enjoy the silence ★
les silences qui font du bruit à s'en déchirer le cœur.


Tu n’aimes pas vraiment Noël.
Pour plusieurs raisons.
Enfin… cela ne te prive pas de participer aux coutumes de l’Académie, même quand elles te font plus chier qu’autre chose.
Cette année tu es dans la team décoration.
Chaque année tu te dis que bien heureusement tu n’es pas dans l’autre team, et à la mi-Décembre, tu fini par regretter de ne pas être dans l’autre.
Actuellement, tu aurais donné cher pour être team cuisine.
Les autres semblaient agités et c’était loin d’être ton cas Galène, tu voulais simplement finir vite pour retourner à tes occupations personnelles.
Les activités de groupes, très peu pour toi.
Les autres se sépare et alors qu’il ne reste qu’un sac, que tu juge pour toi, le professeur prononce un autre nom que le tiens Galène.
Tes yeux se posent sur la silhouette d’Arcturus.
Faites ce que vous pouvez.
Tu soupire et t’avance vers le sac, le ramassant avec une négligence alarmante. Sans un regard en direction de ton partenaire de décoration, ni pour le professeur, tu pris la direction du réfectoire Galène.
Malgré le silence qui régnait dans le couloir, silence que tes talons tranchaient, tu ne pouvais ignorer les pas du fils du président dans ton dos.
Ni son cœur qui battait régulièrement.
Une fois arriver, il s’adosse à un mur et tu décide de l’ignorer, bien que tu sentes son regard sur toi.

▬ Hey Weber.
▬ Hum.

Tu n’avais aucune envie de parler Galène.
Mais là, là… il cherchait la merde non ?
Tu lèves un sourcil méprisant en déposant ton regard sur lui et finalement, un sourire carnassier t’échappes.

▬ On ne sait définitivement plus quoi inventer.

Tu te saisi d’une des guirlandes électriques présentent dans le sac et de tes longs doigts tu t’entrepris à la démêler, avant de lever ton regard vers les murs du réfectoire pour trouver un endroit pour la fixer. Galène, tu tendis une des extrémités à Arcturus.

▬ Tiens, rends-toi utile le fils mal-aimé, comme ça si c’est pas trop moche, tu pourras fanfaronner que t’as participé.

Il devait le savoir, comme beaucoup.
Te parler des Princesses Fleurs c’était délicat.
C’était tout aussi douloureux que tu parler de son statu de privilégier pas si privilégier que ça au bout du compte.
Tu as toujours été comme ça Galène.
Œil pour œil et dent pour dent.

enjoy the silence ★
les silences qui font du bruit à s'en déchirer le cœur.


Bien sûr qu’il a de la répartie.
C’est quelque chose que tu apprécies.
Si bien que tu prends le temps d’y réfléchir, plus ou moins sérieusement… pas trop non plus, car penser à ce passé avec la directrice du collège, cela reste douloureux, malgré-toi.
Pourtant Galène, tu fini par opter pour un retour de sarcasme dans sa direction.
Ce n’était pas plus divertissant.
C’était juste… le retour des choses.
Comme un boomerang qui revient toujours.
De ton regard d’or, tu vois le sourire mauvais qui s’étire sur ses lèvres, alors que toi-même tu t’affaires avec l’autre bout de la guirlande.
Un rire t’échappe Galène.
Non mais quel idiot.
Pour ça, vous étiez pareil et tu n’avais pas besoin de le connaître réellement pour constater que vos cordes sensibles sont en acier, à l’un, comme à l’autre.
Soudain, alors que tu veux poursuivre la tâche qui vous incombe, tu constates que ton corps est comme… paralysé ?
Roulant des yeux Galène, ta voix s’élève.

▬ Ô Higgins, ne me dit pas que c’est pour t’attirer toutes les faveurs des professeurs ? Un sourire carnassier s’étire sur tes lèvres. En attendant, si j’étais toi, j’arrêterais immédiatement de jouer au clown avec moi. Tu n’es plus au cirque et… ça serait dommage de mourir si jeune non ?

