My Boy Don't love me like he promised •• ft Phineas

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My Boy Don't love me like he promised

Elle avait le coeur le plus grand qu’il n’ait jamais connu. Elle tombait amoureuse, souvent. Elle tombait de haut, plus souvent encore. Elle offrait son coeur avec facilité. Elle s’accrochait aux autres dans l’espoir d'être aimé en retour. C'était la leur plus grand point commun. Elle papillonnait, d’un être à un autres. Et Merlin courait derrière elle, des pansements pour son coeur plein les poches. Il aurait voulu lui dire de faire attention, de ne pas s’attacher si facilement. Mais il ne pouvait lui donner ce conseil hypocrite, lui qui était incapable de voir le mal venir, d’en vouloir à autrui. Alors a chaque fois qu’une fissure de plus se glissait sur le palpitant d’Hestia, il serrait le sien et réparait tant bien que mal la blessure causée, la regardant sourire alors que ses yeux n’avait pas encore fini de pleurer.

Elle s’était éprise d’un nouveau nom dernièrement, avait récité les louanges d’une nouvelle personne avec une passion certaines. Merlin avait écouté tous ces grands discours. Préparé. Préparé au pire.Il avait fait attention a son tour, a ce nouveau prince charmant. Et avait malgré lui anticipé les scénarios catastrophe à venir. Au cas où. Il aurait voulu pourtant, croire que cette fois, c'était la bonne. Mais si elle avait la force de se relever a chaque échec, pleine d’espoir, Merlin lui préférait envisagé le pire pour essayer qu’on ne la brise pas une fois pour toute. C'était son rôle à lui d'être prés. Elle pourrait rêver à des mariages sublime avec le premier venu. Il suivrait ses fantasmes du moment, les porterait à bout de bras, et les enterrait au besoin si l’illusion était amené éclater.

Dans un préparatif bien rodé Merlin avait enfiler sur la taille imposante qu’il affichait aujourd'hui des lunettes de soleil et un bonnet ridiculement petit pour le crâne de ce joueur de rugby avec qui il avait négocié, plus tôt dans la journée, de prendre l’apparence. Il avait préféré jouer la sécurité. Au cas ou. Au cas ou ce gars ferait du mal à Hestia. Et donc au cas où Merlin se verrait dans l’obligation de lui refaire le portrait. C'était rendez vous 16h30, devant le cinéma. A 16h00, derrière un buisson qui semblait parfaitement conçu pour ce job, Merlin était prés. Phineas aussi. C'était devenu une habitude de l’embarquer dans ces drôles d’aventures. Si bien qu’on aurait put penser que le simples faite de jouer aux espions était une part importante de la raison de leurs venue. Surveiller que tout se passe bien était vitale. Le fait de se donner des noms de code aussi, d'après eux.

16h15. Elle était là, radieuse dans ses chaussures aussi jolie qu’inconfortables. Maquillage impeccables, cheveux tirés. Dans son fort intérieur Merlin ne pouvait s'empêcher de se dire que ce gars ne méritait surement pas tous les efforts que sa soeur avait fourni. Le soupire de Phi après dix longues minutes d’attente le fit légèrement redescendre. Mais pas pour longtemps. Le gars était pas là. Et les quinzes minutes qui s'ajoutèrent, faisant passer le gars officiellement dans le clans des retardataires, fit serrer les poings exceptionnellement très musclé de Merlin.

« Putain mais qu’est qu’il fou… » Merlin écrivait nerveusement dans son carnet

Ca partait mal. Pour le rendez vous, et pour le buisson que Merlin avait commencé à dépiauter nerveusement, sans réellement se rendre compte du mal fait à l’arbuste.

« Il est a quel heure leur films déjà ? On a pensé à prendre le plan ? » Avait-il écrit a Archi dans son costume aussi ridicule qu’inutile, vu son Alice.

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Le mot "cinéma" était tombé au milieu d'un petit-déjeuner, elle n'avait pas encore prononcé le nom de ce garçon qui devait l'y emmener, mais Phineas avait levé le nez et il avait vu son sourire sincère, ses yeux brillants. Il avait tourné la tête pour croiser le regard de Merlin. Alors Phineas avait su. Il avait reposé sa cuillère dans son bol de céréales et il avait soupiré très fort, mentalement. Mais il n'avait rien dit. Plus tard il avait hoché la tête face à l'inquiétude muette de son ami. Il avait même sorti son portable pour chercher les horaires de cinéma pendant le cours, parce que ça le taraudait même en classe, et il avait envoyé ça à Merlin, étant entendu qu'ils allaient faire quelque chose. Il ne savait pas quoi, avec Merlin il ne savait jamais vraiment à l'avance, mais c'était entendu. Et ça ne le dérangeait pas. L'inquiétude du grand frère pour Hestia, le stalkage à la limite de la légalité parfois, les imprévus, même poser son cul dans un buisson qui piquait un peu, ça le dérangeait pas, il disait rien.

