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que l'amour soit l'ultime action qui bouleverse nôtre monde.


SMS envoyé.
Sourire satisfait.
Tu roules sur ce lit bien trop grand pour une seule personne et tu te diriges vers ta salle de bain pour te préparer… ce qui ne prends jamais trop de temps.
Leggins de sport, basket et petit pull, oui, parce qu’en avril la nuit il fait quand même un peu froid et ce n’est pas le moment de choper la crève.
Tu prends bien le soin d’installer ton étoile de major à ton cou et le pins étoile filante sur le haut de ta poitrine Galène.
Il était question d’enfreindre le règlement tout de même, le couvre feu serait tombé à l’heure du rendez-vous, mais avec cette étoile, tu pouvais faire en sorte que si on vous attrape, il ne vous arrives rien.
Pas dit que tu ne sois pas obligé de faire quelque chose de regrettable.
Une fois de plus, tu penses à Pandora.
Le sourire dans le miroir disparaît.
L’ombre sur le visage.
Tu détournes le regard de ton reflet.
Secouant la tête.
Ce soir, tu es à Arcturus.
Pas à tes remords ou autres.
Il faut que tu extériorises.
Cette pensée ravive la flamme et sans attendre, tu récupères ta carte magnétique, laissant un mot pour Crush sur la commode à l’entrée, si jamais elle venait à s’égarer dans ta chambre et tu t’en vas.
C’est uniquement parce que tu ne veux alerter personne, que tu te déplaces avec la même rigidité qu’habituellement, cependant, tu as le cœur à sautiller en traversant le couloir, avant de dévaler les escaliers.
L’air est frais.
Tu ne perds pas de temps.
Pas question d’être en retard.
Il vaut mieux être en avance.
Et puis, tu te dis que si quelqu’un t’as vu sortir, c’est mieux s’il y a un assez grand écart entre Arcturus et toi.
Une fois à la lisière de la Forêt Maudite, tu prends le temps de faire tourner tes chevilles, de t’étirer un peu avant qu’il n’arrive.
Le voilà, enfin.
Ton sourire malicieux se fait plus large.
Tu attends qu’il soit suffisamment près pour ne pas hurler et attirer l’attention.

▬ J’espère que t’es prêt à prendre ta raclée.

La compétition bât dans tes veines.
C’est certainement le meilleurs stimuli avec toi Galène.
Tout chez toi respire la fierté et l’assurance, tu ne t’imagines pas perdre une seule seconde et au fond, c’est cette mentalité qui te permet de viser toujours plus haut ; de te battre encore et encore.
Pourtant, ton regard est doux.
C’est presque anormal.
Mais il faut bien quelque chose chez toi qui lui dise que tu l’aimes non ?

▬ Je déteste être bridé, si on a des alices nous permettant de faire des choses de ouf, c’est pas pour se limiter, surtout quand les nôtres ne le sont pas. Les deux mains sur les hanches. C’est pour ça que je te propose une course de vitesse sans restrictions d’utilisation. Le premier de nous deux qui arrive au chêne là-bas, a gagné.

Tu désignes l’arbre d’un mouvement du menton.

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Le ton de sa voix.
Le sarcasme qui danse.
Autant ça pourrait te soûlais Galène, mais bien au contraire, ça t’aurais presque manqué.
Ton sourire ce fait plus large.
Et tu lèves les yeux au ciel, les étoiles pour seuls témoins de votre réunion nocturne.
Tu vois bien ses mimiques pendant qu’il t’écoute parler et ça te donne de plus en plus envie de rire. Au fond tu as envie de gagner Galène, parce que tu es comme ça, mais en même temps tu t’en fiches un peu… ta plus grande victoire, c’est qu’il soit là.

▬ Bien sûr que je vais gagner Arcturus, ça coule de source !

