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❝ la main sur le cœur. (chandresh)
Pandora O. Hastings
❝ Déesse du carnage et exquise calamité
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Pandora O. Hastings

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MessageSujet: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyMar 5 Mai - 13:01



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la main sur le cœur, mon cœur qui repose entre tes mains








Assise sur ce qui reste d’une fenêtre, tu as les jambes qui pendent dans le vide. Tu as le regard vissé en l’air, sur ce ciel de printemps, ce ciel si clair. C’est un joli bleu, celui qui annonce un bel après-midi avec vingt-trois degrés au thermomètre. Ce n’est pas encore l’été bien aimé et sa chaleur écrasante, où à mesure que le soleil entame sa course folle, tu te plais à voir ta peau se recouvrir d’un hâle doré. On est encore qu’au mois de mai, la saison estivale se faisant encore désirer.

Il est bientôt midi et tu es seule dans la vieille bâtisse abandonnée. Dans ton dos, ce qui reste d’un dortoir et d’un temps passé. La brise s’engouffre au travers du verre brisé et soulève des nuages de poussière. Les murs n’ont plus de couleur et se fissurent par endroit. L’humidité gagne du terrain au même rythme que la mousse qui prend ses aises entre les pierres froides. En ces lieux, il y a toujours quelque chose qui grince et des ombres qui dansent. En somme, un endroit parfait à tes yeux.

Ton jean noir est déchiré au genou droit, le signe que tu t’es encore écorchée aux ronces en grimpant ici. L’herbe haute à tes pieds atteint des sommets et se mêle presque au lierre qui s’épanouit sur toute la façade du bâtiment. De là où tu te trouves, tu peux contempler la forêt interdite et sa végétation luxuriante. C’était un de tes coins favoris car il était difficile d’accès, ce qui permettait d’éloigner les curieux et de savourer un certain silence, seulement entrecoupé par les bruits de la faune s’agitant dans les airs pour les oiseaux et au sol pour les insectes.

Loin du tumulte de l’académie, l’atmosphère gagnait en sérénité. Sur pause l’enseignement militaire, les missions de la classe dangereuse, les bruits de couloir, les attentes des uns et des autres, les examens de fin d’année qui approchent, l’agitation propre à une école, toutes ces sollicitations qui ne laissent place à rien d’autre. Tu pousses un soupir d’aise ; on est bien quand on est en paix. L’esprit peut se laisser aller et nous autoriser à rêver un peu.

Sous tes paupières closes, les premiers traits familiers apparaissent alors. Un visage masculin mais fin, comme tracé à l’aide d’une pointe de crayon délicate. Des yeux si bleus où selon la lumière ou ses humeurs si décomposent tout un camaïeu. Des lèvres qui s’étirent dans un sourire insolent, le menton levé bien haut. Une silhouette élancée qui se déplace avec une désinvolture étudiée. Des poings serrés aux jointures abîmées. Un mètre soixante dix-huit de passions inexprimées, une tempête dont on ne soupçonne pas la douceur. Inconscient de son charme et déroutant d’humanité.

T’autoriserait-il à l’apprivoiser ? te demandes tu en riant. Tu en as amadoué des plus terribles, mais jamais encore, un te plaisant autant. Il a quelque chose qui n’appartient qu’à lui et te laisse rêveuse. Tu t’es même surprise à souhaiter être plus caressante pour lui plaire. Mais la guerrière ne redevient jamais princesse et amazone tu es, amazone tu resteras.

Tu divagues encore pendant de longues minutes avant que les fourrées s’agitent et s’ouvrent sur un Chandresh faussement innocent. Une exquise coïncidence ou un bienheureux hasard calculé, peu importe.

« Laisse moi deviner, tu as croisé une sauterelle et celle-ci m’a dénoncé. »

Tu l’observes en contre bas, toujours installée en hauteur, t’esclaffant comme une enfant trop libre, raffolant des histoires et de toi, tout particulièrement.
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A la délicieuse créature qui m'assassine d'amour et qui écrit divinement bien.
Merci d'être toi, tout simplement.

Chandresh Dwight
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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyMer 6 Mai - 2:49


❝ — le cœur sur la main.
( 02.05 • et pour ton sourire je dispose )
Il ne l'a pas cherchée – pas au début. C'est en premiers lieux mué par l'irrépressible besoin de fuir le bourdonnement constant qu'il s'est éloigné. Même le grenier, d'ordinaire si paisible, s'était agité de bon matin. À croire que les beaux jours qui revenaient ranimaient les macchabées de tous les étages – le silence était devenu une denrée rare après laquelle Chandresh fantasmait.

Alors, c'est pour un semblant de paisible qu'il s'est enfui, esquivant les groupes bruyants et les allées fréquentées, errant sans but – aux hasards des aléas il comptait bien se perdre plus au centre ou plus au sud, dans les grands parcs ou dans la foret bleue, n'importe où il pourrait espérer croiser une esquisse de solitude.

