(fb) des racines et des ailes

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les fruits de la colère

tout s'était enchaîné très vite. il y a quelques mois, ollie crevait l'écran et signait des autographes en allant acheter des vêtements - il se retrouvait maintenant planté sur une chaise, à écouter un cours qui ne savait l'intéresser.
ses iris se perdaient par delà l'horizon, derrière cette fenêtre et ces grilles qui ne voulaient que le retenir dans cette cage.
il avait décidé qu'il n'aimait pas être ici, et pour un enfant auquel l'on a tout donné depuis quelques années, il ingurgitait la frustration comme une bonne soupe en hiver. il avait supplié, crié, pleuré qu'on me laisse partir mais rien à faire, on ne l'entendait pas, on ne l'écoutait pas.

il ne tient plus, il se lève et serre le poings, grince entre ses dents qu'il reviens et passe la porte, laissant derrière lui le reste de ses camarades dans un moment de silence. devant le désert du couloir, il se met à courir, dévaler les escaliers.
il s'arrête, essoufflé, lorsqu'il arrive en bas du bâtiment. le soleil dans les yeux, son corps glisse contre le mur alors qu'il se recroqueville en inspirant. les mains liées, il s'était surpris à prier - peut-être qu'aujourd'hui, Il l'entendrait.
il entend la porte s'ouvrir derrière lui. entre les mèches de ses cheveux, il reconnait yi.
tu m'as suivi? sa voix se mixait entre la colère et l'incompréhension.
il voulait être seul, et réfléchir, et partir.
tu n'aurais pas dû. tu vas avoir du mal à rattraper le cours.

il détourne la tête.
et puis si c'est pour me réprimander, c'est pas la peine.

BY MITZI

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Les cours sont devenus terriblement difficiles à suivre quand on n’entend plus le professeur. Les heures de cours particuliers se sont multipliées et les cahiers et autres feuilles ont été adaptées à ses besoins. Cela dit, il ne voit plus l’intérêt de venir en classe. Il ne comprend pas, ne sait pas encore lire sur les lèvres. Tout est vide autour de lui, et les seules choses qui peuvent l’éclairer sont sous ses yeux.

Quelle perte de temps.

Toutefois, la période rebelle est un peu passée. Il est redevenu – plus ou moins, pas totalement – le doux agneau qu’on pensait qu’il était. Silencieux, effacé. Les sourires et les rires s’étaient faits bien plus rares cependant, et il souffrait qu’on n’entende plus sa voix.

Mais il n’est pas le seul à ne pas se sentir à sa place. Il y a une élément perturbateur dans la classe. Un jeune homme à qui il n’a encore jamais parlé – comment pourrait-il sans se faire juger ? – mais qui se rebelle souvent. Il n’est pas là depuis longtemps. Yi peut comprendre que l’adaptation à ce nouveau monde soit dure, mais il l’envie un peu également. C’est comment le monde par-delà les murs de l’Académie ?

Il est parti en claquant la porte. Sans doute a-t-il hurlé quelque chose. Certains ont soupiré. Yi n’a pas bronché. Mais c’est sur lui que les yeux du professeurs se sont posés. Demande muette, acceptée par l’élève qui n’a rien de mieux à faire. Il s’est levé, a attrapé son carnet et un crayon et sans un mot a quitté la pièce.

Il n’a pas été très dur à retrouver Ollie. Immédiatement l’Asiatique a compris qu’il ne se sentait pas bien. Mais comment l’approcher ? Comment savoir pourquoi ses réactions se font si excessives ? Peut-il seulement se mettre à sa place ? Doucement, il s’approche et s’installe à ses côtés. Il voit le garçon qui lui parle, n’est pas sûr de capter ses mots. Il s’en doute, cependant.

Le carnet est leur allié.

Il griffonne rapidement quelques mots.

« Pourquoi as-tu réagi si violemment ? Que s’est-il passé ? Pourquoi t’as l’air malheureux ? Le professeur aimerait que tu retournes en classe pour finir la leçon. »

Awful

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les fruits de la colère

ah, c'est vrai t'es sourd toi. avait-il dit à voix haute comme si l'autre l'entendait.
il lit les mots du carnet, comme s'ils étaient lointains et vides de sens. l'on lui demandait toujours pourquoi - comme s'il en avait une seule foutue idée. hier encore, tout allait bien, aujourd'hui, peut-être pas. il était coincé ici, et même si certains semblaient si plaire, lui n'y arrivais pas du tout. il ne voulait pas de cette jolie prison.
il prit le carnet de ses mains et se mit à écrire à son tour pour lui répondre dans un langage qu'il pourrait comprendre.
je ne sais pas, je n'aime pas être ici. avait-il commencé en soignant son écriture habituellement illisible. il essayait de faire des efforts pour son camarade.

puis, il continue.
tu peux dire au prof d'aller se faire voir.
il n'avait pas envie d'écouter ses cours et d'apprendre les inutilités qu'il balbutiait entre deux demandes de silence. les dernières années, sa mère était sa préceptrice, puisqu'il ne pouvait plus sortir sans se faire aborder. alors, retourner à l'école, vivre une vie qu'il avait laissée derrière lui il y a des années, revenir dans l'ombre et être un nouveau un inconnu, c'était trop pour ollie.
je suis malheureux parce que j'étais mieux dehors. ici c'est vraiment nul.

il souffle. al kasiyah peu habitué à faire usage d'un crayon, fatigue du poignet.
et toi? pourquoi c'est toi qui fait le larbin du prof? ça te plait de vivre dans cet endroit?

BY MITZI

» les ailes du désir ( ivy )
» petit oiseau si tu n'as pas d'ailes ☾ callista (stand 3)
» (fb )Brise les ailes d'un battement de cils •• Irline
» Attiser la flamme (et se brûler les ailes) ft. Gaby & Arc