(end)(nc-16) ❝ oh Alice dear where have u been ?

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

La démarche lente et lancinante, tu erres entre les gens à chercher son regard, à dérober sa silhouette apprêtée alors que tu t'es rendu prête pour lui.
Pour toi ou pour lui ?
Sois honnête avec toi même Laëstiel, si tu as laissé Juno te maquiller de cette façon c'était que tu voulais attirer le regard de quelqu'un certes mais surtout le sien.
Tu as promis à ta meilleure amie que tu ne la laisserais pas tomber ce soir, et Dieu sait que tes promesses valaient de l'or, mais alors que Juno se laisse attirer dans une autre discussion, tu poses ton morceau de bûche sur un coin hasardeux du buffet et décides de sortir pour aller rejoindre les dortoirs. Mauvaise idée car il fait déjà froid et que l'école est déserte. Seule dans la nuit, tu traverses le campus pour finalement arriver au bâtiment, le corps frigorifié.

Tu grimpes les étages jusqu'à escalader l'escalier qui monte au grenier. Tes pas restent prudents, cela serait bête de traverser le plancher le soir de Noël.
Le souffle court, tu tends l'oreille et entend un semblant de musique provenir de l'une des chambres.
Evidemment.

Tu ne sais pas si tu es énervée, frustrée ou juste désespérée.
Mais tu toques à cette porte d'un tambourinage excité.

— « C'est Laëstiel ! - dumbass. » Murmures-tu pour toi même.

Quand il ouvre la porte, tes bras sont croisés sur ta poitrine et tu le toises d'un mélange de déception et de réserve un peu agacée. Pourquoi n'était-il pas en bas ? Pourquoi n'avais-tu pas droit à cette romance que tu espérais tant depuis des années ?
C'était injuste.
Et en meme temps, la perspective de vous retrouver tous les deux dans sa chambre loin de tous le monde avait un petit air euphorique. Au point ou ça te rendait fébrile et que ta jambe droit gigotait nerveusement.

— « Tu n'es pas à la soirée ? J'espérais t'y voir. Mais j'ai compris, c'est moi qui doit venir courir après Anaël Quinn. » Tu regrettes un peu (beaucoup).

Il est en deuil.

— « Excuse-moi c'est que.. je.. Tu me fais entrer ou pas ? »

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

elle a souligné l’existence de l’événement en accrochant le smoking à la porte de l’armoire. ce vieux meuble en bois qui ne semble plus tenir. le gardien de ses coffrets dvd, tous bien rangés, ordonnés façon bibliothèque municipale ; on ne remet pas en question l’identification des rayons, réalisateur en premier, puis le titre. organisation double, mais c’est d’une importance capitale. on ne va pas séparer les wes anderson tout de même.

elle a souligné qu’il serait important d’y être, ne serait-ce que pour cosmos, comme à l’halloween. aglaé et ses commandements. rouler des yeux, soupirer puis dire oui madame, j’y serai. ça se libère de la pression fraternelle, maternelle. puis ça retourne à ses occupations. don’t give a shit ‘bout that. stinks as fuck.

alors ça quitte sa chambre, mais le costume toujours bien repassé, bien accroché à l’armoire. ça quitte sa chambre serviette shampoing et allez en t-shirt aux douches. il est six heures. à quelle heure ce truc déjà ? sait pas. s’en fout. anaël frais et dispo, les boucles encore humides, retourne dans le confort de sa chambre.

ouvre son ordinateur, cherche sa musique, installe l’ambiance. retire le chandail blanc, s’assied à son bureau, tranquille. le froid contre la peau, indifférent. ne se souvient déjà plus de la toux qui lui a pris, cinq jours plus tôt. à croire qu’il est né dans la neige, insensible.

devant lui, un travail de trois nuits – quasi blanches, à grapiller le matos et confectionner une surprise. une demande de pardon, surtout. pour un dessin moche envoyé à pas d’heure, pour une crise de colère, pour une liste de conneries qui s’allonge. après, promis, il la laissera tranquille. laëstiel.

the boxer dans l’atmosphère ; la chanson que son père sacralisait, tellement, qu’il fallait se taire pour l’écouter. i am just a poor boy et anaël continue son travail d’artisan quand on cogne à sa chambre. vigoureusement.

les sourcils se froncent, étonnés.

magno ??

dépose la ficelle – achevait le dernier tour de la sphère – et va ouvrir. tombe sur

woh.

plus fort le mot dans son esprit. MARVELOUS. mais pas le temps d’en rajouter. laëstiel, agacée. anaël

je comprends toujours pas pourquoi y’a pas un mec qui a franchi les barrières de ton alice yet, because… daaaamn… oof.

pour tout dire laëstiel, il n’avait aucune raison d’y être. du moins le croit-il, anaël cligne des yeux plusieurs fois, la surprise réelle de savoir que tu espérais le voir. puis s’écarte de l’entrée, balaie l’air d’une main.

welcome home sis’. come in. en vrai tu tombes bien, j’avais un truc pour toi.

laisse laëstiel habiter l’espace de sa chambre ; les affiches rétro, la série de porte-clés bien ordonnée sur son bureau, vêtements pliés. anaël, dépourvu de bordel dans son chez-soi improvisé. devant les porte-clés, deux sphères ; il en prend une, la tend à laëstiel. sourire malice et les yeux qui fondent à la place du cœur, en la regardant.

t’en fais c’que tu veux, mais joyeux noël laë. (petit silence) et t'excuse pas, t'es magnifique.

une boule de noël avec au centre, en feutre, le personnage de v. puis anaël jette un coup d’œil au costume propre et net. finalement, aglaé a peut-être bien fait d’en prendre soin pour lui.

sorry sis', j'y suis pas because j'croyais...

se tait, hésite.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Tu t'es d'abord empourprée en entendant son "woh". Tu fronces les sourcils comme pour lui signaler que l'admiration béate n'était pas une option. Tu ne pouvais pas succomber aussi vite, surtout après avoir attendu comme une idiote qu'il se pointe, une bonne partie de la soirée. Tu te sens serrée dans cette robe moulante, t'aurais voulu mettre la bouffante mais Juno a insisté pour que tu mettes ton corps en valeurs. Génial, tous le monde t'a maté excepté le garçon pour qui tu avais des sentiments, et quand finalement il avait fini par te voir, celui-ci ne t'a pas offert mieux qu'une onomatopée.

— « Woh, indeed. »

Tu roules des yeux vers le ciel (plafond du coup) puis inspires un petit coup vu qu'il t'invite à rentrer. Du moins c'est ce que tu comprends, alors tu avances et refermes la porte derrière toi. Les courants d'air dû au manque d'isolation te font frissonner et tu frottes tes bras un peu frénétiquement.
Honnêtement, tu ne t'attendais pas à un rangement aussi clean venant de son esprit un peu fou et désorganisé. Mais pourtant tu devais reconnaitre que c'était propre et chaleureux. Il avait personnalisé sa chambre et tu reconnaissais bien son univers.

— « Un truc pour moi ? Oh j'espère que tu n'as pas fait de folie. »

Tu t'avances, baissant ta garde et tend la main vers l'objet qu'il t'offre. Tes yeux se perdent un instant sur le dessin un peu grossier mais pourtant fait avec attention de V. L'oeil humide par l'attention, tu prends avoir une poussière qui te gène pour frotter machinalement.

— « Oh... C'est vraiment mignon. Et c'est fait main, mes principes de princesses fleurs apprécient. Good one, Anaël. »

Tu lui souris et rougis lorsque cette fois il prononce distinctement et sans calcul qu'il te trouve magnifique. Un petit rire troublé t'échappe et tu rétorques du tac au tac pour ne pas t'effondrer sous le poids de ton coeur qui vrombissait dans ta poitrine. « Tu peux remercier Juno pour la robe, j'aurai initialement dû ressembler à un bonbon rose avec plein de froufrous. » Mais tu te racles la gorge. Ce qui s'était passé entre Anaël et ta meilleure amie, tu l'avais encore un peu coincé au fond.

Tu lèves les yeux vers lui alors qu'il tente d'expliquer son absence à la soirée, mais ne termine pas sa phrase. Tu soupires, haussant les épaules en attendant la suite. Mais soudain un éclair de lucidité te frappe alors que ton regard se pose à nouveau sur la boule.

— « Ah !! Attends, je reviens, ne bouge pas ! »

Tu te précipites dehors sans prendre la peine de fermer la porte.

***

Essoufflée par ta course, tu étais revenue plusieurs minutes après, avec dans la main une des couronnes de fleurs que tu avais acheté au marché de noël. Tu ne lui avais pas offert la dernière fois. C'était une de celles que tu avais fabriqué avec Agatha et les autres princesses. La coiffure un peu défaite par le vent et l'air éreintée, tu te tiens à l'encradrure de la porte en lui tendant la coiffe.

