauche, jusqu’à ce qu’on lui arrache la théière des mains en le suppliant de ne pas causer de catastrophe. Alors il en profite, il demande pour sa pauvre et il demande du gâteau aussi, parce que c’est foutrement bon les sucreries. On lui fournit tout ce qu’il faut un plateau qu’il s’empresse de te porter avant de se poser. Il n’a pas besoin de te demander si ça te plaît, ça se voit dans le regard curieux qu’il t’adresse. Si tu lui demandes, il ira sans hésiter, te porter du rab, quitte à se faire taper sur les doigts. Le client était roi, après tout.

« Comment ça se passe de ton côté ? »

Y a un petit air de fête dans son cœur depuis que t’es arrivé. Un petit air que l’enfant ne peut pas expliquer.

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Valéry Anastopoulos
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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 7 Oct - 22:50

meanwhile...
feat. Elliot & Valéry (stand 3)
Il a l'air fatigué Elliot, mais il sourit en te voyant et tu peux pas t'empêcher de répondre pareil, un peu fébrile (sûrement la fatigue). Il t'informe que Phineas est en train de suer aux cuisines et tu lâches un rictus presque moqueur en imaginant le pauvre Tech en proie à son plus grand cauchemar. Non, tu ne vas pas le déranger pour un simple caprice, ta curiosité attendra. Espérons surtout que Prescott survive à ces deux jours de torture, t'as besoin de lui pour les soirées karaoké.

Ah euh...

Elliot t'annonce qu'il va te servir et prendre sa pause, t'en demandais pas tant mais il disparaît en cuisines avant que t'aies pu réellement protester. En même temps, tu le faisais pour la forme. Il a sûrement besoin de cette pause, t'as juste de la chance d'être cet ami qui apparaît au bon moment. Ton sourire s'efface quand tu t'assieds, un peu plus réveillé qu'avant. Il faut que tu arrêtes de réagir comme si les sourires d'Elliot t'étaient personnellement destinés, Valéry.

C'est Elliot, rappelle-toi. Il est gentil et souriant avec tout le monde.

Tu reprends contenance le temps qu'il revienne et ton regard s'éclaire nettement à la vue du plateau.

Ooh, trop bien, merci! Tu lis dans ma tête en fait?

Tu plaisantes, peut-être qu'à force d'être silencieux il a développé des capacités de déduction hors du commun? Tu t'empares de la théière, que tu diriges d'abord vers ton hôte pour le servir. Après tout il est en pause, il a le droit de se reposer deux minutes!

Tu en prends aussi? Aah, j'ai tellement besoin de sucre!

C'est ton cerveau qui le réclame. Tu fais glisser une part de gâteau vers toi, l'air faussement coupable. Ça va, c'est pas comme si tu contrôlais ton poids. Tu lis la question d'Elliot et tu hoches la têtes, la bouche déjà pleine:

Chuper! Tu avales. On a déjà eu pas mal de monde au stand! Même si les gens viennent aussi beaucoup par curiosité, pas forcément pour se lancer, au moins ils sont intéressés... Et vous? On dirait que ça marche bien aussi! ... t'as fait une pause?

Tu ajoutes ça après quelques secondes de suspicion, parce qu'Elliot est du genre à s'oublier quand il se lance dans une activité qui le passionne, et là, il a l'air beaucoup trop ravi d'être ici. Si ça se trouve, c'est la première fois de la journée qu'il prend le temps de manger, ou même de s'asseoir!

Entre-temps, t'as quasiment fini d'engloutir ta part de gâteau, et tu t'asseois en arrière en soupirant.

Ça fait du bien! J'ai jamais utilisé mon Alice aussi intensément, j'ai cru que mon cerveau allait finir par me couler par les oreilles si je m'arrêtais pas! C'est pas tant de s'en servir à la chaîne qui est difficile, mais tu sais que j'aime pas révéler ce genre de trucs, et à force je trouve plus les formules adéquates, je me répète entre les 'ton âme soeur est plus proche que tu ne le crois' et les 'il te faut faire preuve de patience', je crois que j'ai épuisé tous les synonymes du monde. C'est pas souvent que je tombe sur deux âmes soeurs qui soient proches tu sais, et c'est hyper difficile de répondre quand elles sont pas... ah, désolé! Tu me dis si je parle trop!

Elliot t'a posé une question et tu t'es mis à raconter ta journée... Faut croire que t'as encore de l'énergie pour ça.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyJeu 10 Oct - 20:05

Et avec ceci ?
Festival Culturel Octobre 2019 - Stand 3 - Valéry
Il aimerait. Des fois, il y pense, tu sais Valéry ? Il se demande ce qu'il se passe dans la tête des gens, pas par besoin d'assouvir une curiosité qu'il lui manque, mais pour essayer de comprendre. Souvent, Elliot se dit que s'il pouvait voir ce qu'il se passait dans le flux brouillon des pensées des autres, il pourrait alors analyser les siennes. Mettre des mots, des explications sur ce qui semble pourtant si élémentaire pour toi, pour le reste du monde. Parce que tu vois, Valéry, Elliot lui n'a jamais compris. Quand on lui parle d'amitié, de sentiment, Elliot voit une masse informe, quelque chose d'abstrait, c'est compliqué de comprendre, compliqué de savoir ce que l'on ressent vraiment. Alors il aimerait. Peut-être que toi, toi qui sait tellement de choses, peut-être que tu pourrais lui donner les réponses. Pourquoi il y a ce vide, ce froid avec les autres qu'il n'a pas avec toi, Céleste et Caprice ? Pourquoi ce souffle libre, étrange, pourquoi y a ce besoin constant de te voir, de te toucher des fois ? Pourquoi y a cette proximité, la même qu'avec tout le monde, mais pourtant qui ne ressemble à rien d'autre qu'à toi ? Pourquoi ? Il aimerait comprendre, tu sais ? Des fois, ça le frustre. Ça le frustre tellement qu'il s'énerve en silence, Elliot. Il gribouille rageusement sur son carnet en se disant qu'à défaut d'être assez intelligent pour comprendre, son corps pourra le faire pour lui. Parce qu'on lui a dit que le corps avait sa propre mémoire et sa propre intelligence, à Elliot. Alors Elliot, il espère avoir un corps intelligent à défaut du reste.

Seulement voilà, on ne lit pas dans les pensées, Val. C’est pas possible, lui ne peut pas en tout cas. Alors on sourit, on sourit jusqu’à s’en faire mal parce qu’on ne sait pas faire autres choses. C’est effrayant de poser les questions et lui qui ne peut pas parler, trouve l’excuse de ne pas le faire. Tu sais, il écoute Elliot, il a vu comment les gens étaient capables de regarder bizarrement, de rire des ressentis. Lui, Elliot, il tremble rien qu’à l’idée d’entendre et de lire l’incompréhension chez l’autre. Elliot, il n’est pas fort, il préfère rester dans l’ignorance que de passer pour un con.

« J’ai pas beaucoup mangé. »

Pour ne pas écrire qu’il n’a rien dans l’estomac depuis pas mal de temps déjà. Mais il anticipe ton air boudeur, il anticipe la colère de le voir se négliger encore alors il arrondit les angles. Parce qu’en vrai, ce n’était pas si grave de n’avoir rien avalé depuis ce matin. Ce n’était pas grave parce qu’on s’amusait, parce qu’il était sincèrement heureux d’être là, de faire ce qu’il faisait. Et Elliot, il aime te voir sourire. La tristesse des autres ça l’ennuyait, la tienne le meurtrissait. Mais ça, encore, il n’arrive pas à comprendre d’où ça vient.

Il aime t'entendre parler, Valéry. Il aime te voir partir dans des discours sans queue ni tête, sans fin aussi. Il admire le flot de paroles qui coulent d'entre tes lèvres, t'en dis plus en une minute que lui dans toute une vie et il trouve ça fabuleux, Elliot. C'est comme un train à grande vitesse, comme une fusée qui s'en va au loin et qu'on n'arrête pas. Il écoute, comme un gosse à chaque fois. C'est bon de parler des heures sans trop écrire, tu as toujours de quoi faire la conversation Valéry et pour un muet par obligation, c'est pire que bon.

« J’en prend une maintenant. »

Ça ne veut surtout pas briser la cascade de tes mots, jamais. Et il écoute, Elliot, il a posé ses mains contre ses joues et caler sa tête pour ne plus fixer que tes lèvres. Tu parles d'âmes sœur et il se demande ce que c'est exactement. Comme tout le reste, c'est flou. Comme tout le reste, il a du mal à comprendre, à dessiner la véritable forme. Mais c'est toi, et quand c'est toi, il a envie de comprendre. Il n'a pas seulement envie de correspondre à tes coups de crayon, il veut pouvoir les visualiser, les faire lui-même. Ça aussi, c'est quelque chose que tu as en commun avec Caprice et Céleste. Sauf qu'avec toi, il lui semble, c'est presque obsessionnel.

« Tu parles jamais assez. »

Ça sourit. Ça joue avec son crayon pour occuper les doigts qui démangent sans comprendre pourquoi.

« C’est quoi un âme-sœur ? »

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Valéry Anastopoulos
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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyVen 11 Oct - 19:45

meanwhile...
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Tu pousses le gâteau vers Elliot puisqu'il a avoué ne pas avoir beaucoup mangé ou eu de pause. Le connaissant tu te doutes que c'est un euphémisme, mais tu ne commentes pas. T'es déjà bien content qu'il prenne sa pause, là, avec toi. Et sincèrement gêné quand tu te rendes comptes que tu parles sans t'arrêter et qu'il t'écoute intensément. Est-ce qu'on t'a déjà dit que tu parlais trop? Tout. le. temps. Surtout en classe. Tu es ce genre d'élèves qui ressent le besoin constant de partager ses impressions avec son voisin de table et c'est tellement habituel de t'entendre dire 'SILENCE' que t'as oublié que c'est un ordre. Mais ça, on ne te l'avait jamais dit. Tu parles jamais assez. Tu pourrais en rire si ce n'était pas fait avec le sourire. C'est pas facile d'ignorer ce genre de sourires. La réponse met quelques secondes à venir:

Si seulement mes profs t'entendaient!

Tu essayes de plaisanter mais c'est très en-dessous de ton humour habituel. T'as plus de répartie, normalement... tout ce qui ressemble à un compliment est faussement accepté comme tel, petit ego oblige, et toujours avec un grand sourire. Mais t'as pas envie de faire de l'ironie avec Elliot, parce qu'Elliot n'est pas ironique quand il te dit que tu ne parles jamais assez. T'as quand même un moment de silence et tu t'enfonces légèrement en arrière dans ta chaise, comme si le déni était un truc physique que tu pouvais vraiment fuir en reculant.

