Elle avait monté les marches, le coeur un peu tremblant Crush.
Avait eut les mains qui se resserrent sur la lanière du sac lorsqu’elle avait poussé la porte.
Ca fait partie des cachettes secrètes, des lieux où jamais on ne la trouve.
Ces espaces où se réfugier, pour disparaître un temps.
Le temps que les hurlements du crâne se taisent.
Ceux qui crient.
C’est de ta faute.
C’est de ta faute, encore.
C’est de ta faute, toujours.
Ca pleure, le nom que l’on n’ose plus formuler, sans verser aucune larme.
Elle a déposer le sac sur le sol. Alors elle s’est approché de la rambarde.
A fixer le vide.
Comme pour comprendre.
Sentir l'immensité de la peine qui pousse à faire un pas de plus.
Un pas de trop.
Et c’est les vertiges qui envahissent tout son être.
Recule en une seconde. C’est les mains que l’on passe sur le visage, chasser les angoisses.
Elle ne voulait pas Cassandre, elle ne voulait pas te faire du mal.
Si tu savais Cassandre, comme elle aurait voulu te protéger.
Te protéger de tout.
Que tu ne sois jamais blessée.
Et pourtant, c’est de sa faute, n’est ce pas ?
Elle est l’impulsion qui a provoqué, le grand saut.
Respire. On a envie d'arracher le palpitant de la poitrine.
Elle ne distribue plus l’amour Cassandre.
C’est peut être la seul solution, pour ne plus briser les autres.
Et tant pis si ça fait mal.
Tant pis si elle s'épuise.
Tant pis si elle enterre une part d’elle.
C’est bien toi qu’elle a cru enterrer, toute entière.
On aimera plus, personne ne nous aimera plus.
C’est mieux ainsi.
Entend des bruits, c’est l'écharpe qu’elle remet en place lorsqu'elle se retourne. Avant de te voir toi.
Ca faisait longtemps, Arcturus.
Pas de bonjour.
Questionne pour que ce ne soit pas toi qui le fasse.

« Qu’est ce que tu fais là ? »

Est ce que tu es venu expier tes démons, toi aussi.

Elle se demande comment elle a fait pour ne pas te voir avant Arc, tu fais pourtant partie de ces personnes qu’elle remarques facilement. Parce qu’elle s’applique à te fuir, autant qu’elle te cherche. Est ce qu’elle est perdu à ce point Crush ? Elle sait seulement que c’est le bordel.
Elle n’avait pas connu de grands drames tu sais Arc, elle a toujours vécu dans sa bulle. Lorsqu’elle se compare aux autres, elle se dit qu’elle a bien de la chance. Alors elle ne se plaint pas Crush. Jamais. Elle n’a pas de raison de le faire. Alors quand la tristesse tambourine sans qu’on ne la comprenne, que la peur se glisse dans ses nuits sans sommeil, les craintes d’une alarme que l’on a peur d’entendre de nouveau. Elle ne sait pas quoi faire. Elle se dit qu’elle n’a pas vraiment l’envie, de se chamailler avec toi.

Mais t’es pas de cet avis, pas vrai Arc.
C’est bien pour ça que t’appuies.
Comme pour vérifier si ça fait mal.
Que t’appuie, pour vérifier que c’est vivant.
Ne t’en fais pas, elle se doute bien que ce n’est pas que tu t'inquiètes.
Alors c’est poliment, qu’elle refuse ta si charmante invitation.

« Tu as donc tant envie d'être l'épaule sur laquelle je pleure Higgins ? Rassure toi, tu es surement la dernière personne à qui je voudrais raconter ma vie. Alors range ta mine triste, si c'était une imitation, alors c’est toi qui devrait réviser ton jeu. Il est bien naze. »

Elle ouvre les hostilités bien trop vite, avec toi.
Peut être parce que vous n’avez laisser de la place que pour ça.
Peut être parce qu’on a fini par aimer ses échanges où l’on se cherche, où l’on se trouve, au fond.
Même quand elle ne semble pas d’humeur, elle finit toujours par répondre, à tes provocations.

