ceux qui rêvent ;; rocket + ivy

Elle se tient prête - ponctuelle, droite comme les aiguilles d’une horloge qui sonne enfin l’heure fatidique. Et à vrai dire, le temps tant attendu est déjà passé depuis de larges minutes que Ivy cède sans trop de difficulté. Cela dit, mieux vaut éviter de trop tirer sur la corde de sa patience - car à la longue, les rendez vous manqués l'ennuient plus qu’autre chose. Non pas qu’elle garde en elle une rancoeur, mais Ivy aime aller au bout des choses.
Elle s’est fixé de nobles intentions ; comme celles d’aider un camarade de classe dans sa quête à la motivation. Malheureusement les énigmes se posent sur son chemin, des questions sans réponses comme des sms dans le vide, du genre : pourquoi Rocket a toujours l’air super motivé quand je lui parle alors qu’il oublie de se pointer à tous nos rendez vous ? problématique trop longue pour un plan simple : sur le pas de sa porte, livre en main comme témoin de jéhovah - Ivy avait simplement décidé de frapper. si il ne vient pas à moi, je viendrai à lui a t-elle sans doute pensé en empruntant le chemin des dortoires. Le genre de pensées qui sorties de leur contexte d’entraide et de rendez vous révision auraient pu paraître glauques et dérangées.    
Il faut dire que présentement, en train de frapper à la porte d’un camarade sans relâche, Ivy a du mal à se visualiser autrement que comme une stalkeuse - une amoureuse un peu trop dévouée et peut bien qu’elle l’est pour ses devoirs, ses tâches dont elle n’arrive pas à se détourner.

La porte s’ouvre. Laissant place à une vision pour le moins fidèle à … Rocket. Qui se tient là, enchaînant les mots - ivy face à lui qui se contente de les recevoir avec un sourire assuré, celui qui sait mais pardonne et passe à autre chose. Puis il la laisse entrer. Elle en est presque gênée et en vient à se demander si son plan est une si bonne idée. Enfin, revenir sur ses pas c’est tout sauf envisageable - un  « merci rocket. » lâché lorsqu’elle passe sa porte pour arriver dans son antre - mais Ivy n’est pas là pour juger. Ses objectifs sont précis, fixés comme des mots inscrits sur un calendrier. Des rendez vous immanquables.
« il faut que je sois motivée pour nous deux, c’est aussi simple que ça. » un léger rire lui échappe et pourtant elle n’est pas là pour rire - comme en témoigne les livres qu’elle pose soigneusement sur son bureau tout en se mettant à l’aise, faisant un peu de place autour d’elle avant de s’installer sur sa chaise. « je te l’ai déjà dit Rocket mais la sieste est un piège sans fin. On se dit 30 minutes et ça repart sauf que si on ne met pas d'alarme, c’est 4h et on est mort au réveil… façon de parler. » Ivy ne le quitte pas des yeux, tout en le pointant avec un stylo qu’elle a pris. « enfin bref… tu sais que tu peux me le dire, si tu préfères qu’on se voit pas, je comprendrais puis, j’ai pas envie de te forcer. » et pourtant c’est ce qu’elle a fait aujourd’hui. Sa présence imposé dans la chambre de Rocket ne semble déranger personne - en tout cas pas elle (pour l’instant).