Tu le dis avec une suffisance frôlant le ridicule, tout en roulant des yeux, le ton moqueur.
C’est un jeu, rien de plus.
Et ce jeu t’amuses énormément.
Le regard pétillant, tu l’observes tracer la ligne de départ et tu n’as mais vraiment pas envie d’être une joueuse exemplaire.
Adieu les règles.
Il est encore entrain de parler, que soudainement, tu t’élances, le sourire déchirant tes lèvres.
Arcturus est réactif.
Mauvais joueur lui aussi.
Ton corps t’abandonne Galène pour obéir aux fils du marionnettiste et sans que tu ne puisses rien y faire, tu fais demi-tour.

▬ Ne crois pas que je vais te laisser faire !

Sans attendre, tu prends possession de son cœur, ralentissant le battement et ainsi l’afflux sanguin dans ses muscles, l’obligeant à ralentir le rythme, alors que le tiens carbure comme jamais.
Est-ce la course ou bien l’amour ?
Sûrement un peu des deux.
Naturellement, ton corps te reviens.
Épuiser les autres c’est ta spécialité.
Volte-face et tu remontes à sa hauteur.
Quand tu le dépasses, tu lui fais un clin d’œil et tu as profite pour désactiver ton alice, lui laissant reprendre le contrôle.

▬ Je te retrouve sur la ligne d’arrivée !

Le rire résonne dans ta voix.
Et au milieu de la nuit, tu pétilles.
Même si tu perdais Galène, tu ne serais pas déçue un seul instant.

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Bien sûr qu’il réplique.
Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre.
Tes genoux cèdent Galène et te voilà à terre dans la boue, cependant cela ne te stoppe en rien… enfin physiquement si, mais plus rapide qu’un réflexe, ton alice se saisi une nouvelle-fois du cœur d’Arcturus.
Tu l’entends ce plaindre.
Un rire sincère et bruyant t’échappe.
Tu allais justement accéléré son rythme cardiaque, comme pour lui donner la sensation qu’il paniqué, mais Arcturus a fait demi-tour, pour te rejoindre et lentement, tu as relâché la pression que tu exerçais sur son palpitant.
Tes jambes te reviennes et tu saisis la main qu’il te tends pour te redresser Galène.
Tu acquiesces à sa constatation.

▬ Je trouve ça beau.

Ton alice c’est totalement rétracté.
Et tu manque de rire à nouveau quand Arcturus prend une grande inspiration, tu ne veux même pas imaginer l’angoisse que tu fais naître avec ton alice. Si ce n’était pas le tiens Galène, il est certain que tu ne le supporterait pas.

▬ Je dois bien reconnaître que je t’ai connu dans situations où tu es bien plus sexy, mais ne t’inquiètes pas, ton sex-appeal reste intact.

Et tu souris Galène.
Mi-amusée, mi-amoureuse.
Soudainement, il te plaque contre l’arbre de la victoire… il faut croire que c’est un match nul et même si sur le parquet du gymnase, il n’y a rien qui t’enrage plus qu’une égalité, là ça te vas, car ce n’est que partie remise.
Vos lèvres se trouvent et tu fermes les yeux.
Savourant l’instant, cent fois plus que la course… non vraiment, un match nul n’a jamais été aussi agréable.
Les mots doux, à sa façon, qu’il prononce par la suite, te touches réellement, si bien que ton sourire ce fait bien plus doux qu’à l’accoutumé.
Murmurant à son oreille, tu répliques :

▬ Oh tu sais, je peux être bien pire que toi.

Tu pouffes, ne doutant pas un instant que vous n’arriverez pas à vous supporter, et tu déposes un baiser dans son cou, suivie d’un autre… jusqu’à retrouvé ses lèvres.
Là, tu plonges ton regard dans le siens.

▬ Je l’avoue aussi, t’es bien le premier que j’ai pas envie d’enterrer vivant dans la Forêt Maudite et ça… c’est vraiment une première.

Bien sûr, tu essayes de lui faire croire que tu l’as déjà fait, comme si c’était ton passe-temps favori de mettre en terre tes exs ; mais tu ne doutes pas qu’il ait appris à lire en toi et ce soit déjà rendu compte que tuer, relève uniquement de la menace, même quand ça semble sérieux.

▬ Tu veux rester là Higgins ou tu veux aller ailleurs ?

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▬ AH ! Donc je suis ton double diabolique, parfait !