Ses doigts jouent avec le crayon et les tiens lissent machinalement ta chemise, avant de se cacher sous la table. C’est quoi un âme-sœur. Tu flanches en réalisant que ce qui est une évidence pour toi n'est peut-être qu'un concept flou pour ton ami. Comme pour la moitié des visiteurs de ton stand ce jour-là. Mais tu ne peux pas lui ressortir les formules toutes faites du Valéry professionnel qui essaye d'attirer le chaland, vision de l'être aimé en deux minutes, satisfait ou remboursé, et toutes ces conneries qu'on vous encourage à vendre à des élèves pour 10 rabbits.

Tu prends ta tasse pour t'occuper les mains pendant que tu réfléchis à la façon dont tu peux présenter ça de manière simple et surtout, pas trop dramatique. Tu sais pas pourquoi mais t'as pas envie de faire flipper Elliot avec ce concept (non tu sais très bien pourquoi). Tu te racles la gorge.

Si tu crois à ce genre de choses... Toutes les rencontres que l'on fait dans la vie sont prédestinées. Tous les gens que l'on croise auront un impact sur notre vie, et l'âme soeur, en quelque sorte... l'âme soeur serait la rencontre la plus importante.

Difficile d'en parler précisément sans décrire une expérience que tu n'as pas. T'as lâché le discours mièvre et poétique qui vend du rêve pour une approche plus pragmatique. Entre-deux, tu bois. Merci le thé de te donner une contenance. Tu baisses les yeux et du doigt, tu traces une ligne imaginaire devant toi, entre vous deux. L'âme sœur est un fil rouge qui ne se brise pas. Une autoroute que l'on doit suivre pour ne pas s'égarer. C'est rassurant et effrayant à la fois. Parfois, tu essayes de te mettre à la place ses gens qui essayent de connaître la leur. Comment tu réagirais si tu savais? Tu hausses une épaules et la ligne imaginaire finit en gribouilli incertain.

Dans la plupart des croyances on dit que l'âme sœur représente l'amour véritable. Alors ça dépend de la définition que l'on se fait de l'amour, je suppose. Je dis souvent aux gens que leur âme sœur pourrait autant être leur futur époux que leur chien!

Tu finis sur la plaisanterie classique, qui n'est pas si absurde que ça en fin de compte. Tu es persuadé que certaines âmes soeurs ne sont destinées qu'à l'amour fraternel ou platonique, mais c'est plus vendeur de respecter le cliché romanesque ou hollywoodien du couple qui vécut heureux et eut beaucoup d'enfants. Et dans une société qui craint plus que tout la solitude sentimentale, c'est à la fois rassurant et paresseux de savoir qu'une personne faite pour nous nous attend... quelque part. T'es pas concerné mais tu critiques pas. T'es assez lâche pour comprendre l'attrait des solutions de facilité.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyDim 13 Oct - 0:14

Et avec ceci ?
Festival Culturel Octobre 2019 - Stand 3 - Valéry
Ce n’est pas une belle histoire que tu lui contes, Valéry. Le destin, il a toujours trouvé ça injuste, Elliot, cruel. Se dire que la vie n’était qu’un livre unique, propre à chacun, mais qu’on ne pouvait que lire sans jamais intervenir, il n’avait jamais aimé ça. C’était comme se dire que c’était normal d’être malade, normal de ne pas pouvoir décrocher les étoiles. La lecture il aimait ça, Elliot, il aimait l’évasion que lui procurait l’imagination des autres. Mais cette lecture-là, c’était comme une cage, une prison dans laquelle on se bloque et il trouvait ça horrible, Elliot, d’être prisonnier de sa propre existence. Au fond de lui, il veut se dire que ça aurait pu être autrement, qu’il aurait pu naître sans ces mots qu’on ne peut pas prononcer, sans ce corps qui ne tiendra pas la distance. Il aimerait se dire, Elliot, que ce n’était pas écrit, parce que ça aurait été cruel d’écrire une chose pareille, cruel de créer un personnage condamné par avance. Il aime les happy ending, Elliot, il ne peut imaginer quel genre de monstre peut se plaire à créer de la tristesse. Alors il gribouille maladroitement en fronçant les sourcils. C’est un peu plus long que ce qu’il a écrit jusqu’à maintenant.

« Je ne sais pas si j’aime ce que tu dis. Ça voudrait dire que les gens qui sont seuls sont destinés à l’être. C’est cruel comme façon de penser. »

Il n'aime pas le destin, non. Il n'aime pas l'idée que tout faisait partie d'un vaste plan qui le dépasse. Il avait accepté sa condition, il avait accepté bon nombre de choses, Elliot, tant qu'on le lui avait reproché par moment. Mais sans doute avait-il accepté l'inacceptable parce qu'il y avait l'espoir que la prochaine fois ce ne soit pas aussi terrible, aussi triste. Parce qu'on pouvait toujours changer, toujours renverser la table, changer les règles. C'est ce que l'art lui avait appris, ce que les plumes des autres lui avaient appris. Elliot il n'a pas baissé les bras, il garde simplement espoir pour une autre vie. Mais si on ne pouvait jouer ses propres mains, si c'était à une force supérieure que revenait le droit de poser les cartes, alors c'est que le concept même de la vie était bien dégueulasse.

Et c’est une pensée qui le frustre, Elliot.
C’est une pensée qui le frustre parce qu’en dehors du destin il y a d’autres mots qu’il ne comprend pas. Il pose son crayon l’espace de quelques secondes. L’âme-sœur est une rencontre, celle qui change tout. Mais comment savoir qu’elle bouleverse ? Est-ce que cela se sentait de l’intérieur ? Est-ce que sa machine était si détraquée qu’il ne pouvait sentir où était l’importance et ou était le reste ? Ça dépend de ce que l’on entend par amour véritable. Mais qu’est-ce que c’est que l’amour, déjà ?

Ça hésite à écrire, à demander pourquoi. Ça hésite à tracer l’interdit sur la feuille mais ça a si peur, Valéry. Si peur de passer pour un fou. De passer pour cet être étrange qu’on écarte de son chemin. Ça voudrait demander ta définition, ça voudrait essayer de comprendre, de te dire « alors je t’aime » ou « alors je ne t’aime pas ». Mais ça n’ose pas. Ce n’est pas serein. Alors ça détourne la question.

« Tu as fait des rencontres importantes, toi ? »

Et ça ne sait pas trop pourquoi ça se tend, pourquoi ça appréhende d’un coup la réponse et maudit la question. Ça n’explique pas la panique soudaine qui agite le cœur, ça n’explique pas le regard qui se cache sur le bois de la table. Ça triture ses doigts, Valéry, parce que ça a l’envie soudaine de prendre les tiens.

Dis Val, c’est quoi l’amour ?

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Valéry Anastopoulos
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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyDim 13 Oct - 15:13

meanwhile...
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Le plus triste dans l'histoire, c'est que toi non plus, tu n'aimes pas ce que tu dis. C'est ton Alice alors tu es bien forcé d'y croire, mais ça te fait chier. Si encore y'avait des âmes sœurs pour tout le monde, mais non, et c'est pas juste. Rien dans la vie n'est vraiment juste. Et en même temps, est-ce qu'il y a pas un certain confort à se dire que ce n'est pas de notre faute, puisque ça ne dépend pas de nous? Les convictions d'Elliot ébranlent les tiennes, Valéry, et tu es bien incapable de lui répondre. Rien de ce que tu ne diras ne pourrais le réconforter puisque tu t'es fait à cette idée. Ton attention se perd entre ces derniers mots écrits et les petits plis de son nœud papillon. Finalement tu penches la tête, incertain, tu réponds doucement:

Oui, c'est cruel. Mais pour la majorité des gens, ça veut dire que quelqu'un les attend. Et ça, c'est rassurant. J'ai rarement vu des gens sans âme sœur, tu sais?

Rassurant, c'est ce que tu essayes de croire en tout cas, parce qu'un Alice pareil serait trop lourd à porter si tu ne pouvais pas te conforter dans l'idée que personne à part toi ne vas rester seul. Elliot sûrement, aussi, il a quelqu'un. Tu n'as pas vérifié, tu n'as pas envie de savoir, mais tu en es certain puisque tu n'as jamais connu personne qui soit resté aussi longtemps que toi sans âme sœur. T'as plus très soif tout d'un coup et tu repousses gentiment la tasse de thé. Tu sens l'hésitation d'Elliot et tu n'oses pas l'encourager à parler. Cette conversation prend un tour que tu n'aimes pas, avec Elliot tu ne sais jamais vraiment sur quel pied danser, mais c'est encore plus exacerbé sur un sujet aussi personnel et délicat à aborder. Tu n'as pas envie de dire le genre de choses qu'Elliot n'aime pas. Tu tritures un des élastiques à ton poignet. Bleu: pour te rappeler de passer au Café tech. Tu regrettes presque d'être venu. Ignorer ses sourires, c'est une chose difficile, mais ça ne regarde que toi alors tu peux le supporter. Le décevoir, c'est différent. Tu n'es pas sûr de vouloir prendre ce risque.

Tu lis presque à contre-cœur ses prochains mots. La réponse te semble tellement évidente qu'elle te désarçonne. Tu te demandes pourquoi cette question. C'est que là encore des choses qui te paraissent logiques ou normales ne le sont pas pour tout le monde et tu as presque honte de t'adresser à Elliot comme si tout était parfaitement clair alors que rien en ce qui concerne les sentiments ne l'est vraiment. Tu fais claquer l'élastique pour te sortir de ta réflexion.

Bien sûr que j'ai fait des rencontres importantes! Et toi aussi, Elliot.

Il n'y a pas de doute dans ta réponse, aucune hésitation. Le problème vient forcément de ta formulation mais tu es persuadé qu'Elliot sait au fond de lui tout ça.

Les gens autour de toi avec qui tu aimes passer du temps, ceux que tu connais depuis longtemps, tes amis d'enfance ou simplement tes camarades de classe, je suis sûr qu'il y a parmi tous ces gens des rencontres importantes pour toi. Parce qu'elles ont rendu ta vie meilleure par leur présence et tout ce qu'elles t'apportent au quotidien et...

T'emballes pas, Val, t'emballes pas. Tu soupires.

Je suis désolé, je peux pas t'expliquer clairement ce que c'est, une âme sœur. Mais je crois qu'on fait tous des rencontres importantes dans nos vies, et qu'elles devraient pas l'être moins à cause de... à cause de quelque chose qu'on idéalise peut-être? L'amour, c'est pas juste un couple qui vit heureux jusqu'à la fin de ses jours, c'est aussi les amis et tous ces gens qui ont un impact positif dans nos vies et... et...

Tu t'agites encore, agacé à l'idée de ne pas réussir à exprimer correctement ton point de vue. Tu finis par baisser les bras, littéralement, pour les croiser. L'élastique bleu te démange.

L'amour, c'est pas compliqué. C'est juste ce qu'on attend de lui qui l'est.

