Ace le roi, le prince, l'as dans le jeu de carte familial. Le frère qu'on a jamais trop connu, mais retrouvé là où on s'y attendait le moins. Ace froid, la même alice, le même sang, mais pas la même ambition. Ace empereur qui attend beaucoup de nous, peut-être trop, on ne sait pas, on ne veut pas savoir. On veut le rendre fier, Ace, comme un besoin d'expier l'égoïsme des parents, la faute qu'on a commise en naissant. Alors on se démène dans cette jungle, on devient plus forte, pour lui, parce que Papa et Maman sont loin mais qu'on reste quand même une famille n'est-ce pas ?

Elle brille, brille si fort Agatha. Elle est le modèle, l'image de la femme parfaite. Son sourire gonfle de fierté et son regard est salvateur. Tout en elle éclate, forte, douce, charismatique, juste, incroyable, qui ne voudrait pas lui ressembler ? On s'accroche à son image comme à celle de la mère qu'on veut satisfaire. Elle nous a ouvert les portes de son jardin, a épinglé l'étoile des majors sur notre poitrine. Autant de gestes qui sauvent et pousse un peu plus loin dans le chemin de la dépendance.

Rayon de soleil toujours communicatif, il est notre petit prince sur la colline, le héro sur son blanc cheval, les cheveux aux vent et tout le tralala. Toujours doux Lorenzo, toujours gentil, toujours à l'écoute. On se demande, des fois, si on est pas un poids à force, on se demande, des fois, si on devrait pas sourire plus, être comme toutes les autres à rire fort et gigoter comme une poupée Barbie. Même pour lui on pourra pas faire ça, mais on aime croire que l'intention lui suffit. Il trouve qu'on est jolie, c'est vrai qu'on se sent toujours un peu plus belle quand il est là.