Et comme si tu appuyais sur l’accélérateur d’une voiture, tu fais battre son cœur plus vite. D’une chamade chaotique, à la limite du désorganisé.
Comme si c’était un jeu, Galène ajoute :

▬ Je n’ai pas de patience Higgins, 3, 2, 1…

Parfois, tu te demande ce que ça ferait, si soudainement tu entendais ce relâchement du cœur. Son arrêt total et brutal. Galène, tu te demande si cela peut vraiment exploser et qu’est-ce que tu ressentirais à ce moment précis.
Enfin… jamais tu n’irais jusque là.
Tes prunelles se posent sur Arcturus.

▬ Ne perdons pas de temps et… hum, peut-être bien que je trouverais cela flatteur de plaire à une femme telle qu’Agatha Windsor, si tenté que cela soit la vérité. J’espère avoir répondu à ta question, maintenant, travaillons. Tu fronças les sourcils. En silence.

enjoy the silence ★
les silences qui font du bruit à s'en déchirer le cœur.


Si c’était une menace ?
Bien évidemment.
Pour seule réponse, ton sourire s’étire un peu plus.
Il n’y a pas une seule seconde où tu doute de toi Galène, tu sais que tu vas gagner… la peur que tout s’arrête soudainement est trop forte. Enfin, peut-être qu’un jour tu auras la surprise de te retrouver face à quelqu’un qui te forcera à t’arrêter.
Ce jour n’est pas encore arrivé.
D’un seul coup, tu sens qu’on te rend ta liberté.
Et sans attendre tu relâche ton alice, mais pas trop vite, ça serait con que son cœur ne tienne pas le choc.
Arcturus sourit.
Tout en se permettant une remarque sarcastique.
Il a du toupet.
Du cran aussi.
Tu ne peux pas lui enlever cela.
Plus docile que tu ne le laisse paraître, tu réponds à une de ses précédentes questions avant de lui imposer le silence.
Étrangement, il ne fit plus de remarque.
Le silence.
C’était un bien grand mot.
Un concept étrange dans lequel vous restiez muets sans pouvoir vous empêcher de faire du bruit.
Froissement de guirlandes.
Écho des pas sur les pavés.
Souffles réguliers et soupires exagérés.
La fin est proche et pourtant, une nouvelle fois, la voix d’Arcturus s’élève en une question qui te met relativement mal à l’aise Galène.
Pendant quelque secondes tu te figes.
Pourtant, tu reprends ta tâche rapidement, sans un mot.
Ce n’est qu’une fois que tu as fini, que tu te permet de lui répondre Galène.

▬ Non. Je n’ai jamais tué quelqu’un avec mon alice, ni sans soit dit en passant.

C’était non, mais des accidents il y en a eu.
Tu n’es pas en classe Dangereuse par plaisir.
Pendant quelque secondes, tu le défis du regard.

▬ Et toi ? J’y penses à ton alice et je me dis que des accidents ça doit arriver non ?

C’est le lot de ceux aux alices pouvant impliquer les autres.
Tu y penses Galène, à la première fois.
Celle où tu as fait accélérer un cœur, si vite, pour le relâcher ensuite… un peu comme tout à l’heure avec Arcturus, sauf qu’avec lui tu as pris la peine de faire redescendre son rythme cardiaque avant de le libérer de ton emprise.
La première fois, tu as juste lâché prise.
Le cœur aussi.
Heureusement, ils l’ont fait repartir.

enjoy the silence ★
les silences qui font du bruit à s'en déchirer le cœur.


Non ? Quel dommage.
C’était ironique et tu le sais bien Galène, pourtant tu n’as pu retenir cet étrange regard. Tu l’as détaillé de la tête aux pieds, comme si tu cherchais à l’analyser et tu as fini par lui retourner sa question.
Lui aussi il marque un temps d’arrêt.
Tu tilt Galène.
Ton alice te permet d’entendre le cœur des autres et instinctivement, alors qu’Arcturus reprend la parole, tu écoutes, attentive.
Malgré-toi, tu souris.
C’était comme se regarder dans un miroir déformant, ce n’était pas ton apparence et pourtant, tu y voyait les similitudes. Peut-être que vous aviez plus en commun que ce que vous ne le croyez. Cependant, cette pensée, tu ne sais pas vraiment ce qu’elle te fait ressentir.
Arcturus saisi le sac vide, alors que tu hoches simplement de la tête à son histoire, mais soudain, il t’interpelle et ton regard retombe sur sa silhouette.
Il s’arrête juste devant toi et…
Il range une de tes mèches derrière ton oreille.
Le geste vif, tu lui gifle les doigts.

