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[Solo] I turn it over
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MessageSujet: [Solo] I turn it over   [Solo] I turn it over EmptyVen 25 Oct - 0:15

Come wrestle me freeClean from the war
C’est l’histoire d’une peur irrationnelle.
C’est l’histoire d’une détresse émotionnelle.
C’est l’histoire d’une maladie dont les gens ont honte. Une maladie qui touche tout le monde, avec laquelle on vit depuis tout petit. C’est une maladie qui s’attaque au cœur, détraque les capteurs. C’est une maladie qui brouille les signaux, pirate les barrières et les barrages du crâne. C’est une maladie que certains appellent « don », mais qu’Aglaé a toujours considéré comme une fatalité. On ne sait pas si on naît, ou si devient cette maladie. On sait juste qu’elle finit par être une part de nous-même passé un temps. Ce n’est pas une maladie mortelle, juste un fait handicapant. Pourtant, c’est une maladie qui ne s’attaque à rien d’autre que nos sentiments, elle ne blesse jamais physiquement, on ne la capte pas au scanner, les rayons x ne peuvent la voir, aucune analyse ne le peut. Pourtant, cette maladie, elle fait mal comme la mort.

Aglaé toujours détraquée, qui se sent laide devant la glace, qui n’a jamais su où était sa place. C’est que le monde lui semble être en décalage. On n’est jamais sur la même voie que ceux qu’on aime avec cette maladie-là. On avance seul, ça fait peur, terriblement peur. Mais personne ne le voit. La solitude lui fait peur, Aglaé, le monde aussi. On réclame la compagnie des gens tout en fuyant le contact trop fort et rapide qu’on ne sait jamais gérer. Ce n’est pas contre vous, ni contre elle, c’est juste comme ça en fait. C’est sûrement le plus terrible, chez elle, c’est que c’est juste comme ça. Interagir c’est prendre le risque de se meurtrir, être seule c’est se condamner. C’est une maladie vicieuse, celle d’Aglaé. Elle a toujours eu honte de dire qu’elle vit la peur au ventre. La peur de se perdre, la peur de vous perdre.

Comment expliquer. Elle ne saurait dire quand tout cela a commencé. Quand la colère est arrivée, quand la peur a dominé. Elle ne saurait dire depuis quand, il y a ce vide dans le cœur. C'est froid à l'intérieur. Le fait est que ça a toujours été comme ça, bien qu'il y est sûrement eu un début à tout cela. En vérité, elle l'aimerait, désespérément. C'est plus simple et rassurant de se dire que ce n'est pas seulement venu avec le temps, que c'était là depuis le début, que ce n'était pas de notre faute, que c'était comme ça. Être fataliste, ça l'a toujours fait déculpabiliser de beaucoup de choses, Aglaé. Mais comment vous dire ? Comment vous en parlez sans passer pour une folle, sans exagérer ? C'est là depuis toujours, depuis maman. On veut être grande, on finit par l'être, sans pour autant y être prête. C'était peut-être là le premier faux pas : prendre un rôle qu'on ne devrait pas. Aglaé bébé joue déjà la maman, prend sur elle quand les autres pleurent, parce que les grands ça ne pleurent pas, et qu'on lui a demandé d'être grande. À la maison, à l'école. On lui a dit qu'il fallait briller, se faire aimer. Ça n'a pas toujours marché. Il y a eu des coups, des mots cinglants. On l'a frappé en lui disant que c'était elle, que c'était pour elle qu'on faisait ça. Détraquée, Aglaé n'a pas compris ce que c'était d'être grand ou petit.

C’est peut-être à partir de là que la peur a commencée. On se raccroche à ce qu’on a de plus précieux, on rend fière maman. Pourtant, quand on est seule, le soir, dans sa chambre, y a le froid, pas seulement extérieur, y a le froid du dedans. On se sent vide. On se sent triste. Les bras de maman ça calme, ça ne soigne pas. Maman aussi est triste. On dit que c’est à cause de l’amour, mais peut-être qu’elle aussi est malade depuis le début. On apaise par la voix, on voudrait que son chant comble son vide comme il comble le sien, à maman. Mais non. L’académie, tout le reste. Ça n’a rien changé. Les cheveux poussent, le corps s’allonge. On devient grand. Pourtant rien ne change. Avec l’âge on acquiert des habitudes, une facilité à rire, des semblants d’éclat de joie par-ci, par-là. Pourtant ce n’est pas un équilibre, ou alors il n’est que passager.

Comment dire. Comment expliquer. C’est comme une ombre qui voile le cœur, rend froide de l’intérieur. Il y a un vide. Une tristesse. Une attente d’un truc qui ne vient jamais. On n’est plus nous-même, c’est un état second, une détresse qui fait peur. C’est insupportable d’être vide. On devient vide dès qu’on passe la porte de sa chambre et qu’on a quitté les rires des amis. On devient vide quand ils sont trop nombreux autour et qu’on étouffe tant qu’on finit par étreindre l’ombre en désespoir de cause. Au final on ne sait pas si naît avec ou si on devient la maladie. On sait juste qu’on finit par y retourner parce qu’on ne sait rien faire d’autre. On recherche un remède. Quelque chose. Est-ce qu’il existe seulement un remède pour soigner la détresse ? On en devient toxique, tu sais ? On a la sensation de l’être. On est tellement paumée, parfois, qu’on en devient si laide qu’on se hait comme jamais. Si laid. Si repoussant. Pourtant plus il fait sombre, plus les étoiles brillent, tu sais ?