Et c'est CHIANT, dit ton expression contrariée.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 14 Oct - 0:34

Et avec ceci ?
Festival Culturel Octobre 2019 - Stand 3 - Valéry
Il a l'envie de dessiner les cartes précises du cœur, Elliot. Il a envie de comprendre, d'enfin mettre les bonnes couleurs et les bonnes formes sur ce concept dont tout le monde parle mais que personne ne comprend réellement. Alors il y réfléchit, Valéry, il y met du sien pour entendre tes mots et les convertir en coups de crayon. Parce que c'est comme ça qu'il fonctionne, Elliot, le besoin intense, obsessionnel, vital de se représenter les choses, mêmes les plus folles, sous forme de crayonner colorés. Il a besoin, Elliot, de donner une représentation graphique à tout ce qu'il pense et ressent. C'est peut-être aussi pour ça que c'est aussi compliqué de comprendre, parce qu'on ne peut pas donner de modèle concret de concepts aussi personnels. Pourtant, il lui semble qu'il ne pourrait comprendre de lui-même, Elliot. Il lui semble qu'il a ce besoin d'image pour réussir à capter tes nuances, pour voir ce que tu vois toi. Quand tu lui parles, Valéry, il a l'impression que c'est terrible. Quand tu lui parles, il a l'impression qu'une partie de toi se plaint d'un enfer qui n'est visible que par tes yeux. Pourtant il est curieux, Elliot, il veut comprendre. Il veut voir ton monde, le toucher du doigt, en dessiner les concours, en tracer sa géographie. C'est un besoin qu'il ne comprend pas vraiment, c'est un besoin qu'il a avec d'autres de ses proches. Mais avec toi, Val, c'est tellement plus fort. C'est comme-ci ne pas réussir à dessiner tes cartes était le pire des échecs.

Alors il écoute, tu lui parles de personnes qui nous attendent, là quelque part, et Elliot il se demande si il y a vraiment quelqu’un pour lui au bout du chemin. Quand il regarde les gens autour, quand il écoute ses camarades, il ressent le décalage, tu sais Val. Il voit des complexités sur des complexités et ne comprend pas pourquoi. Il entend les gens parler de sexualité, de sentiments contradictoires, mais lui ne sait pas trop de quoi on parle exactement. Elliot, c’est peut-être parce qu’il sait qu’il ne vivrait pas longtemps qu’il ne veut pas imaginer les amours des autres comme étant les siens. Il se demande si un homme enfant comme lui, si un gars malade, muet par confort et préservé de toute la complexité adolescente pourra seulement trouver quelqu’un d’assez patient pour le guider là où il n’a jamais voulu mettre les pieds.

Mais quand tu lui parles de rencontre, de belles rencontres, de rencontre importantes, plus que le reste, il lui semble qu'il comprend. Pour la première fois, il réussit à dessiner quelque chose de clair et ça fait du bien. Il voit des visages, clairement, des traits familiers qui se dessinent. Il y avait dans le petit monde d'Elliot les gens et vous. Le monde et le reste. Les gens qu'il appréciait mais qui ne chamboulaient pas son monde car seul comptait le fait de bien se faire voir, le fait d'être apprécié en surface. Puis il y avait vous, toi. On voulait bien se faire voir, être apprécié, mais pas seulement en surface. Une réelle volonté d'être quelqu'un de bien, d'exister pour vous plus que pour lui. Il y avait des visages oui. Celui de Phi, de Merlin, de Caprice et de Céleste. Puis il y avait le tien. Et il ne sait pas pourquoi, l'envie de sourire qu'il a quand il pense à eux, elle se transforme en autre chose quand c'est toi. C'est comme une appréhension, une boule dans la gorge, quelque chose qui s'emballe de l'intérieur sans comprendre. Pour eux il y avait de l'affection sincère. Pour toi il y avait quelque chose de plus adulte, quelque chose qu'Elliot ne comprenait pas, quelque chose de si différent de tout le reste qu'il se sentait affreusement honteux, étrange, bizarre, presque inhumain s'il s'entendait.

« Ça a l’air compliqué. J’avoue je n’ai jamais réfléchi à tout ça… Je sais pas, ça ne devrait pas être simple ce genre de choses ? »

Oh oui, simple ça devrait l’être, dans les livres et les films tout est simple en tout cas. Mais Elliot il est coupé du monde réel, paradoxalement, ça rend tout le reste plus compliqué que ça ne l’est pour toi.

« Mais tu as raison, j’ai des rencontres importantes je crois. Enfin j’arrive à visualiser des visages quand tu me parles. »

Ça hésite quelques secondes. Ça gribouille d’une main incertaine, ça fait glisser le carnet à l’autre bout de la table et ça saisit une tasse de thé pour fuir ta réaction.

« Je vois ton visage. »

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 14 Oct - 16:24

meanwhile...
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Oui, ça devrait.

C'est pas l'amour qui est compliqué, c'est les gens qui lui accordent trop d'importance ou pas assez. Et toi t'es pas mieux avec ton fichu Alice qui met la pression. Alors oui en festival c'est très drôle à utiliser, on vient en groupe pour recevoir des conseils auxquels on croit à moitié, et puis Val sort ses fils rouges. On ricane mais le soir venu est-ce qu'on se retourne dans son lit en se demandant et si, et si...? Parce que toi, tu te retournes dans ton lit. Parfois tu te relèves à 4h du matin pour mettre des coups de gouache sur ces sentiments que t'arrives pas à délimiter. Alors tu comprends que pour Elliot, qui ne parvient pas à esquisser ce qu'est une âme soeur, c'est compliqué.

Ça te rassure qu'il comprenne ce que tu appelles des rencontres importantes et tu hoches la tête quand il parle des visages. Oui ça te rassure parce qu'autant Elliot n'a pas l'air conscient des sentiments qui tournent autour de lui, autant t'es sûr qu'il y en a beaucoup pour l'aimer comme il est. Peu importe s'il les voit ou pas. Y'a les gens qu'il voit et puis y'a les gens comme toi, qui n'ont pas compris la différence tout de suite. Qui ont cru que ses sourires leur étaient personnellement destinés. Qui sont tombés de haut, mais qui sont con un peu aussi. C'est pas la faute d'Elliot si ton coeur ressemble plus à un mashmallow qu'à une pierre précieuse polie par le temps. On pourrait croire que t'apprend de tes erreurs, mais non. C'est pas grave. Tu te contentes des sourires qu'on te donne, même s'ils sont pas pour toi. Un peu masochiste sur les bords.

Elliot fait glisser son carnet et tu le retournes pour lire ce qu'il vient de gribouiller en haussant un sourcil. Ton expression se fige, à mi chemin entre la surprise et l'interrogation.

Je vois ton visage.

Tu regardes Elliot par-dessus le carnet dans une question muette, un vraiment? t'es sérieux? discret, mais il te fuit en se plongeant dans son thé.

Ce gros lâche.

Non mais calme-toi. C'est Elliot. Ça peut vouloir dire beaucoup de choses ça. L'élastique claque sur ton poignet mais tu sens à peine la douleur. Et si, et si...

T'emballe pas, Val, t'emballe pas.

Et si ce que tu prenais pour un gros quiproquo n'en était pas un? Et si tu pensais être dans la première catégorie alors que t'avais level up dans la seconde sans t'en rendre compte?

Et si Elliot te considérais comme un ami alors que tu crushes sur lui, hein? Crétin. L'élastique claque assez fort cette fois et tu reprends tes esprits. Tu essayes de croiser le regard d'Elliot mais il a vraiment l'air absorbé par autre chose, c'est limite gênant et tu lui en veux de te laisser comme ça sans plus d'indices sur la suite. Alors tu fronces les sourcils et, au lieu de lui rendre le carnet, tu voles son crayon. Sur un coup de tête, tu écris.

Il est spontané Elliot, tu peux pas croire qu'il te ment. Pas volontairement. Peut-être que les choses ne sont pas très claires pour lui et qu'il te mène encore sur une fausse piste, sans le vouloir. C'est pas grave. Tu reposes le carnet devant lui et tu croises les mains, comme au stand Amour, gloire et probabilités. Avec ton petit sourire en coin. Tu as répondu de ta plus belle écriture:

Je te vois aussi.


Bim, reprise de volée. Avantage au Spé.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 14 Oct - 18:25

Et avec ceci ?
Festival Culturel Octobre 2019 - Stand 3 - Valéry
Elliot est un silencieux que le silence effraie.
Alors qu’on attrape la tasse entre les doigts.
Alors qu’on serre la parodie de porcelaine pour garder contenance.
De l’intérieur.
On meurt.

Je vois ton visage, c’est un aveu qu’il veut te faire, mais qui l’ébranle dans ses propres fondements. Ce sont quatre mots qui ne devraient rien signifier, si ce n’est qu’il te considère et pourtant, il se retrouve terrifié par ses propres impulsions, Elliot. Ça, c’est quelque chose que tu n’as en commun avec personne. Quand il écrit pour toi, il y a quelque chose qui tremble. Tout n’est plus si innocent, si charmant. Avec toi, il y a un sentiment coupable de gourmandise qu’il n’assume pas. Quand il voit ton visage, il voit cette rencontre importante que tu décris, mais il voit aussi l’esquisse de quelque chose de nouveau, quelque chose qui n’a rien d’enfantin, rien d’imaginaire, rien de féerique. Et il ne sait pas quoi en faire, Elliot, il se sent coupable, hideux, monstrueux parfois. Il ne connaît que la douceur innocente de l’affection véritable qu’il a pour Caprice, Céleste, Phi et Merlin. Mais avec toi cette douceur elle lui semble plus intime, ça réveille ce que le petit garçon doit endormir. Et ça lui fait peur, tu sais, de te dire qu’il te voit, qu’il te voit même trop bien, qu’il pourrait dessiner les yeux fermés les traits de ton visage, qu’il l’a même fait parfois. Et ça lui semble tout un coup irrespirable, cette pièce, insoutenable, ce café où les gens parlent. Il triture sa tasse, perd son regard partout sauf sur toi. Il lui semble qu’il a peut-être fait une erreur. Il ne comprend pas. C’était pourtant si simple de dire, je t’aime, moi aussi, je te vois d’habitude. Mais avec toi, c’est jamais simple. Il ne comprend pas pourquoi. Ça le fait paniquer tu ne sais même pas à quel point.

Et ça sursaute quand tu t'empares du crayon, ça relève les yeux, légèrement panique à l'idée de te voir t'approprier ses propres outils. Il ne sait pas comment réagir, c'est devenu sec dans sa gorge, d'un coup. Il a l'habitude de voir Merlin lui écrire, mais il n'a pas l'habitude de te voir prendre la plume. Il a envie de reprendre le crayon d'un coup, de t'arracher des mains tout pour ne pas voir ce que tu comptes lui livrer. Mais il a sa tasse de thé. Le nœud papillon soudain trop serré alors sa plonge les lèvres dans le liquide brûlant et ça observe en tapotant du pied nerveusement. Et quand tu lui tournes le carnet, Valéry, quand tu lui glisses que tu le vois lui aussi, y a ce même liquide qui emprunte le mauvais conduit, et Elliot qui s'étouffe en ne sachant plus si c'est parce que son cœur a fait un bond ou parce qu'il manque de mourir comme un con.