— « Tiens. Je l'avais acheté avec peut-être dans l'idée de te l'offrir. C'est moi qui l'ai faite. Je sais que t'es fauché et que t'es pas assez con pour en voler une à la tir. » Une fois qu'il l'a entre les mains.. « maintenant dis moi pourquoi t'étais pas là ce soir. »

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

on a déconné depuis la dernière fois. depuis qu'il t'a supplié de ne pas partir, toi aussi. reprendre l’attitude provocante et sortir avec les potes. on fait un peu moins semblant. on ne fait plus du tout semblant quand tu te pointes dans sa vie.

alors le sourire qui se grave sur les lèvres, quand tu lui lances une pique de princesse fleur et good one, anaël, le sourire et les yeux malices n’ont rien de factice. le petit coup de tête incliné, comédien, pour accepter le compliment, bras croisés.

see, pas d’folie sis’.

puis ça s’embrouille, se racle la gorge à son tour quand elle mentionne juno. les lèvres se pincent, les yeux vision traumatiques parce qu’anaël n’a pas du tout envie de se souvenir. expérience à remiser aux oubliettes. éluder aussi la politesse de la remercier. grâce à juno ou non, ce n’est pas elle qui se tient devant lui, qu'il a envie de voir devant lui. anyway.

anaël se frotte la nuque, geste distrait, en tentant de trouver les mots. n’est pas venu parce que ça lui casse les couilles s’habiller formel pour une occasion formelle sous un dôme formel pour de l'importance formelle. cherche les mots et alors qu’il tend une main, ouvre la bouche pour tenter quelque chose

laëstiel en coup de vent hors de la chambre.
…
….
ok j’bouge pas.

anaël, une main dans les airs, l’autre sur sa hanche, les lèvres entrouvertes, attitude décontractée. anaël mis sur pause et qui reprend lorsqu’elle reparaît, automate humain. vraiment, quel comédien. même le froid sur la peau de son torse ne l’a pas fait flancher.

didn’t move as you said and

se tait devant la couronne. réprime un rire et agite la tête, exagéré ; promis juré il n’a jamais songé voler trois couronnes avec asmodée pour les offrir aux enfants du grenier. promis juré.

dans ses mains, avec la délicatesse dédiée au coffret dvd. les yeux admiratifs devant le travail, surtout touchés par l’attention de laëstiel. résister à l'envie de replacer une mèche de sa coiffure. l'atteindre, l'effleurer.

c’pour compenser celle que j’t’ai dessinée isn’t it ? c’the attic now qui apprécie l’traitement spécial. s’faire offrir une œuvre aussi meaningful, est-ce qu’le trash des sans-étoiles a monté dans l’estime at that point ?

remember, remember,
la course de novembre où on s’insultait encore.

sourire complice des souvenirs. la voix qui se pose, franche.

merci laë. pas juste ton talent à faire des couronnes plus stylées qu'les miennes. pour tout. merci.

puis anaël, nonchalance dans l’air de décembre, tend la couronne vers le plafond. une main dans la poche de son jeans. le ton redevenu malice.

and why would i be there ?

ses yeux qui ne quittent pas laëstiel, ses yeux qui n’ont peut-être pas conscience de ce qu’ils reflètent. il n’y a pas trois mois ça s’insultait sur des titres. il n’y a pas trois mois ça courait dans le même club sans se parler. et puis

you know, j’les ai pratiquement toutes manquées, les soirées. d’puis the firs time. paraît qu’y faut foutre un sens aux choses pour qu’elles importent. (silence) guess j’ai pas trouvé un sens à la soirée d’noël, yet.

puis du tac au tac. sourcils froncés, inquisiteurs.

et toi, pourquoi t'y es ? pourquoi t'veux m'y voir, sis' ?

because j'suis mignon ?
ça rit dans son esprit. penser autrement que pour la plaisanterie.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

T'étais revenu aussi vite que tu avais pu pour lui offrir ton cadeau. Mais c'était pas vraiment celui de Noël vu que tu comptais lui donner déjà il y a plusieurs jours... Maintenant tu te sentais stupide de n'avoir rien d'équivalent. Mais tu essayais de te convaincre (ou du moins te rappeler) que vous n'aviez rien à faire valoir à l'autre, vous n'étiez relié par aucune règle. Après tout vous n'étiez ni amis ni en couple. Cette pensée t'arracha un raclement de gorge. Décidément, vous étiez surtout deux idiots.

— « Arrête d'en faire des caisses. Je les distribue pas dans tous le grenier." Pause. "Juste à toi." Tu essayais VRAIMENT. "Parce que tu es... spécial ? »

Pour faire passer les messages, merci la subtilité. Mais tu n'en pouvais plus de cette tension qui régnait entre vous, faisant naitre tes illusions au creux de ton coeur, faisant battre les papillons au creux de ton ventre. Ton coeur s'emballait à chaque fois qu'il faisait un pas vers toi, mais il avait cette fâcheuse manie de refaire un pas en arrière tout de suite après.

Woh. Il te remerciait.
Pour tout.
Là c'est ton esprit qui déraille et ton souffle qui défaille. Tu inspires un grand coup et répond limite en apnée.

— « Ah ! De rien. De rien, c'est normal. »

Tu l'écoutes se justifier. Noël c'est pas trop pour lui. Tu hausses les épaules. Pourquoi pas après tout.. Mais tu avais espéré qu'il aurait eu la lucidité de briser ses habitudes. Pour toi, pour te prouver qu'il y avait quelque chose.
Sans doute son esprit avait été embrumé par le deuil de son père. Et toi qui ne pensait qu'aux histoires de coeur... Tu aurais voulu lui dire "tu sais, j'ai prié pour Pop." Mais tu ne dis rien. Jamais.

— « J'y suis parce qu'il faut y être. Ce sont les règles." Tes yeux se posent inexpressifs dans les siens. "Et parce que j'avais envie de t'y voir. »

Et cette fois tu brises l'espace, brises la glace.
Tu te rapproches de lui et prend une main dans la sienne.

— « Anaël. J'en ai marre. J'ai l'impression qu'il y a un truc entre nous mais à chaque fois que je m'en convainc par ton comportement, j'ai l'impression que je me fais des idées par la suite. Moi tu.. tu me plais, hein. Hum.. Est-ce que c'est réciproque ? »

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

le cœur ne dit rien à spécial, se retient, mais le cœur monte aux yeux, les éclaire embrasés comme des feux de bengale. la couronne entre les mains, anaël perdu dans l’espace. la gorge qui avale difficilement parce qu’on se l’est déjà dit, ça s’est martelé le cerveau ; je n’ai rien d’un phare, je ne suis pas fait pour durer. pas fait pour aimer, pas fait pour se faire aimer, fabriqué dans la déception, la honte de ne pas obtenir les résultats escomptés. la honte de ne jamais faire grand-chose de sa vie, fabriqué pour inventer son paradis

arrête.

anaël roule des yeux, sourire narquois. les règles les règles. ça se réécrit, ça se redessine. il faut il faut il faut seulement vivre vivre vivre et après on sera où l’on doit être. on verra. ça ira. et puis on ne peut rien dire, aucune protestation parce que

perte de distance.

le cœur invisible dans les mots, présent dans le silence, quand laëstiel établit le contact. rencontre nouvelle. enfin. le corps crier, se retenir et ne faire que penser, penser, anaël. brûler de la raison et des pulsations ; sourire perdu alors qu’il l’écoute. serre un peu sa main, parce qu’il faut se rappeler du présent, se rappeler qu’il n’y a qu’eux au-dessus de la soirée. maintenant. conscience. (on remercie le bracelet)

plaire

plaire. anaël, un temps, puis la délicatesse dans le geste de retirer sa main. se dirige vers le bureau, y dépose la couronne, pense – pense. la voix grave comme un chuchotement, les yeux se perdent sur le visage de laëstiel, puis vers l’armoire.

have to do something ou j’trouverai pas les mots.

aller prendre les doc martens noires, s’asseoir au bout du lit. les enfiler. la voix grave comme un chuchotement.

paraît pop wasn’t good pour parler avec le cœur. guess y’a encore ça d’vivant chez moi. mais wait

termine de lacer les chaussures, se relève et décroche le smoking. commencer par la chemise blanche. pas les pantalons, ses jeans déjà noirs (dans le pire on le rembarrera à l’entrée). et tandis qu’il boutonne

i’ll be frank, laëstiel. why me ?

et ses yeux, alors, ne la quittent plus. avaler. ravaler la distance, tout près de laëstiel. brûler du cœur, anaël.

mais si c’était quelqu’un d’autre… (les sourcils se froncent, les yeux disent non) j’t’ai asked un jour si tu m’faisais confiance. so now, please, trust what i’ll say.

respire. ça ne comprend pas pourquoi on a soudain l’angoisse aux tripes. alors ça se rapproche davantage, anaël tend une main vers son visage et les yeux qui l’admirent. on ne sait pas comment tu fais, comment parler à cœur ouvert.

effleurer les lèvres, douceur du geste, et puis

je sais pas. je sais pas c’que je vis now. (cherche les réponses dans le regard de laëstiel) j’suis pas là à t’insulter. no joke as before. y’a à peine trois jours, j’voulais encore renverser une classe. couldn’t, because t’aurais pas aimé. ça m’plaît bien, le sourire que ça m’fait quand j’dis ton nom, laë. j’ai jamais parlé d’pop à personne d’autre, not so easily. j’te jure, j’aurais défoncé rex s’il t’avait touchée, last time. et

sourire.

t’peux pas savoir comme ça a libéré d’quoi, le fait que ce soit toi et pas someone else.

le désir de comprendre. le désir que ça dure. le désir.

tu fais sans doute plus que m’plaire, laë. et c'pas ton alice qui m'fait parler.

que la réalité.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Tout allait vite pour certains, mais pour toi c'était incroyablement lent. Tu suivais chacun de ses gestes, pendue à chacune de ses paroles. Le coeur noué dans l'attente d'être libéré, tu te compares à la falaise. S'il se croit le phare, il oublie qu'il ne peut être que l'océan. Imprévisible. C'est toi la constante. C'est toi qui cherche à le ramener à toi par tous les moyens. Désespérée et désespérante.

