C'est rare que tu te sentes bien en salle de classe. Surtout entouré de tes camarades. Tu n'as pas encore eus de problèmes avec eux et tu espérais ne jamais en avoir, car après tout tu n'avais pas que ça à faire avec de telles broutilles ! Tu en avais déjà à faire avec tes propre problèmes intérieurs. Sauf que justement, à cause de ces démons qui ne cessaient pas de te tourmenter, tu étais souvent dans des situations pas possible et tu aurais aimé être juste invisible la plupart du temps. Tu suivais ce que l'on te disais de faire au niveau du travail donné pour les études mais tu le faisais sans grande convictions. Le stricte nécessaire, alors  que pourrais être capable de faire bien plus que ça. Mais bon. Tu es dans cette situation depuis longtemps maintenant, et comme tu t'en sors encore assez bien malgré tout, tu as presque même plus envie d'y penser à faire d’avantages d'efforts pour avoir de meilleures notes.

Fort heureusement, les professeurs n'avaient pas encore mit la main sur tes dessins personnels. T'essayais de toujours te surpasser, avec  cependant, toujours des hésitations quant à la vraie qualité de ton travail. Mais comme il y avait quasiment jamais personne pour te dire quoi que ce soit, tu restais juste dans ta bulle, à penser et espérer secrètement qu'un jour cela te fera vivre.

Sauf que la chose que tu détestes bien le plus au monde en cours, c'est les travaux qui nécessitent la parole. Des explications, voir des exposés. Tu haïssais parler devant des groupes de personnes. Toujours avec cette peur d'être sévèrement critiqué, que l'on crache sur ce que tu as fait pourtant si durement. Enfin, durement... ça dépend franchement du travail donné et de tes envies du moment. Et aujourd'hui c'était tout sauf gratifiant vu que tu avais complètement bloqué. À partir du moment où il faut parler de ton travail, c'est la mort. Tu n'aimes pas être poussé aussi brutalement. Très vite, tu avais sentis des sueurs froides, une panique t'envahir. Et avant que tu ne fasses une quelconque crise, tu avais été renvoyé simplement à ta place, faisant passer d'autres personnes avant toi. Et heureusement la sonnerie avant ressentie juste après. Ce goût amer en bouche, cette déception et ce regret qui t'envahissais, tu avais quitté le cours presque dans les premier,s avec ton sac un peu en bordel et mal fermé contre toi.

Tes pas se pressaient lorsque tu approchais des parcs de l'académie. C'était un endroit où tu te sentais plus ou moins bien, surtout quand c'était aux heures creuses. L'air frais, les odeurs et bruits de la nature, ça avait le don de te calmer ne serais-ce qu'un peu. Alors tu t'étais enfoncé dans les espaces verts avant de t'approcher de la fontaine. Le cœur battant beaucoup trop vite, tu en faisais tomber ton sac avant de pester. Tout s'éclatait au sol vu que tu avais mal fermé ton sac, quel idiot ! Tout les crayons, feuilles, la trousse... Bref, ce fut un bien beau bordel. Et en plus de ça, en voulant te baisser trop vite pour tenter de rattraper le plus possible avant que cela ne tombe sur le sol... Tu te cogna la tête contre la fontaine. Tu sentais qu'à ce moment-là tu serais capable de chialer. Parce que putain que ça faisait beaucoup en l'espace de 10 secondes.

Tu te frottais vivement la tête, la sentant vriller un peu sous toutes ces émotions. Qu'est-ce que tu pouvais te détester, c'était à la limite si tu n'aurais pas voulu juste être assommé  et que tu te retrouves à l’infirmerie pour être tranquille. Mais normalement, personne ne devrait t'avoir vu te cogner comme un idiot en voulant ramasser tes affaires. Cependant, ton cœur loupa un battement lorsque soudainement, quelqu'un s'approcha de toi sans même que tu ai sentit sa présence. Tu ne t'étais pas du tout préparé à rencontrer quelqu'un à ce moment précis et ton cœur non plus d'ailleurs. Tu avais sursauté comme si on venait de te surprendre à faire quelque chose de grave et interdit.

« HA !! »

Tu tombais presque à la renverse pour le coup mais te retenais à la fontaine pour ne pas de nouveau tomber. Tu te retrouvais face à un jeune homme, beaucoup plus jeune que toi visiblement. Tu ne tardais pas à rougir comme un poivron au vu de ta réaction assez excessive. Tu ne savais plus quoi dire à cet instant jusqu'à que le jeune homme  ait vu tes dessins. Sans même réfléchir, tu lui arrachais des mains les dessins, vraiment gêné et honteux de ce qu'il se passais.

« NON ! »

Un air presque apeuré sur le visage, tu finissais par te rendre compte de ton comportement. Tu ne savais juste plus où t'en donner de la tête, tu avais l'impression que ta tête allait exploser à cet instant. Il fallait que tu te calmes. Et tu ne finissais par d'en rougir de la situation. Tu plaquais les  dessins contre ton torse en baissant les yeux, honteux de lui avoir hurlé dessus comme ça. Normal que tu n’aimais pas être avec les autre,s tu te comportais toujours bizarrement. Le souffle court, tu t'étais reculé d'un pas.

« J-Je... C'est pas beau... » Essayais-tu de dire avec difficulté. « C'est que des brouillons... »

Ta voix se mourrait dans sa gorge, peu à peu. C'était pas tout les jours que l'on venais te voir comme ça. Ou alors tu fuis avant que l'on vienne te parler. Tu étais bizarre. Et pour la première impression tu n'avais pas du tout gérer, comme d'habitude finalement. Tout ce que tu voulais là, c'était de te cacher dans un trou.