C'est sans compter un autre trajet croisé – le battement d'ailes d'un moineau qui se pose sur son épaule et lui picore le col (il a abandonné son uniforme pour le weekend, nonchalamment froissé sur le dossier de la chaise bancale à son pseudo-bureau) pour attirer son attention. Pipo.

Bel après-midi à toi aussi, j'imagine.

Il lui parle de madame Pipo – appelons-la Pipelette – et de combien leur nid est douillet à présent et de comme leurs petits seront beaux quand ils naîtront et de comme le temps est doux pour être parents. Chandresh écoute, un sourcil haussé et le rictus au bord des lèvres,
et puis c'est le moineau qui demande, où est madame de toi ? et puis il tend la main et Pipo s'y pose pour le regarder et il réalise qu'il ne s'agissait pas d'une question,
où est madame de toi.

Tu as vu Pandora ?

L'oiseau ne répond pas tout de suite – il sautille pour se tourner et il siffle à un écureuil qui descend d'un arbre et se précipite en courant aux pieds de l'adolescent. Les bajoues pleines, il fixe l'humain qui s'accroupit en face de lui. Maison cassée, madame dans grande maison cassée feuilles partout.

Le regard de Chandresh glisse – il aperçoit d'ici un coin de toit décharné qui point par dessus la cime des arbres.
Et il sait où il ira.

Lorsqu'il s'extirpe des broussailles – non sans s'être écorché les bras à de multiples reprises – il ne la remarque pas tout de suite. C'est sa voix qui surgit du ciel et le force à lever la tête.
Un sourire s'étire sur ses lèvres sitôt qu'il la voit – et le monde, tout entier, disparaît.

Elle parle ! Oh, parle encore, ange resplendissant, car tu rayonnes au dessus de ma tête, comme le messager ailé du ciel...

Il s'interrompt – parce qu'il n'est plus bien certain de la suite, pas même que de l'approximatif de sa tirade – et son sourire s'est fendu d'une risette plus espiègle.

Pas une sauterelle, non. Plutôt Pipo et son copain l'écureuil du jardin.

Il s'approche, avise d'un œil curieux la bâtisse – il est déjà venu se perdre ici cent fois, quand il était plus jeune. Ça fait des années qu'il ne s'est pas glissé jusqu'ici, à l'ombre des ruines, à l'ombre du monde. Il lui semble que les murs sont plus décrépis encore que la dernière fois, que la végétation s'est encore étendue. L'endroit est comme figé hors du temps – et l'on ne se croirait plus à l'Académie quand on est ici.
Un avant-goût de liberté – et Chandresh se laisserait presque prendre à l'illusion.

T'es grimpée à l'ancienne ?

Pour savoir – s'il cède à l'appel du défi d'autrefois (parce qu'escalader ne doit pas être si compliqué, même lorsqu'on ne l'a plus fait depuis des années) ou s'il préfère les méthodes plus orthodoxes – les escaliers troués et poussiéreux de l'intérieur, auxquels il manque une planche sur deux.

Propose, Pandora,
et pour ton sourire je dispose.

à la sale bête qui n'a que faire de mon petit cœur qui suffoque de tant d'affection,
signé,
avec amour.

Pandora O. Hastings
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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyMer 6 Mai - 14:53



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Sa tirade lyrique a pour effet de provoquer chez toi un sourire amusé.

« Quel beau parleur insoupçonné tu fais ! »

Ton sourire s’élargit d’autant plus quand il confesse comment il est parvenu à te trouver. Il faudra que tu penses à remercier Pipo, ton nouvel allié. Tu en profiteras aussi pour faire connaissance avec le rongeur auquel il fait référence, car tu es persuadée qu’il est bon d’avoir en écureuil parmi tes amis.

Lorsqu’il t’interroge sur la manière dont tu es arrivée sur ton perchoir, tu fronces les sourcils, faussement vexée. Tu lèves tes mains pour lui montrer tes paumes écorchées.

« A t’entendre, on pourrait croire que tu ne sais pas à qui tu t’adresses. Je suis Pandora, je ne crains pas le risque ! »

En vérité, après être tombée deux fois sur les fesses en tentant une escalade hasardeuse, tu t’étais résignée à prendre l’escalier branlant qui se situait à l’intérieur. Au final, certaines marches s’étaient révélées encore plus dangereuses que tes tentatives d’alpinisme amateur sur le mur de la façade.

« Mais je dois bien l’admettre, c’est beaucoup trop lisse et il n’y a pas de prises assez solides » lui avoues tu, taquine. « Je t’épargne donc l’ascension périlleuse du prince vers la tour de la princesse. »

Tu te redresses et repasses tes jambes vers l’intérieur. Tu atterris souplement sur le parquet qui ne manque pas de grincer pour autant. Tu retournes à la fenêtre, faisant signe à Chandresh.