Tes lèvres tremblent de désir. Nier les tensions qui étaient nées entre vous serait complètement idiot à partir de maintenant. Tu t'étais ouverte à lui, comme tu ne l'avais jamais fait. Et le plus important c'est que tu ne culpabilisais plus. Vivre dans la conformité, ce n'était pas ce qu'on t'avait appris. La liberté dans l'estime de soi était la seule maitresse du corps et de l'esprit. Si tu pouvais dompter ton Alice tu pourrais dompter ta peur.

Son regard te rend fiévreuse et ses mots te blessent autant qu'ils te caressent. Les sentiments abandonnés au bout de chacun de ses mouvements... Tu le regardes faire, dépendante d'une réponse. Tu n'avais pas dit que tu l'aimais... Parce que tu ne t'y étais pas encore autorisé. Tu n'attendais que son sourire pour accepter de rire.
Tu n'en pouvais plus de pleurer.

— « Mais.. »

Il enfile ses vêtements, t'as même pas la tête à te rincer l'oeil. Inquiète un peu, tu l'admets, qu'il te rend fébrile avec ses grands discours éloquents et sa façon terrible de tourner autour du pot.

— « J'ai pas de réponse à cette question, désolée. » Tu préférais être franche. Tu passes une main sur ton front pour essuyer un coup de chaud. Pourquoi lui, c'est comme ça.

Il parle de confiance et l'aveugle était sûrement ton pire défaut. A défaut d'une loyauté trop poussée, tu étais sûrement très naive avec les gens que tu aimais profondément. Incapable d'estimer qu'ils seraient prêts à te trahir alors que tu serais capable de les suivre à l'autre bout du monde.

— « Je suis vraiment touchée tu sais. Parce que c'est toi qui me fais confiance en fait. Me parler de ton père... Au final on ne se connait pas tant que ça. Merci de faire en sorte que ça soit naturel avec moi. »

Parce que tu en avais besoin.
Il était devenu l'essence de ton moteur, la naissance d'un bonheur.

— « Tu peux pas savoir ce que tu as libéré en moi que ça soit toi, tout court. »

Ses doigts caressent tes lèvres et tu frissonnes, te forçant à rester les deux pieds ancrés dans le sol, sans mouvement de recul, sans fuite précipitée. Juste fermer les yeux et sentir sa peau en contact avec la tienne. Sentir le courage à travers son geste.
Mais il t'achève, il t'enlève d'un coup toute ta bravoure qu'il capture en otage. Tes yeux se mettent à briller alors que perlent les larmes sur tes joues. Craquage émotionnel, tu renifles comme un bébé. Mais tu pleures bien comme une femme, droite et dans la retenue, droite dans ta robe moulue.

— « Snif... Si tu savais comme j'en pouvais plus d'attendre que tu me le dises. »

Tu romps le contact et te tournes dos à lui, le visage dans les mains pour pleurer en silence. Trop fière, tu n'aimais pas étaler tes émotions, les imposer à autrui qui n'avait rien demandé. La dramaturge, très peu pour toi. C'est juste l'explosion de ce que tu as retenue en toi des années. Par juste une phrase, comme c'est plaisant ?

— « Oh et puis merde. »

Le maquillage a un peu coulé et ta robe te sert un peu trop, mais tu attrapes son visage pour plaquer tes lèvres aux siennes. S'il pouvait t'aimer sans coup de pouce, il pouvait aussi t'embrasser.

— « Would you... dance with me? »

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

please, pleure pas.

mais il sourit, le ton plus tendre qu’inquiet. ses doigts au coin des yeux de laëstiel, essuyer les larmes en riant. la trouver plus belle encore avec le maquillage abîmé, léger. le cœur qui fond. mord sa lèvre inférieure regard malice qui dit ah oui ? t’en pouvais plus d’attendre ? lui non plus, sans doute.

anaël remonte ses manches, laëstiel dos à lui le temps de se libérer. le droit de vivre, laëstiel, le droit d’être une v, faire de tes peurs tes armes de justice. ta voix le cœur de ta force. et tu changeras le monde, laëstiel. tu changeras le monde. anaël, déjà, pense autrement à tes côtés.

right sis’. nothing much ‘bout each other. mais i guess on a tout le time, ‘fin, celui qui faut. j’te parlerai d’nos soirées théâtres improvisées avec mes vieux. et on s’en f’ra une façon 5th of november.

ça tique à l’injure. hausse un sourcil par curiosité, ça vient de remonter la seconde manche, boutonnée à l’avant-bras, décontract. et pas le temps de la questionner

le désir dans les tripes, anaël. se laisse aller au baiser, recueille le visage de laëstiel entre ses mains, répondre par une tendresse nouvelle accrochée aux lèvres. le feu sous la peau, bordel comme c’est mieux que le test au creux de sa chambre d’étoile double. brûler d’envie, anaël, et l’embrasser par amour. c’est pas très clair dans sa tête, ça l’est dans le corps. gestes et paroles.

les doigts contre sa peau, les yeux brillants. les quinn au présent de leurs sentiments.

whenever magno.

et ça ramène la distance entre eux, vibrante. la confiance dans le vide. anaël s’empare du veston, l’étudie, des boucles brunes devant les yeux. fait la moue. puis d’un geste vif le laisse tomber contre l’épaule. petit haussement de désintérêt. pas envie de porter un truc aussi coincé. mais on va l’apporter. pour la forme. (sois fier orion)

puis le sourire en coin, anaël contemple laëstiel.

et après : révolution. j’demand'rai la permission first, promis juré.

clin d’œil. la porte grande ouverte depuis son retour avec la couronne. la porte grande ouverte parce que les histoires n’ont jamais de début ni de fin. always ongoing. anaël à la frontière de sa chambre et du couloir.

already told you but t’es magnifique tonight. pour c’que t’es laë. pas pour le choix des autres.

ça ne sait pas dire je t'aime. bientôt. ça ne l'a jamais dit. c'est écrit dans les yeux, les nouveaux éclats ; concurrence avec les étoiles du grenier. un jour ce sera sur le bord des lèvres. comme la rage de vivre.

comme ton nom durant le jour et durant la nuit.
et alors qu'on t'attend pour rejoindre la foule, ça demande - nonchalance.

don't remember sis' mais si t'as lu v for vendetta, t'connais watchmen, right ?

non parce qu'il y a un tas de choses à rattraper, de ces trois mois d'insultes et d'ignorance. de ces années même. retrouver le naturel. le conserver.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Lèvres contre lèvres.
Coeur contre corps, il se soulève et tu voudrais que ça dérape. Pour la première fois, l'excitation est partagée, si vite amorcée, trop vite désarçonnée. A deux doigts de retirer ton bracelet, pour le sentir sauvage et fiévreux d'un amour factice, mais afin d'être nourrie d'un plaisir qu'il était le seul à pouvoir réellement provoquer.

Quand il se sépare et que le charme se rompt, tu le regardes d'un détresse fébrile, les palpitations de ton coeur encore bien présente. Tu n'étais soumise à aucun envoûtement et l'excitation demeurait bien présente. Tu devais apprendre à frustrer ton corps au rythme de ton Alice, qui s'amusait t'enlever le pain de la bouche comme Anaël s'échappe à tes lippes engourdies.

— « Merci. »

Tu étires un sourire un peu faux, mais qu'il ne pouvait pas discerner d'un sourire sincère et doux. Tu avais perdu de ta superbe, épuisée par l'attente et par les sensations qu'il te provoquait et qu'il faisait redescendre à chaque fois. Ton esprit subissait les montagnes russes émotionnelles, mais tellement conditionnée à garder la face, tu ne laissais rien paraitre. Tes épaules étaient juste tombantes, comme écrasée par un poids invisible qui arrivait même à te faire perdre du charme.

Tes joues se teintent à nouveau d'un rose éphémère et raffiné. Il le dit tout haut ça, que t'es magnifique, mais incapable d'exprimer le reste de ses sentiments. Tu souffles un peu pour reprendre tes esprit, embrumée par les le souvenir encore chaud de ses doigts sur tes pommettes.

— « Toi aussi. Tu vas rire mais les costumes, ça te va vraiment bien. Surtout avec ce petit côté débraillé qui t'assure l'allure rebelle. »

Tu lèves la main dans l'intention de caresser ses cheveux mais tu arrêtes ton mouvement dans le vide, avant de rétracter ton bras de manière brutale.
Tu soupires à nouveau, la fatigue se ressent désormais malgré les apparences. Il te parle de watchmen et tu te retrouves confrontée à un dilemme. Celui des filles amoureuses prêtes à s'intéresser à quelque chose dans le but de se faire bien voir par le garçon qu'elles aiment. Ou tout simplement dire la vérité et jouer la carte de l'authentique. Tu étais tellement désespérée Laë que tu ne sais plus ce que tu dois faire. Mais le mensonge était vil quand il était motivé par un désir d'appréciation.

— « Je connais, mais je ne l'ai pas lu. » Sourire à nouveau. Aime-moi dans la neige, aime-moi sous le soleil. Aime-moi la peau beige dans les fleurs de vermeils. « Si tu l'as, tu pourras me le prêter d'accord ? »

Tu fermes la porte de sa chambre et prend la même direction que lui. Condamnée à retrouver les autres pour ce bal masqué, à encore faire semblant de ne pas être toi même dans l'unique but de ne pas faire de faux pas.

