Sujet: veux-tu être mon cavalier ? { ft. Avelino Dim 27 Oct - 23:00
ft Avelinoveux-tu être mon cavalier ?
Le soleil indiquait que la fin de journée s’en venait doucement alors que la sonnerie retentissait dans les couloirs. Les élèves les plus pressés avaient déjà disparus de la salle de cours. Tu les suivait à ton propre rythme. “Avelino !” Un petit mouvement de la main pour saluer cette silhouette familière que tu retrouvais dans les couloirs de l’université après avoir rangé tes dernière affaires. Il n’y avait plus cette gêne que tu aurais pu ressentir au début quand tu ne le connaissais pas assez, tu te permettais d’être assez familier désormais avec lui. Tu avais eu cette période d’adaptation - bien triste à dire en y repensant - vis-à-vis de son masque qui cachait une grande partie de son visage. Tu n’y portais plus attention maintenant, tu te dirigeais vers lui le plus normalement du monde, comme si tu allais vers toute personne lambda. Tu le savais qu’on te regarderait d’une manière étrange, qu’on te jugerait parce que tu allais voir Avelino. Tu sentais que pour certains c’était de l’animosité, parfois de la pitié comme s’il te plaignaient, un mélange d’émotion qui n’avaient rien de positif. Quelle honte.
N’y faisant pas plus attention, tu te plantais à ses côtés, le suivant à sa vitesse alors que vous quittiez le bâtiment. Un large sourire aux lèvres, un sourire bien solaire. Irradiant presque de ta présence. “J’ai pas réussi à te rattraper avant que tout le monde sorte, désolé.” Tu le regardais du coin de soleil tout en avançant. Tu glissais tes mains dans les poches de ta veste pour ne pas les laisser se faire mordre par la température qui chutait petit à petit. “J’aurais bien aimé qu’on revoit quelques petites choses par rapport au projet en binôme.” Tu le connaissais bien lui et ses habitudes à s’isoler, peu de personne l’avait vraiment aidé là dedans. C’est pas toi qui pouvait l’aider là dedans alors que déjà à toi seul tu n’arrives pas à te sortir de ta propre misère qu’est ta tête et ton cœur. Toujours en chantier et impossible de tout réparer. “Si tu veux on peut revoir certains détails avant le repas du soir. Ou après, c’est comme tu veux.” Tu essayais quand même de tendre une main bienveillante pour ne pas le laisser se renfermer.
Sujet: Re: veux-tu être mon cavalier ? { ft. Avelino Ven 1 Nov - 1:02
veux-tu être mon cavalier ?
Une nouvelle journée finit sa course, et Avelino est éreinté. Mais il est fier de lui. Il a bien travaillé. Même si sa main lui fait mal, qu’il devra la passer sous l’eau. Il a faim aussi, ce qui est rare. Et il attend presque avec impatience le repas du soir. Pour une fois.
Avant ça, ses travaux. Certes, à cette heure, plus de professeur sur le dos. Mais leur ombre plane toujours. Leurs recommandations et leurs devoirs, aussi. Il ne doit pas procrastiner. Plus tôt tout cela sera fini, plus tôt il pourra regarder une série, s’occuper l’esprit autrement qu’en étant acharné dans son travail.
Il est perturbé en ce moment. Car le bal approche. Et que, comme chaque année, il n’a toujours personne pour l’accompagner. Il va à nouveau devoir faire le premier pas, proposer à des personnes qui, sans doute, ne l’apprécient pas autant que lui les apprécie. C’est toujours un moment difficile à passer pour le jeune homme si timide et complexé. Le refus fait de plus en plus mal. Ne rien ressentir, accepter devient un véritable périple d’où il ne ressort jamais indemne.
Il a déjà quelques idées en tête. Quelques demandes ont été faites, mais tous ces gens étaient – ou ont prétendu être – déjà accompagnés. Dommage !
Cette fois, il espère vraiment y aller.
Car si tout va bien, c’est son avant-dernier bal. Bientôt, il aura quitté cette école qui le blesse. Bientôt, il entrera dans un autre monde bien plus dangereux où il pourrait souffrir d’autant plus. Il n’est pas prêt.
Mais il veut participer. Il veut ne pas passer cette soirée comme toujours, seul dans son lit.