Il repose sa tasse, tousse, se frappe la poitrine, la peau rouge mais lui-même ne sait pas si c’est le thé ou le sang qui monte et fait tourner la tête. Parce que tu le vois aussi. Et il se passe milles chose qu’il identifie pas. Milles choses qu’il ne comprend pas. Ça se panique de l’intérieur mais lui n’est pas aussi discret que toi. Tu le vois. Ça veut dire qu’il est important pour toi, Val ?

« C’est vrai ? »

Ça gribouille, encore secoué par les dernières toux. Ça dessers son nœud papillon pour chercher plus d’air encore. La chemise trempée de tâche de thé brunâtre recrachées. Mais ça ne peut s’empêcher de sourire comme un idiot. Toujours aussi rouge. Il constate les dégâts. Lui et sa gueule de con.

« Faut nettoyer tout ça. »

Faut aussi se changer parce qu’on ne peut pas servir les clients comme ça. Mais ça ne quitte pas la table, bizarrement. Du regard ça à l’air de t’intimer de le suivre en coulisse, parce que tu dois bien avoir quelques tâches à nettoyer toi aussi.

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 14 Oct - 23:10

meanwhile...
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T'étais presque satisfait de retourner le piège d'Elliot contre lui; oui, piège. C'est pas du jeu de se cacher derrière un carnet pour dire des choses pareilles. Les mots sont tellement plus impersonnels sur le papier. Il n'y a pas d'intonation, pas de sentiments dans la voix, et comme il se cache, il n'y a pas de regards non plus, rien qui t'éclaire sur leur signification exacte. Alors oui, tu te sens un peu mieux quand tu prends le carnet pour écrire ta réponse, tu sens qu'Elliot panique un peu et ça ne te décourage pas, au contraire. Peut-être qu'il ne réalise pas tout ce qu'il provoque chez toi, et bah, c'est quand même bien fait.

T'es toujours très mature, Valéry...

Mais quand son visage change du tout au tout et qu'il manque de s'étouffer, tu culpabilises. Tu crois qu'il est en train de décéder sous tes yeux, puis il reprend sa respiration en crachotant, son visage est si rouge, que tu lâches un rire, d'abord discret, qui se transforme en fou-rire. Elliot essaye de retrouver son souffle et c'est terrible, tu ne devrais pas rire de ça, mais c'est nerveux, c'est la fatigue, c'est ce sentiment bête et gamin; au fond, t'es pas le seul à être pris au dépourvu aujourd'hui. Tu te sens moins stupide, et ta satisfaction se transforme en soulagement. Tu t'en veux immédiatement, mais rien à faire; il y a cette petite boule de réconfort dans ton ventre qui te réchauffe un peu. Et si, et si... se transforme petit à petit en peut-être bien que oui.

Pardon! Désolé!

Tu articules tant bien que mal entre tes mains, pour cacher ton sourire, tes épaules agitées de soubresauts incontrôlés. Un rire s'étouffe dans ta gorge et tu essayes toi aussi de retrouver ton souffle. Bon sang, Elliot. Il est toujours cramoisi et il trace tant bien que mal une question qui finit de t'attendrir.

Bien sûr que c'est vrai. Et toi?

Tu voudrais demander ça sérieusement, mais tes mains tapotent tes joues, elles te font mal maintenant, et c'est mort, t'arrives pas à ravaler ton sourire. Tu te penches pour lui tendre ta serviette en papier, et tu l'aides à estomper les taches de thé qui maculent la table. Encore une fois tu étouffes un pardon, comme si tu étais directement responsable de cette catastrophe. Pauvre Elliot, dans sa jolie tenue de serveur, à présent gâchée. Tu te sens un peu mal pour lui, qui semblait si fier de son costume, et cette pensée réussit finalement à te calmer complètement. Il faut nettoyer tout ça, qu'il dit, et tu hoches la tête, avant de comprendre le sous-entendu.

Oh, oui attends, je vais t'aider.

Puisque c'est en partie ta faute. Quelques gouttes de thé sur le pantalon, brun sur brun ça ne se verra pas. Il te semble que ta chemise a échappé à la majorité des dégâts mais tu vérifieras ça en coulisses. Vous passez derrière le comptoir et tu jettes un coup d’œil en cuisine, intrigué. Ça gueule un peu dans le fond, sûrement Prescott aux prises avec un café mutant. Tu te retournes vers Elliot et tu parles plus bas pour ne pas le déranger:

Bouge pas, je vais te trouver quelque chose pour t'essuyer, mais... je crois que c'est fichu pour ta chemise, désolé.

Tu tires gentiment sur son nœud papillon, amusé.

Au moins il est intact!

Tu ne sais pas pourquoi tu fais une fixette sur cette accessoire, mais ça te fait plaisir de savoir qu'Elliot n'auras pas besoin de l'enlever. Tu t'éclipses un instant dans les cuisines et tu trouves un linge de cuisine propre.

Tu peux prendre la mienne en attendant. J'ai le temps de retourner me changer avant de revenir sur mon stand.

Là c'est peut-être pas très clair, mais tu parles de ta chemise. Oui, oké, elle est mauve. Et potentiellement trop petite. T'as du mal à estimer la différence de taille entre vous deux là comme ça. Même aussi près.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyDim 20 Oct - 12:14

Et avec ceci ?
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Et ça rit.
Et ça rit de la surprise que provoque les mots gribouillés sur papier. Ça rit du comique de voir l'autre s'étouffer de la contre-attaque. Ça rit des rougeurs qui envahissent la peau. Ça rit des tâches brunâtres de thé parsemées sur la table. Ça rit de la panique. Ça rit de pas mal de choses en vérité. Peut-être même que ça rit de soulagement. Peut-être que s'il arrivait à mettre de l'ordre dans ses idées, Elliot, il serait soulagé aussi. Soulagé de te voir rire, parce qu'il est beau ton rire, Valéry, il brille comme les étoiles qu'il rêve la nuit. Soulagé de ne pas te voir t'étouffer, toi aussi, comme un con, à se marteler le torse pour évacuer la douleur d'un liquide qui emprunte les sentiers hors-piste. Soulagé, surtout, parce que les mots qu'il a dessinés n'ont rien fait changer ou plutôt rien qu'il ne réalise en l'instant. Parce que c'est mille, cent mille fois effrayant d'imaginer que les choses changent. C'est angoissant de se dire que tu aurais pu partir, que tu aurais pu avoir peur. Il sourit Elliot mais dans le fond il a peur. Il y a tellement de choses dont il ne saisit pas les contours, dont il ne connaît pas la forme. Et il a peur, Elliot, qu'à force de chercher à capter ton image il n'en résulte qu'un portrait grotesque quand il voudrait te faire honneur.

Alors si ça rit, c'est bien. Que ça continue de rire, il ne t'en veut pas. Jamais. Il sait que tu t'excuses sincèrement, que tu aides sans arrière-pensée parce qu'il a toujours vu en toi cette image de beau prince fantasmé. Et quand tu dis que c'est vrai, que tu ne mens pas, que tu n'as pas tracé ta vérité pour lui faire plaisir (comme lui le fait si souvent, pourriture que t'es Elliot), ça lui fait quelque chose. Ça lui reprend cette envie de te toucher, de t'avoir rien que pour lui une seconde et ça perd son regard sur les pages de son carnet, parce qu'il lui semble que le cœur bat plus fort quand c'est ton visage qu'il contemple. Alors il hoche doucement la tête, à tousser une dernière fois comme un con avant de contempler les dégâts, ceux là bien visibles, que peut provoquer l'écrit. Et il ne sait pas s'il t'appelle par besoin d'aide ou juste par envie de profiter encore un peu de toi. Tu vois son visage malade et mourant et ça n'a plus envie que tu en vois d'autre aujourd'hui. Alors ça te demande de rester comme Elliot demande les choses : maladroitement, de façon détournée.

Et ça t’entraîne dans les cuisines, carnet en main Valéry. T’as raison, sa chemise est foutant il fait la moue Elliot. Il aimait bien sa chemise, il en a pas d’aussi belle dans son placard, il l’avait repassé et préparé méticuleusement ce matin. Maintenant elle est toute salle et il se désespère de la ravoir blanche un jour. Mais le soupir qu’il voulait pousser se coince dans sa gorge alors que tu remets en place le nœud papillon. Ça manque de respirer une seconde. Ça fait boum-boum d’un coup et il a chaud d’un coup. Ça papillonne de te sentir si près quand on se sourit de loin d’habitude. Il semble totalement stoïque Elliot dans les cuisines, en vérité il est au bout de sa vie. Vie qu’il pense sérieusement sur la fin quand en prenant le linge propre que tu lui tends il comprend.

Et ça pointe ta chemise du doigt.
Puis la sienne.
Ça reste trois seconde immobile.
Ça rougit.

« O-oh »

Oh. Le seul truc qu’il prononce tant ça en perd le plume de Molière d’un coup. Ça se retrouve con à pas trop savoir quoi faire. Y a du monde ici, il se sent d’un coup très à mal-à-l’aise à voir ta peau, à ce qu’on puisse la voir dans le passage.  Alors ça gribouille maladroitement.

« Pas ici. »

Dans la réserve (petit coin aménagé dans un angle de la pièce sous les rideaux) il n’y a personne qui passe, dans la réserve on ne verra pas l’échange de vêtement et c’est aussi là qu’on a posé les sacs. Alors ça te fait signe de le suivre, la sensation d’être un gamin rebelle qui va faire une grosse bêtise quand on va juste échanger une paire de chemise.

« Tu es sûr ? Je ne veux pas que tu sois mal à l’aise, ma chemise est salle, on va peut-être mal te regarder. »

Par contre que tu découvres ta peau, bizarrement, ça il ne le souligne pas, Elliot.
Le pire, c’est qu’il n’en a même pas conscience.  


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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyDim 20 Oct - 21:14

meanwhile...
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Le self control c'est important tu sais Valéry, c'est ce qui te permet de ne pas faire de la merde parfois, d'éviter le ridicule et puis toutes ces petites choses que tu ferais si tu étais complètement toi-même avec les gens. Mais du self control, il en faut beaucoup quand tu te retrouves seul à seul avec Elliot, si près que tu vois distinctement les pores de sa peau et le rougissement qui s'en empare. On va dire que jusque là tu maîtrises. Puis Elliot lâche un petit 'oh' et ton ventre fais un truc, genre back flip sur un trapèze à 4 mètres de hauteur sans filet, et quand il retombe tu souris vainement.

Yes.

Tout va bien tout va bien tout va bien.

Elliot gribouille un truc et tu en profites pour regarder ailleurs, par exemple dans la cuisine, très bruyante. C'est bien ça te change les idées, pas assez longtemps cependant.

Pas i...?