— « Tu as changé Anaël Quinn. Je n'ai pas encore décidé si c'était en bien ou en mal. Mais si c'est grâce à moi, ça sera forcément en bien, alors. »

Tu tires la langue, c'était une farce.
La vie était une farce.

— « Toi tu m'as fait changer un peu. Avec toi je n'ai plus peur d'être moi même. »

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

il la regarde l’expression un peu égarée. reconnaissance maladroite parce qu’on ne lui dit pas merci. on dit thanks bro, on dit t’es un vrai, tu m’sauves la vie frère, jamais simplement

merci.

et le sourire accroché à son visage prend une couleur oubliée ; anaël la gêne des compliments sans détours, anaël rougit. rit, oui. anaël les yeux à hurler ça me trouve bien, bitches ! gamin de cœur. puis ça fanfaronne une fausse moue dubitative avec regard suspicieux. façon humour de cabaret. le sérieux encore un peu trop dangereux.

et c’est l’allure rebelle qui t’fait soupirer ?

appuyé contre le cadre de porte, il t’a entendu anaël. n’a peut-être – sûrement – pas saisit la profondeur, mais le geste stoppé brusque et les épaules qui te semblent lourdes. tenter de la détendre. alors le regard qui s’agrandit, scandale amical de savoir qu’elle n’a pas lu watchmen, mais plaisir sincère parce que ça sous-entend le partage.

préférer admettre ce qu’on ne connaît pas, pour anaël c’est accepter de s’ouvrir aux autres. après tout, la culture individuelle est aussi collective. c’est bien grâce à laëstiel qu’il sait maintenant c’est quoi, un magnolia.

tu r’passeras ici après c’te night shit. maybe ça pourrait t’interpeller niveau réflexions politiques.

dans le couloir du grenier avec le froid de décembre. mains dans les poches et veston sur l’épaule. on ne sait pas si tu le remarques laëstiel, mais ça ne se presse pas pour descendre. il s’est habillé parce que tu avais l’air d’y accorder de l’importance, aux codes de la soirée. maintenant, anaël ne sait plus ; l’ennui de se retrouver dans la foule, l’effervescence programmée, l’ennui de prendre son trou à travers mille autres trous alors qu’il pourrait rester seul, tranquille. seul avec toi sans devoir performer quoi que ce soit.

le sourire moqueur quand elle lui tire la langue. chaque jour, anaël un peu plus autre. parce que chaque jour le cœur davantage au bord du présent. promis juré, on ne veut pas rester dans le passé. avancer et pour savoir vivre, devoir toutes les secondes se recréer.

i told you, je change pour ceux qui m’demandent de changer. pas d’me formater.

et quand laëstiel parle d’elle, ses soupirs précédents en mémoire, une nuit à douter et à se traiter de mons

plus peur d'être moi-même.

then, before we go downstairs, tell me.

cassure. devant toi, alors qu'on se dirige vers l'étage des majors, devant toi anaël s’arrête. tellement près du visage qu’il n’a pas besoin d’élever la voix, seulement ouvrir la bouche et les mots sortent d’eux-mêmes. habités par toi. les yeux qui te cherchent, soudain.

t’as dit un soir qu’tu t’interdisais d’feel certaines choses. oublie les règles, oublie la forme for now et dis-moi : laë, what do you want ? (petit coup de tête vers l’entrée du grenier) le masque et la danse ? (de l'index pointer la distance entre leur corps) ou try hard avec moi ?

rétablir le contact puis se mordre la lèvre inférieure. concentration tandis que sa main caresse à nouveau la joue de laëstiel. alors que ça voudrait seulement abandonner l’esprit, se laisser aller.

si t’as vraiment plus peur, même si c'est juste un peu, trois mots : s'te-plaît dis-moi. c’que tu penses, here, in the moment. c'que t'as envie d'faire, c’que tu feel. for real.

et la profondeur du regard. parler, parler pour mieux savoir. entendre ce que le ressenti refuse d'assumer seul. parce qu'on n'est pas dans ta tête, que des hypothèses possible. anaël, agir d'instinct. on connaît un peu mieux ta famille, mais il faudrait aussi mieux connaître ton cœur.

fuck noël, anyway j'ai pas fait la bûche, j'ai fait les crêpes à côté. so what.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Il sent que quelque chose ne va pas, que ce n'est pas dans l'ordre naturel des choses. Il devine tes désirs au travers de tes soupires et tu déglutis comme coupable de ta propre mascarade. A ses reflexions, tu te pinces les lèvres mais ne répond rien, le regard fixe sur les escaliers comme un but à atteindre, un sommet à franchir ou plutôt une descende glacée.

Tu hoches la tête poliment à l'invitation pour découvrir cette nouvelle oeuvre, toujours munie de ce sourire factice qui pouvait tout accepter. Bien sûr que tu y retournerais, bien sûr que tu voudrais découvrir des nouvelles choses à ces côtés, tant que ça te permettait de partager encore et encore avec lui. Tu te découvrais gourmande et avide des moments privilégiés que vous vous accordiez à tour de rôle, à la grande loterie de l'amour et du non-respect.

Alors qu'il ne vous restait que quelques pas, sa voix t'interpelle sur quelque chose. Une question.
Tu t'arrêtes et tournes légèrement sur toi même pour te mettre face à lui.

— « Hm ? »

Coup de poignard. Coup de pression. Tes muscles se contractent légèrement et tes yeux perdent de leurs éclats, brillants plutôt d'une lueur sombre et mauvaise. Ce choix qu'il t'offrait que tu percevais comme une menace pour ton intégrité, tu ne savais pas comment y répondre autrement que par "les deux" ou "ni l'un ni l'autre". Il te donnait l'impression que l'un des choix annihilait le deuxième par tous les moyens. Comme si ces deux plans de l'existence ne pouvaient pas cohabiter.

— « Je... Je ne sais pas. »

Ta voix est un peu plus sèche, parce que ta gorge l'est. Tu as avalé toute ta salive dans l'angoisse d'écouter son discours. Ce que tu ressentais vraiment ? Au fond de toi ? Oh non, tu avais enterré cette partie là de toi, tu l'avais jeté au puits et avait balancé le seau très loin derrière toi.
Tu voulais plus, toujours plus. Avide de pouvoir, de puissance et d'une justice douce amère. Ce que tu voulais c'était atteindre les hautes sphères pour faire changer les choses, mais résignée par l'autorité tu avais tait la révolte insoumise qui brûlait dans tes tripes.

— « Woh, tu me mets la pression là. Je sais même plus quoi répondre. » Tu déglutis. « Ce que je pense c'est que j'ai juste envie d'être avec toi en ce moment. Qu'on reste ici ou qu'on aille au bal. Les deux nous frustreront quoi qu'il arrive. »

Tes yeux s'assombrirent de plus en plus.

— « Je veux te toucher. Je veux que tu me touches. »

Avant de fuir vers le sol.

— « J'aimerai être plus forte pour mener cette révolution avec toi. Mais je crois que je vais te décevoir sur toute la ligne. Je ne suis pas celle que tu t'imagines. Je n'ai pas peur des autres. J'ai peur de moi même et de ce que je pourrais devenir si tu me poussais à me libérer. Je dois y aller. »

Parfois, il fallait sacrifier ses propres ressentiments pour préserver un équilibre sain. Il fallait souffrir pour que tous puisse profiter du grand bien. Maudite de ce corps, il avait déjà perdu un père, tu ne voulais pas qu'il y perde à nouveau son coeur.
Fuir face à une bataille perdue, c'est ce que tu imaginais. Dommage que la guerre n'avait même pas encore commencé.

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

j’t’en supplie, pars pas aussi.
et tu as dit que tu ne partirais pas. mais je dois y aller.
et anaël aussitôt, ta main dans la sienne.

il t’a laissé l’espace dès que tu l’as regardé comme une menace, devant toi les bras croisés. dès que tu t’es repliée. il a l’habitude, anaël, qu’on le repousse à la surface. qu’on le largue parce qu’il est fait pour cela, les relations légères. anaël ami, loin de l’intime où c’est effrayant de s’affronter soi-même. anaël fabriqué pour les rencontres conneries et détentes. alors on retrouve le sourire de tous les jours, celui de confiance en soi parce qu’il faut tout de même continuer de croire, et quand on seul, on ne peut que douter de notre parole. ou y croire. croire.

anaël, le sourire peut-être un peu triste et la voix comme un chuchotement. blessure de se faire prêter des intentions par laëstiel.

j’suis pas assez fort pour lead une révolution. (rire léger, puis silence) j’te pousserai à rien then. anyway j’suis pas aussi doué qu’toi pour parler. pour comprendre les autres (sérieux) mais j’t’assure qu’perso, ni être ici ni être en bas m’frustre ‘cauz i’ll be with you. et faudra tu m’show la laë qu’j’imagine parce que (hausse les sourcils, les épaules, moue désemparée) j’sais pas d’qui tu parles.

anaël honnête. une main dans les cheveux, habitude prise quand il cherche ses mots.

j’peux juste m’imaginer celle que tu m’laisses voir. c’deep v’nant de moi, j’sais, merci sis’ mais le prend pas non plus comme une illusion. what i mean, c’est qu't’es plus forte que c’que tu crois. tu peux pas m’décevoir, tu m’décevras pas. personne y est arrivé et tu s’ras clairement pas la première. j’t’aime comme t’es laë et c’pour ça maybe j’souris en c’moment. alors que t’es p’t’être encore en train d’me dire d’laisser tomber.