Il marche sans réel but. Que doit-il faire avant le repas ? Rapidement passer à sa chambre, prendre une petite douche et déposer ses affaires ? Ça ne semble pas stupide comme idée. Mais il est interrompu. Et son cœur fait boum-boum à la folie dans sa poitrine. Ses joues se colorent sous le masque noir.
Sentiments sincères. Le sourire de ce jeune homme le rend fou.
Mais est-ce seulement réciproque ? Il a cru entendre des rumeurs à son sujet, il a préféré ne pas les écouter.
Cacher la vérité. Pour se faire mal. Gratuitement.
– Oh, bonjour Timothy. Je suis content de te voir !
Et effectivement, il l’est. Car un sourire apparaît bien vite sous la courroie de cuir qui masque le bas de son visage. Y’a quelque chose qui se passe à l’intérieur de lui lorsqu’il fréquente ce garçon. Un sentiment qui devrait être agréable, mais sur lequel il a des doutes.
La déception fait partie intégrante de sa vie. Il ne connaît pas le bonheur véritable.
– Oui, bien sûr ! On peut travailler à ça si tu veux. Je voulais passer à ma chambre pour m’y reposer rapidement, mais ça me ferait aussi plaisir de passer un peu de temps avec toi !
Mais Avelino il est d’humeur à entrer dans le lard. À y aller franchement. Mais ça n’est pas tous les jours ainsi. Juste, il veut des réponses. De l’espoir aussi. Qu’on illumine ses tristes jours. Il aurait dû se faire une raison et s’abstenir. Mais il ne retient jamais la leçon.
– Je me demandais… excuse-moi, je vais être complètement honnête mais… voilà. Je pense que si je ne prends pas d’initiative, personne ne le fera à ma place.
Il gratte nerveusement l’arrière de sa tête.
– Je me demandais si… tu voyais quelqu’un en ce moment ? Je veux dire, si tu étais amoureux de quelqu’un ? C’est parce que… c’est bientôt le bal et… et… comme toujours, je n’ai personne. J’en ai marre de me faire de faux espoirs, ça fait si mal… j’aimerais bien t’inviter, mais…
Il s’étouffe avec sa salive. Il s’est arrêté. Ce n’est pas comme ça qu’on doit parler à ses amis. Mais le désespoir agit pour lui. Son cœur, il l’entend si fort dans sa tête.
Sujet: Re: veux-tu être mon cavalier ? { ft. Avelino Dim 3 Nov - 16:42
ft Avelinoveux-tu être mon cavalier ?
Et ton sourire restait inchangé, toujours aussi radieux, solaire et chaleureux alors que tu l’écoutais épiloguer. Le sentiment était toujours partagé lorsqu’il s’agissait de passer du temps avec lui pour les cours, aussi pour tout et rien. Mais tu t’attendais pas vraiment à ce qui allait suivre. T’avais jamais vraiment été prêt.
C’est peut-être là que ça s’arrêtait étrangement, alors qu’il osait prendre les devants et s’ouvrir de la sorte à toi. C’est là que tu te sentais un peu étrange Timothy, t’avais pas vraiment l’habitude que l’on s’ouvre aussi sincèrement à toi. Dans le fond tu aimes ça, mais ta gorge se serre parce que tu sais pas trop où tu en es toi-même. Parce que c’est vrai qu’il y avait quelqu’un, mais est-ce que c’était sincère ça Timothy ? Et non pas un attachement comme à chaque fois, qui n’est fait que pour faner après avoir fait briller quelques étincelles, consumé trop rapidement dans une amourette qui ne mènerait nul part ? Tes joues s’empourpraient à sa question et à tes réflexions qui se fracassaient dans ta tête. Il est temps d’arrêter de te mentir, de grandir et d’avancer, mais t’es pas vraiment prêt à évoluer. Sauf que cette fois, mentir sur la chose aurait été de trop alors qu’Avelino avait prit la peine de tout dévoiler. Mettre son cœur à nu face à toi.
