«Ok Carl désolé mais je dois filer j'ai euh... une urgence. » le français demeure silencieux. Il se rapproche du bord et retire ses lunettes de piscine pour mieux lui laisser voir qu'il est très peu convaincu par son urgence. Remarquant que Pincestre n'est pas dupe, son camarade fini par cracher le morceau : un rencard donc. «Va, mais tu perds ton temps. Je sais comment elle est, et elle n'est pas intéressée par les types en ton genre. Je t'aurais prévenu. » il hausse les épaules alors que le nigaud s'empresse de quitter les lieux. Pendant un court instant, Carl se demande pourquoi est-ce qu'il s'entoure d'autant d'abrutis. Il espère aussi que ça ne déteindra jamais sur lui - mais impossible, il se sait beaucoup trop malin pour tomber dans la naïveté et la bêtise. Il remet alors ses lunettes de natation et effectue quelques longueurs. seul, sans adversaire c'est déjà beaucoup moins amusant. Il aurait au moins pu le prévenir.

Est-il en train de rêver où on hurle son nom ? Il s'arrête ainsi dans sa nage et, avant qu'il n'ait même eu le temps de tourner la tête l'étudiant se retrouve englouti dans les profondeurs de la piscine. Il ne comprend pas de suite ce qu'il lui arrive. il ne cherche d'ailleurs pas à comprendre puisque tout ce qui l'importe en cet instant est de remonter à la surface le plus rapidement possible. et sermonner celui qui venait de lui faire extrêmement mal : le choc fut si brutal qu'il a cru s'être pris un morceau de béton sur le crâne.

Un sentiment d'humiliation le gagne ; tous les regards devaient sans doute être braqués en leur direction. lorsqu'il remonte enfin, tout devient désormais beaucoup plus clair. habituellement calme, son sang ne fait pourtant qu'un tour à la vue de celui dont l’intelligence avait été oublié par Dieu dès sa naissance. Alcyone Nexus.
la personne la plus absurde que Carl n'ait jamais connu de sa vie. et jamais il n'avait rencontré un tel type de phénomène depuis son entrée à l'académie. c'est que des comme lui, il n'en existait pas des millions non plus. Bien que d'abord, aucune insulte ne sort de ses lèvres, ses yeux lançant des éclairs de colère suffisent pour lui faire passer le message. Carl vient fermement coincé les joues du blond entre son pouce et ses doigts. « Ose refaire ce que tu viens de faire et je te noie Nexus. » connaissant presque l'attitude de l'étudiant par cœur, Carl opte finalement pour l'exécution de ses menaces. Il place alors ses mains sur la tête du blond et prend de l'élan pour l'enfoncer sous l'eau. puis il nage jusqu'au bord pour souffler, retirant ses lunettes qu'il place sur le sommet de sa tête. « Je n'y crois pas... pincez-moi je rêve. » marmonne t-il pour lui-même. il avait réussi à lui échapper pendant des jours, alors comment est-ce possible qu'il l'ait trouvé ici ? Il ne l'aurait tout de même pas cherché dans tous les recoins possibles ? il trouve facilement réponses à ses questions lorsqu'il constate la dégaine - absolument pas adapté - du blond. Il avait réussi à faire abstraction de son existence les jours où il avait réussi à ne pas le croiser l'avait mais désormais, ses efforts sont vains. Les images du rêve plus que maudit refont surface. Jamais il n'aurait pensé que son subconscient puisse éprouver une quelconque attraction envers lui. Subconscient, car il serait honteux que sa conscience le lui fasse avouer. Carl ne sent pas en paix, il se sent perturbé : et ça lui déplaît. Lui qui mène une vie plutôt tranquille, sans tracas. Alcyone est l'élément quelque peu perturbateur de son quotidien.

et ça n'est clairement pas le moment pour songer à ces fantasmes inavoués. il réfléchit à un plan de secours : mais il semble être à court d'inspiration. « Dis-moi Nexus, tu es au courant qu'on se rend à la piscine en maillot de bain ? Ou même cette information refuse d'atteindre ce qui te sert de cerveau ? Il n'y a vraiment que de l'eau là-dedans. » on est dans le thème. Les traits de son visage se détendent enfin. « Je crois que tout le monde te regarde. » peut-être car l'alice du blond ne les rassure pas spécialement non plus. et Carl non plus. Mort d'électrocution à cause d'un incapable, très peu pour lui. Il quitte alors le bassin et observe Alcyone, le sourire espiègle sur le coin des lèvres. « Ça n'est pas que ta présence me dérange Nexus, mais je n'ai pas pour habitude de nager avec mes labradors alors : tu m'excuseras. »

Avec Alcyone, Carl a constamment l'impression d'être dans un cul-de-sac. Il ne semble jamais y avoir d'issues. La seule solution qui lui reste serait peut-être de provoquer un accident - mais c'est beaucoup trop extrême pour ce que c'est. Or s'il ne fait rien, l'étudiant sait pertinemment que son labrador de service ne lui lâchera jamais la manche. est-il réellement obligé de lui faire face pour aujourd'hui ? est-il réellement obligé de le supporter ? combien de temps compte t-il rester à ses côtés ? Carl réalise que le blond lui demande littéralement des comptes. Il éclate de rire et récupère sa serviette qu'il place sur sa nuque. Il l'observe, le regard rieur. « Tu m'as donc cherché partout ? Tu ne peux vraiment pas te passer de moi Al. » il avait fini par utiliser son surnom sans réellement le vouloir. peut-être parce qu'il ne s'attendait pas à recevoir ce genre de questions - et qu'il avait ainsi réagi du tac-au-tac. Le grand gaillard se rapproche et il ne faut au français que quelques secondes seulement pour contempler - inconsciemment sans doute, s'il pouvait il se l'en empêcherait - sa musculature dévoilée à travers ses habits mouillés. De part sa carrure et sa taille, il réalise qu'Alcyone peut paraître assez impressionnant - du moins, s'il n'était pas aussi stupide. il croise bras et jambes. « Si je faisais une dizaine de centimètres de plus, je t'aurais sûrement caressé la tête pour te récompenser de ton incroyable flair. » il marque une pause - laisse volontairement croire qu'il ne lui ferait que des éloges. « Cela dit, je préfère les chiens un peu plus indépendant. » Puis il se lève, imposant toujours une distance entre eux. « Et Ces derniers temps tu dis ? Non, je n'ai jamais changé d'attitude et je n'ai jamais réellement été très affectif envers les animaux tu sais. En revanche je vais t'apprendre une chose, les chiens n'ont pas trop la notion du temps alors peut-être que c'est de là que te viens cette impression de délaissement. » il lui lance la serviette à la figure. « Mais tiens, voilà un peu d'attention. »