mais non, pas possible, parce qu’il garde ta main dans la sienne. ce n’est pas lui qui va rompre le contact.

vent de fraîcheur dans sa vie parce que ce n’est pas cosmos, ce n’est pas aglaé. ni félix ni leonard. laëstiel étrangère à son monde. vent de fraîcheur parce qu’il a un peu tourné la tête anaël, regarder derrière lui – essayer d’être mieux. c’est à peine commencé.

c’est ce que ça fait, quand on accepte d’aimer les autres, parce que le cœur n’est pas seulement fait pour se haïr. on a beaucoup trop envie de vivre pour ça. anaël foi en l’avenir. foi en toi. on traduit ça parfois par stupidité.

j’t’en prie, pour ce soir, reste s’te-plaît. ici. pas en bas. (roule des yeux) j’ai la ch’mise, right, mais fuck off laë. j’veux juste être avec toi, j’te veux juste toi.

après, tu feras ta vie, que les yeux disent. j'y serai ou pas, mais la première option me plaît bien. anaël, ça aussi c'est connu, ne lâche pas avant de s'être obstiné. un peu.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Tellement brisée par un manque d'amour alors que tu en avais tant à en donner, tu n'arrivais plus à faire confiance. Ce n'était plus la peur qui t'animait mais la colère. Ses mots te font tellement de bien mais tu n'arrives pas à les accepter, tu n'arrives pas à y croire. Anaël t'avait touché tant de fois... Il avait brisé la barrière beaucoup trop souvent pour que ses sentiments ne soient pas altérés pas un désir avide et stérile, par une volonté corrompue de te garder à ses côtés.

— « Ne me touche pas ! »

Tu avais crié, les yeux flamboyants d'une hargne animale. La main repliée contre ta poitrine, tu l'avais chassé comme un renard sauvage, de ceux que tu poursuivais enfant dans la vallée. Les larmes d'une haine envers toi-même coulaient à flot, sur tes joues lacérées par les coulures noires du maquillage.

— « Et tais-toi ! Tu ne comprends pas... Ce n'est pas toi qui parle c'est... Arrête de dire que tu m'aimes, ça me fait encore plus mal. Ce n'est pas toi. C'est mon pouvoir, je le sais ! Tu es altéré par ce qu'il te provoque en toi. Tu aimes juste l'image qu'il t'oblige à désirer. »

Mais à force de t'époumoner, comme soudain lucide de ce qu'il se passait, tu t'étais essoufflée. Et comme Evey et son asthme, tu avais l'impression de ne plus rien ressentir.
Est-ce que tes sentiments étaient vains si les siens étaient faux ?
Il t'avait supplié de rester et si tu n'étais pas aussi fière, tu l'aurais supplié de te laisser partir.

C'était trop dur d'aimer, car tu voulais désespérément qu'on t'aime en retour. Tu étais tombé sur Anaël et naïvement tu pensais que cette graine de sans-étoile ne pourrait jamais te faire du mal. Et tu avais raison, car c'était toi qui le détruisait gratuitement, instrumentalisée par tes peurs et tes doutes. Mais elles étaient justifiées par une reflexion appuyée par des faits.
Et pourtant, alors que tu glisses lentement à genoux sur le plancher poussiéreux, de nouvelles données s'ajoutent à ton programme. Celles de tes propres désirs égoïstes enfouis, qui te murmurent d'en profiter égoïstement.

— « Très bien. »

Tu te relèves aussi lentement que tu étais tombé, dramatique mais déterminée. Tu avais bougé ta carcasse en zig zag vers la chambre d'Anaël et tu l'avais laissé te suivre.

— « Ferme la porte. »

Dos à lui et face à son lit, tu avais retiré tes gants et lui avais tendu sans pour autant te tourner. D'un murmure qui ne se voulait pas sensuel (et pourtant), tu lui avais intimé la chose suivante :

— « Mets mes gants, et défait ma robe. S'il te plait... »

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

les imbéciles sont faits pour rester imbéciles. sans avenir jusque dans la tombe.
alors il ne l’a touche pas. comme elle l’a si bien crié. laisse tomber entre deux paroles un ok, i get it qui s’étouffe. ne parle plus. anaël, les adultes ont bien raison, n’ira pas loin dans la vie. mais ce n’est pas si terrible ; pour le peu de temps qu’il lui reste, le cœur imperméable. l’habitude de se faire imposer ses regards et ses mots. l’habitude d’être le anaël des autres. il y a des amis avec qui on ouvre son cœur, il y a des rencontres qui nous restent dans la peau. mais ça ne sert à rien de le dire, ça ne sert à rien d’être sensible. alors anaël au retour de ses huit ans, à son arrivée où il fallait faire le dur, l’indifférent. c’est bien vrai qu’on survit mieux dans la distance ; dans l’errance.

oublier l’envie de parler de soi. il n’y aura personne pour l’écouter. puisque pop a cassé.

quand elle s’effondre, se retenir de l’atteindre ; essayer. retenir les jambes de flancher elles aussi et murmurer son nom. rester étranger. dans le rôle que laëstiel lui attribue ce soir. mais les yeux ne la quittent pas, les yeux à l’écoute de son existence. et elle le dépasse pour se rendre à sa chambre et anaël – un temps – ne bouge pas. le négatif de laëstiel devant le regard, il efface l’entrée du grenier.

puis les boucles devant les yeux qui cachent l’absence, se retourner, la rejoindre. toujours, se taire. obéir puis fermer la porte. vous seriez si fiers, professeurs et directeurs. docile anaël. les bras croisés et c’est comme ça qu’on protège son cœur. on le protège aussi en prenant les gants sans se rapprocher davantage.

je suis pas moi, que ce que ton alice veut bien, anyway.
qu’est-ce que ça change, ce que je ferai, right ?

alors on enfile la fausse protection puisqu’on ne saura jamais aimer. on enfile les gants. à travers le silence de la chambre, anaël comble l’espace, mains délicates – étrangères – qui défont la robe. libèrent laëstiel comme exigé. contre la peau, les doigts s’arrêtent. le tissu qui protège le cœur ; et on n’oubliera pas – pour soi – où réside l’amour.

et maintenant, laë ?

la voix d’anaël parce qu’il ne doit pas flancher, lui. pardon, il a parlé.

puisque t’sais tout d’moi, d'mes goûts, puisqu’y’a qu’toi qui a la vérité, tell me. j’fais quoi now ?

on ne sait pas si tu auras le courage de les regarder. ses yeux qui te défient, te disent
j’te prouve que t’as raison ? n’importe qui pour te plaquer sur les draps et te show c’est vrai, que t’es juste des chairs désirables ?

planté dans l’espace, anaël droit. parce qu’il t’a assuré que tu ne le déçois pas. terriblement vrai. peut-être un peu de colère dans la stature. de blessure.

j’te dis « t’es baisable » (amertume acerbe) et j’te saute dessus ? mais t’veux pas j’te touche.

laëstiel, entre lui et le lit. anaël laisse tomber ses mains le long du corps. rompre le contact. quelques centimètres les séparent.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Le vide. C'était vide dans ta tête et de l'extérieur tu jugeais tes actions incohérentes entre elles. Le rejeter pour le salir, cela n'avait de sens que chez les girouettes. La blessure ouverte chez Anaël... tu avais cherché à lui faire mal égoïstement pour ne plus être la seule à gérer ta frustration. Inconscience qui s'arme de violence alors que lui s'efforce de dompter sa patience.

Il enfile les gants et brise le silence. Tu sens ses doigts enrobés de tissu défaire le tien. Ineptie encore.. quand elle vous tient. Tu déglutis alors que la robe se relâche, manque de tomber mais est retenue par ta poitrine. Tes bras se croisent et font compression contre ton torse pour rester couverte, devant.

Et maintenant quoi ?
C'est bon tu avais eu ta crise de nerf on pouvait passer à autre chose ?

— « Je suis désolée. C'est... » hésitation dans la voix. « Je crois que j'ai tellement peur de t'aimer, Anael. Je crois que mon esprit malade cherche à tout détruire. »

Et la c'est le rire cynique. A son amertume tu es acide, virulente face à ce que tu avais toi même crée. Un garçon pourtant si gentil qui même face à la colère s'oubliait pour te servir.
Si tu ne l'avais pas déçu c'est toi que tu avais dégoûté. Vraiment.
C'est si drôle que tu rigoles Lae.

— « Haha c'est tellement pathétique mon petit numéro car ne marche pas du tout. Seigneur je dois être tarée ma parole. Je te hurle dessus et maintenant je suis sur le point de te dire que... »

Baisable.
T'as encore ce mot dans la tête qu'il a prononcé plus haut. Il résonne étrangement, comme s'il était forcé à l'articuler.

— « Que je crois que je tombe amoureuse de toi depuis la dernière fois. »

Comme une enfant tu baisses la tête. En effet il a raison au fond de lui. Ses yeux te font trop de peine et tu ne veux pas les affronter. Tu préfères te complaire un instant dans une lâcheté du corps alors que tu as été honnête du cœur.

Tu tiens toujours ta robe contre toi entre tes mains mais tu enlèves tes talons, et les pousses sur le côté avec ton pied vers le lit.
Un soupire las libère tes joues pourpres. Elles étaient surmènent brûlantes ... tu rougissais ou courrait un marathon ?

