Aux creux des silences ont offre nos regards au berceau des étoiles - au ciel éclairé par l'astre lunaire on contemple le scintillement de ces éclats de lumières ; Ezéchiel aux épaules couvertes par des draps qui ne sont pas à toi, tu t'en drapes comme pour y trouver une chaleur à défaut de celui du cœur - c'est le froid intérieur.

Les prunelles se perdent un instant sur son visage et tu l'observes sans un mot, lèvres closes où se dessinent finalement le fantôme d'un sourire reconnaissant - tu te mets à le contempler de cette façon toujours si déstabilisante que tu avais ; et l'esquisse qui vint se peindre vint finalement atteindre les commissures de tes yeux.

Il faut que j'arrête de faire ça...

De faire ça - ce toi et moi, apparaître à tes côtés sans même que tu ne l'ai demandé pour te sauter à la gorge et t'embrasser comme si ta vie en dépendait ; sans amour c'est des baisers mordants, sans sentiments, c'est la frustration, la colère contre soi-même et la peur aussi, celle qui te ronge depuis des mois sans qu'on puisse y faire quoique ce soit.

Mais décembre avait été différent de septembre, aujourd'hui, ce soir, cette nuit, tu n'étais pas venu sous l'impulsion et la répulsion. Dicté par la solitude, c'était un mois particulier où on se rassemblait - pourtant, bien qu'entouré, Ezéchiel, tu ne t'étais jamais sentit aussi seul depuis des années ; alors en désespoir de cause on s'était trahis soi-même et on l'avait rejoins dans ce lit juste pour une nuit -- la dernière nuit.

Merci... d'avoir été là, d'avoir répondu oui.

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d'être qui tu es
toujours à ses côtés

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Bah... Merci pour quoi ?

Roh ! Prends juste le compliment, cherche pas ! que l'ont fait dans un éclat de rire, le sourire qui dévore notre visage, on vint retomber sur son épaule, à se perdre dans les senteurs et la chaleur de son corps - et par le soulagement, tu te prêtes à te laisser aller, oublier pour une fois, pour cette soirée, toute les choses qui faisait de ta vie quelque chose de plus compliqué à mesure que les jours défilaient.

On relève le regard et tu y vois plus qu'il n'en faut pour le dire - étreind par sa chaleur, tu aurais presque l'envie de l'embrasser à nouveau ; c'est que tu te le permettais ce soir, jusqu'à demain, jusqu'à ce que l'aube se lève on pouvait faire semblant de s'aimer pour de vrai, cela vous appartenait.

T'sais bien que personne peut rien refuser au p'tit Ezé.
Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que tu te fous de ma gueule... souffles-tu, la moue sur les joues et plus amusé que tu ne voulais bien le montrer - subite agitation, tu laissais place maintenant à ta respiration, te calant un peu plus contre lui tu observais à présent les ténèbres de la pièce seulement éclairé par la fenêtre ; et puis, brisant le silence, tu prêtes l'oreille aux mots qu'il t'offre avec cette tendresse toujours aussi destabilisante, même pour toi, Ezéchiel.

Glissant une main sous ton menton et par ce fait également sur sa peau, tu redresses un peu la tête pour le détailler tandis que ses lèvres se mouvaient - et vint sa main sur la tienne - celle demeurant sur sa poitrine - qui te fis frissonner ; tu avais l'envie, à présent, de l'enlacer - aux petites confessions dont seules les étoiles avaient été témoins, tu avais appris des secrets inavouables, de ceux qui te donnaient ce besoin de le choyer de tes doigts et de tes mots ; parce qu'il méritait d'être aimé.

...
T'es vraiment quelqu'un de bien, Kagerou. ont le dit de but en blanc parce qu'on le pense vraiment.

Je sais pas moi-même ce que je prévois mais... si je continue à agir comme ça, ça ne m'ammènera à rien. C'était cool cependant... esquisse de connivence, ça brille d'espièglerie au fond des prunelles, avant de se faire plus sage que taquin.

Au moins, je ne regrette pas. J'ai gagné quelque chose de précieux dans tout ça.

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à défaut de Lui

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La parrure rosée lui convenait mieux que la paleur du sérieux qui s'inscrivit sur ses traits - c'est tout du moins l'avis que tu avais tandis que tu te perdais à le contempler. Prévisible, il réfute tes paroles en soulignant que tu te trouvais dans l'erreur - à ton sens, Ezéchiel, c'est lui qui avait tort, il avait tout de quelqu'un de bien rien que par sa présence ici ou, plus exactement, par la tienne à ses côtés.

À défaut de croire que tout t'appartient, cela restait tout de même sa chambre, il ne fallait pas l'oublier.

Fuse la dernière réplique qui vint faire recourber d'un rictus les comissures de tes lèvres tandis que tu lui renvoyais un regard plein de conivence assumée - tu t'amuses de sa bêtise, glissant ton index sur sa peau, partant de sa lèvre, passant par sa gorge avant d'y perdre le cheminement en reprenant ta position antérieur ; tête sur l'épaule, les yeux qui parcourent les ombres comme pour y trouver on ne sait quoi.

Bien sûr que c'est toi, qui est précieux et ne parlons même pas de ton corps, c'est comme un dlc que j'aurai débloqué. non pas par gêne de dire la vérité, tu n'étais ni honte ni convenance, Ezéchiel, la voix qui s'apprête de franchise et d'honnêteté autant que de ses nuances adolescentes - le ton se fait plat, mais les sentiments sont là.