Tu commences à lire à haute voix et l'interrogation muette se voit sûrement sur ton visage. Tu ne pensais pas qu'Elliot accepterait ton offre aussi facilement, c'est ça qui te surprend. Mais il a l'air de savoir ce qu'il fait et tu le suis docilement jusqu'à ce que tu supposes être... leur vestiaire? Celui du stand Amour, gloire et proba n'est pas plus glamour. (Mais t'as pris bien soin d'étaler tes affaires partout pour apposer ta marque.) On est un peu serrés mais tu vas pas te plaindre, faudra juste faire attention à ne pas distribuer des coups de coude en se déshabillant. En attendant tu gardes tes mains dans tes poches.

Là comme ça, ça ne se voit pas, mais tu fais l'effort d'être sage.

Le self control, Valéry.

Elliot demande si tu es sûr, c'est une question qui se pose souvent aujourd'hui, et comme c'est toujours une réponse positive qui en ressort, tu hoches la tête et tu souris. C'est qu'une bête histoire de chemise, en cet instant ça ne te semble pas insurmontable. Mais ce problème qui te semble si simple à résoudre, il ressemble peut-être à une montagne pour Elliot. Et tu n'as pas envie qu'il s'inquiète, pas pour toi, alors qu'il doit sûrement s'inquiéter de pleins de choses le concernant au jour le jour. Alors tu souris, le plus sincèrement possible, et tu hausses les épaules:

T'en fais pas pour moi!

Mal te regarder? C'est le genre de choses auxquelles tu évites de penser pour ne pas salir inutilement ton petit ego déjà pas bien grand. Mal te regarder, ce n'est pas ce qui t'effraye le plus, pas en ce moment en tout cas. Pour appuyer ta détermination, tu commences à défaire les premiers boutons de ta chemise:

J'aurais pas besoin de la porter, attends...

Se déboutonner en regardant Elliot dans les yeux, c'est un peu too much, même pour ton self control, alors tu fais mine d'être très concentré sur les boutons pour y arriver, et pendant ce laps de temps t'es incapable de parler. Arrivé à la moitié tu l'ouvres fièrement, t'es un peu Superman mais en moins grand (et en moins musclé):

J'ai un truc en-dessous, tu vois?

T'as mis un t-shirt blanc sous la chemise, alors même si ça te tient un peu chaud, ça évite aussi les auréoles sous les bras EH OUAIS on sent l'expérience de l'homme à chemises. C'était pas prévu mais au moins comme ça Elliot n'héritera pas d'une chemise mauve et qui pue.

Tu te contorsionnes pour l'enlever sans renverser un carton ou une veste accrochée là, ou pire, donner un coup de coude à Elliot, puis tu la lui donnes, en espérant qu'elle soit à sa taille. Il ne doit pas faire si froid dehors, de toute façon t'as vraiment trop chaud là tout de suite, alors ça ne te fera pas de mal hein... Au pire tu l'enfiles, et si on te demande pourquoi tu portes une chemise sale, tu diras que c'est le style printemps-été 2020 et que t'es juste en avance sur ton temps.

On te penserait plus matérialiste ou plus stressé, mais non. C'est fou comme t'arrives à trouver un peu de courage et de détermination quand il s'agit d'aider un autre que toi. Enfin pas n'importe qui non plus, faut pas déconner, tu ne donnerais pas ta chemise au premier venu. Faut juste que t'évites de réfléchir au fait que c'est Elliot qui va la porter, parce que ça parasite tes pensées et on a dit que t'étais sage.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 21 Oct - 0:47

Et avec ceci ?
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Il y a de ces situations dont on ne saisit que très peu le réel. Il y a de ces situations dont il ne vaut mieux pas analyser le pourquoi du comment. Se retrouver seul à seul, l’un en face de l’autre, dans ce petit carra d’intimité au milieu des rideaux et des cartons en était assurément une. Et il a raison de ne pas s’interroger, Elliot, il a raison de ne pas vouloir analyser, mettre de mot sur ce qui se passe. Lui qui a le cœur battant, qui a chaud sans comprendre pourquoi, qui a la tête qui joue aux montagnes russes dans le reste fait la toupie. C’est si fort qu’on s’en sent fébrile. Et il y a qu’avec toi que c’est comme ça, que tout devient moins innocent, moins enfantin. Et Elliot il se détesterait moins s’il arrivait à voir cette intimité, cette présence comme quelque chose de normal, s’il arrivait à considérer les choses comme il les considèrent avec le reste du monde. Mais y a rien à faire, tu sais, y a le cœur qui bat et on sait pas quoi faire contre ça. Y a le sentiment qu’on ne devait pas être là, que c’est dangereux, qu’on va finir par faire l’erreur de trop. Y a le sentiment, ici, maintenant, qu’on est plus seulement des enfants et ça le terrifie, Elliot, comme-ci c’était contre nature. Contre nature de déglutir quand ses yeux s’accrochent à ta chemise. Contre nature de sentir la peau s’enflammer quand tu fais sauter les premiers boutons. Contre nature de se sentir perdu face à ton regard. Contre nature de détourner les yeux en désespoir de pouvoir faire autre chose.

Et le pire dans tout ça, le pire Valéry, c’est quand le tissu de ta chemise saute pour en découvrir un autre, Elliot est déçu. Déçu de ne pas voir ta peau, la vraie, et il se déteste encore plus. Il ne sait plus quoi penser ça devient fou dans sa tête tu sais. Et il se sent con, con d’avoir espéré, pas contre toi, contre lui, parce qu’il ne comprend pas qu’on peut désirer la nudité de l’autre sans être un dangereux monstre, il ne comprend pas qu’on peut désirer la nudité d’un homme quand on est un garçon. Alors ça détourne maladroitement le visage, ça voudrait écrire mais ça ne sait pas quoi. Ça se contente de sourire, c’est tellement bancal que même les lèvres se tordent. Alors ça se contente de prendre la chemise, un peu incertain. Lui, il n’a pas été aussi prévoyant que toi.

Ça se racle la gorge alors que ça pose la chemise sur un carton. Ça fait sauter le premier bouton en fixant le rideau sans te regarder toi, ça ne tient que le second avant de tourner le dos, c’est si rouge que ça en brillerait dans le noir, Valéry. Et ça se dénude, fébrile, c’était qu’une chemise putain et pourtant c’est dans tous ces états. Et ça sait, au fond, alors que ça culpabilise, que ça aurait été n’importe qui d’autre que toi, il n’aurait rien ressenti. Parce que c’est toi. Parce que t’es là. C’est terrible.

Quand ça passe la tienne, ça ne peut s’empêcher d’humer ton odeur, Valéry. C’est un peu petit pour lui, mais c’est confortable, ça a ton parfum et s’il est cramoisi quand il revient vers toi, y a cette espèce de tension euphorique de se dire qu’on a un peu de toi sur sa peau… Et que ça fait du bien.

« T-ti-t-ti-ien. »

Ça tend maladroitement la chemise tâchée de thé. On se demande pourquoi on est si rouge d’un coup. Et ça gribouille de nouveau, depuis que t’es si près les lettres sont moins sûres.

« Merci. T’as encore du temps pour qu’on discute ? Je peux peut-être t’offrir un truc. »

Ça veut tout, sauf que tu partes.  

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 21 Oct - 11:00

meanwhile...
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Tu te rappelles le self control? Bon bah il est parti en vacances, comme ta garde. Tu as fait l'erreur de la baisser, probablement quand t'as proposé pas si naïvement que ça un échange de chemises; fais pas genre que c'est uniquement pour rendre service, pas quand tes sentiments oscillent entre la gêne de te déshabiller avec Elliot dans un lieu étroit et la satisfaction de te déshabiller avec Elliot dans un lieu étroit. Hypocrite. Vous détournez le regard en même temps et vous êtes deux à rougir maintenant. Tu trouves soudain le rideau plus intéressant. Pourquoi, Valéry? C'est pas comme si t'avais jamais vu un autre homme se déshabiller devant toi, même aussi innocement. C'est pas comme si t'avais jamais eu de crush. Ou comme si tu étais incapable de l'exprimer. On t'a connu plus entreprenant. Alors pourquoi. Pourquoi tu réagis comme si t'avais 14 ans, hein? Pourquoi t'as le même regard à la fois embarrassé et plein d'espoirs que ces gosses qui te payent 10 rabbits pour que tu leur dises qu'ils trouveront un jour l'amour de leur vie? Les pensées dans ta tête on dirait un savant mélange bien malsain entre Bella 13 ans 'omg mon crush m'a regardé' et un mec en chien. Respire Val putain. Tu le sais pas mais en cet instant Elliot comme toi avez aussi honte l'un que l'autre. Comment tu le saurais d'ailleurs quand ton regard fait tout pour éviter le sien. Tu devrais plaisanter pour détendre l'atmosphère, mais toutes les répliques second degré auxquelles tu penses sonneraient faux. Alors tu fixes le rideau. Joli rideau. Beaux plis. Elliot se retourne enfin et t'oses zieuter dans sa direction, okay il est habillé c'est safe. Sauf que tu peux pas baisser ta garde quand tu vois ta chemise sur lui. Elle lui va bien. Un poil trop serrée, ce qui est encore pire que s'il n'avait pas pu l'enfiler. Respire, on a dit. Il te donne la sienne, vos mains se touchent et tu lâches un rire nerveux totalement incontrôlé, ça y'est on t'a perdu, c'est Bella qui a pris le dessus.

M-merci!

Voilà que tu bégaies comme lui. C'est pas comme si entendre sa voix te faisait beaucoup trop plaisir hein. Tu te retiens d'enfiler sa chemise, c'est peut-être que dans ta tête mais à ce stade tu aurais l'impression de passer pour un psychopahe. Tu la plies soigneusement en quatre et tu la mets sous ton bras, prêt à sonner la retraite, parce que c'est ce que les lâches font quand le combat devient un peu trop intense. Au placard le soldat. Mais Elliot reprend son carnet alors tu attends de voir ce qu'il veut encore te dire. Brièvement tu te demandes depuis quand ton coeur bat si vite pour de simples phrases écrites. C'est la première fois qu'il s'emballe ou tu étais si profondément ancré dans le déni que tu ne le sens que maintenant?

Bella sors de ce corps.

Peine perdue quand tu vois la demande. Ton coeur fait un petit bond et si c'était quelque chose que tu pouvais sortir de toi à tout moment, tu le lancerais violemment par terre et tu t'asseyerais dessus. Parce qu'Elliot il veut t'offrir quelque chose, probablement pour te remercier alors y'a zéro raison de t'emballer. C'est sûrement les nerfs qui lâchent mais t'es pas sûr de pouvoir continuer le face à face bien longtemps à ce rythme.

Oh euh te sens pas obligé hein, ça me dérange pas du tout de t'aider...

Pas du tout du tout. T'as du mal à ne pas reculer en disant ça, heureusement tes pieds restent bien ancrés au sol et, aux dernières nouvelles, ton petit coeur est toujours bien accroché lui aussi. La peur de lire l'incompréhension sur le visage d'Elliot est plus grande que le déni. N'empêche. Tu gagnes jamais bien longtemps contre lui.

J'vais peut-être juste prendre un café à emporter? J'veux pas te déranger plus longtemps! Dis-moi juste c'que je te dois pour le reste!