Mais là le gars était en retard et Phineas avait faim.

On lui avait promis une sortie ciné pop-corn et pizza à la fin, et son estomac avait anticipé la récompense sans se préoccuper de la filature qui devait avoir lieu avant. Merlin à côté de lui commençait aussi à s'agiter et Phin s'en voulu moins d'entendre son ventre gargouiller. Il gribouilla son impatience sur son carnet, ce à quoi Phin haussa les épaules l'air de dire : j'en sais rien. Puis il fit un geste entre eux deux : on fait quoi, nous ? C'était l'avantage, à force, il n'avait même plus besoin de communiquer oralement. Phin sortit son téléphone pour vérifier les horaires du film, avant de pianoter sur l'écran pour transmettre les infos à Merlin :

C'est à 17 h. Ils ont p-e changé de film ?

Ou peut-être que Machin avait prévenu de son retard. De là où il était, Phineas ne voyait pas si Hestia lisait ses messages. Dans tous les cas, il n'était pas à l'heure, et elle poireautait toute seule devant le ciné pendant que les autres spectateurs entraient devant elle, achetaient leurs places et le pop-corn.

J'espère au moins qu'il lui paye le billet. Et le pop-corn, ajouta-t-il, toujours par écrit, alors que son propre ventre grommelait.

Au pire, Phin pourrait sortir acheter du pop-corn ? Si Hestia le voyait il trouverait une excuse bidon ? Mais non, elle allait se douter de quelque chose... Il traînait toujours avec son frère. Phineas essaya vaillamment de faire marcher son cerveau, mais la faim le déconcentrait. Et ce buisson grattait vraiment. Qu'est-ce qu'ils pouvaient faire ? Et si le rendez-vous d'Hestia ne venait jamais ? S'il la laissait toute seule, plantée comme une idiote ? Merlin et lui n'allaient quand même pas l'emmener au ciné à la place... encore que, ce serait la meilleure chose à faire pour lui remonter le moral. Mais ce serait louche. Beaucoup trop louche ! Une exclamation aiguë se fit entendre et Phineas releva si vite la tête que sa nuque craqua. Hestia saluait joyeusement un garçon. Ah ! C'était lui ! Phineas donna un trop grand coup de coude à Merlin pour attirer son attention. S'il avait eu l'apparence de sa sœur il lui aurait probablement fêlé une côte, mais en l’occurrence ce fut Phineas qui se blessa.

"Aïe. Regarde ! ... J'crois qu'il s'excuse", chuchota-t-il à l'oreille de rugbyman de Merlin.

En tout cas, ils rentraient tous les deux dans le cinéma maintenant. Phineas attendit quelques secondes avant de sortir du buisson, chasser les feuilles qui étaient rentrées dans le capuchon de son sweat, et traîner Merlin en ninja jusqu'à l'entrée. Ils achetaient leurs billets... Il resta planqué le temps qu'ils disparaissent puis vérifia encore l'heure sur son téléphone. Ils avaient encore le temps !

"Je m'occupe du pop-corn ! Tu veux boire quoi ?"

Il avait de la peine à cacher son enthousiasme maintenant que son estomac savait qu'il allait manger, même si la situation devait être un peu plus tendue pour Merlin. Phineas savait bien qu'ils n'allaient pas profiter du film... enfin, pas comme Hestia. Déjà parce qu'ils n'étaient pas en rendez-vous, forcément, ensuite parce que Merlin voudrait s'assurer que tout se passe bien, de A à Z. Phin espéra au moins que les deux tourtereaux n'avaient pas choisi un film trop pourri.