Tu mimes une moue faussement boudeuse, mais ton regard brillant trahis sans mal l’amusement qui t’anime Galène.
Vos fronts l’un contre l’autre.
Vos souffles se mélangeants.
Et vos regards l’un dans l’autre.
Tu allais le dire.
« Je t’aime. »
Mais Arcturus a pris les devants.
Il a cette étrange façon de taper en plein dans ton cœur, c’est une première et tu crois savoir pourquoi… il a beau dire qu’il est un menteur, les battements dans sa poitrine ne mentent pas eux ; il ne mentent jamais.
C’est sûrement pour cela que tu te sens si légère Galène, parce que jusqu’ici on ne t’a jamais aimé ainsi ; les mots n’ont jamais suffit avec toi, si le cœur n’y est pas, ça ne peut pas fonctionner et là c’est différent. Arcturus pourrait bien dire ce qu’il veut, tant que son cœur t’aimeras, alors tu irais bien.
Tu lui dis qu’il est le premier que tu n’as pas envie d’assassiner dans son sommeil et comme toujours, cela semble lui plaire, mais sa réplique est drôle.
C’est ce qui fait son charme.
C’est ce qui te plaît.
Tu lui demande ce qu’il souhaite faire et il te propose une promenade dans la Forêt Maudite, tu acquiesces avant de papillonner des yeux de surprise.
Quoi ??
Il s’éloigne, mains dans les poches.
Panique pas.
Le sourire revient sur tes lèvres.
La malice avec.

▬ J’espère franchement que t’as bien choisi la bague Higgins, sinon ça va pas l’faire.

Tu grimaces, avant de t’approcher de lui et de glisser ton bras dans le plis de son coude.
Vous avancez sur le petit sentier dans les bois et faut avouer que ça n’a rien de rassurant, tu n’en montrera rien et ne l’exprimera pas non plus verbalement, mais t’es bien contente qu’il soit là quand même.
Un soupire t’échappe.

▬ Moi aussi, je t’aime bien, Arcturus.

Petite voix.
A l’image d’une confession.
Et le sourire qui déchire le visage en deux, alors que les pommettes se teintent légèrement de rose.
Galène, tu changes bien vite de sujet.

▬ Dis, l’an prochain tu vas faire quoi ? Et après l’Académie ?

C’est compliqué à envisager l’après Académie pour toi Galène, car il n’y a jamais eu d’avant, contrairement à la majorité des élèves.
Et puis vous êtes en classe F, va falloir commencer à cogiter à l’avenir… il commence à se dessiner dans quelques mois.

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Tu pensais qu’il en rirait.
Pas qu’il le prendrait avec autant de sérieux.
Et tu fronces les sourcils Galène.
Si tu viens d’une bonne famille… bonne question, t’as pas eu le temps de demander à ton père et encore moins à ta mère.
Ce qu’il te dis t’agaces, sans trop savoir pourquoi, cependant, tu ne relèves pas.
Tu restes bien silencieuse.
Vous avancez dans la forêt.
Tu fini par lui dire que tu l’aimes bien, mais rapidement, car sûrement trop gênée, tu changes de sujets.
Tu parles d’avenir.
Ayant conscience que ça faisait écho à avant, bien que cela te semblait plus léger.
Arcturus s’en plains un peu.
Tu hausses des épaules.
Il saute de l’autre côté d’un fossé et te tends la main, tu la saisi et le rejoins dans les hautes herbes, écoutant sa réponse. Ce n’est pas un domaine qui t’attire le marketing et la communication, même la politique, alors qu’il serait facile de penser le contraire.
Arcturus te retourne la question.
Tu allais répondre, mais soudain, il parle de la classe des dangereux et tu t’arrêtes un instant. Cela fait bien longtemps que personne n’a osé te poser une question les concernant.
Dans un premier temps, tu ignores.

▬ Je penses faire scientifiques pour médecine, enfin… l’Académie va sûrement me pousser dans ce sens là, comme ils l’ont fait avec mon père. Ton regard croise le siens. J’aurais cependant préféré partir en filière artistique.

