le lit trônait au milieu de ta chambre de major et tu reposais dedans à l'image d'un corps vide. les fenêtres ouvertes la lumière rousse du soleil dansait avec tes draps volant dynamiquement au vent
depuis cette nuit-là plus rien ne faisait sens pour toi. autour de toi tout avançait alors que tu restais paralysée dans un néant muet. spectatrice du changement sans aucune prise à laquelle te raccrocher on t'avait médaillée à deux reprises alors que tu ne méritais aucune de ces deux distinctions.
la première fut contre ton gré quand on cercla ton étoile et la deuxième fut le mouvement qu'on colla à ton astre unique. on cherchait à rengorger ton égo quand tu entendais les suppliques de ceux qu'on taisait en punissant violemment

en réfléchissant cette nuit-là fut un désastre.
tu avais pris les pires décisions condamné les plus innocents mais tu savais bien qu'à toi on te pardonnerait tout.
le lendemain tout n'était plus que songe et cassiopée tu flottais comme dans un rêve traînée dans ta propre réalité

on sacrait ceux qui se courbaient on frappait ceux qui espéraient
tout avait été injuste et tu t'étais contentée de disparaître cassiopée
te perdre entre tes draps te protéger dans la soie

quand tu pris position cassiopée tu savais à quoi tu t'exposais
tu avais réfléchi longtemps toujours cachée dans les draps quand tu te décidas

puisque de toute façon cette étoile cerclée tu ne la méritais pas alors tu n'aurais qu'à te faire redescendre du piédestal qu'on te força à gravir. cassiopée tu savais à partir de cet instant comment tu vivrais et tant pis si ça ne plaît pas tant pis tu le regretteras

mais on pourra pas te reprocher d'avoir tout tenté
dorénavant tu boiras trop ; joliment tu fumeras mais au moins
c'est pour toi que tu vivras