« Rejoins-moi dans le hall. » Puis, en te mordant la lèvre inférieure, tu ajoutes : « Je t’attends. »

C'est un après-midi plein de promesse que je te réserve.
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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyJeu 7 Mai - 4:31


❝ — le cœur sur la main.
( 02.05 • et pour ton sourire je dispose )
Un classique. J'ai aucun mérite sur les crédits.

Parce que Chandresh n'est pas un idiot – sa culture est plus large qu'il n'y paraît, et les devoirs qu'il rend sont bons, mais il en rend trop peu pour que les bulles qui s'accumulent sur son bulletin ne dévorent pas les quelques notes plus jolies qu'on lui rend, toujours affublées d'un commentaire qui se voudrait encourageant mais dont il se moque éperdument. Faut bien l'avouer, et c'est risible, le môme passe plus de temps à calculer le nombre de rendus auxquels il peut se limiter pour avoir la moyenne et décrocher son année que sur ses exercices d'algèbre (ce qui, on notera toutefois, ne l'aura pas empêché de redoubler l'année passée).

Il hausse un sourcil au récit de ses bravades (manquées), en détaillant le mur des yeux – il aperçoit bien des prises, plus haut, qui pourrait être utiles, quoiqu'il ne mettrait pas sa main au feu en jurant de leur solidité, mais plus bas, plus près du sol, impossible d'y trouver quoique ce soit de stable ;
à croire que les pluies ont emporté les dernières aspérités,
ou qu'il était seulement moins frileux quand il était gamin à l'idée de se blesser.

J'arrive.

Comme une promesse, avant qu'elle disparaisse de sa fenêtre – de son balcon, s'il faut poursuivre la métaphore de leur théâtre – et lui se fraie un chemin entre les mauvaises herbes, s'excusant aux bestioles qu'il dérange, l'abeille qui bourdonne avec agacement plus loin, la sauterelle lui s'offusque de son impolitesse, l'araignée qui lui demande s'il peut la ramener à sa toile (il la dépose au passage dans l'angle de l'ancienne porte rongée par les mites et l'humidité) et puis
enfin,
l'intérieur.

Il tourne sur lui-même, dans la pénombre étrange – la lumière qui vient de l'extérieur au travers des carreaux sales et brisés a quelque chose de lugubre sans être tout à fait effrayant, plutôt paisible, silencieux,
comme la première aube après l'apocalypse.

Les planches grincent au dessus de sa tête et il s'avance, franchit la distance qui le sépare des escaliers qu'il escalade avec mille précautions – deux, trois fois, il craint qu'une marche cède sous son poids. Heureusement, si le bois proteste il demeure intact, et Chandresh parvient à l'étage sans accroc.

J'espère que tu as prévu une récompense à la hauteur de mes exploits... il souffle, un sourire au bord des lèvres quand il détaille – dévore – Pandora des yeux, quelques pas devant lui. Que je n'aie pas pris tous ces risques pour rien.

L’œil espiègle – et s'il reste sur sa peau quelques vestiges des guerres de la semaine passée, Caenis toujours en cicatrice au bord de ses lèvres, Chandresh s'est ranimé, ravivé d'un rire et, près de Pandora,
d'un peu de printemps.

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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyJeu 7 Mai - 16:15



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Avant de quitter l’ancien dortoir, tu jettes un rapide coup d’œil à ton reflet, dans ce qui reste d’un miroir dont la surface est parsemée de tâches de rouille. Comme toujours, tes cheveux sont indisciplinés et retombent sur ta figure. Tu les lisses tant bien que mal avec tes doigts. Tu grimaces légèrement en étudiant ton visage de plus près, sachant très bien que l’image renvoyée ne te satisfera jamais. Tu époussètes les quelques grains de poussières qui se sont posés sur tes vêtements pendant l’heure que tu as passée à flâner dans la vieille bâtisse abandonnée. Puis, entendant les marches de l’escalier grincer, tu t’empresses de te diriger vers la source du bruit.

Chandresh ne tarde pas à te rejoindre, la malice brillant dans ses yeux. Tu lui retournes son sourire, déposant un baiser sonore sur sa joue.

« Ne t’en fais pas, je promets de te récompenser à ta juste valeur. »

Tu ne lui laisses pas le temps de répondre, agrippant son bras pour l’entraîner derrière toi.