La gorge sèche. Tu peinais à trouver tes mots, tu balbutiais. “Je saurais pas dire si je suis amoureux, c’est… encore un peu flou. Mais dire qu’il n’y a personne ça serait mentir et je veux pas te mentir.” Tu posais tes yeux sur lui, avec cet air de chien battu. Un air presque misérable sur ton visage, est-ce que c’est parce que t’as peur de lui faire du mal ou parce que t’as pitié de toi-même à pas savoir où tu en es vraiment. Un gros boum dans ta poitrine, il cogne dans tes tempes, il te serre la gorge. Tu avais presque du mal à respirer, comme si les mots restaient bloqués là. “Je vais pas accepter ton invitation. Désolé Avelino.” Nerveusement, tu martyrisais tes lèvres en les mordant bien trop fort. Tu étais prêt à poser tes mains sur son bras après les avoir sorties de tes poches, presque machinalement. Mais n'aggrave pas ton cas Timothy, ne va pas jeter de l’huile sur le feu. Alors tu les ramenais contre toi, jouant beaucoup trop nerveusement avec tes doigts?
Sujet: Re: veux-tu être mon cavalier ? { ft. Avelino Mar 19 Nov - 23:09
It is only through the eyes of others that our lives have any meaning. Can you understand? Not having a dream... not being needed by anyone... The pain of merely being alive.
veux-tu être mon cavalier ?
L’espoir. Ce qui le fait vivre. Ce qui permet à son cœur de continuer de battre, jour après jour. L’espoir d’être apprécié, aimé. Qu’on lui dise un jour un simple « je t’aime » mais qui sera déjà tant pour lui. L’espoir d’une étreinte sincère, d’être blotti l’un contre l’autre à tout moment, peut-être même pendant la nuit. Il a trop regardé de films à l’eau de rose Avelino. Trop de séries et d’animes romantiques à souhait viennent altérer la réalité. Si on montre tout cela à l’écran, c’est que ça doit bien exister, non ? Pourquoi n’aurait-il pas cette chance, lui aussi ? Est-il trop mesquin, trop con ou trop gentil pour mériter de pareils sentiments ?
Cette idée le déprime. Il y pense trop souvent.
Oui un jour, Avelino, ça sera ton tour d’être sincèrement entouré par des bras qui ne penseront pas du mal de toi. Seulement, ça ne sera pas tout de suite.
Encore moins aujourd’hui.
Le verdict tombe. Et il est sans appel. Déjà, pendant que Tim discourait sur son possible amour pour quelqu’un – et cet idiot espéra un instant que ça soit lui – son visage s’était tout doucement décomposé. Avait perdu deux teintes. Était maintenant blafard. Comme son cœur.
Oh, très bien.
– Je vois.
Deux mots, tout simples. Que dire de plus ? Il n’est pas question de se lamenter sur son triste sort. Quelqu’un a pris la place qu’il aurait aimé occupé. Ce n’est pas la première fois. Sauf qu’à la longue, ça fait mal. Ça mine la confiance en soi. Et il est perdu au milieu de l’océan de sentiments qui le submerge.
Si seulement il savait de qui il s’agissait, il se pendrait sur le champ.
Mais heureusement, on ne lui fait pas cet affront. Pas encore, du moins. Mais cette personne est envie. Car Avelino imagine une idylle toute douce entre lui et son ami Tim. Mais peut-il encore parler de lui ainsi ? Il n’est pas sûr. Il ne pense pas pouvoir continuer une amitié en sa compagnie pour l’instant. La blessure et fraîche et béante. Il ne se fera pas souffrir pour le plaisir.
– Cette personne a bien de la chance. Et si les sentiments sont partagés, toi aussi tu auras bien de la chance.
Salé ? Un peu. Fatalité qui le tue petit à petit. Toujours les autres ; jamais moi. Quand la roue tournera-t-elle en sa faveur ? Il l’ignore. Mais est las d’attendre. Il hausse mollement les épaules. Ses yeux crient sa tristesse mais les larmes ne coulent pas encore ; elles ne tarderont pas. Alors il préfère sourire. Sourire si fort que ça se voit, même derrière le masque. Une mine réjouie, comme si ses mots ne l’avaient pas du tout touché. Comme s’il s’en fichait.
– On n’a plus rien à se dire Tim. Profite du bal.
Il regardera une série, en larmes dans son lit moelleux. Il maudira cette personne aimée du jeune homme qui lui plaît – et en effet, fera bien. Car il la maudit déjà sans le savoir. Puis la soirée passera, la vie redeviendra comme avant. Et une fois de plus, il n’aura pas appris à danser. C’est la vie. On n’est pas tous nés sous une bonne étoile.
Et le voilà, proche de la rupture émotionnelle qui se détourne avec brusquerie et s’éloigne sans un mot de plus.
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