Est-ce que tu parles plus vite que tu ne respires? Oui. C'est l'effet fuyard ça tu sens que ton excuse pues et en même temps ça t'arraches la bouche de t'en servir. T'as pas envie de partir.

Et pourtant l'envie de fuir en courant est bien présente. Paradoxe. Ça va un peu mieux alors tu souris, de ton sourire le plus professionnel, celui qui empoche les 10 rabbits de Bella et compagnie, Colgate et tout.

Bien contrôlé, bien factice aussi.

Je boirais bien un frappuccino avec du caramel... et beaucoup de crème, s'il te plaît!

Noyer la caféine en même temps que la culpabilité. T'as besoin de sucre pour faire passer cet arrière-goût amer, celui du déni qui te dis 'hey gros naze, encore raté'.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 21 Oct - 19:56

Et avec ceci ?
Festival Culturel Octobre 2019 - Stand 3 - Valéry
La peau qui se touche, on a envie de l’embrasser, de la plaquer contre soit, de la sentir toute entière et c’est tellement effrayant que ça hurle dans ta tête que ce n’est pas bon, pas bon du tout. Il faudrait partir, une partie de lui le sait, il faudrait s’enfuir, replonger dans le travail, les dessins, les fresques colorées sur les murs et les chocolats chauds qu’on sert à tour de bras. Pourtant ça ne part pas. Pourtant ça ne veut pas que tu partes. On pourrait rester là à se regarder dans les yeux que ce serait toujours ok pour lui, tu sais ? Juste te voir, juste te voir proche, là, dans cette petite cage intime ça lui fait ressentir tant de chose que ça explose. Et il ne comprend pas les remous particuliers du bas-ventre qui s’excitent, les sons particuliers qui martèlent le cœur et le crâne alors que tout part doucement en vrille. Il ne comprend pas et c’est terrible. Ça reste statique, ça essaye de l’être pourtant à l’intérieur y a tellement de choses qui s’entrechoquent c’est à devenir fou, Valéry. Tu le fais devenir fou.

Le Petit prince il a toujours contemplé innocemment son monde, il a toujours vu son univers avec l’œil de l’enfance qui ne voit que du beau, que du chaste partout. Mais toi t’arrives et tu bouscules tout. Ton putain de sourire, ta putain de voix, est-ce que t’as la moindre idée de ce que ça lui fait à lui ? D’à quel point ça renverse ses codes, bouscule sa logique et brise tout ce qu’il dresse depuis toujours entre lui et l’adulte en devenir ? Est-ce que tu sais à quel point il a envie, tout en se détestant profondément d’avoir envie. Parce que l’envie c’est sale, l’envie c’est puant, cette envie est puante et il a d’autant plus la nausée que plus il te regarde plus il voudrait s’accrocher à toi. Ça lui fait si peur tout ce que tu lui provoques, ça lui fait encore plus peur de te voir esquisser le début d’une séparation. Il voudrait te hurler de rester mais il ne parle pas Elliot. Pas comme il le voudrait du moins. Alors à défaut ça trace avec l’empressement de la panique et des limites qu’on n’arrive pratiquement plus à tenir.

« Tu ne me dois rien. »

Rien.
Par contre il aimerait t’écrire qu’il te doit tout.
Qu’il te doit le cœur qui fait boum
Qu’il te doit les papillons dans le ventre
Qu’il te doit la chaleur dans le corps
Et cette envie
Cette putain d’envie
C’est si laid ce qu’il rêve de te prendre Valéry.
Il voudrait te prendre la main
Il voudrait faire comme ce que fait Caprice des fois

Tu sais, on lui a dit un jour. On lui dit qu’il n’y avait rien de mal, qu’on en avait parfois envie et puis c’est tout. Lui n’avait jamais compris pourquoi. Ce n’était pas tout. C’était dégueulasse. Son premier baisé on lui avait volé faute d’une gentillesse trop conne qui fait espérer mille choses. Il en avait été si choqué qu’il en avait parlé. Parlé oui. Et on lui avait dit qu’on en avait parfois envie. Il n’avait jamais compris. Toucher les lèvres de l’autre c’est si sale. Mais là. Là rien ne va. Parce que y a toi. Ton putain de sourire. Et cette envie.

Et alors que tu proposes un café. Qu’il voit ta silhouette prête à quitter le secret des rideaux ça fait boum boum. Ça fait mal il ne comprend pas pourquoi. Il ne sait pas pourquoi. Il a envie d’en chialer tellement ça le rend fou tout ce qu’il se passe. Mais y a un truc qui surpasse le reste. L’envie de hurler part pas. Mais Elliot ne parle pas. Alors Elliot il prend ton poignet alors que ça fait boum boum

Boum boum
Boum boum

Putain de boum boum

Et quand il y a ses doigts sur ta peau ça boum boum tellement fort qu’il pense qu’il va en crever Elliot. C’est rouge sur sa peau on pourrait croire qu’on l’a brûlé. Et ça se sent si con de te tenir le poignet et de ne plus savoir que faire. Ça ne sait plus quoi dire parce que ça a lâché son carnet sous la surprise. Il se retrouve muet Elliot. Muet et con. Alors que ça fait Boum Boum.

« J-j-j-e c-con-co-pr-prr-end p-pas »

C’est presque un supplice Valéry.

« P-pa-p-pa-r-rrd-o-on »

Il pourrait en chialer.
Il n’en est pas loin.
Si rouge.
Si con.
Ça te regarde avec le désespoir de cette impulsion qu’on ne comprend pas, de cette envie de garder ton poignet dans sa main, de te garder là, dans l’intimité des rideaux, et il te hurle dans les yeux, Valéry, que tu lui expliques. Parce que toi t’es un gars intelligent.


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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyLun 21 Oct - 22:55

meanwhile...
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Le sourire pro de Valéry Anastopoulos, c'est l'expression-type du vendeur qui essaye de te refiler un truc louche tu sais, quand tu demandes 'qui est mon âme sœur?' et qu'il te répond 'ah bah je sais pas mais elle est pas dans le coin en tout cas!' Le gros arnaqueur (oserait-on dire arna-cœur). Elle te sauve de bien des situations où tu aimerais simplement te cacher jusqu'à ce que ces deux jours de festivités soient terminés, qu'on ne te demande plus de te servir de ton Alice avant... l'année prochaine, probablement. Et ce sera la dernière. Tu peux faire un effort. Sauf que là, t'as rien à vendre à Elliot. Juste un sourire factice pour dissimuler ta fuite. Et c'est gratuit. C'est la seule chose que tu lui offres: ta grande lâcheté. C'est même pas une grande surprise. Tu sais bien au fond pourquoi t'as envie de partir en courant. Si ça avait été quelqu'un d'autre, dans ce petit vestiaire, tu aurais agi différemment. Même si ça avait été ton crush. Tant que ce n'était pas Elliot. T'en mourrais d'envie pourtant, de faire comme avec les autres avec lui. T'as croché sur son nœud papillon depuis trop longtemps pour nier l'envie d'y glisser les doigts, tirer jusqu'à ce qu'il lâche. Mais t'as décidé d'être sage, et tes mains sont restées dans tes poches. C'est bien, Valéry, le self control. Encore une chose derrière laquelle se cacher.

Tu hoches la tête quand Elliot refuse que tu payes quoi que ce soit. Tu as envie de lui dire que lui non plus ne te dois rien, que tu étais simplement content de prendre cette pause avec lui, que tu aimerais participer toi aussi aux finances du café, parce que c'est un des meilleurs stands que tu aies vu de la journée, et c'est pas seulement parce que l'accueil est assuré par Elliot Anderson, son sourire et ses crayons magiques. Mais il est agité, le malaise est palpable, et ce n'est pas seulement le tien. T'as envie de le rassurer et en même temps tu sens que les mots que tu voudrais dire n'arrangeraient pas les choses, loin de là. C'est presque un comble pour quelqu'un d'aussi bavard que toi, qui sais toujours quoi dire (ou plutôt qui ne sais jamais quand la fermer), mais tu restes silencieux. Même un simple 'oké' ça sonnerait faux. Ça aurait l'air penaud. La culpabilité te ronge avec une force exceptionnelle, jamais tu ne l'avais ressentie autant en étant si proche d'Elliot. Bien sûr, ça t'arrivait de le regarder à la dérobée, au club d'art, et de te reprocher mentalement le ridicule de la situation. T'es ridicule Valéry quand tu le regardes comme ça alors que tu sais parfaitement qu'il ne te voit pas. Pas comme tu l'aimerais.

Et quand enfin il le fait, tu sais plus quoi dire.

Alors tu hoches la tête, tu acceptes sa volonté, et tu exprimes tout haut ce qui te ferait le plus envie, avec cet affreux sourire colgate. Un frappuccino caramel avec beaucoup de crème. C'est vraiment ce qui te fait le plus envie en ce moment. Parmi toute la liste des choses que tu veux, c'est la seule que tu peux dire tout haut, en tout cas. Tu t'apprêtes à sortir de la réserve, parce que si tu ne le fais pas maintenant tu ne le feras jamais, quand ça attrape ton poignet. Il brûle. Là, contre ton pouls, ça chauffe, et ça palpite, beaucoup trop vite, à tel point que tu ne sais pas de qui ça vient, lui ou toi. Ça ne fait tellement pas partie de tes plans que tu restes un instant muet, les yeux fixés sur cette main que tu ne visualisais pas du tout sur toi (plutôt le contraire). Et tu cherches son regard, parce que tu n'es pas sûr de comprendre. L'ironie dans tout ça c'est qu'Elliot est encore plus perdu que toi, et que c'est à toi qu'il demande ce qu'il est en train de faire. Il fait bien de demander, sans ça tu ne vois que son air figé, son visage rouge, les doigts si brûlants que tu croirais qu'il est malade, qu'il se sent mal, même si tu serais peut-être pas si loin de la vérité. Mais faut pas te regarder comme ça, Valéry, avec ces questions balbutiées et cet air si désespéré. Faut pas te demander ce qu'il se passe quand tu gardes tes mains dans tes poches pour que justement rien ne se passe; faut pas te demander pardon quand t'es le premier à retenir des excuses pour toutes ces choses auxquelles tu penses et qui ne conviennent ni à la situation ni à la personne en face. Parce que c'est Elliot et qu'Elliot ne comprend pas. T'ouvres la bouche pour parler, mais rien ne sort. Pire que les mots d'Elliot, les tiens sont restés coincés plus loin dans ta gorge, ou peut-être dans ton ventre, avalé par le désir et la culpabilité. Comment tu veux expliquer ça avec des mots de toute façon. À quel moment tu peux répondre clairement à Elliot quand t'es toi-même incapable de t'avouer clairement ce que tu ressens, et pourquoi ça te fait aussi mal de le dire tout haut? Mais comment t'es censé réagir quand ça te regarde comme ça et que ça demande juste à comprendre, parce que c'est Elliot, et qu'Elliot est encore plus perdu que toi? Qu'est-ce que tu peux faire à part suivre cette impulsion qu'il a donnée, remonter en un seul pas la distance qui vous séparait. Ça devait sembler insurmontable mais ça ne l'était pas, juste dans ta tête peut-être. Pendant quelques secondes, t'as oublié pourquoi. T'as poussé la culpabilité dans un coin et t'as filé un coup de pied au déni, qui reviendra la queue entre les jambes quand tu t'y attendras le moins. La seule chose que tu entends, c'est la voix d'Elliot, sa vraie voix, celle qui parle, pas celle qui écrit, celle qui te retourne l'estomac, et ces mots qui te déchirent le cœur. Parce que ce n'est pas de sa faute, à Elliot. Ta main libre remonte jusqu'au nœud papillon et cette fois elle y reste accrochée.