Ça fait bien longtemps que tu ne t’es pas sentie d’humeur si insouciante. Cette légèreté nouvelle te grise et dissipe les angoisses, les questionnements et l’agitation de la guerrière en toi. Tu as l’impression qu’on t’accorde un aparté dans la tempête permanente que semble être ton existence. La dernière fois que tu avais ressenti ça, tu étais une enfant et ton père s’était mis en tête de t’apprendre à nager dans l’eau turquoise d’une crique, située sur une île grecque où vous aviez trouvé refuge. Cela avait été une journée particulièrement chaude et joyeuse qui était restée gravée dans ta mémoire. Un moment de pure liberté, mêlant plaisir et réjouissance, le tout porté par une euphorie étourdissante. Les rires repoussaient tout le négatif au loin, débarrassant enfant et parent de leurs inquiétudes.

Finalement, tu te permis de le prendre par la main, tout le temps que dura le trajet pour traverser le couloir. Un geste familier, facilité par l’atmosphère bon enfant et ton inconséquence distillée savamment. Arrivés au bout du corridor et après être passés devant plusieurs chambres individuelles et une salle de bain commune à la tuyauterie délabrée, tu te retournas vers lui avec l’expression d’une petite-fille s’apprêtant à commettre une bêtise.

« Tu vois cette trappe là-haut ? »

Tu pointas du doigt une sorte d’ouverture rectangulaire, se fondant complètement dans le plafond en bois. Seuls les contours, où on pouvait discerner de très fins interstices, permettaient de comprendre qu’il s’agissait d’une trappe.

« C’est un ancien système qui permet de se rendre dans les combles. On l’ouvre en tirant dessus, souvent à l’aide d’un cordon, ou en poussant la trappe vers l’intérieur pour qu’une sorte d’échelle se déroule pour qu'on puisse y monter. »

Ce fut autour de ton regard d’étinceler d’espièglerie et d’une joie tout bonnement enfantine.

« Ça mène probablement au grenier, ou peut-être même au toit. »

Tu t’approches de lui, tentant en vain de prendre une expression grave, alors qu’il n’est question que d’une de tes idées farfelues. On pouvait compter sur toi pour toujours être la première à te précipiter vers ce que tu considères comme de mini-aventures mystérieuses. Il pouvait bien s’agir d’une grotte lugubre qu’il te fallait impérativement explorer, d’un puits dans lequel il te fallait descendre, d’une ruine que tu devais escalader ou d’une boîte dont –tu en étais certaine- l’ouverture était nécessaire voir carrément vitale. Comme dans le cas présent, par exemple.

« J’ai essayé de l’ouvrir mais je suis trop petite. Même en sautant. » Ton agacement était palpable ; dame nature avait privilégié ton bonnet de poitrine à ta taille.

« Et si j’utilise mon alice, je risque de faire tout s’écrouler. » Parce que oui, tu y avais sérieusement pensé.  

« Mais toi, tu peux probablement y arriver. J’en suis même certaine. » Tu plantas tes yeux dans les siens, impatiente. « On va surement découvrir des trucs. Personne n’a ouvert cette trappe depuis un long moment selon moi. Elle passe totalement inaperçue, en plus d’être difficilement accessible. »

Tu ménageas un silence de circonstance. « Tu comprends ce que je veux dire ? » Même si ce n’était pas le cas, ça n’avait pas d’importance de toute façon.

« Il faut aller voir. N'est ce pas ? »

Tu le contournes, le pousse sous la trappe et juste avant de faire quelques pas en arrière, tu te pressas contre son dos, lui chuchotant à l’oreille quelque chose d’un registre beaucoup plus adulte. Bien entendu, il fut le seul à l'entendre.
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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyJeu 7 Mai - 18:14


❝ — le cœur sur la main.
( 02.05 • et pour ton sourire je dispose )
Un baiser de Pandora sur la joue, son parfum tout autour et puis ses doigts entre les siens, c'est sans un mot et rien qu'un peu troublé qu'il se laisse entraîner au milieu des décombres, le regard qui s'attarde sur les détails des estafilades gravées dans les murs décrépis. Toutes les fondations paraissent fragiles, à croire qu'il suffirait d'un coup de vent pour faire s'effondrer la bâtisse toute entière – il se demande, rien qu'un instant, ont-ils seulement le droit d'être ici ? et puis comme toujours il s'en moque ;
ce ne serait pas la première règle contournée,
encore moins la dernière bafouée.

Il lève les yeux vers la trappe, moue songeuse au bord des lèvres, ne baisse les yeux vers Pandora que lorsqu'elle s'approche de nouveau – et l'air grave et renfrogné qu'elle affiche lui arrache un rictus (sa meilleure arme pour contenir un ricanement un rien moqueur quand elle s'offusque de n'atteindre pas le plafond pourtant pas si haut).

Il se laisse bousculer, lève les yeux au ciel et – seconde de trouble, le souffle en suspens et tous les gestes heurtés dans leur élan. Il se tourne vers elle – plus brusquement qu'il ne l'avait voulu, les sourcils froncés, la bouche qui s'ouvre et puis se referme dans l'instant sans prononcer mot.

Qu'est-ce que...