Tu m'es précieux et tu es quelqu'un de bien. Peut-être pas à tes yeux, mais tu l'es pour les miens. C'est tout ce qui compte, n'est-ce pas. ce n'est pas une question.

Je ne pense pas que cela me détruit. En vérité ça me fait plutôt du bien, notre amitié évidemment et puis le sexe aussi.

Paupières qui tombent, la respiration accompagne la sienne, bercé par les mouvements de son torse - au creux de ce lit on s'y sens bien mais pas assez. Désolé.

Mais ce n'est pas toi que je veux. Alors si on continue et que je continue à me lamenter sur mon sort, ça n'avancera à rien. Si je veux ce dont j'ai envie, je dois sortir de cette spirale et donc, par conclusion, on doit arrêter.

Finalement, on relève le menton, un peu, l'or des yeux qui s'écoulent dans ses orbes à s'y perdre - et le ton, cette fois, à son importance toute particulière.

J'ai raison, non ?

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presque hésitant
c'est qu'on est loin de son domaine de prédilection

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Haussement d'épaules à la premiere question qui fuse de ses lèvres - en plus de n'en avoir aucune idée, tu n'aimais pas réellement te confier là dessus, Ezéchiel ; le savoir déjà au courant était plus qu'une marque de confiance - pire, il était le seul à savoir ce qu'il s'était passé cet été. Ni Cassiopée, ni Diane, ni quiconque ne le savait et en cela, parler plus qu'il n'en fallait te mettait mal à l'aise - surtout quand le principal concerné n'était lui-même pas au courant.

Il ne vint pas t'en tenir rigueur et poursuit ensuite, tandis que tu te redressais à nouveau, assis - tu bougeais de trop Ezéchiel - pour le contempler à ta convenance en tordant le cou dans sa direction - à nouveau il vint embellir ta jolie bouche d'un sourire qui semblait presque se faire rictus.

C'est moi qui te manquerai. et quelle suffisance ! On finit par en rire. Peut-être que tu me manqueras aussi de cette façon, quelques temps. Je ne vais pas mentir. Mais je ne me plaindrai pas. Même sans ça, on est amis. Ça ne change rien.

Tu restes à moi. et ça se fait railleur, comme si tu le taquinais qu'il ne puisse plus s'échapper ou qu'il soit coincé avec toi, maintenant que vous vous appréciez - la vérité c'est que ce genre de chose, on a arrêté de le dire, Ezéchiel, parce qu'il semblerait que cela ne se disait pas, qu'on ne pouvait pas posséder les gens - mais ce soir, tu t'octroies le droit de le dire sans restriction parce que cela te plaisait.

Et toi... comment tu vas ? plus soucieux, à présent, on laisse les doigts s'égarer dans ses cheveux dans des caresses agréables pour l'apaiser, lui faire du bien ou le rendre somnolent.

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ça avait des instants hors du temps

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Si tu sous-entend qu'il serait jaloux pour ça, tu te trompes. Et si tu sous-entend que c'est parce que nous avons couchés ensemble, il n'avait qu'à être là. fis-tu comme toute réplique d'une moue boudeuse, qui cachait en réalité une frustration terrible - mais pas ce soir, ce soir, tu te sentais appaisé, Ezéchiel et il était trop tard pour ce genre de pensée ; tu te fatiguerais pour des absurdités.

Alors on préfère se concentrer sur lui, peser et sous-peser chacune de ses paroles tout en prenant plaisir à analyser et contempler le moindre de ses gestes - tu n'aurais plus le plaisir de l'observer ainsi, dans l'intimité, alors tu te regalais sans aucune vergogne.

Ce n'est pas parce que cela t'arrives souvent que ce n'est pas grave. Le manque de sommeil c'est jamais cool... tu ne saurais trop comment apaiser ses possibles tourments et lisser du doigts les cernes qui s'échouaient sous ses yeux - tu doutais même d'en avoir le moindre droit ; mais tu te faisais réellement concerné, parce que, comme dis, il t'appartenais et tu prenais soin de tes affaires, Ezéchiel - il était ton ami.

Tu te lèves à ton tour, faisant des draps l'une de tes toges pour te positionner à ses côtés en craignant quelque peu le froid de l'hiver - mais toujours plus protégé face à lui que ton comparse - pour venir, ainsi, sans la moindre gêne, lui piquer la cigarette des doigts et en profiter le temps d'une respiration pour lui rendre avec la malice du sourire et l'espièglerie du regard ; perdant ce dernier, face à la nuit qui vous couvait.

Je ne suis pas le meilleur dans ce domaine mais... si tu as besoin, je suis là et même plus tard, tu sais. Je peux toujours écouter quand tu en as besoin... puis tu t'éloignes ainsi, marchant à nouveau vers le lit pour t'y échouer et lui laisser l'espace qu'il avait, semble-t-il, souhaité.

On ne te voyais plus sous l'amas des draps - de ce fait, ta voix fut étouffée ; mais tu te parlais plus à toi-même, qu'à lui.

Avec un lit pareil, tu m'étonnes que tu dors peu. Dommage que je puisse pas téléporter des gens avec moi...

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si ça c'était de l'inconfort, que dire du grenier

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