T'excuse pas.

Tu sais pas à quel moment t'as retrouvé ta voix, d'ailleurs t'es pas bien sûr d'avoir parlé tout haut, tu la reconnais pas. T'es parfaitement conscient de tout le reste par contre, le souffle de sa respiration, la couleur de ses pupilles, à quel point ça irradie la chaleur si près de son visage, ou c'est juste le tien? Est-ce qu'on s'y brûlerait si on le touchait? Dis Elliot, est-ce qu'on s'enflammerait ensemble si je brisais ce qui nous sépare? Elle t'obsède, cette question. C'est pas juste en réponse à Elliot que tu la dois, c'est pas juste ses incompréhensions que tu dois effacer, c'est pas seulement lui que tu veux rassurer, parce que c'est objectivement pas la meilleure façon de lever ses doutes et les tiens.

C'est très égoïste en vérité, mais c'est la seule chose que tu peux lui donner sans l'arnaquer.

C'est la chose la plus sincère que tu aies à lui offrir, alors peu importe si ce n'est ni le lieu ni le moment, peu importe si ça ne fait pas très sérieux, s'embrasser derrière un rideau à l'arrière du stand café, c'est un peu cliché, ce n'est pas grand-chose pourtant. Juste tes lèvres contre les siennes, quelques secondes, le temps de reprendre ton souffle et de contempler, en reculant, ce que tu aurais pris depuis longtemps si tu n'étais pas si effrayé à l'idée de le briser.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyMer 23 Oct - 11:41

Et avec ceci ?
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On lui avait parlé de valse des sentiments, lui, il aurait plus envie de parler d’un pongo amoureux. Il n’a jamais connu ça, le corps qui réagit seul, la pensée qui s’éteint pour ne laisser rien d’autre que l’impulsion se faire. Il n’a jamais connu cette force qui balaye tout le reste et cesse d’écouter la logique et les voix intérieures qui supplient de s’arrêter là. Jamais. Ton poignet, Valéry, il l’a agrippé comme il n’a jamais agrippé quoi que ce soit d’autre. On sert l’articulation comme on s’emparerait d’une bouée de sauvetage. Ça quitte le cadre de la raison et ça passe dans la folie douce. Et c’est incompréhensible, Valéry, ça le laisse tellement perplexe et envahit de pourquoi, Elliot. On sait juste qu’on n’a pas envie de se quitter, pas envie de partir, pas envie de te voir franchir le rideau et disparaître ensuite. Le besoin devenu presque viscéral de te garder là, parce qu’on sait que ce sera terrible de te voir disparaître et de rester seul avec le cœur qui fait boum et la pensée qui implose. Alors on s’accroche, on se pose des milliards de pourquoi à s’en rendre fou. Parce que l’Homme a besoin de se comprendre, de savoir, l’Homme n’aime pas rester sans réponse à ses pourquoi. Mais on a beau cherché, on a beau dessinér dans le fond de son crâne la forme de tout ça, ça reste flou, incompréhensible, ça le rend fou Elliot. Alors ça supplie, ça supplie du regard, ça demande presque au bord des larmes pourquoi c’est comme ça, pourquoi ça veut te toucher, de garder, pourquoi ça a le sentiment qu’on a cessé d’être un enfant, là, maintenant.

Mais tu as la réponse, toi, n’est-ce pas Valéry ? Et dans tes yeux il place beaucoup d’espoir, il voudrait que tu lui dises, toi qui parle si bien, ce que ça signifie tout ça. Ça brûle sous sa main, Valéry, mais il ne se rend pas encore compte que c’est tout son corps qui brûle. Il attend tes mots. Mais tu ne veux pas parler. Ou du moins si. Tu veux parler sa langue à lui. Alors quand on réduit la distance, ça papillonne dans ses yeux, ça se sent étrangement prêt à tourner de l’œil tellement le cœur bat vite et le sang afflux à en faire battre les tempes. Ça reste scotché à ton regard alors que tes doigts ont agrippés son nœud et qu’il ne s’est jamais senti autant à court d’air de sa vie. Ça tremble, ça se sent envahit d’un frisson bien adulte alors que ta voix glisse sur ses tympans, et ce n’est pas ta voix, Valéry, c’est une voix toute autre, une voix qui fait tout trembler, tout ressentir, la peau presque devenue douloureuse tant elle est hypersensible. Ça pique délicieusement partout, ça n’ose plus respirer tant on ressent un milliard de choses pour la première fois.

Puis il y a tes lèvres, Valéry. Il y a tes lèvres. Et là c'est fini. Ça ne dessine pas les formes encore très bien. Comment pourrait-on dessiner ça, de toute façon ? C'est la chaleur qui envahit le corps, le souffle qu'on retrouve de l'intérieur alors que tout s'excite d'un picotement furieux. Ça explose dans le cœur, ça danse dans la tête. Jamais on n'aurait pu d'écrire ça par des mots ou du dessin. Et il ne sait pas ce que ça veut dire, ce que ça signifie. Il sait juste qu'il en avait profondément envie, que c'est comme enfin assouvir un désir vieux de plusieurs années, réussir là où on avait toujours échoué. Et ça a envie de te dire, Valéry, que c'est les plus beaux mots qu'on ne lui a jamais transmit. Malgré lui, ça ferme les yeux, ça a un sentiment étrange, un mélange de doux et d'épices, de soie et de cuir. Ça desserre l'emprise de ton poignet pour glisser dans ta main, c'est mieux comme ça. Et ce n'est rien qu'une peau contre une autre mais ça fait tellement de bien, tellement de choses aussi. Et quand tu recules, Valéry, c'est peut-être par impulsion aussi mais ça veut sentir cette peau interdite contre la sienne de nouveau. C'est rouge mais c'est déjà accro, ça pose maladroitement, un peu mal assuré alors que tout résonne dans son corps, ses lèvres contre les tiennes. Parce qu'il ne veut pas que ça s'arrête, on est bien là, on pourrait rester là toute la vie s'il le faut qu'il ne serait pas contre.

Dis c’est quoi Valéry ? Comment on appel ce voile de douceur qui se pose sur le cœur ? Comment on appel cette envie d’être avec toi ? Comment on dessine toutes ces sensations ? T’as déjà connu ça ? Comment on fait pour survivre à ça ? Lui ne sait pas, il ne sait même pas nommer tout ça. Il sait juste que là il est bien, qu’il ne veut pas quitter tes lèvres tout de suite et que si on pouvait rester main dans la main encore un peu il ne serait pas contre. Si on pouvait rester dans les bras l’un de l’autre il ne serait pas contre.  

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyMer 23 Oct - 21:12

meanwhile...
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C'était pas censé se passer comme ça. T'étais pas censé perdre le contrôle avec Elliot, parce que c'est Elliot, ta rengaine préférée ça, pour ne pas déconner. N'importe qui mais pas avec Elliot, Elliot et sa gentillesse maladive qui fait mal, Elliot et sa naïveté qui effraye, Elliot à la santé fragile qu'on a peur de briser. Elliot et sa grande sincérité qui attrape ton poignet comme s'il n'allait plus jamais te lâcher, qui maladroitement rend un baiser. Elliot qui apparemment n'a pas lu ton script, celui qui disait que t'allais pas déconner, même quand t'as dévié tout seul du scénario; Elliot qui aurait dû savoir que ça ne devait pas se passer comme ça. Qui devrait partir en courant mais qui ne le fait pas.

Sa réaction te surprendrait autant que la tienne si tu prenais du recul sur la situation, mais réfléchir est devenu trop compliqué, le cerveau a suivi le mouvement du self control et de la culpabilité. T'as pas envie de blesser Elliot mais toutes tes peurs te semblent soudain tellement superficielles, parce qu'il a glissé sa main dans la tienne et que tes doigts se referment doucement sur les siens. Elles reviendront bien à un moment donné, quand tu t'y attendras le moins, et ça fera mal, Val, tu sais bien à quel point. Mais ici et maintenant les peurs ne comptent pas, y'a juste Elliot et toi, dans ce petit espace entre un rideau et des cartons, et la seule chose que tu arrives réellement à réaliser, pourtant sans y croire, c'est que tu es en train de l'embrasser. Sans t'en rendre compte tu souris.

Elliot n'est pas parti en courant.

C'est peut-être quand ton corps part un peu trop en avant, que ta main se retient trop fort au nœud papillon, que tu réalises que ça ne s'arrête pas. Tu veux l'embrasser aussi longtemps qu'il ne fuira pas, mais Elliot ne fuit pas n'est-ce pas? Pendant un instant cette pensée te submerge et c'est trop, tout d'un coup, c'est trop d'un coup. À quel moment tes fantasmes sont devenus réalité, en fait? C'est irréaliste et on ne peut plus réel. Tu détaches tes lèvres, mais pas tes mains, et tes yeux scrutent son visage. Il y a une question dans ton regard, beaucoup de doute et de l'espoir.

Non, Elliot n'est toujours pas parti en courant.

Ton sourire oscille doucement entre la joie toute bête et l'espièglerie.

Je t'ai pas dit à quel point ce nœud papillon t'allait bien.

Au cas où c'était pas assez clair jusque là. Tu parles doucement, très bas, tu as peur de briser quelque chose.

Dis-moi...

La question est toute faite dans ta tête, mais c'est un peu compliqué de la formuler quand tu as tant de peine à te concentrer. Tu trébuches autant sur les mots que sur les pensées, très ancrées sur ce nœud papillon, sur ce regard, et ses lèvres... ah, c'est foutu maintenant.

T'es tellement foutu, Valéry.

Combien de temps est-ce que je pourrais te garder ici avant qu'on remarque ta disparition?

Tu souris plus franchement. L'idée d'un Phineas qui débarque pour chercher un carton ou pire, d'un Léonard qui revient te chercher parce que t'as abusé sur le temps de pause, t'effraye un peu, mais pas assez pour le lâcher. Pourtant c'est aussi une façon de lui demander la permission.

Elliot, si tu ne pars pas, est-ce que j'ai le droit?