Et c'est son cœur qui tambourine au dedans et puis qu'il force au silence, rêve pas trop haut Chandresh et il recule, cette fille-là n'est pas pour toi, ces filles-là t'es pas leur genre de gars, dans sa tête c'est Asmodée et Pandora, l'équation déjà complète depuis longtemps, Chandresh gravite autour mais il n'est que l'ami, le satellite à qui l'on accorde un peu de place mais c'est tout.
Il inspire, fébrile, et chasse les pensées troublantes revenues le tourmenter.

Donc... Résumons... Tu n'as peur ni de la poussière ni des araignées ?

Parce qu'il est persuadé qu'ils n'y trouveront rien d'autre que ça.
Il n'attend pas de réponse – perché sur la pointe des pieds, il tend la main et heurte la planche, se débat sous le poids de la plaque qui lui arrache une grimace. Enfin, l'ouverture cède – il bondit en arrière et le fracas soulève un nuage de poussière qui l'enroue.

La vache... Le but c'était de nous asphyxier ou quoi ?

Il chasse les poussières sur ses vêtements, peu convaincu, et lance un regard en biais à sa camarade – son aventurière.

Après toi. Et si tu croises une bestiole un peu belliqueuse en haut dis-lui de venir régler ses comptes avec moi.

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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyVen 8 Mai - 12:25



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Tes paroles le prirent par surprise. Ton chuchotement osé et inattendu lui fit perdre ses mots et un peu de son habituelle désinvolture. Tu te félicitas intérieurement de sa réaction. Avec un peu de chance, il était possible que tu l’intéresses un tant soit peu. Réaliste, tu avais conscience de ne rien avoir en commun avec son ex, l’élégante rousse aux allures de lady. Pour autant, il y avait quelque chose de plaisant à constater qu’il n’était pas totalement indifférent à toi. C’était déjà un grand pas en avant, les goûts et les attentes de Chandresh en matière de femme te restant encore insondables. Tu savais aussi très bien que ta façon d’être, ta réputation et ta personnalité, pouvaient largement jouer en ta défaveur. C’est pourquoi, savoir que tu lui faisais de l’effet –même rien qu’un peu- était agréable à tes yeux.

« Comme si des araignées et de la poussière étaient susceptibles de m’arrêter ! »

Cette nouvelle bravade était plus symbolique qu’autre chose mais avait le mérite d’être authentique. Reculer n’avait jamais été dans tes habitudes. Dans ton cas, tu croyais fermement que la peur agissait sur toi comme un stimulant, tel un morceau de tissu rouge vif brandit devant un taureau. Tu ne souhaitais pas savoir si cela résultait de ta tendance à aller au-delà du danger, comme pour provoquer des émotions fortes qui te feraient te sentir vivante. Quoiqu’il en soit tu ne te sentais jamais aussi légitime qu’en situation de péril imminent. Une manière évidente de justifier ton existence et ton instabilité.

Une fois la trappe ouverte, un nuage de poussière manqua de vous étouffer tous les deux. Tu toussas pendant une longue minute avant de pouvoir respirer plus librement. Une odeur très appuyée de renfermé vous parvenait déjà. Il fallut encore patienter avant que tout cela se dissipe dans l’air.

Galant, Chandresh t’offrit de passer la première. Tu ne te fis pas prier, retrouvant ton entrain. Tu étais particulièrement emballée à l’idée d’explorer un endroit abandonné et d’y découvrir des vestiges du passé, et cela même si ces-derniers devaient se révéler purement communs. La perspective même de fouiller, d’examiner et surtout d’imaginer mille histoires à partir de ce que vous pourriez dénicher, ne manquait pas de t’enchanter. C’était une interruption divertissante et attrayante dans ton quotidien à l’académie.

« Je suis certaine qu’on va bien s’amuser. »

Tu testas d’abord la solidité de l’échelle avant de t’y engager avec prudence. Il serait bien malavisé de te blesser maintenant.
La première chose que tu vis fut l’impressionnante couche poussiéreuse qui recouvrait chaque parcelle de la pièce. Celle-ci était plus grande que tu l’imaginais et il y avait tout un patchwork d’objets s’y trouvant entreposés. Il n’y avait aucune fenêtre, hormis une lucarne composée d’un vitrail. Le jeu d’ombre et de lumière était saisissant.

Plantée au milieu du grenier, en attendant que Chandresh te rejoigne, tu contemplas ce qu'il y avait autour de toi. Des malles dont certaines étaient éventrées, un très vieil appareil photo, des vêtements d’une autre époque, des jouets désuets, quelques livres, une boîte en carton sur laquelle le mot ‘souvenirs’ était inscrit maladroitement. Il y avait des meubles aussi, un miroir recouvert d’un drap et tout un coin réservé à des coffres où des prénoms apparaissaient, pour la plupart à moitié effacés : Misha, Sarah, Alexander, Marco, Elizabeth et bien d’autres encore.