▬ Tu t’es cru où Higgins ?

Il semblait être déjà trop parti dans son idée pour daigner te répondre et tu restes sans voix. Au fil des mots qu’il déblatère, tu te demande si tu ne t’es pas trompée au bout du compte : vous n’avez peut-être rien en commun.
Il était simplement un fou, un fou de la Mort.
Tu ne sais pas vraiment l’expression que tu fais, mais son rire ne l’a pas rendu moins étrange, alors tu dois tirer une drôle de tête, suffisamment pour qu’il te dise qu’il déconne.
Et tu croises les bras Galène.

▬ Je dois reconnaître que t’es un bon menteur, mais tu reste un menteur Higgins… un peu comme tout les politiques. Tu hausses des épaules et le toise du regard. Il y a toujours un peu de vérité derrière les « je plaisante ».

Tu pourrais le prendre en pitié, mais tu ne le fais pas.
La pitié c’est pour les faibles et Arcturus Higgins ne veut pas qu’on le plaigne. Si vous aviez ne serrais-ce qu’un petit quelque chose de semblable, tu étais sûre que c’était ça.

▬ Je refuserais et ce n’est pour aucunes des deux raisons que tu as énoncés. Tu lui passe devant, avant de lui lancer un regard par dessus ton épaule. Allons rendre son sac au prof.

Tes talons claquent le sol avec détermination.

enjoy the silence ★
les silences qui font du bruit à s'en déchirer le cœur.


Sa mine faussement choqué ne te fais pas rire Galène et sa comparaison à une scène de film de la situation non plus. C’est peut-être parce que tu as consciences de jouer le plus clair du temps un rôle, sans que cela en soit un pour autant.
La vie est une pièce de théâtre.
Chaque jour nous enfilons un costume et nous improvisons comme nous le pouvons. C’est ta vision du monde, ça t’aide à le voir moins terne, parce que tout semble un peu plus simple quand ça ressemble à un jeu, même quand le dit jeu est directement réglé sur le niveau le plus extrême.
Enfin… tu le traite de menteur Galène.
C’est ce qu’il est après tout.
Arcturus éclate de rire.
Tu te demandes pendant un instant si c’est son armure. Si ce rire qui résonne n’est pas sa protection contre le monde qui l’entoure.
Puis il te traite de tricheuse.
Tu lui lances un sourire carnassier.

▬ Hum hum non, il y a triche et savoir se servir de ses atouts. C’est absolument différent et puis, si tu es un « acteur », il serait peut-être temps de revoir ton jeu.

Tu lui lance une moue faussement désolé, avant de lui expliquer sans vraiment donner d’explication, que tu refuserais sa requête tout en ajoutant que ce n’était pour aucun des deux raisons qu’il a mentionné.
Arcturus baisse les épaules.
Enfin une victoire, piouf !
Tu lui passe devant, tout en lui disant qu’il était temps d’aller rendre son sac de décorations au professeur. Tu ne l’attends pas Galène, tes talons claquent le sol et Arcturus reste derrière. Vous arrivez au point de rendez-vous et… personne.
Tu claques la langue.
Sérieusement ?
C’est là que ton camarade de corvée te fait une étrange proposition, si bien qu’un petit rire t’échappe Galène.

▬ Et tu comptes m’accompagner où Higgins ?

Ça piquait ta curiosité Galène.
Ce qui t’effrayais quelque peu… sans que tu le montre bien sûr, mais ta curiosité t’as souvent traîné sur des sentiers pas franchement agréables, ni méritant. Pourtant, tu lâches le sac et une nouvelle-fois tu tournes les talons.
Curieuse de savoir jusqu’où t’accompagnerais Arcturus.