Parce que dans toute cette merde y a des lueurs d'espoir. Y a des petits miracles. Toi par exemple. On se retrouve face à toi, aussi laid et paumé, aussi écorché par cette même maladie qui ne se voit pas mais qui fait mal. Et d'un coup on se sent moins laide, moins affreuse, on apprend même à s'aimer. C'est peut-être la seule façon dont on s'aime, à observer le reflet de l'autre. Parce que tu dis qu'elle est belle, parce qu'elle dit que tu es beau. On a envie d'y croire, c'est si beau de n'être pas laid. Dans son ciel on accroche des petites étoiles à vos noms. Le tien. Celui de l'autre. Le sien. Aglaé elle s'est formée une petite galaxie qu'elle aime à la vie à la mort, même si on n'est pas ami, même si on ne peut pas se toucher, même si on n'est pas toujours là pour se parler. Elle contemple ses étoiles et elle en tombe amoureuse, parce que y a qu'à travers de vos yeux qu'elle reprend confiance en ce qu'elle est, en ce qu'elle pourrait devenir. Elle n'a pas l'ambition d'être quelque chose de grand. Elle veut juste être quelque chose de bien.

Mais si tu savais comme elle a peur, Aglaé. Peur de tellement vous regardez que vous aillez envie de vous casser. Peur qu’a trop vous aimer, ça prenne la fuite. Peur que votre galaxie a vous, n’ait pas une étoile brillante de mille feux à son nom. Parce que tu vois, c’est devenu un peu comme un foyer d’être avec toi, avec vous. C’est une maison sans mur palpable mais qui réchauffe plus que tout le reste. Ici on se sent bien. On se sent chez soi. Et quand y a des silences, quand on ne se parle plus, quand on se déchire, c’est terrible, parce qu’on a la sensation de rester à la porte. Pourtant on a honte, tu sais ? Honte de vouloir entrer tous les jours. Honte d’avoir besoin d’entendre je t’aime tous les jours. On remet tout en question. Parce qu’on a peur de tout prendre pour acquis et d’un soir, lever la tête, et voir que les étoiles ne sont plus à leur place.

Elle ne sait pas si elle est folle.
Elle ne sait pas si elle est laide.

Parfois elle a très peur, tu vois. Mais depuis quelque temps elle veut se débarrasser de l’ombre, elle veut aller mieux. Vivre par le malheur ce n’est pas une solution. Elle l’a compris en te voyant partir. Aglaé en a assez de s’autodétruire. Elle ne rêve pas de richesse, de grandeur, d’une vie longue. Elle veut juste une vie épanouie. Elle voudrait que tu sois avec elle pour construire ça. Elle voudrait que vous soyez tous avec elle pour construire ça, poursuivre le chemin ensemble, parce que même si on est en décalage, on peut fouler le même sol et observer le même ciel, n’est-ce pas ?

Tu lui as dit je t’aime. Non. Tu as dit que tu l’aimais. Et elle sait que ça te coûte. Elle sait que ce n’est pas facile pour toi. Elle sait que tu as tellement de choses autour. Mais tu lui as dit que tu l’aimais et elle te croit. Alors Aglaé, elle a voulu te montrer qu’elle te faisait confiance. Dans le fond de sa chambre, elle en a sué, s’est donné la migraine pour faire naître de ses mains sa plus belle pierre.

C’est un cailloux, diront certain. Oui, probablement que tu mérites plus beau. Pourtant, après y avoir longtemps réfléchit, elle en était arrivée à se dire que c’était le plus beau cadeau qu’elle pouvait te faire.

Elle voudrait te dire merci d’être là. Merci d’être patient. Merci de construire un semblant de foyer pour elle. Merci de tendre la main pour marcher ensemble, même si elle redoute la fin. Elle voudrait te dire qu’elle se sent moins laide, moins coincée quand tu es là, qu’on respire mieux quand on sait qu’on est à côté de quelqu’un de bien. Elle voudrait te dire qu’elle s’excuse d’être pleine d’insécurité, qu’elle s’en veut de douter, de parfois avoir si peur d’un coup qu’elle en panique. Elle voudrait te dire qu’elle essaye de devenir meilleure, qu’elle est prête à te laisser ton espace, celui que tu voudras, dont tu auras besoin, qu’elle est prête à attendre tes signaux si tu en as besoin. Elle voudrait te dire qu’elle s’excuse d’être une idiote, d’être maladroite, qu’elle fait de son mieux pour ne pas spammer ton téléphone de message parce qu’elle n’est pas toute seule et que Robin a aussi besoin de son bro, qu’ils sont nombreux à avoir besoin de toi, en vérité. Mais que ce n’est pas grave. Qu’elle peut attendre son tour.

Elle va t’offrir sa plus belle pierre pour te dire tout ce qu’elle ne sait pas dire, tout ce qu’elle ne peut pas dire. Pour te dire : « J’aimerais avoir une des plus belles places dans ta galaxie. Mais, au final, rien que le fait d’en avoir une c’est déjà bien. Je ne suis pas parfaite, je suis pleine de défaut. Je suis laide, parano, sanguine, incertaine, bordélique, dérangée. Mais je sais que je peux devenir quelque chose de mieux, quelqu’un de meilleur. Je sais que je peux aller mieux. J’ai envie d’aller mieux. Alors même si l’idée de cesser d’exister avec la même intensité, pour toi, me fait tellement peur que j’ai envie de fuir, je vais rester. Je veux rester. Et je resterais aussi longtemps que tu le voudras. Je te donne ma clé Felix. Pour toi j’essaye d’être assez forte pour ignorer le vide, le froid et tout le reste. Pour toi je fais tous les efforts du monde pour me soigner. Et toi, Felix, veux-tu ma clé ? »

Solo + Chambre d'Aglaé + Octobre 2019





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