« C’est comme une capsule temporelle géante, tu ne trouves pas ? »

Ta main cherche et puis trouve la sienne. Tu entremêlas vos doigts ensemble tout en continuant à parcourir la pièce du regard. Il y avait quelque chose de magique dans l’atmosphère contenue dans ces reliquats surannés.

«Avec un peu de chance, on trouvera un jeu maudit, comme dans Jumanji. »

Tu presses une dernière fois ta paume dans celle de ton partenaire d’expédition avant de commencer à chercher tout ce qui serait susceptible d’éveiller ton intérêt.

« Tu peux prévenir les souris qu’on va leur tenir compagnie cet après-midi. »
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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyVen 8 Mai - 13:08


❝ — le cœur sur la main.
( 02.05 • et pour ton sourire je dispose )
Il grimpe à sa suite, grimaçant d'un rien lorsqu'il lui faut poser les mains dans la poussière quand il s'appuie au rebord de la trappe pour finir de se hisser dans le grenier. Il tape dans ses mains pour en chasser les résidus, jetant des coups d’œil alentours dans la pénombre ambiante. Il ne comprend pas tout de suite le tableau qui s'offre à sa vue – tous ces objets d'une autre époque amoncelés là, abandonnés, oubliés de tous et offerts à tout jamais à la lueur des vitraux sales.

Dingue...

Chandresh lance un regard en biais à Pandora lorsqu'il sent de nouveau sa main se glisser dans la sienne, mais il ne dit mot – elle ne le regarde pas, toute entière subjuguée par l'endroit et,
et lui la regarde elle plutôt que tout ce qui les entoure – elle, et comme elle est belle dans la lumière qui perce au travers des carreaux et les particules de poussière comme des scintillements légers, comme un halo doré.
Et il n'y a rien de tragique, cette fois, à l'éprise qui observe d'autres contrées quand lui n'a d'yeux que pour elle ; il inspire fébrile et resserre doucement ses doigts entre les siens avant de la laisser s'évader.

Alors, euh... Non, on évite les trucs craignos genre malédictions et spiritisme, s'teuplaît. J'sais pas toi mais moi je trouve qu'on a déjà bien assez à faire avec les vivants.

Risette appuyée avant qu'il n'entreprenne sa propre fouille – c'est très vite sur le coffre à souvenirs improvisé dans une boîte à chaussures qu'il s'attarde, parce que les images se superposent à d'autres, vieilles et ternes. Des souvenirs qu'il croyait enfouis sinon tout à fait enterrés, qui reprennent des couleurs malgré lui. Et il se plonge dans un silence religieux quand il retire le couvercle et avise l'intérieur – un sourire s'étire sur ses lèvres et c'est doux-amer.
Un joli caillou blanc, un coquillage, trois fils de laine noués, un mot d'enfant des lettres bâtons tracées au crayon « je suis ossi amourese de toi je taimes », une famille heureuse sur papier glacé.

... Tu crois qu'ils sont où, ces gamins, maintenant ?

Quel âge a cet endroit ? À quel époque bravait-on le couvre-feu ici, quelles nuits assassinait-on à se raconter des histoires terrifiantes pour se croire courageux ? Quel âge ont-ils, maintenant, les enfants, d'hier ? Que sont-ils devenus ? Sont-ils heureux ?
Sont-ils sortis diplômés de l'Académie, entiers, grandis, ou bien humiliés et diminués ?

Le cœur de Chandresh se serre malgré lui à sa dernière pensée – quelqu'un leur a-t-il tendu les bras, une fois dehors ; quelqu'un les attendait-il, sourire aux lèvres et le cœur lourd des années manquées ?

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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptySam 9 Mai - 12:32



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la main sur le cœur, mon cœur qui repose entre tes mains








Chandresh ne sembla pas particulièrement attiré par l’idée de tomber sur un objet maudit. Tu t’esclaffas, reconnaissant que sa remarque n’était pas dénuée de sens. A quoi bon s’encombrer des morts et du passé, quand il y a déjà tant à faire avec les vivants et les événements du présent ? Si pour toi –rarement satisfaite et toujours en demande de nouveauté -  ce n’était jamais assez, tu pouvais très bien comprendre combien l’instant actuel était prenant. Une seule vie à vivre, c’était amplement suffisant. Le poids de l’existence se suffisait à lui-même après tout.

Mais en ce qui te concernait, tu ne savais pas dire non à une petite aventure, même si celle-ci devait s’accompagner de fantômes et d’un retour dans le passé.