Est-ce que ça veut dire que tu peux être égoïste un peu plus longtemps? Et l'avoir rien que pour toi, le temps que ça durera? Cette pensée complètement irréaliste, elle est très réelle. Parce que tu as toujours sa main dans la tienne.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyJeu 24 Oct - 21:34

Et avec ceci ?
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Contact électrique des doigts qui se referment. Surréaliste. On est partout sauf dans cette réserve. On a cessé de penser et ce n’est pas plus mal. Elliot ne veut pas. Elliot déteste réfléchir, il ne voudrait ne plus jamais le faire. C’est si bien là. Il ne faut pas que ça s’arrête, ça ne veut surtout pas. On découvre quelque chose d’interdit, on explore l’inconnu. Si c’est effrayant, c’est indéniablement excitant. On retrouve la sensation d’être un petit aventurier en quête d’un grand trésor. Et ça rappelle tellement les dessins des étoiles et les rêves qu’on y faisait côtoyer. La tête dans les étoiles, ouais, c’est indéniablement sa vérité en cet instant, Valéry. Pourtant ce n’est rien qu’une lèvre contre une autre, seulement pour lui c’est tout, c’est trop, c’est ce que jamais il n’aurait pu faire avec quelqu’un d’autre. Elliot aime comme les enfants, grandement, violemment, pour un contact ça a le cœur qui bat fort et qui part en vrille, pour un regard ça chavire. Et putain Valéry que c’est bon en cet instant. C’est si bon qu’on craint de façon phobique le moment où ta main retrouvera ta poche, où il faudra se lâcher pour revenir à la réalité. Ce n’est pas lui qui brise le contact, il n’en a pas envie, il pourrait rester figer-là des heures, tu sais ? Un arrière-goût qu’il en veut encore quand tu romps le contact, Val, mais ça reste près de toi, presse un peu ta main. Ce qu’on venait de faire, ce n’était pas une bêtise, hein ?

Un sourire un peu idiot, intimidé sur ses lèvres quand tu complimentes le nœud. Oui, Valéry. Il a compris. Elliot n’est pas futé, totalement inconscient de ces choses-là mais il a compris que ce petit accessoire avait du sens pour toi. Alors il se promet de le remettre demain, tout le festival, peut-être même au bal et bien au-delà. Si ce petit bout de tissu pour te faire sourire et te rendre beau comme tu l’es maintenant, Elliot se le greffera à la peau s’il le faut.

Ça n’ose rien dire, ça n’en a pas la possibilité de toute façon. Le carnet est au sol, et Elliot n’a aucune idée de ce qu’il pourrait exprimer en cet instant. Peut-être qu’il ne faut pas y réfléchir. Peut-être qu’on devrait continuer de se tenir la main et de s’étreindre jusqu’à la toute fin. On aura bien le temps de se retourner, s'agiter, dans les draps ce soir, à vouloir dessiner des formes, tracer des mots sur ce que ça signifiait de poser ses lèvres sur celle d’un autre homme.

Et quel homme.

Quand il cherche ton regard pour comprendre tes mots, ça rougit davantage. Il ne sait pas quoi répondre à ça. Le carnet est au sol, il n’y pense même pas, Elliot, ça ne lui a même pas traversé l’esprit d’essayer de le reprendre. C’est tout accroché à toi, à tes yeux qui brillent dans le noir. Il ne sait pas quoi répondre à cette question. Il avait cessé de réfléchir de toute façon.

« C-C’e-est u-u-n-ne lo-l-lo-on-g-gue p-p-au-pau-s-s-e. »

C’est une longue pause. Il est resté si longtemps actif, si ça dur dix minutes de plus personne ne le grondera, hein Val ? On peut rester là. On peut n’est-ce pas ?

« R-Re-R-e-s-res-t-te. »

Reste et fait moi sentir vivant encore, Val.


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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyJeu 24 Oct - 23:17

meanwhile...
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C'est une longue pause en effet, Elliot, mais toi qui travailles si dur, tu ne risques rien. Et toi, Valéry, parti chercher un thé ou un café, est-ce qu'on pourra te reprocher de t'être égaré en chemin? Désolé Mère-Grand, y'avait de la circulation en forêt, et puis fallait me laisser des cailloux sur la route. Comment tu veux que je rentre si je tombe sur la maison de pain d'épices en premier? C'est pas très grave si je me fais bouffer. Ça valait grave le coup. Tu baisses les yeux et tu souris, bizarrement intimidé par le bégaiement, ou peut-être le son de sa voix, à laquelle tu n'es pas encore habitué. Sûrement un mélange des deux qui rendent les mots d'Elliot particulièrement précieux.

C'est pour compenser toutes celles que t'as pas eues.

Peut-être que si t'étais dans un conte tu survivrais pas bien longtemps. T'es ce prince charmant trop con qui veut attaquer des dragons. Alors que les dragons, c'est bien connu tu as vu la trilogie, sont très gentils. Mais c'est pas grave parce que tu penses jamais à survivre jusqu'à la fin de l'histoire. Tu retournes théâtralement ta cape et dans un écran de fumée, effets visuels en carton, bonus drama queen, tu disparais.

Tu manges des glaces devant Pride & Prejudice et ensuite ça va mieux.

Mais avec Elliot t'as pas envie de sortir avec fracas, tu veux juste soulever le rideau et disparaître par la petite porte quand il te fera comprendre qu'il ne veut pas de ça. Tu souris mais au fond de toi y'a l'acteur du prince qui attend, inquiet et impatient. Et quand il comprend qu'il ne pourra pas faire son grand numéro, il manque défaillir. Rattrape-le, Elliot, avant qu'il ne se cogne la tête. Ça balbutie encore, ça demande comme une incertitude, les mots sont hachés, les lettres déchirées et tu n'as jamais rien entendu de plus beau.

Parce que c'est Elliot, évidemment, on en revient toujours à ça.

D'incertaine, la demande n'en a que l'apparence et tu la reçois comme un ordre. Y'a pas de réponse à donner à ça en fait, excepté que tu l'acceptes. T'as même pas besoin de peser le pour et le contre, c'est décidé dans ton coeur depuis trop longtemps, parce que tu es faible, Valéry, très faible pour ce garçon. Et quitte à plonger pour lui, autant le faire tout entier. Autant plonger ensemble. Tu regardes vos mains qui ne se lâchent pas. Quelque chose d'apaisant se dégage de cette simple vision. C'est chaud mais ça ne brûle plus. Un sentiment agréable que tu croyais avoir perdu la dernière fois que tu avais ouvert ton coeur. Comme la fois précédente. Et celle avant cela. À Elliot tu n'as pas peur de l'offrir, tu sais qu'il en prendrait soin. Ce n'est pas ce qu'il en ferait qui t'effraye. C'est plus compliqué que ça. Tu fais glisser ton pouce contre le sien et tu entrelaces vos doigts. Pour le moment, ce sentiment agréable, tu le gardes.

Autant que tu voudras.

Tant que tu veux de moi. Tu libères enfin son noeud papillon, mais c'est pour effleurer sa joue. Tu ne sais pas comment l'exprimer autrement. Est-ce qu'il est trop tôt pour faire des promesses comme ça? C'est la vérité pourtant et tu n'as rien à cacher; elle dissimule à peine ton insécurité. Blesser Elliot, ce serait la pire chose qui puisse arriver. Et tu es conscient que c'est un jeu un peu dangereux que vous avez initié. S'il regrette tu ne lui en voudras pas, tu espères juste qu'il ne sera pas trop tard. Tu ne veux pas perdre complètement ce que vous avez.

 

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MessageSujet: Re: Meanwhile... | Elliot [stand 3]   Meanwhile... | Elliot [stand 3] EmptyDim 27 Oct - 15:07

Et avec ceci ?
Festival Culturel Octobre 2019 - Stand 3 - Valéry
Le bruit des vaisselles qu’on récure, des couverts qui découpent, le brouhaha des murmures, des interactions des gens derrières les rideaux. C’est si proche tout en étant si loin. On se demande si on est bien dans la même pièce, Elliot, si on ne serait pas dans cet espace situé entre deux dimensions. La leur. La vôtre. On n’a pas envie de quitter la main de Valéry, pas plus que tout le reste. On n’a pas envie de sortir du cocon pour revenir à la réalité parce qu’il n’y a pas plus onirique que vos deux mains qui se touchent, que vos deux regards qui se croisent. On n’a pas envie de partir. On n’en est pas encore obligé. Alors on ne le fait pas. Et si vu de l’extérieur vous semblez sûrement stupides à vous observer dans le blanc des yeux, y a quelque chose de fort, de puissant, entre vous. On se fout des autres. On se fout des regards. Pour la première fois le tableau est à la première personne et ça fait du bien. On frisonne sur la caresse de tes doigts, le cœur au bord des lèvres, on se sent envahit d’une chaleur qu’on n’avait jamais expérimenté avant ça. Et il y a ces doigts, cette main, celle qui vient se caler contre sa joue et il ne peut plus détourner le regard, Elliot, putain qu’on est foutu. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas si angoissant que ça d’être pris au piège avec toi. Alors on appuie un peu la peau contre ta paume, on presse un peu plus tes doigts. Si c’est autant qu’il veut, ça ne sera jamais. Est-ce que tu comprends ça dans son regard, Val ?

Le carnet toujours abandonné dans un coin, on n'a plus besoin de mot, d'exprimer les choses oralement. Il lui semble que ce serait brisé quelque chose que d'ouvrir sa bouche et Elliot n'est pas bavard quand il n'a pas de crayon en main. Alors il t'observe, il pourrait passer des heures durant comme ça. Ça le démange sur les lèvres, l'impression d'explorer une nouvelle chose, l'impression des jeux d'enfants qui imitent les grands. Là dans la pénombre, avec toi, il a envie d'imiter les grands, de retrouver cette sensation grisante de faire ce qu'on ne devrait pas faire, parce que ça fait peur ce qu'il se passe, pourtant c'est si merveilleux qu'on oublie volontiers l'angoisse. Alors ça penche la tête, c'est ta main qui l'encourage à venir poser maladroitement ses lèvres sur les tiennes de nouveau. Ça serre un peu plus ta main, on ne l'a jamais éduqué à ces choses-là, il ne sait pas quoi faire d'autre, si ce n'est que c'est bon de te sentir là, qu'il a l'impression d'être vraiment vivant pour la première fois. On n'est plus si brisé et mourant quand ont ta chaleur contre soi, Val. Et ça fait remonter une main qui ne sait pas où se poser, qui imite maladroitement tes gestes parce que tu as l'air de savoir ce que tu fais. Alors ça vient toucher ta joue aussi, ça vient appuyer le contact alors que le cœur bat à tout rompre dans un mélange d'excitation et d'apaisement qui se croisent.

Et ça reste comme ça jusqu’à ce que le souffle manque, ça voudrait recommencer encore et encore parce qu’il ne connaît rien de plus agréable, Elliot. Alors il reste là, à quelques millimètres de tes lèvres. Il ne sait pas comment définir ce qui se passe, si ce n’est qu’il se sent vraiment bien avec toi et que c’est incomparable avec tout le reste. Alors on reste là. Et tant pis pour le service, tant pis pour tout le reste. Tant qu’on est pas obligé de quitter la main de l’autre, on ne le fera pas, pas vrai ?

FIN
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