#septembre 2019 avec Merlin A. Naviel #cinéma

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La dette était immense. Elle grossissait de jour en jour. On aurait pu penser que c'était la raison première de la dévotion, trop grande, de Merlin. C’était faux. Peut importe ce que l’on pouvait dire. Hestia était les brides de ce qui restait de sa famille. Elle était tout ce qui restait d’une époque s’estompant bien vite. Il ne l’avait pas connu dans le décor de cette famille endolorie. Mais elle connaissait sa mère, avait subit le même châtiment. Des attentes en plus sur les épaules qu’elle non plus n’avait put assouvir. A deux ils étaient les déceptions des Naviels. On les avait simplement laissé, ratures de bas de pages que l’on a tout bonnement tourné. Ils s’étaient demandé, un jour, avant de chasser très vite cette image, si leurs mère avait essayé, une fois encore, de construire cette famille idéale tant désiré. Si enfin elle avait eut cet enfant parfait. Cet enfant sans Alice. Ils s’étaient rapprochés, doucement. Et son bonheur était devenu la priorité absolue. Pour Hestia Merlin aurait vendu ce corps tant convoité, si on lui avait promis que le sourire d’Hestia ne serait plus jamais effacé.

Merlin n’a pas de grande passion dans la vie. Du mal à s’accaparer les choses, à comprendre ce qu’il veut. Une conséquence de son Alice. Encore. Mais Merlin ne répondait plus de rien pour Hestia. Il fulminait intérieurement à chaques minutes d’absence d’un mec qu’il ne connaissait que de nom. Ce gars était simplement entrain de lui donner raison. Et fallait pas lui donner raison à Merlin, surtout pas dans ce cas là. Il avait déjà tant noircie l'idée. Mec, aggrave pas ton cas.

Bien sur qu’il a intérêt à payer le pop corn. Bordel.

Si Merlin le pouvait, là, à cet instant, il arrêterait de détruire une à une les feuilles qui passent entre ses doigts. Il irait chercher Bulbizarre par le caleçon, le trainerait jusqu'à Hestia, et le forcerait à lui dire qu’elle est belle. Qu’elle est comme le soleil. Ou un truc comme ça. Il a pas l’habitude. Et ca le fait chier. A cet instant bien plus encore. Alors il a intérêt lui, à trouver la bonne formule quand il va enfin se pointer. Parce que si il n’y arrive pas, il jure de trouver une formules adapter pour lui dire à quel point il est minable. Et ca, même si il doit prendre toute la nuit pour réfléchir à sa réplique. Et alors il te la crira, de tous ces poumons, de toute sa voix qu’il n’utilise pas assez. Merlin en fait la promesse.

C'était peut être parce qu’il avait commencé à chercher sa punchline que Merlin n’avait pas vu LE fameux arriver. Coup de coude. Retour à la réalité. Merlin était le premier à ne pas comprendre ses coups de sang, cette façon de laisser la colère monter, de devenir quelqu’un d’autre. Ironie. Phi était là, et ça allait un peu mieux. L’opération pouvait reprendre. Démarches élégantes de jeunes personnes ne voulant être vu. Pas sur le côté. Coup d’oeil à gauche. A droite. Entrée. D’un point de vu extérieur, on aurait put être déçu de ne pas voir un roulé-boulé.

Le tintement enthousiaste de la voix d’Archi stoppa quelques secondes le flux des pensées de Merlin. Il montra du doigts la bouteille désirée et redressa son regard a peine l’info donné. Il avait cru entendre le nom du films choisi, si c'était pas celui là. Ils leurs resteraient qu’à essayer toutes les salles du cinéma. Merlin revenu vers Archi après avoir griffonné le nom du dit films et ajouta un “ J’paye les places “ à la suite de l’information.

Ca sentait le blockbuster un peu cucul, quand même.

Il attendit que Phi prononce leurs choix à la caissière, et paya les places. Il pouvait pas se permettre de changer d’apparence maintenant, sinon son plan, bien que bancale, allez tomber a l’eau. Il ne lui fallait pas gâcher son option, je montre que j’ai des muscles stp touches pas à ma soeur.

Phi maintenant à son niveau, tickets en main, ils pouvaient passer à la phase B du plan.

Manger le pop corn.

Plus qu’à passer les portes battantes, et s’installer a un endroit stratégique.

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Phin avait sorti son argent mais Merlin le devança pour payer les places. C'est vrai que tout partait de son idée, mais Phineas s'en fichait un peu. Après tout ils allaient au ciné, c'était toujours sympa. C'était avant de connaître le film, bien sûr. Phineas lut le titre et prit les billets.

"Bonjour madame, on voudrait, euh... deux places pour Un jour de pluie à New York, s'il vous plaît" demanda-t-il, avec la politesse et la poker-face.