— « L'autre jour tu m'as dit merci pour tout. Alors que je n'ai rien fait. Moi ce soir je te demande pardon pour tout. Mes crises de colère comme tout à l'heure, la peur. Pardon d'avoir menti. Pardon de t'avoir crié dessus. Pardon de t'avoir blessé. »

Mais maintenant tu ne t'excuseras plus. Ni d'être toi ni d'exister.
Un léger sourire timide au bout des lèvres pour ourler ta culpabilité... tu murmures.

— « Est ce que tu veux me lire watchmen ? »

delicate

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

la tête qui penche et le soupir profond. la tête qui se redresse et un sourire accroché au visage. les yeux roulent un peu, davantage moqueurs que réprobateurs. une main dans les cheveux avant de retirer les gants. calme des gestes. et toujours les yeux ne quittent pas laëstiel. petit air surpris quand elle parle d’amour, mais se retenir, lui, de dire mot.

jusqu’à ce qu’elle laisse naître un silence après le rire. autodestruction, vous avez ça de commun. anaël, tout en l’écoutant, va déposer les gants sur son bureau. sur le point de te dire

que ?

et il pourrait rire de la suite. rester la présence qu’on connaît de lui, anaël railleur, anaël ironie au bout de la langue et rétorquer qu’il ne faut pas le comparer à lasserre premier du nom, tombeur de ces dames et messieurs. rétorquer qu’on ne tombe pas pour le grenier ou c’est orion qui fera un ulcère. rétorquer tout et rien.

mais anaël se contente de lever les sourcils bien haut, yeux grands et sourire un peu effacé sur le visage. il faut avouer que ce soit toi et personne d’autre qui se dise amoureuse, il faut avouer que le cœur anime le regard. les pas vers l’armoire, sortir d’entre les comics et dvd watchmen. laisser laëstiel vivre dans l’espace de sa chambre ; les pas au pied du lit. du meuble improvisé à coup de boîtes en carton, prendre un t-shirt, celui de stranger things.

et pendant tout ce temps ça dit pardon, on se gêne d’être présente, vibrante. parfois, anaël comprend. s’avance à côté d’elle, lui offre le t-shirt. puis le comic. les éclats dans les yeux revenus. mais on regarde ailleurs pour la bienséance.

intense sis’. mais pas pathétique. s’te-plaît, même si c’toi qui a gagné le concours d’répliques last time, c’moi qui t’demande un truc.

redevenir sérieux, le temps de la faveur.

avec moi au moins, dénigre pas tes feels. j’sais toujours pas tout c’que tu t’es empêchée d’ressentir, mais à force, guess c’logique que ça sorte as fuck. bring it on, i can take it. see, ça va now. mais pour l’amour,

et le sourire immense, malice à nouveau. anaël, sur son lit, se laisse tomber. à l’aise. confiant, laëstiel.

j’peux pas t’garantir zéro épouvante, à ta place j’serai freaking effrayée. pas sûr c’t’une bonne chose, aimer la honte de tech. c’plutôt moi qui vais t’rendre tarée.

la tête appuyée sur une main, se mord la lèvre inférieure, regard complice. on t'a dit qu'on t'aimait, on le réalisait à peine. le poids des mots.

t’es mille fois excusée darlin’ pour aujourd’hui et pour cent ans. so feel free d’être c’que tu veux, y'a qu'toi pour savoir how to live like you do. et j'aime comment tu vis laë. maybe i’m falling for you as well… no joke.

anaël sans rancune, parce qu’on est bien placé pour savoir combien c’est difficile de ne pas craquer. dans tes bras à la fin des cours. dans tes bras on a ragé d’injustice et tu l’as défendu sans hésiter. empêcher punition et correction. alors dans sa chambre, ça espère que tu pourras rager (tout court) toi aussi.

installe-toi où tu veux, j'te lis la story du crew du dr. manhattan dès qu't'es ready.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Tu ne t'étais pas attendu à entendre "moi aussi je suis amoureux de toi" clairement mais face à son sourire, te voilà rassurée. C'est qu'il fait froid dans la chambre d'Anaël, foutu grenier... Tu trembles un peu, toujours à moitié nue, la robe rouge plaquée contre ta poitrine.
Tu fais oui oui oui oui de la tête rapidement lorsqu'il te demande - t'ordonne - de ne plus te dénigrer. Le manteau de drama queen tu voulais volontiers le laisser tomber, mais il fallait qu'il te prête sa couverture à la place.

— « J'ai vraiment gagné ? J'ai gagné quoiiii du coup ? L'oration c'est tout un art. »

Tu te bouffes la lèvre tout en affichant clairement ce petit rictus malicieux qui te caractérisait tant lorsque tu étais d'humeur joueuse. Haussement et jeu de sourcils, les yeux qui brillent et pétillent.
Il te tend un long t-shirt et d'une pudeur concupiscente, tu laisses tomber le tissu pourpre de ta robe pailletée au sol, à tes pieds. Sous-vêtement aussi blancs que purs, pas si angéliques de la manière dont ils épousaient tes formes. Toujours face à lui, tu enfiles finalement son vêtement pour les dissimuler à ses yeux.

— « J'espère que tu t'es rincé l'oeil parce que c'était ton vrai cadeau de Noël. »

Plus légère, après avoir craché tes sentiments. Et c'était bizarre comme sensation... car tu te serais sentie flotter sur un nuage, mais surtout libérée des frustrations que tu ressassais depuis des jours.
Il ne t'avait pas dit "moi aussi" mais il ne t'avait pas non plus dis "moi non plus."

— « Oh mais je suis terrifiée Anaël. C'est exactement pour ça que je me suis mise à pleurer. Tu me fais déjà perdre la tête et je crois que c'est trop tard. »

Tu l'observes faire sa diva, étalé dans son lit une place aux lattes sûrement cabossée. Ses propos sont ambiguë. « Pourquoi tomber amoureux quand on peut tomber dans les escaliers ? » Tu mimes la fièvre, une main portée à ton front et te laisses chuter sur son lit de manière dramatique. Mais automatiquement comme un rampart, tu t'enroules dans la couette.

— « Ahen. Oui, raconte moi, je meurs d'en- viiiie aaaah ! »

A force de rouler dans la couette, tu étais carrément tombée par terre dans un fracas sourd, enveloppée sans pouvoir bouger comme un gnocchi. Ou plutôt comme une idiote, qui avait trop fait l'idiote. Ou était l'intelligence suprême ? L'élégance raffinée de la princesse fleur ? La future doyenne d'un clan d'alices ?

— « Aie. Oh non je suis prisonnière de tes draps ! SAUVE MOI »

delicate

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

ah ouais, too late ?

et les yeux qui s’étonnent devant ses talents de comédienne. watchmen qu’elle a déposé sur l’oreiller. c’est à lui qu’elle fait de l’effet, au lit aussi sous la chute qui le secoue un peu. enroulée dans les couvertures, tellement vive et la couette se déplace, malmenée par l’énergie de laëstiel.

anaël, la tête tourne de la voir plus légère. on ne s’est pas rincé l’œil, on s’est contenté de fixer le bout du lit, lancer un oh wow, mais quel cadeau, j’suis choyé quand elle a laissé tomber la robe, révélé le corps dont on connaît la douceur, mais non les courbes. fallait garder les idées claires à cet instant. rester lucide en ta présence, ça aussi c’est tout un art, laëstiel.

elle dit raconte-moi, anaël tend la main vers son comic, ouvre la bouche, dit à peine

lucky qu’le lit ait pas d’march…

et ça la voit rouler au sol. le comic dans l’espace, geste arrêté net. corps au froid parce qu’il y a un cadeau emballé sur le plancher ; c’est partie avec toute la couette, quel manque de générosité eh. un coup de langue sur la lèvre inférieure, le sourire précède un grand éclat de rire.

LOOL LAË WHAT THE FUCK. attends j’te r’pêche.

se redresse, abandonne watchmen pour l’heure, remonte les manches de sa chemise – geste mécanique plus qu’autre chose. poings sur les hanches, prends le temps de se rincer l’œil devant le paquet-laëstiel, les cheveux flamboyants sur la blancheur des draps.

t’as de drôles de façons d’tomber amoureuse dis donc. my turn, j’te show la mienne.

les bras qui la recueillent et maintenant elle est paquet-princesse. anaël lui jette un bref regard, c’est écrit dans l’éclat de ses iris, c’est écrit WARNING puis une fraction de seconde figée et sur le lit la dépose la déroule, c’est tout un art ! anaël, l’habitude prise parce que les gamins du grenier aiment bien se transformer en toupie vivante dans les draps.

les draps qu’on abandonnent au sol et le corps au-dessus d’elle, mains placées de chaque côté pour se retenir de tomber complètement. sourire en coin. les boucles brunes devant les yeux.

milady est en lieu sûr now, on espère les émotions n’ont pas été trop fortes. need some comfort ? c’est horrible, avoir passé tout c’temps ligotée. ohlala

et ça joue le chevalier terrifié d’avoir cru perdre sa belle. moue scandalisée. place une main sur son cœur.

toujours là pour vous sauver.

puis fronce les sourcils, une main devant lui, le ton très soucieux, le ton tragicomique.

veuillez pardonner le froid de ma caverne milady, c'est qu'on est pas tous logés à la même enseigne. mais vos désirs sont des ordres, je vous réchauffe dans mon possible. (ton fatidique) faut pas vous chopiez la grippe sous ma tutelle quand même.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Tu l'entends rire et automatiquement par mimétisme, tu te mets à rire. Mais enrobée dans la couverture, tu te sentais à la fois vulnérable et légère. Il n'y avait vraiment qu'avec lui que tu pouvais te sentir aussi vivante. Tu te débats vainement contre la couette qui te retient prisonnière et décide d'attendre qu'Anaël s'execute. Après tout, il disait venir te repêcher !