C’est avec plaisir que tu vis Chandresh se prendre au jeu. Il se dirigea directement vers la boîte aux souvenirs pour l’ouvrir et en découvrir son contenu. Il ne paraît pas te tenir rigueur de ton idée pour le moins saugrenue. Tes extravagances le font sourire et il ne se plaint pas d’être entraîné dans tes frasques. La tolérance qu’il exprime à ton égard a le don de te faire fondre. Il n’est jamais facile de suivre ton rythme délirant et les fantaisies qui en découlent. Tu ne le sais que trop bien. Même si tu ne l’exprimes pas à haute voix, tu lui es reconnaissante de sa bienveillance. A-t-il seulement conscience de l’étendue de son bon fond ? Tu en doutes fortement.

Muée par le désir d’en savoir plus, tu te rendis d’abord jusqu’à la lucarne. La partie composée de vitraux représente deux personnages, les mains tendues l’un vers l’autre, sous une nuit étoilée et une lune éclatante. Tu te mis sur la pointe des pieds pour tenter de voir au travers. Tu ne distinguas que la cime des arbres de la forêt interdite. Vu la position du soleil, tu estimas qu’il devait être treize heures passées.

Sur ta gauche, il y avait plusieurs étagères où étaient entreposés divers objets hétéroclites : trois bougies à moitié consumées, quelques classiques littéraires étudiés encore aujourd’hui, un chapeau melon démodé, un encrier vide, une poupée en porcelaine au regard fixe et surtout une vieille machine à écrire. Cette trouvaille t’enchantas et tu t’empressas d’appuyer sur les touches qui s’enclenchèrent dans un bruit qui sonna purement rétro. Elle semblait en bon état malgré qu’il lui manquait la lettre m sur le clavier et l’épaisse couche de poussière qui dissimulait sa couleur originelle, un beau noir brillant. Tu te demandas si des élèves de la classe TECH de ta connaissance seraient en mesure de la réparer et de lui offrir une seconde jeunesse.

La voix de Chandresh te tira de tes réflexions. Tu te tournas vers lui, détaillant l’expression de son visage.

« Aucune idée. J’ai toujours connu cet endroit en ruine et ça fait dix ans que je suis ici. Winchester a toujours dit que c’était un ancien dortoir qui n’était plus aux normes. Mais à part ça, c’est un vrai mystère. »

Tu laissas de côté la vieille machine à écrire pour aller le rejoindre.

« Certains anciens élèves devenus professeurs ont confirmé que le bâtiment était déjà abandonné à leur époque. L’histoire de l’académie elle-même est énigmatique de toute manière…  »

Un silence s’installa alors tandis que vos épaules se frôlaient. Il existait tant d’inconnues entourant votre école que réaliser qu’on vous cachez encore des choses était devenu courant, normal et quotidien. Vous viviez dans un lieu dont vous ignoriez les fondations mêmes.

Tu observas la mine sombre de ton compagnon du coin de l’œil. La mélancolie et les questions qui se bousculaient  dans sa tête avaient assombri son regard clair. Il était perdu dans ses pensées et tu ne te sentis pas le droit de l’en sortir. Alors tu attendis, sachant pertinemment que quelque chose le tracassait, mais qu’il existait des sensations, des impressions, qui n’appartenaient qu’à nous seul. Muette mais toujours aussi tactile, tu posas ta tête sur son épaule, jouant avec le caillou blanc trouvé dans la boîte.
Les minutes s’égrenèrent tandis que la poussière dansait dans les rayons du soleil. Tu pouvais entendre des oiseaux s’agiter sur le toit. La brise printanière secouait les branches des arbres. Le bois grinçait et un volet claqua.  

« Tu vois les coffres là-bas ? Il y a des étiquettes avec des prénoms. Ils appartiennent peut-être à des anciens élèves.  » Tu te redressas puis tu tiras sur sa manche. « Allons voir.  »
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Chandresh Dwight
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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyDim 10 Mai - 7:44


❝ — le cœur sur la main.
( 02.05 • et pour ton sourire je dispose )
Il se mue dans le silence, longtemps, une éternité peut-être – la tête de Pandora sur son épaule et l'esprit ailleurs, seulement dérangé par le bruit du vent qui siffle de temps à autres sous les combles lorsque les courants d'air se glissent dans les interstices. Il aurait pu se noyer, se perdre et ne jamais revenir – et peut-être qu'il aurait préféré, il n'y songe qu'une seconde parce que c'est la voix de sa camarade d'infortune qui le ramène et le dissuade, une pensée qui s'attarde un peu plus longtemps,
je veux bien que tu me ramènes encore cent fois
je veux bien me perdre encore si celle qui vient me chercher c'est toi
,
et toujours ce quelque chose dans tout ce qu'elle est, qui le touche et l'apaise – comme de se rappeler à chacun de ses sourires que lui aussi en est toujours capable, rire dans la tempête.

Il referme soigneusement la boîte décorée par des mains d'enfants, la repose à sa place avant de suivre Pandora jusqu'aux coffres repoussés sous l'une des mansardes. Une douzaine, peut-être – tous identiques. Il s'accroupit pour les observer de plus près – légère déconfiture lorsqu'il relève un détail déplaisant sous la poussière.