« Mais je te remercie d’avoir remarqué mes talents. »

Merci de souligner qu’elle a l’impression, de tromper son monde.
C’est le bon moment.

Fini par s’asseoir sur le sol, avant de défaire ses yeux de toi. Comme pour dire qu’elle ne compte pas bouger d’ici, que tu y sois ou non.

« T’as rien d’autre a foutre Higgins ? Personne à emmerder ? A moins que ce ne soit moi la grande chanceuse aujourd’hui. Profiter de ta présence, siiii agréable. »

Attrape le sac pour fouiller à l'intérieur. Elle ne sait même pas ce qu’elle y cherche.
On joue. Encore. Toujours.
A faire comme si on se moquait bien de l’autre.
On fait semblant, de n’en avoir rien à faire. De toi.

Tout se décompose.
C’est le sol qui semble s’effriter sous les pieds.
On imagine les chutes.
Provoque la nôtre

La pression est trop grande Arcturus.
Elle arrive pas.
Elle arrive pas a punir.
Elle arrive pas a jouer un rôle qui ne lui correspond pas.
Endurcir le cœur, elle a jamais réussi Crush.
Elle le verrouille simplement comme elle le peut.
Retiens tout, en dedans.
Et la pression monde.

Chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde.

Elle en peut plus des cries intérieurs.
Des pleures qui ne sortent pas.
Elle en peux plus des sentiments estampillés défaillants.
Elle est pas comme il faut Arcturus.
Ca fait mal tu sais, de se dire qu'être comme on le veux.
Ca fera toujours du mal ailleurs.
Elle arrive plus a se moquer de tout.
Glisser sur les courants, se croire libre et inarrêtable.
C’est le cœur qu’elle voudrait stopper
Empêcher les pulsations d’impacter ceux qui lui font face.

Tu sais Arcturus, aujourd’hui elle te jalouse.
Vous étiez un peu les mêmes au fond.
Les intentions comme seules différence.
Mais vous étiez de ceux capables de s’envoler sans crier gare.

« J’ai pas besoin de prince, tu le sais bien. Et je ne suis pas sur que tu en aies l'allure. »

Parce que la princesse, c'était Cassandre.
Elle n’a jamais était celle à sauver Crush.
Simplement celle qui précipite les chutes en haut des tours.

Tu t’accroupies et ces les yeux que l’on ne veut fixer dans les tiens, continue l’exploration du fond du sac  pour ne pas s'égarer dans tes prunelles.
Mais y’a rien dans le sac.
Pas une seule excuse à trouver.
Alors elle s'agace Crush.
De tes mots.
De sa bêtise.
De tout.
De rien.

Compte à rebours des explosions à venir.

« Si tu pouvais éviter de faire ça, je t’avoue que je préférerais. C’est jour de congé pour les admirateurs. J’leur donne même des vacances. »

J'arrête.
J'arrête tout ça.
J'arrête de donner l’amour Arcturus.
Il fait toujours mal.

Le corps se stop lorsque tu attrapes son visage.
Force les regards à se croiser.
Il y a une seconde de battement.
Une secousse dans le cœur.
La pousse pas à bout Arc’.
Elle fait tout ce qu’elle peut pour tout retenir.
Chasse ta main du revers de la sienne alors que ses yeux eux sont toujours dans les tiens.

« Le problème Arcturus c’est que c’est pas possible d'être moi ! Le problème c’est que j’en ai marre de briser tout ce que je touche ! J’en ai marre d'être jamais comme il faut. J’en ai marre ! Tellement marre. Tellement marre et de pas être capable de chialer pour comprendre quelque chose à mes propres sentiments. »

La main encore sur le sac se crispe avant de l’envoyer valser au loin.
Ca sort pas comme il faut.
Elle saurait pas dire si c’est de la tristesse.
Elle ne saurait dire ce que c’est.
Mais enfin quelque chose réussi a sortir.
Seulement les barrières que l'on a dressée semble se fissurer.

