Gael est né de parents non alice, qui ne voulait pas d’enfants au départ mais qui ont fait n’importe quoi, du coup ils en ont un, et né prématuré. Déjà qu’il n’était pas désiré, donc sa mère ne s’occupait pas trop de lui, et s’occupait plus d’elle que du reste. Jusqu’au jour où elle décida de partir, laissant l’enfant avec le père, qui lui non plus n’était pas motivé pour s’occuper d’un jeune enfant mais qui le faisait tout de même à contrecœur. En résumé, il faisait le minimum nécessaire pour la survie de Gael. Mais dès qu’il fallait l’emmener à l’hôpital ou chez le médecin, bon, c’était fait, mais Gael recevait ensuite des reproches, comme quoi il faisait exprès, alors qu’il n’avait pas du tout l’intention de faire quoi que ce soit exprès.

Dès que Gael demandait des câlins à son père, ce que ferait tout parent un minimum intelligent qui apprécie son enfant, il ne recevait pas les câlins dont il avait besoin. Donc il se sentait totalement seul, sans mère, et avec un père qui n’en avait rien à faire. Et de grandir en voyant les autres enfants qui recevaient ces câlins tant désirés, mais pas lui, cela le rendait encore plus triste. Et même si les enseignants ou autres surveillants ou il était scolarisé étaient assez attentionnés et gentils, ce n’était pas la même chose qu’un père. Mais son père s’en fichait, il l’accompagnait le matin, le ramenait le soir, puis après il partait du principe que c’était bon.

Mais Gael tentait encore, en grandissant, de demander de l’attention à son père, en faisant des dessins, ou juste en parlant, en vain. Mais un jour cela changea. Un jour, Gael, à approximativement 4 ans, fixa un jouet qui était devant lui, alors qu’il était seul dans sa chambre, et soudainement, le jouet se mit à parler et à bouger. D’abord, l’enfant eu peur, mais se dit que c’était trop bien au final, et qu’il avait enfin de la compagnie. Donc il discuta un moment avec le jouet, qu’il aimait bien, puis quand ça s’arrêta, une idée lui passa par la tête. Il prit le jouet et alla devant son père, qui regardait la télé, puis lui dit qu’il avait quelque chose à lui montrer.

Il lui montra donc son exploit encore maladroit, le jouet bougeant bizarrement, mais bougeant quand même. Mais la réaction de son père ne fut pas celle escomptée. Pas de fierté, mais de la colère, et sûrement de la peur, car il se leva, et donna une claque à son fils, avant de le ramener dans sa chambre, sans le jouet, et de le laisser là, pleurant, effrayé.

À partir de là, le père ne s’occupait plus vraiment de Gael, oubliant parfois même de le nourrir le soir, le frappant dès qu’il en avait assez de sa journée. Jusqu’au jour ou des gens vinrent chercher Gael, le père étant d’accord en échange de l’argent, l’enfant partant de cette maison qui n’était pas la sienne, et se retrouva à l’académie. Après une visite à l’hôpital nécessaire, la première chose qu’il fit fut de pleurer, en réalisant qu’il ne se ferait plus frapper.