Y'a des cadenas.

Remarque, ça se fait sauter, il songe brièvement, osant une œillade en direction de l'ancienne Nova, s'interrogeant sans doute sur ses capacités à réaliser une attaque aussi ciblée sur un aussi petit élément que celui-là. Et puis – satisfaction.

Ah, attends, celui-là n'est pas verrouillé !

Elizabeth.

Ascenseur émotionnel – le coffre est vide, évidemment. Dépossédé du moindre des vestiges, du moindre signe de vie. Il hésite, tergiverse, dans ses réflexions laisse ses doigts revenir se mêler à ceux de Pandora – comme une accroche au réel, partout, tout le temps.

... On essaie d'en ouvrir un autre, pour voir ?

Il apprend doucement, Chandresh – qu'on n'est pas forcé de rester sur une défaite ni de pleurer à tout jamais ce qui, la veille, n'a pas fonctionné. Qu'on peut recommencer, tenter d'autres choses, se planter encore cent fois – qu'un jour, peut-être, tout finit par s'aligner.

Les choses, les gens,
et même les cœurs un peu défaillants.

Pandora O. Hastings
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MessageSujet: Re: ❝ la main sur le cœur. (chandresh)   ❝ la main sur le cœur.  (chandresh) EmptyLun 25 Mai - 13:40



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Une fois la déception passée, Chandresh propose d'ouvrir un autre coffre. Tu hoches la tête avec enthousiasme, sortant un couteau suisse de ta poche. Ton alice, beaucoup trop destructrice, n'était pas le bon outil dans pareil cas. Ton choix s'arrêta donc sur la lame la plus fine, que tu ne tardas pas à enfoncer dans la serrure pour t'en servir en clé dynamométrique. Tu la tortillas dans tous les sens jusqu'à entendre le fameux déclic propre à l'ouverture du cadenas. Tu déverrouillas ainsi les quatre coffres les plus proches.

« C'est une des premières choses que mon père m'a apprise. N'importe quelle serrure peut être forcée. »

Il se dessine alors un sourire en coin sur ton visage.

« Lui non plus, n'a jamais aimé être enfermé.»

En tant que fille de dissident en fuite, ton éducation avait été aussi libre que singulière. Ton père était maître dans l'art de la débrouille et se défendait presque aussi bien que l'astucieux MacGyver. Il s'était fait un devoir de t'enseigner – dans une moindre mesure -  toutes les ruses et les astuces qu'il estimait primordiales pour s'en sortir. Si tu avais pu grandir à ses côtés, tu te disais souvent que tu aurais été capable de t'enfuir de l'académie depuis longtemps déjà.
Tu secouas la tête, peu désireuse de te replonger dans le passé et dans les souvenirs d'un père aimé et admiré, mais disparu depuis plus de dix ans maintenant.

« Il n'y a plus qu'à choisir par quelle boîte on souhaite commencer.  »

Tu te tournes vers ton compagnon, cherchant à déchiffrer l’expression de son visage. Même si tu ne regrettes pas de l’avoir entrainé dans ta lubie du jour, tu détectes chez lui une certaine mélancolie. Égoïstement, tu désirais passer du temps avec lui et peut-être lui changer les idées – reléguant ainsi au loin l’image d’une rousse incendiaire et le goût amer des regrets. Cependant, il y avait de fortes chances pour que tu fasses plus de mal que de bien.

Tu te connais assez pour savoir que cette manière que tu as d’être si préoccupée par ses états d’âme n’est pas anodine. Pas plus que ne l’est ce besoin irrépressible d’entremêler tes doigts aux siens. Tu es Pandora, tu ne fais pas dans la douceur, tu n’es pas de celles qui éveillent les intérêts les plus purs. Tu le monopolises déjà beaucoup trop en réalité.

« Si tu préfères, on peut faire autre chose. Tu veux que je te montre mes endroits préférés dans la forêt interdite ?  »

Tu échoues misérablement à l’éloigner de toi, le poussant paradoxalement encore plus dans ta direction. Pour le coup, tu penses que les gens n’ont pas forcément tort quand ils disent de toi que tu es égocentrique. Surtout, tu te sens ridicule à tergiverser ainsi.

Il est trop tard pour reculer désormais.

« La prochaine fois, on fera quelque chose que tu aimes.  »

Tu te mords la lèvre, hésitante, gardant un temps le silence.

« Si tu le veux, bien sûr.  »

Sans le regarder, tu attrapes un des coffres, celui où le prénom Marco s’étend en lettres capitales. Ton manque d’assurance est trop flagrant à tes yeux ; il te faut vite changer de sujet. Que tu pouvais maudire ton instabilité émotionnelle à cet instant.
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