— « Oh la la Majesté vous êtes si forts... Ou bien suis-je si légère que ça ? Affirmez-le pour me faire plaisir. Surtout faire plaisir à mon régime. »

Le souffle coupé quand il te remonte, tu lâches un couinement dès que ton dos rentre brutalement en contact avec le matelas dur. Il te déroule maintenant comme un burrito et tu agites grandement les bras pour mimer grossièrement la liberté.

— « Waaaw ! On se sent mieux ! Que vous êtes fort... »

Les yeux pétillent et tu suis du regard les draps s'écraser au sol, reportant ensuite ton attention sur le visage d'Anaël qui se trouve si près du tien. Respiration saccadée, le coeur qui se soulève parce qu'il est si prêt. Mais tu joues le jeu Laëstiel, tu seras sa princesse pour un soir. Peut-être pas en danger, mais heureuse à l'idée d'être sauvée par son prince presque charmant.

— « Franchement... J'ai cru que j'allais mourir, une seconde de plus sans votre intervention glorieuse et j'aurai trépassé. »

Contraction des abdominaux, tu ne soulèves que le haut du corps pour venir déposer un rapide baiser sur son nez. Ephémère, un effet immédiat et velouté à base d'aphrodisiaque pour l'envoûter.

— « En effet, vous êtes un petit prince pour le moment mais je compte sur vous pour bâtir mon palais. Il fait froid chez vous... »

Du bout de doigts, tu caresses son torse à travers son t-shirt, remontant et descendant inlassablement. Le mouvement répété au rythme du battement de vos coeurs respectifs, tu rougis un peu de cette proximité qui commence à t'embarasser. Mais pour rien au monde tu voudrais qu'il reparte. Pour tout au monde, tu souhaiterais l'embrasser. Et le reste du monde, tu l'observeras s'embraser.

Sous la chaleur de vos corps en éruption.

— « Majesté, faites le serment de ne jamais m'abandonner. Mon servant pour l'éternité." Tu pouffes un peu de rire. "Hum, je voulais dire, mon aimé. Ou mon amant ? »

delicate

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

on pince les lèvres, soulagé. danger écarté, la belle ne mourra pas aujourd’hui. ni ce soir.

je me dois d’admettre que mon héroïque force fut aidée par votre délicate légèreté. je n’ai point grand mérite dans votre rescousse, une modeste intervention tout juste.

tenir la préciosité à son égal, tenter de garder son sérieux, mais les lèvres de laëstiel contre sa peau et on lâche – un peu – son rôle grotesque. anaël, l’esprit en suspension pour une fraction de seconde. le corps trouble, trop présent dans l’espace, feu soudain et puis repart. on en garde la trace fugace. les yeux dans les siens, sourire rêveur.

échappe un rire bref. conserve une voix solennelle.

trop d’honneur dans votre confiance milady

et le regard brûle sous le jeu. sous ses doigts le long de son torse. pas besoin d’un contact charnel, alice inutile puisque le désir naît de lui-même. malgré la barrière du vêtement. feu ranimé par sa volonté. anaël ancré dans la parole, éviter la reddition de l’esprit. pas tout de suite.

je bâtirai un univers pour vous. sans froid ni solitude, (fronce les sourcils) mais avec un peu de danger ; ça rend la vie plus excitante.

clin d’œil derrière les boucles brunes. soudain, l’envie de céder. à son tour, vouloir tendre les doigts vers son visage, parcourir le cou redécouvrir les épaules. vouloir statique, figé devant la question. aimé. amant. une courbe vague sur les lèvres, dans les yeux, de

l’amour. oui.

de ce qu’on en sait, du moins. tout ce qu’il donne au creux des gestes, une performance réelle que anaël ignorait posséder sous la peau. laëstiel rit, il hausse un sourcil.

il faut l’avouer, anaël largué. dans les coulisses quand tu te places sur la scène, quand tu existes. on essaie de comprendre depuis quelques semaines. et puis zut. à la frontière de tes limites, tandis qu’on ne se gêne pas de traverser celles des autres. alors on quitte les coulisses, anaël au-devant de la scène. on va improviser

parce qu’il nous manque encore des répliques. c’est pas toujours évident trouver les bonnes formules. quand on n'est ni un roméo ni un don juan. on va improviser

et anaël se rapproche davantage, le bout du nez contre le sien. une voix tout près de ses oreilles, sa propre voix. on ne reconnaît plus les distances.

il y a peu, je crois avoir exiger le même serment ; vous avez promis vous resteriez. (dans la paume, recueillir sa joue) je promets que je reste.

la parole en jeu et les iris d’éclats sérieux.

servant c'est un peu réducteur. (moue taquine) amant tant que vous le permettez.

puis on sonne la reddition. anaël, ses lèvres contre celles de laëstiel. délicatesse, parce qu’on a encore, au fond de la gorge, ton cri dans le couloir. ne me touche pas ! d’habitude, attendre que tu l’embrasses toi, avant d’agir lui-même. pas cette fois.

et on se trouve bien téméraire de poser un pied au-delà de tes frontières.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Il parlait bien quand même.
Il savait user d'éloquence, comme quoi ce n'était pas juste ce petit singe qui agitait les bras et déblatérait des insultes à tout va, parlait comme un charretier et roulait des yeux à chaque réprimande. Il pouvait être ce faux chevalier servant, non! amant, qui faisait fondre le coeur de la princesse. Et la princesse, la reine, c'était toi ce soir. Même si tu avais laissé derrière toi les tenues de soie de ce soir pour revêtir le t-shirt ample plus discret qui dissimulait les formes plutôt que de les mettre en valeurs. Mais à tes yeux, c'était encore plus mystérieux.

— « Bâtir un univers ? Mais l'univers est infini majesté, alors vous n'aurez jamais fini, ni demain ni samedi. »

Tes doigts commençaient à devenir accroc à la texture lisse de sa chemise. Plus excitante la vie... Oui. Mais Anaël faisait parti de l'équation. Toi si frigide qu'ils te hurlent tous, grosse pute qu'ils aiment murmurer dans la peur de ce qu'ils n'auront jamais. Avec Anaël tu es prête à t'abandonner.

« Alors le pacte est scellé. » Il t'arrache un frisson qui remonte jusqu'à la naissance de ta nuque, lorsque sa main épouse ta joue. Tu voudrais t'y frotter, la couvrir de baisers, mais tu restes pétrifiée prête à t'envoler en éclats.

— « Pour devenir amants, il faut déjà s'aimer. »

Tes yeux se ferment et tu sens brutalement ses lèvres venir s'emparer, mordiller, dévorer les tiennes. Tes paupières s'ouvrent dans la stupeur, et ton dos se cambre d'un caprice envieux. Sueur indolore qui perle dans le creux des courbes et tes mains qui viennent s'agripper à son dos pour le plaquer contre toi, sentir chaque partie de son corps épouser le tien.

— « Et cette fois, va jusqu'au bout. » souffles-tu entre deux baisers cupides.

Son Aphrodite avait trouvé Arès.

delicate

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

tant mieux, il y aura toujours quelque chose à créer, no boring shit.

anaël qui perce dans le jeu, briser la performance d’un murmure. il faut du courage, redevenir un peu soi-même pour laisser le cœur tomber vers elle. pacte scellé qu’elle a dit, il aurait fallu sourire, raillerie. et non. parce qu’on se met à nu – étrange – à vif sans violence. sans rage.

le baiser qu’on aurait cru dégoûter. il attendait la gifle, anaël, et ça lui aurait permis de reprendre le contrôle. à coup de rires et d’insultes. ses mains, son corps contre le sien, anaël accepté quelque part dans le monde. aimer comme on nous l’a appris enfant, comme il le voyait à l’écran ou dans les romans. parce que la fiction parle de réalité. aimer et puis c’est tout.

fuck le dôme, ça disait qu’on ne tiendrait pas longtemps. qu’on se formaterait. my ass, suckers.

l’embrasser davantage.
ses mains dansent le long de ta nuque, de ton dos, de tes hanches.
pas besoin de la foule pour avoir un bal.

le feu dans les tripes. feu frais sur la peau.

promis juré.
jusqu’au bout ou si tu me dis d’arrêter.

n’a pas conscience de lui avoir répondu, seulement qu’il y a eu une distance pour quelques secondes. des secondes en trop alors on les rattrape, anaël, baisers en fièvre, on ne veut plus quitter laëstiel.

et plus tard, dans l’accalmie, le corps se souvient du froid de décembre. laisser pomper le cœur qui avait oublié son propre rythme. battements de folie. mais ses yeux – toujours – brillants, présents. on a l’esprit trop vivant, surtout cette nuit.

anaël quinn, tendresse parce qu'on le lui a permis.
ses doigts en caresses – distraites – sur la peau de laëstiel.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Le temps est en suspens, l'innocence captive entre ses reins s'écume de plus en plus à chaque souffle. Laëstiel aime, enfin libre de céder à ses désirs, à ses envies. Elle s'était cachée, interdite, elle s'était forcée à culpabiliser pour chaque tentative, pour chaque baiser.

Mais avec Anaël, les baisers sont multiples et elle n'a pas besoin de son envoûtement pour le garder entre ses griffes, entre ses bras, entre ses jambes. Accrochée à lui, pleurant presque de pouvoir ressentir quelque chose grâce à lui. Corps qui se cambre, qui se soulève comme s'il était lui même possédé, magnolia auparavant fanée ouvre ses pétales au soleil et se sent de nouveau en vie.