Ta passion cachée.
Faire ce qui te fais vibrer Galène.
Tu avances dans l’obscurité, sachant qu’Arcturus ne se laissera pas avoir par ton silence sur les DANGER. Tu te doutes que ce énigmatique, tout comme tu sais qu’il n’a pu que remarquer les quelques étranges cicatrices que tu te trimbales, un peu comme tout les dangereux.
Les missions ne sont jamais une partie de plaisir…
Tu te demandes si les autres en ont déjà parlé, si Elyas l’a dit a Elior par exemple ; tu ne voudrais pas qu’il te prenne en pitié.
Un soupire t’échappe.

▬ Tu me demande d’aborder le sujet le plus brûlant que je puisse avoir avec Crush, Felix et Ezéchiel, ils sont pourtant ma famille et je l’ai toujours fermé.

Le sérieux qui résonne dans ta voix.
Si tu lui dit Galène.
Si Placide l’apprend.
Si Collins l’apprend.
Nouveau soupire.

▬ Les DANGER aussi sont ma famille, en quelque sorte et… nous n’avons pas le droit de parler de nous Arcturus. Secret de famille. Avec les cadavres dans le placard. C’était ça la demande que tu comptais me faire ?

Il n’y a aucune déception dans ta voix Galène, tu cherches juste à changer de sujet, tout en espérant qu’il ait compris que plus jamais tu ne souhaites l’aborder.

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Habituellement, tu aurais ris.
Un rire un peu gras, le sourire mauvais.
Il n’en est rien.
Tu es trop préoccupée Galène.
Faut-il lui dire ? Oui ou non ?
Réflexions, tu optes pour non.
Tu te fais même catégorique sur le sujet.
Il te concédait ton silence.
Cette blague !
Cependant, au fond de toi, si vous êtes toujours proche quand le temps sera venu de sortir d’ici, tu le lui dira sûrement. Tu te déchargeras de ce poids Galène, enfin.
Il est bien vrai que tu emplois un air las quand tu lui demande si c’était ça sa demande.
Tu ne t’attendais à rien.
Mais t’es quand même un peu déçue.
Tu essayes de ne pas le montrer.
Arcturus t’as habitué à mieux.
Son éclat de rire te rassure.
Bien que tu fronces les sourcils.
Naturellement tu dis ?
Un sourire s’étire sur tes lèvres Galène.

▬ Mais bien sûr…

Pas du tout convaincu par sa mascarade.
Vous êtes au calme.
Tu lui fais signe de se bouger.
Impatiente, un peu.
De temps en temps.
La molette roule, étincelle et la lumière fut.
Le regard analysant, il s’écarquille en voyant Arcturus poser un genou à terre et la fois, un rire s’échappe de ta gorge Galène.
Les yeux se lèvent vers les cieux.

▬ Je croyais que le mariage te faisais flipper.

Paroles sur un air de : faudrait te décider.
La grimace d’Arcturus, t’arrache un sourire plus amusé et à la fois tendre… ne te préparant pas à la suite.
La surprise t’enlace entièrement.
Si c’était sa façon à lui d’officialiser les choses entre vous, il avait bien un petit côté fleur bleue non ?
C’était amusant.
Audacieux.
Et romantique.
Étrange cocktail qui t’as charmé en un simple battement de cil.
Paranoïaque tout de même, tu as écouté.
Le palpitant qui résonne dans sa poitrine.
Il ne ment pas.
Seulement à cet instant, tu t’abandonnes.

▬ Ta partenaire de crime, ton amour de toujours et ta petite amie, pourquoi choisir quand on peut tout avoir, quand on peut être les trois.

Toi aussi, tu poses un genou à terre.
Lui faisant face.
Du bout des doigts, tu viens tenir le briquet.
Le regard d’or plongeant dans l’azuréen du siens et tu souris Galène.

▬ Cependant, il faut que toi aussi tu sois miens Arcturus Higgins… sinon ça ne fonctionnera pas.

Ça ressemblait à un vieux pacte de sang entre enfants ; quelque chose d’un peu fou et d’insouciant, mais qu’on prenait très au sérieux.
Comme une promesse millénaire.