Ses arabesques échouées dans le lit, ses iris flambant de plénitude se pavanaient lentement le long de l'écran de son smartphone. Une discussion défilait du bout de son index. Précieuse conversation avec Narcisse, régulièrement relue, l'Acacia incapable de se détacher de leurs quelques digitaux dires échangés. Voilà que la luminosité s'éclipsa, assujettie d'une mise en veille du bout de son pollex avant que le flanc supérieur de l'objet ne vint doucereusement se fracasser contre ses lippes, fébrilement distordues d'une rayonnante esquisse. Il exsuda cependant une vive et éphémère sonnerie, annonciatrice du recueillement d'un message. Petit écrit que le marocain se diligenta à découvrir. Une invitation à rejoindre celui parsemant ses pensées qui en essouffla son myocarde de ces enjouées palpitations. Il s'extirpa ainsi de ses draps pour réaliser sa méticuleuse toilette puis se médusa quelques instants face à son reflet embrassé du miroir. L'hésitation entre déambuler avec les boucles naturelles ornementant sa soie capillaire et les martyriser des pétulantes plaques d'un fer à lisser le tourmenta un moment. Il vogua finalement vers la porte, son sac emporté dans son sillage, désireux d'exhiber l'exotisme de sa chevelure. Les cours défilèrent, cascadant les uns les autres, la concentration d'Acacia inébranlable malgré les écorchures de son palpitant, trop saigné, la hâte de se galvaniser de l'être adulé flambante.

Lorsque la dernière heure connut une finalité, le marocain cavala à travers les couloirs pour s'engouffrer au sein des méandres de sa chambre et concocter le thé mentholé. L'éclat d'une promesse impossible à ternir d'oubli. Le breuvage soigneusement préparé et déversé au sein d'une théière à l'orientale fragrance, ses esquisses constellées de délicats arabiques motifs, Acacia vrilla, sa cadence complètement déstructurée, ruinée pour éviter un retardement trop désobligeant. Quelques minutes supplémentaires s'étaient pourtant déjà écoulées, l'heure du rendez-vous tristement dépassé alors que la silhouette du marocain se pétrifia silencieusement face à la porte de la chambre de Narcisse. Ses phalanges la toquèrent, annonçant sa venue au sein de son antre et lorsque le faciès de l'autre triple étoilé s'offrit à ses iris, ce fut une solaire esquisse qui tricota ses lippes. coucou narcisse ! je suis si désolé d'être un peu en retard. j'ai mal géré mon temps, pardonne-moi. Excuses auréolées de sincérité qui ruisselèrent d'entre ses lèvres, agonisantes de ce gravé saccadé d'éreintement, le souffle toujours erratique.

L'Acacia se délecta des esquisses enjolivant le faciès de Narcisse, secrètement estropié de culpabilité, parfaitement conscient de l'intolérance du rosé à l'égard de ces égarés face à l'écoulement temporel. Il s'était pourtant diligenté, sa silhouette ayant presque déflagré. Douloureuse insuffisance cependant pour satisfaire les ardeurs de son assiduité. Narcisse n'accabla pourtant nullement son compagnon, le bout de ses phalanges balafrant le flanc de sa pommette droite de leur doucereuse promenade qui s'enticha vivement des boucles enjolivant le cendré de sa capillaire cascade. Les prunelles d'Acacia s'éclipsèrent, ses paupières les assujettissant de leur opprimante présence, l'esprit se délectant de cette tendresse de velours. Divagation qui happa le marocain, les mentales entraves, violences à son être pour ne pas s'y enliser davantage et catapulter par mégarde ses arabesques contre le tronc de l'être trop chéri de son agonisant palpitant. Heureusement que la lénifiante paume lui asséna ses furtifs adieux et que la réalité fracassa son existence. Le gravé du rosé balbutia à travers les airs, affriolant. Compliment mué en offrande embrassé du marocain dont les lippes furent culminées d'une esquisse rayonnante de plénitude. tu mets aussi beaucoup de couleurs dans ma vie hihi. Ode qui déferla d'entre ses lippes, une de ses paumes étreignant celle de Narcisse de son étau. Comparse dont le délaissement l'écorcha silencieusement lorsque l'invitation à s'insinuer au creux de la pièce détonna. L'Acacia y déambula et s'échoua précautionneusement aux côtés du rosé, la théière lovée entre ses mains abandonnée face à eux, gisant désormais sur l'inerte couverture. Et les interrogations fusèrent du bout des lèvres de l'hôte, vivaces, impétueuses. ne t'inquiète pas j'ai du henné dans ma poche. toi, tu préfères commencer par quoi ? je n'ai aucune préférence. tout me ferait plaisir tant que c'est avec toi. Un éclatant sourire ensevelit à nouveau son faciès, la béatitude engorgeant déjà ses entrailles.

Les arabesques médusées sur la cotonneuse blanquette, les paumes du marocain s'accolèrent à la théière pour se galvaniser de sa pétulance discrètement exsudée. Doucereux réconfort à lui en lénifier le palpitant, les tympans attentifs à la réponse de Narcisse qui lui décocha une rayonnante esquisse le long des lippes. oh oui bonne idée hihi ! La proximité du rosé fut délaissée, l'Acacia vagabond jusqu'au lit qui accueillit l'échouement de sa carcasse. Sa main estropia doucereusement l'immaculé des draps de quelques tapotements. Tendre invitation à asphyxier davantage la literie, accueil plus confortable aux courbes sans doute leptosomes de Narcisse lorsque le henné ornementerait sa pulpe.

Le marocain extirpa de son sweat la petite poche triangulaire à l'embout éclipsé de quelques subtils pliages. Ephémère entrave destinée à préserver la pâte charbonnée qu'il ruina délicatement. Le poignet déjà irradié d'impatience, prêt à se pavaner à travers les airs, les esquisses qui seraient peu à peu tracées de l'embout suintant de la pâteuse mixture. D'innombrables possibilités de motifs inondèrent les méninges de l'orphelin, discrètement affligé de son inaptitude à enjoliver son compagnon de toutes ses artistiques ardeurs, les pulpeuses parcelles insuffisantes à l'entièreté de son expression. tu veux quel genre de dessin ? et où ? je ne suis pas extrêmement doué mais je me suis entraîné hihi !