Ça sentait le bon petit film romantique à souhait, ou ça ne sentait pas le bon petit film romantique à souhait ? C'était sûrement Hestia qui l'avait choisi. Elle n'avait pas tort, pour un date, ça mettait dans l'ambiance. Enfin. Phin supposait. Il n'allait pas à beaucoup de dates. Sauf à ceux d'Hestia avec Merlin. Ce serait glauque s'il n'avait pas un peu trop l'habitude.

Son ami donna l'argent à la caissière et Phin prit les tickets en vérifiant le numéro de la salle. Plus qu'à prendre la bouffe.

"Ouais, alors euh on va prendre un grand pop-corn XXL, et... tu veux boire quoi ? Un grand coca avec deux pailles, siouplaît", grimça-t-il en voyant le prix du coca.

Ça va ils se font pas chier au cinéma ! Ils savent pourtant que y'a pleins d'étudiants fauchés qui font tourner leur business ! Phin grommelait un peu, mais bon ça allait. Il pouvait partager sa bouffe et sa boisson avec son meilleur ami quand même.

Pas avec tout le monde, juste avec son meilleur ami.

"Ah la la, qu'est-ce que je ferais pas pour toi, Hestia !" s'exclama-t-il dramatiquement, son pop-corn et son coca XXL dans les bras.

Il adressa un sourire goguenard à Merlin, que ce dernier ne vit peut-être pas dans la semi-obscurité de la salle. Ils étaient entrés à la suite d'Hestia et de son peut-être futur copain en laissant passer assez de gens devant eux. Maintenant ils n'avaient plus qu'à trouver des places assez loin pour ne pas se faire voir, mais pas trop pour les observer. Phi, les bras chargés, donna le pop-corn à Merlin pour prendre les billets, qui étaient dans la poche arrière de son jeans. Ah, merde. Ils étaient numérotés.

"Changement de plan chef, les places sont numérotées maintenant", chuchota-t-il en essayant de repérer où était assis le petit couple.

Manquerait plus qu'ils soient placés devant eux !

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Forcément, ça pouvait pas se passer comme prévu. On peut même plus espionner comme on veut. C’est le bordel. En plus on se cogne dans les murs, on gêne tout le monde avec cette carcasse quinze fois trop grande, lorsqu’on essaie de passer dans les ranger pour rejoindre les fameuses places, évidemment super mal situé pour regarder comme ça se passe. Si c’etait bien placé pour regarder le film ? Ils s’en foutaient pas mal.

Il incruste sur le papier.
« Fait chier… »

Il avait beau critiqué Merlin, il avait beau fulminé de tout son être, proférer des menaces qu’il exécutait jamais et faire tirer une tronche pas possible à des visages qu'était pas le sien. Merlin aimait bien ces moments là. Bien caché, tout au fond. Parce que c'était de bonnes excuses pour sortir avec Phi. Phi, c'était son complice. Depuis toujours. Si bien qu’on avait oublié quand ca avait commencé. Comme si ça avait toujours été la. Comme si il n’y avait jamais rien eu d’autre avant. Phi, c'était son évidence. Ces demandes qu’on l’on a pas besoin de formuler. Cette peur de gêner qu’exister pas, alors qu’elle pourrit les jours. Avec Phi, c'était simple. Toujours.

Phi, il avait beau froncer les sourcils souvent, c'était des moments à deux qu’était devenu précieux. Sur fond de films naze, on partage quelque chose. Pas que le coca. Et ca devient le plus important. Il se prend un peu dans l’ambiance Merlin, pas que l’histoire d’amour a l’écran soit palpitante, mais que siroter le coca à deux, c’est agréable même si on s’enfonce dans son siège pour essayer de pas gêner les gens derrière. Les regards qu’on lance a Hestia pour vérifier le déroulement des choses se font moins courant. Les doigts crispés sur l’écoudoire se desserrent. Ca a l’air de bien se passer, de toute façon. Peut être qu’il en fait trop Merlin, peut être qu’il faudrait arrêter de jouer les espions de fortune. Peut être qu’il faudrait la laisser vivre. Laisser le film défiler. Arrêter de vouloir interférer dans l’histoire.

Alors on attend le générique de fin.
Il lâche prise, un peu.

« On va bouffer ? »

C’est prononcé, pas écrit. Ca sert plus a rien d'étaler les muscles. Ca sert a rien d’insister. Elle est plus grande qu’il ne veut le croire, Hestia. Alors il faut s’en aller.

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