Chemise qui s'échoue au sol, les ongles s'enfoncent dans la peau pour marquer son territoire. Les larmes coulent toujours mais elle rassure et murmure que tout va bien, que c'est juste nerveux. Que c'est heureux.
Mais elle veut qu'il lui fasse mal, pour s'offrir une justification légitime à tout ses travers, ses déviances intimes. Celles d'aimer plus fort que de s'aimer soi-même.

***

Tu étais partie te laver dans les douches communes juste après, luttant contre le sommeil. Heureusement que la fête n'était pas encore terminée. Tu avais croisé deux filles à peine et tu leur avais souris poliment pour ne pas qu'elles sur-analysent ta démarche de la honte.
La belle robe sous le bras et les vêtements d'Anaël sur toi, tu étais remontée dans ta chambre et tu l'avais SMS pour qu'il te rejoigne après sa propre douche.
Vous dormiriez mieux à deux dans un lit double.
Et tu préférais qu'on le voit sortir de ta chambre plutôt que le grenier - et donc tout ses potes - te chopent eux à sortir de sa chambre le lendemain.

Les yeux fatigués, tu attendais dans ton lit à scroller sur ton téléphone. Un reniflement, puis deux, les joues rouges d'amour ou de réelle fièvre... Tu ne regrettes pas mais tu as peur de la suite. Et s'il ne venait même pas, là maintenant ?

delicate

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

la voix gronde aux ongles qui forment des sillages sur sa peau. désir plus fort et baisers semblables aux perséides ; pluie d’étoiles sur ses lèvres. c’est pour cela qu’elles ne s’accrochent pas au col de ses chemises, perdues le long des courbes de laëstiel.

il fallait le vivre. et les doigts au coin de ses yeux. elle le rassure
lui assure qu’on sait pleurer de bonheur
alors anaël, bref sourire accroché sur le visage – délicate maladresse ; on n’ignore pourquoi, sous la base du cœur, l’instinct lui murmure un mais.

puis l’ignorer. plonger la tête dans son cou, morsure légère

et les mains sur ses hanches.
et ses poignets dans les mains.
et elle lui apprend à l’aimer un peu.

absence de paroles, surprésence des gestes. on s’y noie, anaël.
encore noyé par son existence – sillages sur la peau – quand il respire à nouveau.
sous la douche. personne. tant mieux. mais demain on lui en parlera (espère que non), puisqu’on remarque aussi le silence au grenier. fuck off.

fermer les yeux et laisser l’eau couler.
rouvrir les yeux et laisser le froid casser sa peau. dans sa chambre, faire craquer le cou, rouler des épaules puis soupirer. prendre le cellphone, vouloir l’ouvrir. on a mal lancé les dés, on a oublié de le charger. faudra vraiment apprendre à contrôler cet alice inutile ; malgré tout. écran éteint. obstinément éteint.

tant pis. accroupi au pied du lit, mettre l’appareil sur la charge et en tapotant le creux de sa paume avec l’écran, regard vague, anaël l’instinct resurgit. on ne l’ignore plus quand il dit et si. et si pour le reste de la nuit, anaël à toi de te déplacer. se souvenir début décembre, avoir abordé les frustrations, s’être repliée, laëstiel. et si encore une fois,

se lever, sélectionner une série de films, terminator, le pc d’oskar – un jour on racontera cette histoire – watchmen ; la nouveauté. son sac, reprendre les converses aux pieds. et la porte fermée, anaël il faut descendre, abandonner ta nuit noire, retourner au début de la fiction.

mais ce n’est pas grave, on l’a dit, c’est toujours en création ; recréer, rebâtir vos cœurs avec les clefs nouvelles. alors sur le pas de ta chambre laëstiel, on ouvre la porte. et on poursuit

lâche snapchat magno. pas cool pour la soirée d’noël.

sourire en coin, regard malice. on ne te le dit pas, pas maintenant – peur que ça tombe dans une oreille silence – mais on s’attache tu sais, laëstiel.

et l’amour d’anaël, de la famille des amis et du cœur, l’amour d’anaël a sans doute quelque chose d’éternel. ses potes, sa vie. imagine alors ce que tu dois être, toi. on t’aimera, promis juré ; et vas-y déchaîne-toi, anaël assez fort pour ne pas flancher des sentiments devant tes yeux. n’y voir que du feu.

sorry, j'suis late peut-être, mon phone a crevé.

le sac au pied du lit, on se laisse tomber près d'elle, draps familiers. fronce les sourcils devant la fatigue.

woh, tu look dead. j'peux retourner dans mon attic et t'laisser dormir s'tu veux. ça va ton corps ?

la parole douce. inquiétude sincère.

oh Alice dear where have u been ?

laëstiel&anaël

❝ i think i... i think i... i need a moment. ❞

Les yeux rivés sur le téléphone, l'heure qui tourne et toujours aucun message. Tu commences un peu à stresser, soupirant à chaque minute passée. Les paupières lourdes, tu craignais de t'endormir avant qu'il ne réponde.
Et finalement, quelques dizaines de minutes plus tard, la porte de ta chambre s'ouvrit dans un grincement sourd. Tes yeux se lèvent lentement vers celle-ci - et donc vers Anaël - et tu laisses échapper un petit gémissement de plainte.

— « Laisse-moi tranquille. Et je suis pas sur Snapchat, j'écoute de l'ASMR. »

Tu t'attends à une raillerie et s'il y en a une, tu l'encaisseras bonne enfant. Tu peux sentir le gel douche d'ici, ça picote tes narines sensibles et tu étires un sourire doux.
Haussement d'épaule las face à la justification du téléphone, tu lui fais signe de s'approcher d'un mouvement de doigt un peu tendancieux, puis te redresse légèrement pour t'asseoir.

— « Repartir ? Non, tu dors ici cette nuit. »

Les yeux un peu tristes, tu le fuis du regard pour fixer le plancher. Le souvenir de vos corps l'un contre l'autre un peu plus tôt dans la soirée n'arrangeait rien. Bouffée de chaleur rien que d'y repenser, tu inspires un coup pour chasser les scènes de ta tête.

— « J'aimerai bien qu'on dorme en cuillère. » Tu avais lâché ça comme ça, et tu t'étais sentie un peu stupide sur le coup. « Je veux dire... Qu'on se câline quoi. » Pourquoi c'était si dur d'argumenter face à lui ? « Vraiment je maudis ce pouvoir. Tu pouvais pas avoir l'immunité corporelle ou quelque chose du genre ? Le destin est pas drôle parfois. »

Tu tires la couette et tu tapotes le matelas d'un air de dire : allez, viens-là !

delicate

oh snap, gimme a sec
jesus christ, u'r oof

alright, thanks for the invit.

anaël chuchote, exagéré, anaël imite façon asmr.

retirer ses converses, passer une main dans ses cheveux. les boucles vers l’arrière, question de mieux la voir – un peu ; ne sait comment poser les yeux sur elle. sans un sourire en coin. bref, peut-être timide, sans doute modeste. anaël, moitié dans les souvenirs moitié dans le présent. euphorie vague sous la peau, elle se dissipe.

puis anaël la dévisage, surprise mécanique comme on dit pardon ou fucker au meuble où l’on s’accroche. en cuillère, elle dans les draps, lui sur le sol, qu’importe ; hoche la tête, des feux de bengale dans les yeux. vraiment un bonheur de partager les secondes et les heures avec laëstiel. et autoriser à briser la distance, anaël ne dit pas non. on se câline quand tu veux.

ses bras s’écartent, les épaules haussées, soudain. anaël shrug face à la question, face à la réalité. c’est vrai que le destin est un bon fils de

well sis’, the next time j’tire à la roulette, j’choisirai immunité aux alices.

froncement de sourcils pour une fraction de seconde. on se souvient de cette fois, début décembre, ce moment gênant avec yingyue. on devait se retrouver obsédé et puis rien ne s’est passé. yingyue qui l’assure avoir tenter de le faire trembler sous son alice, anaël des points d’interrogation dans les yeux. my strange addiction n’a pas fonctionné et pourtant, yingyue douée avec son alice. froncement de sourcils. drôle d'intuition.

immunité, right ? weird.

puis zut, parce que laëstiel l’attend sous la couette. garder l'anecdote pour une autre fois.

grand sourire malice
on la rejoint sans protester, anaël enroule ses bras autour d’elle, prend garde de ne pas toucher la peau, son t-shirt plutôt grand sur le corps de laëstiel. au creux des draps, la voix grave, tranquille.

n’ i don’t care for now. too bad. j't'ai juré on trouv’ra une solution pour ton pouvoir. mais là t’vois, ça va non ? (ses mains qui lui caressent le dos) so fuck off 'bout fate. later, on aura la clé en main, on s'ra plus op qu'les alices, ça s'ra réglé. j'en fais ma mission.

rire en sourdine. on serre davantage laëstiel contre soi.

j’aime bien nos hugs. feels good de t’avoir contre l'cœur.

le parfum des cheveux, la fraîcheur des corps, le rythme au creux de la poitrine ; paisible.

good night. laë.

» SOIRÉE DE NOËL 2019
» [RP COMMUN ALTERNATIF DE NOËL] Alice in Christmas Town
» (end) only the very best ❞ robin (soirée de noël)
» le bal des chats {{ oona (soirée de noël)
» Est-ce vraiment une bonne idée ? [Soirée de noël][RP libre]