« C’est tout bloqué dans mon cœur, et ça fait juste mal Arcturus. C’est ça le problème. J’comprend plus rien…. »

Et finalement, c’est le front qu’elle dépose contre toi. Sans appuyer, sans chercher plus.
Comme si t’avouer ces choses là à toi était bien plus dur.

Dis lui comment tu fais Arc’, s’il te plait, pour continuer d’avancer comme ça.
Comment t’arrives à garder ton propre courant, sans te laisser jamais freiner.

Elle n’est pas de ceux qui font semblant Arcturus. Pas de ceux qui sourit quand ils n’en ont pas envie.
Elle ne se force pas à faire des choses qu’elle ne souhaite pas.
A part cette fois ci.
C’est les portes du coeurs que l’on a condamné. Les barrages que l’on a fermer pour qu’aucun sentiment ne puissent s'écouler.
Pour les autres on a coupé l’Alice.
Elle n’arrive plus a savoir le nombre de jour.
Ne peut plus compter le temps, depuis qu’elle a barricadé cette part d’elle même.
Celle qui aime sans compter.
Celle qui reçoit l’amour pour le redistribuer.
Et ça s’accumule derrière les remparts que l’on a dressé pour protéger les autres.
Elle ne sait plus depuis combien de jour elle a stoppé son Alice. Depuis combien de temps elle a bloquer ce flux qu’elle essayait habituellement de faire si doux.
Tu la relèves et ca tape.
Ca craque et se fissure.
Elle se redresse et ca glisse sur les joues sans aucun moyen d'identifier les pulsions qui animent.
Sans mettre un nom sur l'émotion qui se fait la malle en dévalant les contours du visage.

C’est pas l’Alice Arcturus.
Promis.
Elle fait attention.
Elle fait si attention.
Pourtant le niveau monte encore d’un cran dans la poitrine.

Ce n’est pas un de vos jeux où elle s’amuse à opposer le sien au tien pour se débattre. A rire parce que t’es vraiment un gars chiant Arc’, mais qu’au fond elle t’aime bien et ça peut importe le nombre de conneries que tu peux sortir à la minute. Qu’elle a fini par apprécier te contredire, juste par plaisir des échanges dont on perd le sens. Ne plus savoir le début, les raisons de pourquoi on se chamaille ainsi.

Tu demande pourquoi.
Et des réponses elle en a tant à te formuler, qu’elle ne sait plus celle qu’elle doit choisir  alors elle te laisse simplement parler, te rapprocher. Elle connaît bien la mécanique des corps Crush, la façon dont on place les mains et les mouvements qui se répercutent de l’un à l’autre. Elle répond habitué aux mélodie. Entre dans la danse. Contre toi, tes mots qui s’infiltrent, viennent défaire les chaînes une à une.

Fiche lui la paix.

C’est comme si tu lui disais de respirer.
Enfin pouvoir reprendre son souffle.
Tout se brise.
Et c’est l’alice qui s'enclenche. Se déverse sans qu’elle ne puisse en contrôler le flux.
Tout ce qui était resté coincé, tout s'échappe et elle sent la puissance de la vague t’emporter.
Elle comprend pas crush. Et c’est la panique qui se glisse dans le ventre.
Tes bras qu’elle attrape pour ne pas qu’elle t’emporte.
Elle craint les chutes Arcturus.

« Pardon  ! J’voulais pas ! Je … je comprend pas pourquoi c’est sorti comme ça ! »

Ses yeux qui cherchent des réponses dans les tiens.
Estimer l’ampleur des dégâts.

Elle qui maîtrise si bien l’amour, elle qui l’a tant retenue.  Maîtrisant les courants pour qu’ils ne soient jamais violent.
Seulement ça n’a rien de similaire à ce qu’elle à l’habitude de fournir et elle ne te connait pas assez pour savoir la manière dont cela peut te transformer.
Elle sait pas comment t’aime Arcturus et elle a peur que tu sois de ceux qui se blesse quand le palpitant s’emballe.

« Je t’assure je le maîtrise bien d’habitude. J’voulais pas qu’il se déclenche comme ça. Pardon,j’suis désolée… J’suis vraiment désolée. »

Elle n’a jamais composé comme ça, a toujours laissé la douceur envelopper les autres au quotidien, c'était sa manière a elle de garder le contrôle. Laisser s'échapper doucement. Ca s’est accumulé sans qu’elle ne le comprenne vraiment.
Et c’est toi qui vient de subir tout ce qu’elle avait cherché à garder.

Depuis quand est ce qu'elle a si peur.
Depuis quand on a arrêté de croire que l'amour, ça pouvait être beau.

Créer les détonations et les réactions en chaîne.
Les excuses pleuvent comme le coeur.
Les regrets c’est des cascades que l’on ne peut stopper.
Elle essaie pourtant, d’interrompre, que ça s'arrête, cherche les retours en arrière dès la première seconde où les vannes se sont ouvertes.
Et puis y’a eut le baisé.
Comme pour signifier qu’il était là, le point de non retour.
Le baisé que tu plaques sur ses levres.
Que c’est pourtant elle qui vole.
Irréparable.
Il y en a deja eut un pourtant auparavant.
Celui la n’a pas le même goût.

Elle a oublié de fermer les yeux Crush dans la panique.
Elle n’a pas su quoi faire, n’a pas trouver le temps de réagir.
C'était beaucoup trop délicat.
Et une fraction de seconde on se demande a qui tu aurais destiné un tel baisé, si elle n’avait pas truqué le jeu.
Tricheuse.
Tricheuse.
Tricheuse.

Tu les as tous Crush. Un coup d’Alice et ils sont tous dans ta poche.
Tricheuse.

Il y a tes mains qui se sert et toi qui ne comprend pas. Bientot tes mots qui s’emportent lorsque les horizons deviennent plus clair.
Elle ne se débat pas.
Ne cherche pas à se libérer de l’emprise que tu exerces.
Simplement des trémolos dans cette voix qui ne dépassent plus la gorge.

Pardon.

On se perd dans tes yeux qui questions.
On y enfonce les nôtres qui voudrait continuer à s’excuser en boucle.

La barrière qu’elle entend vibrer sous ton cou. Elle n’arrive pas a bouger. Se tourne à peine  vers toi. Baisse la tête coupable. Et ses les mains sur le coeur que tu confirmes malade. Incapable.

« Arcturus… »

Ca à la voix d’une gamine en faute.
D’une paumé, d’une perdue qui ne sait pas ce qu’elle doit faire.
Figer sur cette jauge invisible qu’elle vient de remplir d’elle au détriment d’autre.
Calcule déjà les temps qu’il faudra pour effacer, disparaître.
Vertige.

« Je peux pas effacer…. »

Ca a toujours été que donner, jamais reprendre.
Depuis quelque temps, on a simplement le sentiment de condamner.

« Si on ne se voit plus, ça va finir par redescendre. » L’amour. L’illusion. Ce qui vient de te dégoutter.« Je ferais attention à ne pas t’approcher. »

Elle a l’impression de devoir laisser une personne de plus Crush.
De s’enfoncer dans une solitude un peu plus grande alors que les yeux ne voit déjà plus que ton dos.

C’est le sac à l’abandon qu’elle vient récupérer.
La lanière qu’elle place sur l'épaule avant les départs.
Les pieds qui se figent pourtant, par crainte qu’une fois la porte passé, on te voit ajouté à cette liste devenue trop grande, des personnes que l’on ne doit plus approcher.
Pour leur bien.